Chapitre 16 : ‘’Plus jamais une victime’’

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 16 : ‘’Plus jamais une victime’’

Le moment de panique passé,  j’ai balancé un coup de coude à mon agresseur ce qui l’a déstabilise, son emprise sur moi s’est relâché et ça m’as permise de m’y soustraire, de me retourné, de le repoussé et de lui balancé un coup de pied dans l’entrejambe.

Il (oui parce que c’est un homme) est à quatre pattes au sol et se tord de douleur mais je lui balance quand même quelques coup de pied aux côtes histoire de l’affaiblir et je me remet en position de combat.

- Mefire arête STP

- Kevin ??!

- … ( il se tord de douleur au sol) oui… (il grimace, se couche de coté en se tenant les cotes) mais c’était quoi ça ??

- (Je n’ai pas toujours baisé ma garde quand je répond à sa question par une autre après tout je suis camerounaise ou bien) et toi ? qu’est qui t’as pris de m’attaqué par derrière ?

- M***de, je voulais juste te parle (il est toujours au sol et essayé de se relevé)

Je vais l’aide et le fais asseoir sur le transat. Je retourne chercher la boite de secours dans la maison d’hôte pour soigner son nez qui saigne et lui faire un bandage pour ses côtes et une chemise Karim car la sienne est en piteuse état.

- Merci (dit-il)

- Hum hum…

C’est tout ce que je trouve à dire pendant qu’il s’allonge sur le transat et peine à respirer, je le regarde fermé les yeux et mes souvenirs affluent d’abord par petite vague ensuite ils sont tellement présent que ils me suffoque littéralement. Je me laisse lentement glissé sur le sol en prenant ma tête entre mes mains pendant qu’ils me submergeaient comme un ras de marée.

Je n’ai pas de souvenirs exact de quel jour c’était juste des événement, des détails de ces quelques heures qui m’ont à jamais marqué, changé, et façonné.

Maman était à Foubam pour des histoires de famille, j’étais à la maison avec Karim et un des neveux de ma mère ‘’Aziz’’. Il était l’adulte à la maison quand maman n’était pas là.

Aziz est l’enfant du grand frère de maman, il mesure un bon 1,80 m, brun et est mince. Il est très très très sale. Aziz ou Mongué (grand-frère en langue bamoun) Aziz comme on l’appelait se lavait occasionnellement très occasionnellement et changeait ses vêtement qu’il ne lavaient déjà pas souvent de la même façon. Maman était allez le cherché à Foubam pour que Karim et moi ne soyons pas seuls lors de ses déplacements. Il était ben-skineur (conducteur de moto-taxi au Cameroun).

Je me souviens avoir dit à ma mère la première fois que l’ai vu ne pas l’aimer, il me mettait mal à l’aise c’était le troisième neveux en l’espacé de quatre mois de ma mère qui venait à la maison, je ne les aime pas non plus mais lui avec son air inoffensif, docile à la limite servile avec ses ainés me semblait douteux Il avait malgré tout ce quelque chose qui me hérissait les poils à chaque fois qu’on se retrouvait dans une pièce ensemble. Son apparence était trop lisse pour être parfaite. Mais maman ne m’as pas écoute après tout j’étais que une enfant moi-même.

La première fois je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait, Karim et moi étions à la maison, j’avais fait à manger mais je ne saurais plus vous dire quoi exactement, on était en train de regardé les dessins animés sur « manga » quand il est rentré.

Cette fois là, après avoir garé sa moto dehors il à appelle Karim, lui a remis 200 Fcfa et l’a envoyé lui acheté du ‘’gâteau (sorte de brioche qu’on vend au Cameroun) beurre chocolat’’. Mais il voulait que Karim vas jusqu’au Carrefour lycée qui est situé à prés de 2 km de la maison alors que il y avait une boutique (sorte de petite épicerie) a 200 m.

Je n’ai pas compris, mais je n’ai rien dit avec lui fallait évite sinon je recevais des coups donc j’ai fais ce que je faisais à chaque fois qu’il était dans le coin l’ignore et de ne parle que si il me parle, faire ce qu’il me demande histoire qu’il ne dise pas que je lui manque de respect et me frappe. Il s’est installé au salon et m’as demandé de lui préparé un seau d’eau pour sa douche et d’allez lui prendre je ne sais plus quoi dans la chambre. On la partageait avec lui, on dormaient Karim et moi au sol sur un matelas et lui sur notre lit.

J’ai déposé un seau d’eau dans la douche/WC extérieur qu’on partageait avec les autres locataires de la concession et je me sui dirigé dans notre chambre qui étais situé à gauche de notre séjour dès qu’on y entrais pendant qu’il était assis sur le canapé au salon.

L’une des choses dont je me souviens après être entrée dans cette chambre c’est de l’odeur : âpre, lourde, pestilentielle, ce goût comme quand vous vous retrouvez devant une bouche d’égout qui pue tellement que l’odeur n’affecte pas seulement votre nez mais votre bouche aussi et de m’être retrouvée plaque sur le lit par Aziz, après que j’ai sursauté quand il est entré dans la chambre et à plaque sa main sur ma bouche. Je me souviens avoir donné des coups de pied, de mains, avoir essayé de crié mais aucun son ne sortait de ma bouche et plus je me débattais plus j’avais l’impression de frappé un mur, comme si j’étais recouverte par une chape de plomb, son visage était inexpressif, et il ne réagissais pas à mes coups.

Une fois qu’il a réussi à m’allonger, j’étais tellement essoufflé à force de me débattre, mais j’ai continué pour l’empêche de remonté ma jupe ou de me retire mon sous-vêtement, que ça duré une éternité, ou peut-être une fraction de seconde, ou quelques minute je ne sais plus mais ce fût long. J’ai tout suite stoppé quand j’ai senti son sexe entre mes cuisses, ma respiration, mes mouvements, tout. D’un coup c’était comme si ça arrivait à quelqu’un d’autre. Cette fille allongé là, sans défense et ne comprenant rien de ce qui lui arrive ce n’était pas MOI. Donc j’avais plus à me battre si ? Je me suis immobilisé et je n’ai plus bougé à l’affût de la moindre sensation de douleur mais rien. Je suis donc restée immobile pendant que il s’activait sur moi, je ne sais plus combien de temps ça duré avant qu’il ne s’arrête et que je sente entre mes cuisses un liquide chaud gluant et puant en plus de l’odeur nauséabonde déjà présente c’était horrible et que il ne s’écroule sur moi ensuite se roule sur le cote pendant ce qui à dure une seconde, je n’ai pas vraiment réalisé que j’étais libre.

Ensuite j’ai bougé d’abord mes orteils, j’ai expire et j’ai senti un forte douleur dans ma poitrine. J’ai sauté hors du lit, couru hors de la chambre et j’ai filé dans la douche pour m’enlevé cette odeur, ce goût dans la bouche, pour ne plus me sentir aussi sale. Je n’arrivais pas à pleuré, j’étais comme anesthésié, mon cœur était littéralement comprimé, mes gestes pas coordonnés, chaque cellule de mon corps était douloureux, chaque articulation, mais aucune larmes même pas un hoquet alors j’ai frotté mon corps encore et encore mais ni l’odeur, ni le gout dans ma bouche ne partait.

J’avais 8ans la première fois et ça duré deux ans et demi (du CE1 au CM1) sans que je n’en parle à personne trop effrayé par lui. Il avait menacé de me tue, mon frère, et ma mère et ensuite de se suicide.

Certaines nuits je le retrouvais couché au sol derrière moi avec son sexe en érection entre mes fesses. Quand Khadi est revenue vivre avec nous j’étais mortifié qu’il puisse lui faire la même chose alors je surveillais tout ces gestes et à chaque fois, le soir je mettais Khadi au milieu de moi et Karim pour la protégé et je dormais d’un œil.

-          Mefire… Mefire, je suis désole (c’est la voix de Kevin, il est agenouillé devant moi)

-          (J’ai surement le regard perdu et hanté)…

-          Je ne voulais pas te faire peur

-          Je me souviens que une fois il s’est arrangé pour me laissé seule avec un de ses amis (un voyou du quartier) et que il avait essayé de me violé et … AZ… Il est entré à ce moment là, a applaudis et m’a une fois de plus menacé mais cette fois-ci de dire à maman que je couchais avec son ami et que j’étais une pute et je savais que ça aurais sa parole contre la mienne et que maman l’aurais surement crû lui. Après tout c’était lui l’aine (je m’arrête car j’ai parlé d’une traite, je soupire et reprend) c’était sa façon à lui de me faire taire parce que il avait découvert via une lettre que j’avais rédige et que je prévoyais de donné a maman que j’allais tout déballé.

-          Je sais…

-          (j’acquieste, bien évidement que il sais. Kevin est la seule personne qui connaît cette histoire dans son entièreté, la seule à qui j’ai pu en parle complètement ou presque. Même les filles (Elisa et Morgan mes deux amies « presque 15 ans d’amitié » de toujours) ne savant pas, elles comme mes deux autres amis (Adams et Marcus : des garçons avec qui j’ai flirte mais qui sont avec le temps devenu mes amis) savent que j’ai subit quand j’étais petite des abus sexuels (Il ne m’as jamais pénètre, il se contentais d’allez et venir sur moi entre mes cuisses ou de se masturbe sur moi, comme ça il n’avait pas de preuve, il me disait que pour mes bleus il dirais juste que j’ai été irrespectueuse et que il m’as corrigé) mais sans plus. Kevin lui sait tout.) je suis désolé… (je me lève et lui tourne le dos) qu’est ce que tu veux.

 

-          Tu dois tourné la page, il est mort tu sais et toi tu est VIVANTE MEFIRE.

 

-          Je sais et j’a tourné la page (l’ai-je vraiment fait, ok je ne suis plus une victime aujourd’hui, j’ai appris a vivre avec le fait que j’avais subit ça, que ce n’était pas ma faute et que ça ne me définissais pas en tant que personne MAIS avais-je vraiment tournée la page pour autant ?) Quoi tu as fait tout ce trajet, tu t’es introduis chez moi par effraction pour me dire ça ?

   

-          Non je suis juste venu te donné ma version de l’histoire, te dire pourquoi je t’ai laissé tombé.

 

-          Et qui te dis que j’en ai besoin, ça fait quinze ans, huit longue années et si mes souvenirs sont exact pendant les 3 premieres années la seule chose que j’ai faite c’est te relancé pour avoir une putain d’explication mais rien et aujourd’hui tu reviens la bouche en cœur. Djakwa, je ne veux plus savoir, tu est marie, père de famille alors NON je ne veux plus savoir.

   

-          Si tu veux savoir, pour pouvoir avancé, comprendre, peut-être pas me pardonné mais te pardonné à toi-même car le problème ce n’était pas toi Mefire, le problème dés le départ c’était moi.

 

-          …..

   

-          Je te demandé juste de m’écoute si après ça, tu ne veux plus entendre parle de moi, je comprendrais et je ne t’embêterais plus mais s’il te plait, écoute ma version de l’histoire je… (il est hésitant) ce que nous avons vécu mérite au moins ça

Pendant que je suis à me demandé quoi faire, si je dois vraiment l’écouté, j’entend

-          Sabineeeee (c’est maman qui m’appelle) Sabineeeeeee oh

 

-          Mefire s’il te plait (me fait-il d’un air encore plus suppliant)

   

-          (Je me tourne vers la maison) Mum j’arrive. Ok mais pas ici, envoie moi un sms, je te contacte dés que je suis à Douala (et je le plante là).

 

Ce chapitre est surement le plus difficile que j’ai eu à rédigée jusqu’ici, ça fait des semaines que je suis dessus à me demandé que écrire et comment. De toute l’histoire de Sabine cette partie est celle qui me touche le plus, car cet événement à changé sa vie, sa perception d’elle-même, des gens et du monde à jamais.

Le viol, l’abus sexuelle sur mineur au Cameroun par les membres de la famille (Tontons, cousins,et même tatas…) sont des choses courantes qui ne choque plus et si aujourd’hui les familles commence enfin à ne plus couvrir les coupables par peur du ‘’qu’en diront-on’’ à une certaine  époque pas si lointaine que ça, c’était tabou, honteux et les victimes le plus souvent était laissé pour compte.

J’espère avec ce texte, éveille les conscience (même si c’est seulement une personne alors c’est déjà énorme) faite attention à votre entourage, car les victimes d’abus la plus part du temps ont trop honte pour en parle et les bourreaux (ces sociopathes qui savent très bien cachent leurs jeux) en profite.

Respectés et ne jugés pas vos amis, vous ne savez pas d’où ils viennent.

Des cris sous des mu...