CHAPITRE 18: WEEK-END DANS LA BELLE FAMILLE 2.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 18: WEEKEND DANS LA BELLE FAMILLE 2***


**BENJAMIN NGUEMA**


Je regarde depuis déjà quelques minutes Linda qui est en train de se faire trimballer d'un côté à un autre de la maison par les enfants qui veulent chacun la présenter à leurs cousins. J'assiste à ce spectacle un sourire sur les lèvres lorsque mes parents viennent tous les deux me trouver.


Maman : (Regardant dans la même direction que moi) J'aime bien cette jeune fille et je vois que les enfants l'aiment beaucoup.


Moi: Je sais.


Papa : C'est normal, elle a un bon fond. C'est vrai que l'homme peut masquer sa réelle personnalité et se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas mais avec elle, ce n'est pas le cas. Elle a ce petit truc dans les yeux qui te rappelle les enfants. C'est attendrissant comme quand tu regardes une petite fille et elle te fait fondre. Je ne sais pas si tu arrives à comprendre ce que je dis. 


Moi: Je comprends.


Je comprenais exactement ce qu'il était en train de dire parce qu'à moi aussi elle me fait souvent cet effet lorsqu'elle n'est pas sur la défensive ou en train de parler des affaires. Je l'avais perçu pendant que nous étions à Franceville, lorsqu'elle donnait à manger à Raphaël au restaurant, la nuit où elle était venue me chercher au PK 12 et le mercredi quand j'avais rencontré son père. Ce dernier jour, c'était encore plus criard que les autres fois. Quoique cette fois-là, j'avais également eu un grand coup de pression en rencontrant son père. En rentrant chez moi cette nuit j'avais décidé de m'éloigner d'elle . C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je n'avais pas pris ses appels ni répondu à ses messages. Pourtant en me levant ce matin , j'ai eu envie de la revoir et les messages de mes proches qui exprimaient leur excitation à l'idée de la voir, surtout avec les commentaires de Damien, Fresnel et Kelly, ont fini de me convaincre de poursuivre notre arrangement . C'était juste pour le temps d'un week-end, quand cela passera, nos vies allaient reprendre leurs cours.


Maman : Tu l'aimes n'est-ce-pas ?


Moi: (Pris au dépourvu par cette question) Bah, je, c'est encore trop tôt pour déterminer cela, ça ne fait que 3 mois qu'on se fréquente.


Maman : (Souriante) Ce n'est pas la peine de chercher à te justifier. Personne ne peut comprendre l'amour, il y a des amours progressifs c'est à dire qu'on ne ressens rien au début c'est au bout de quelques années que cela nous arrive et y en a aussi qui nous tombent dessus sans qu'on ne s'y attende. Il suffit d'un seul regard sur l'être aimé et tu te sens embarquer dans une spirale que tu as du mal à comprendre et tu ne peux trouver aucune logique à l'intérieur, tu te surprends simplement à poser des actes qui te semblent irrationnels.


Moi: (Silencieux en regardant Linda) 


Maman : Tu ne le sais peut-être pas encore, mais je sais que tu aimes cette femme. En plus (Souriant) Tu la regardes avec la même lueur que tu avais dans les yeux lorsque tu regardais Joliane. Tu as l'air plus apaisé.


Papa : C'est toi qui lui as demandé de t'appeler Béni ?


Moi: Non. Elle l'a fait toute seule de façon spontanée.


Papa : (Souriant) Je vois. C'est très bien. Dans tous les cas, je suis content que tu ais décidé de donner une chance à l'amour et j'ai bon espoir par rapport à cette fille, elle a l'air d'être une bonne fille.


Maman : Elle n'a pas l'habitude d'être autant entourée n'est-ce-pas ?


Moi: Pourquoi tu dis cela ?


Maman : Tu oublies que j'ai fait un peu de psychologie dans le cadre de mon travail ? 


Moi: J'avais oublié et pour répondre à ta question, oui. Elle n'a pas l'habitude, elle est fille unique et a grandi seulement avec ses parents. 


Maman : Je m'en doutais bien. En tout cas, ça ira, elle aura le temps de le faire avec nous.


Moi: D'accord. 


Nous avons encore discuté pendant un moment avant que les parents nous disent que c'était l'heure du repas. Une prière a été dite par un de mes oncles qui est chrétien après le petit discours de mon père qui nous remerciait pour notre présence à cet événement. Nous nous sommes alors attablés. La longue table et 4 longs tréteaux avec des chaises en plastique avaient été dressés dans une des pièces de la maison pour nous accueillir, les 20 ans et plus; les moins de 20 ans et les plus petits étaient dans une autre salle. 


Raphaël : (Venant nous trouver) Tata Linda ?


Linda: (À côté de moi) Oui mon chéri.


Raphaël : Viens me servir à manger.


Moi: Ya Élodie (Une de mes nièces) ne t'a pas servi à manger?


Raphaël : Si.


Moi: Alors c'est quoi ?


Raphaël : Moi je ne veux pas manger ça, je veux manger la nourriture de Tata Linda.


Carine : Tu ne veux pas manger la nourriture de mamie ? 


Raphaël : Non. Je veux manger la nourriture de Tata Linda.


Kelly : C'est ainsi qu'il fait maintenant oh. Même chez moi c'était comme ça.


Moi: Raph tata Linda n'a pas préparé.


Raphaël : (Triste) Pourquoi ? Mais moi je veux manger sa nourriture.


Il avait déjà les yeux qui commençaient à rougir, signe qu'il n'allait pas tarder à pleurer. Regardez moi les choses comme ça.


Linda: (Quittant la table pour se mettre à son niveau, un genou au sol) Je n'ai pas préparé aujourd'hui mais tu sais quoi?


Raphaël : (Voix enrouée) Quoi?


Linda: Je vais te préparer plein de choses quand on va rentrer à la maison.


Raphaël : (Pleurs dans la voix) Avec les crêpes et le gâteau au four ?


Linda: (Souriante) Avec beaucoup de crêpes et des gâteaux. On va aussi fabriquer le jus comme l'autre jour. D'accord ?


Raphaël : (Les larmes coulant des yeux) D'accord.


Linda: (Essuyant ses larmes) Voilà ne pleure plus. Tu ne vas plus pleurer non?


Raphaël : Oui.


Linda: Et tu vas manger la bonne nourriture que Mami a préparé avec plein d'amour pour que tu deviennes grand et fort comme papa, n'est pas ?


Raphaël : Je serai grand comme Lebrown James ( LeBron "basketteur américain") ?


Linda: Tu seras plus grand que lui. 


Raphaël : (Souriant) D'accord. 


Linda: Tu fais un câlin et un bisou à Tata Linda ?


Raphaël : (Large sourire) Oui.


Il s'est exécuté et elle l'a soulevé et l'a ramené dans la salle où étaient les enfants avant de revenir. J'étais très impressionné par la façon dont elle s'y était prise. 


Wendy : (À son endroit) Vous savez définitivement y faire avec les enfants. Vous en côtoyez beaucoup ?


Linda: En dehors des enfants de Benjamin et ma filleule, la fille de ma meilleure amie, non. 


Carine : Vous avez une filleule ?


Linda: Oui. 


Carine : Vous devez beaucoup traîner avec elle pour être autant naturel auprès des enfants.


Linda: En effet, c'est ma petite princesse.


Maman : À mon avis, je crois que c'est simplement la fibre maternelle. Elle fait partie de ces femmes qui la manifestent sans efforts. 


Nous nous sommes mis à manger. Après le repas ce fut la remise des cadeaux à papa, ses petits enfants lui ont écrit des poèmes et autres cartes de vœux. Nous lui avons remis nos cadeaux. Il a ouvert certains cadeaux ce soir devant tout le monde, le dernier cadeau ouvert fut celui de Linda qui à vu d'œil était plus coûteux que tout ce qu'il avait déballé ce soir en terme de prix . Nous avons tous regardé la montre avant de regarder Linda.


Linda : Il y a un souci ?


Papa : Ça a dû te coûter très cher, il ne fallait pas te donner autant de peine ma fille, je ne suis pas compliqué oh.


Linda: Ça m'a fait plaisir et ne vous en faites pas pour le prix. C'est l'intention qui compte n'est-ce pas ?


Papa : (Souriant) Oui. Vraiment merci, j'aime beaucoup mon cadeau. Attendez je vais même la mettre dès ce soir.


Il a ôté celle qui était à son poignet et a mis la nouvelle montre, bracelet en cuir qui passait plus avec son accoutrement ce soir. 


Papa : (Souriant) Kelly est où ? Il faut filmer mon bras oh, il vient de gagner de la valeur. 


Nous avons éclaté de rire avant de remettre de la musique, rythme du Grand Nord. (Principale région où l'on trouve cette ethnie au Gabon)


Maman : Ma fille, tu sais danser l'Elone? (Danse typique appartenant à ce groupe) 


Linda: (Faible sourire) Non maman.


Maman : Ah c'est maintenant que tu vas apprendre parce que le jour du mariage c'est ce que tu vas danser oh. Tes sœurs vont t'apprendre. D'ailleurs on va commencer aujourd'hui. Allez toutes les femmes en piste, nous allons montrer à Linda comment on danse chez nous. 


Toutes les femmes, même Daphnée se sont retrouvées en piste en train de casser le dos sous les applaudissements des hommes.


Linda: (Battant les mains en se penchant pour me parler à l'oreille) Pardon fait en sorte que je n'atterisse pas sur cette piste pour danser ce n'était pas


Kelly et une autre de mes sœurs sont venues la tirer pour l'entraîner sur la piste et lui ont même attaché un pagne autour des reins. Je n'ai pas réagi. À vrai dire, j'étais curieux de voir si elle devait danser ou non et comment elle allait se débrouiller. Elle se tenait debout au milieu de trois femmes qui dansaient autour d'elle et me regardait, l'air embarrassé. 


Une tante: Ma fille si tu ne danses pas, tu ne vas pas quitter au milieu oh et ce n'est pas la peine de regarder ton mari, il ne fera rien.


Je me suis mis à rire en levant les deux mains en l'air comme pour lui dire que ce n'est pas de mon ressort. Elle s'est mise à bouger timidement les épaules, encouragée par la foule elle a ôté ses talons et s'est mise à danser avec beaucoup plus de dextérité on aurait dit qu'elle dansait ça depuis, se déplaçant au gré des mouvements qu'elle faisait avec son corps jusqu'à les gens lui ont même donné beaucoup d'argent. Daphnée est allée la rejoindre et elles ont dansé toutes les deux en duo comme si elles avaient l'habitude de le faire jusqu'à la fin de la chanson. Elle a soulevé Daphnée et lui a fait une bise sur la joue pendant que les gens étaient en train d'applaudir. Je suis resté sur le c*ul. Cette fille sait danser ?? Je n'en revenais pas.


Maman : (Contente) Ah NGUEMA, tu es sûr que l'enfant là est Bilop? (Non fang) 


Moi: (Les grands yeux) Moi-même je suis dépassé. 


Elle est revenue vers moi avec Daphnée qui souriait aux anges. 


Daphnée : Papa, tu as vu comment j'ai bien dansé avec tata Linda ?


Moi: Oui mon cœur, je suis très fière de toi, tu danses très bien. 


Kelly : (Venant donner l'argent récolté à Linda) Tiens ma belle, c'est ce que tu as gagné.


Elle s'est retrouvée comme la blague avec 66500.


Moi: Alors là. 


Linda: (Prenant l'argent) Merci. 


Moi: (Après le départ de Kelly) J'ignorais que tu savais danser.


Linda: Il y a plein de choses que tu ignores sur moi.


Nous sommes restés à nous regarder dans les yeux un moment avant que nous les détournions et les dirigeions vers la piste. Les chansons se sont enchaînées, allant de tous les goûts. J'ai eu l'opportunité de danser un slow avec elle.


Linda: (Assez crispée dans mes bras) Je suis toute humide et mon corps est collant.


Moi: Le miens aussi mais ce n'est pas grave. Détends toi et tout va bien se passer. N'oublies pas que les gens sont en train de nous regarder. 


Linda: Hum.


Elle s'est détendue et nous nous sommes mis à danser de façon naturelle, elle avait les mains sur mes épaules et les miennes sur ses hanches. L'odeur de son parfum mêlé à sa sueur me titillait les narines et je ne sais pourquoi mais je trouvais cela agréable. J'aimais bien cette situation. J'avais l'impression qu'une douce chaleur se répandait dans mon corps et me rendait léger, j'avais le sentiment d'être en paix. Je n'avais pas ressenti ça depuis des années. Pousser par je ne sais quoi, je me suis mis à lui faire un bisou dans le cou. Je l'ai senti se crisper avant de lever les yeux vers moi pour me regarder. J'ai esquissé un faible sourire à son endroit. J'adore l'effet de son corps à la réaction de mes toucher, que ce soit avec mes mains ou avec ma bouche, elle frémit. Nous avons continué à danser jusqu'au moment où on nous a appris que c'était l'heure du gâteau. Nous nous sommes tous regroupés autour de la table et de mon père. Elle se tenait debout à côté de moi et j'avais une main autour de sa taille. Nous avons chanté en chœur le traditionnel "joyeux anniversaire" avant qu'il ne souffle le gâteau sous nos applaudissements pendant que Damien a sablé une bouteille de champagne. Il a ensuite coupé trois parts de gâteaux et servi trois verres de champagne, une pour lui,  une pour sa femme et la troisième qu'il a donné à Linda.


Linda: (Prenant l'assiette et le verre qu'on lui a tendu) Merci papa.


Papa : De rien ma fille. Les autres, coupez et partagez vous le reste. 


Ça s'est fait sous le contrôle de Kelly et quelques-unes de mes autres sœurs. Nous autres nous sommes éparpillés dans la salle. 


Moi: (À elle) On dirait que tu es l'invitée d'honneur de cet anniversaire.


Linda: (Souriante) Ça m'en a tout l'air. 


Moi: Tu permets que je goûte un peu dans ton assiette ?


Linda: Oui vas-y.


Une grand-mère : (Qui était non loin) Ma fille, il faut lui donner toi-même à la bouche, les hommes là aiment être nourris comme les bébés.


Moi: (Esquissant un sourire à l'endroit de ma grand-mère) Mais je suis son premier bébé non?


Elle : (Souriante) Encore toi-même, un vrai gros bébé. 


Linda: Tu veux que je te le mette à la bouche ?


Moi: (Souriant) Je ne suis pas contre.


Linda: (Me tendant son verre de champagne) Tiens moi ça une minute.


Je l'ai fait et elle a pris la petite cuillère et m'a mise une part dans la bouche.


Moi: (Souriant) C'est délicieux. Tu peux m'en donner encore ?


Linda: (Souriante) Tu ne veux pas tout mon gâteau en même temps ?


Moi: (Riant) Je suis démasqué.


Elle s'est mise à rire également avant de me donner une autre part. Elle a fini par nous en donner à tour de rôle, un coup chez moi, un autre chez elle jusqu'à la fin de son assiette. Nous avons répété le geste avec la mienne avant que je ne nous fasse boire le champagne vu que c'était moi qui tenais les verres. Lorsque le premier est fini, je l'ai posé avant de remettre ma main autour de sa taille. Nous avons discuté avec les autres jusqu'à la venue de Raphaël qui se frottait les yeux, signe qu'il avait déjà sommeil.


Raphaël : Tata Linda ?


Linda: (Le regardant)Oui mon chéri.


Raphaël :  J'ai déjà sommeil. Soulève moi. 


Le bonhomme était tout sale, nourriture, jus, gâteau etc.


Linda: D'accord. (À moi) Kelly ne lui aurait pas apporté des vêtements de rechange ?


Moi: Si, il a même sa brosse à dents.

 

Linda: Dis lui de me les donner, je vais rapidement lui donner un bain pour que ça ne lui colle pas au corps le temps que nous rentrions à la maison. 


Moi: (Assez surpris par sa prise d'initiative)  D'accord.


Linda: Où est-ce que je peux le laver.


Moi: Suis moi.


Linda: D'accord (à Raphaël) Mon grand, on va rapidement se laver pour être tout propre comme ça tu vas bien dormir, d'accord ?


Raphaël : Oui.


Elle l'a soulevé et m'a suivi à l'étage. Je l'ai conduit dans ma chambre ici. 


Moi: Tu peux le faire ici, la douche c'est la porte en face.


Linda: D'accord.


Moi: Je vais rapidement chercher ses affaires.


Linda: Ok. En revenant, emmène également Daphnée et Darnell, nous gagnerons en temps.


Moi: (Surpris) Ok.


Je suis sorti et je suis allé chercher les affaires dans ma voiture. Il y avait deux petits sacs de week-end. Celui des enfants et moi et celui de Linda que j'ai récupéré avec Jennifer avant de passer la récupérer. Ce matin, en déposant les enfants à l'école, j'ai croisé Jennifer qui avait un souci avec son véhicule et était arrêtée sur un coin de la route. Je me suis alors arrêté pour l'aider à l'issue de quoi nous avons échangé de numéro avant de continuer chacun notre route. Plus tard dans la journée, je lui ai écrit et lui ai dit que j'avais besoin de son aide.


-Jennifer : Comment puis-je t'aider ?


-Moi: En fait, ce soir c'est l'anniversaire de mon père et il aura lieu sur la route, du côté de Meyang et je suis censé y aller avec ton amie.


-Jennifer : Je vois. Où est-ce que j'interviens ?


-Moi: Le truc c'est que je pars pour le week-end et si je le dis à Linda, jamais elle ne me suivra là-bas tout un week-end.


-Jennifer : Si je comprends bien, tu veux la mettre sur le fait accompli ?


-Moi: C'est exactement ça.


-Jennifer : (emojis qui rit)


-Jennifer : Tu es diaboliquement dangereux, mais j'adore l'idée. Je suppose donc que tu as besoin de moi pour avoir des vêtements et autres accessoires pour le week-end ?


-Moi: Oui. Tu serais d'accord pour aller chez elle afin de lui prendre quelques vêtements ?


-Jennifer : Pas besoin, elle a plein de vêtements chez moi. Passe à la maison autour de 17h et je te remettrai son sac. Je t'enverrai mon adresse.


-Moi: D'accord et merci.


C'est ainsi qu'après le boulot, je suis rentré chez moi pour me changer et faire notre sac avant de récupérer celui de Linda chez son amie. Je me suis alors rendu chez Linda pour la récupérer, le gardien qui m'a reconnu m'a laissé entrer sans formalités et je suis allé frapper à sa porte, n'obtenant aucune réaction, j'ai tenté de la joindre sans résultat. J'ai ainsi rappelé Jennifer pour lui demander d'essayer de la joindre car j'étais à sa porte et je n'avais aucune réaction de sa part. C'est ainsi que quelques minutes après, elle m'a accueilli uniquement vêtue d'un slip. Le choc que j'ai eu en la voyant , je n'en parle pas. Heureusement elle a eu le réflexe de me claquer la porte au nez, cela a eu pour effet de calmer mes ardeurs qui se sont totalement envolées lorsqu'elle m'a dit qu'elle attendait quelqu'un d'autre. Ça m'a tellement saoulé que j'ai même voulu renoncer à l'emmener ici mais l'idée même qu'un homme puisse me remplacer après mon départ m'a encore plus saoulée, j'ai donc décidé de m'en tenir au programme. Sauf qu'elle n'est pas encore au courant que nous allons passer le weekend ici et franchement, je ne sais pas comment elle va réagir. Cette fille est tellement imprévisible. 


Pendant que je revenais vers la maison, certains de mes parents rentraient déjà chez eux, il était près de 24 heures. Je leur ai dit aurevoir avant de rentrer dans la maison. J'ai entraîné les D avec moi et je suis retourné dans la chambre où Linda était dans la douche en train de parler et rire avec Raphaël. 


Linda: (Depuis la douche) C'est toi Benjamin ?


Moi: Oui. 


Linda: Et les enfants ?


Moi: Ils sont également là. 


Linda: D'accord.


J'ai rapidement sorti leurs affaires avant de mettre les sacs dans l'armoire à linge . 


Linda:Apporte moi la brosse à dents de l'enfant stp.


Je me suis exécuté et la lui ai donnée, ainsi que sa serviette. 


Linda: (Prenant) Merci. 


Je l'ai observée un moment avant de retourner trouver les D dans la chambre. Elle est venue nous retrouver avec lui dans les bras. 


Linda: Où sont ses affaires ? 


Je les lui ai montrées.


Linda: (Surprise) Un pyjama ?


Moi: Oui. C'est pour dormir non?


Linda: De toute façon c'est la nuit. 


Elle lui a frotté la crème qui était à côté avant de lui porter le pyjama en question. 


Linda: (À lui) Mon grand, je finis d'abord avec tes frères et je reviens te soulever , d'accord ?


Raphaël : (Souriant) D'accord.


Linda: (Le faisant s'asseoir sur le lit) Attends-moi sagement ici. Tu ne bouges pas hein?


Raphaël : (Souriant) Oui, je reste là. 


Elle lui a fait un bisou sur le front avant de lui caresser la tête.


Linda: (Au deux autres) Qui vient ?


Eux: (En chœur) Moi. 


J'étais vraiment surpris. À la maison, ils boudent quand je veux les laver. Daphnée dit qu'elle est une fille et ne veut pas que je la lave et Darnell dit que c'est déjà un grand garçon. Ce n'est que très rarement qu'ils me laissent faire. Mais les voici ici en train de se précipiter pour se faire laver par elle. J'ai bougé la tête et je suis sorti de la chambre pour aller trouver les autres. Beaucoup de personnes étaient déjà parties.


Maman : Où est Linda? 


Moi: Là-haut, en train de donner leurs bains aux enfants.


Maman : (Souriante) D'accord.


Kelly : Ils ne boudent pas hein?


Moi: (Souriant) Rien, je les ai même laissés là-bas en train de se disputer pour se faire laver en premier par elle. 


Kelly : (Les yeux écarquillés) C'est incroyable ça. Elle a vraiment un truc particulier avec ces enfants.


Un cousin : C'est normal c'est leur mère, tu as déjà vu quel petit enfant qui rechigne à se faire laver par sa mère?


Cette phrase m'a fait un truc bizarre. Elle m'a interpellé. Elle n'est pas leur mère, c'est juste le temps d'un week-end et chacun retournera à sa vie. C'est la phrase que je me suis répété en boucle jusqu'à son arrivée auprès de nous quelques minutes plus tard. 


Moi: Où sont les enfants ?


Linda: Endormis là-haut. 


Maman : Déjà ?


Linda: Oui, ils étaient tous fatigués.


Papa : Ça se comprend, il est plus de minuit.


Linda: (Écarquillant les yeux) Déjà ?


Papa : Oui.


Linda: (Me regardant) Quand est-ce que


Wendy : (L'interrompant en lui montrant son sac) Linda, ton téléphone n'arrête pas de sonner.


Linda: Ah bon? (Allant le récupérer) Merci. 


Elle a sorti son téléphone, a regardé l'identité de l'appelant avant de s'excuser auprès de nous et d'aller répondre à la terrasse . J'ai suivi ses faits et gestes, je n'ai pas pu m'empêcher d'être jaloux. Qui peut l'appeler à pareille heure ? Un amant ? Était-elle obligée de prendre cet appel ? Et pourquoi sortir pour décrocher ? Il y a aussi le réseau dans la maison . Quand je me suis rendu compte de ma réaction je me suis offusqué tout seul.


Moi: (Dans ma tête) On va commencer par se calmer deux minutes. Cette femme n'est strictement rien pour toi et ce qu'elle fait de sa vie ne te concerne pas. Qu'elle sorte avec 2 ou 10 hommes, ce n'est en rien ton problème. 


Pourtant 5 minutes plus tard, ne la voyant pas rentrer, je l'ai suivie dehors.


Moi: Tout va bien ?


Linda: (Se retournant pour me regarder toujours au téléphone) Oui oui. C'est Jennifer.


Moi: (Plus apaisé) Ah d'accord. Je vais donc te laisser. 


Linda: Non,  attends.


<<Linda: Je dois te laisser trésor, on se rappelle dans quelques heures. Bonne nuit. Je t'aime.>>


Elle a gardé le téléphone à l'oreille sans doute pour écouter la réponse avant de raccrocher.


Linda: À quelle heure allons nous rentrer? La route est très longue et l'heure déjà très avancée.


Moi: Euh. En fait, nous ne rentrons pas cette nuit.


Linda: (Fronçant les sourcils) Comment ça ?


Moi: La vérité est que nous sommes là pour tout le weekend.


Linda: C'est une blague n'est ce pas ?


Moi: Non.


Linda: Ah non, ce n'était pas dans notre accord. Il n'a jamais été question que je


Elle n'a pas pu finir sa phrase parce que je l'ai attirée à moi et je l'ai embrassée sur les lèvres. J'en avais fortement envie…

MÈRE MALGRÉ MOI