Chapitre 18: Humiliée

Ecrit par Plume Inspirée

** Narration de l’auteure**

 

Cynthia avait 36 ans, il y a quatre ans elle était sortie d’une relation de couple compliquée. Le père de son enfant qui lui avait doté des années en arrière, lui faisait subir pleins de calvaire une fois dans la même maison,  Il la battait, elle le couvrait et couvrait ses infidélités jusqu’à ce soir où il l’avait battu jusqu’à lui laisser dans un état critique avoisinant même la mort. C’est après sa sortie de l’hôpital, que Cynthia avait enfin pris la décision de tout dévoiler et de quitter ce foyer. Cynthia était une femme forte.

 

Même après ce mariage qui n’avait pas réussi, elle restait son petit frère et sa petite sœur, un modèle . Sa force et son grand cœur faisait d’elle une aînée parfaite. Depuis un moment, elle fréquentait quelqu’un à nouveau, ils avaient des projets de mariage ensemble, même si elle n’aimait pas beaucoup en parler. Elle avait cessée de s’emballer après l’échec de son premier mariage.

 

 La veille en rentrant le soir sa sœur Camille lui avait raconté ce que le pasteur lui avait dit et sa seule réponse était

 

- Nous allons prier et crois moi nous avons reçu de Dieu le pouvoir de marcher sur les scorpions sur les serpents et sur toute la force de l’ennemi et rien ne peut nous nuire. C’est rien ce sont juste des ruses du diable nous allons l’arrêter. Tu vas te marier nous le célébrerons, tu mettras au monde dans les bonnes conditions sans complication nous le célébrerons aussi.

 

 

C’est ainsi que ce matin en se réveillant, Camille avait trouvé sa soeur debout en pleine prière,

 

- Satan toi ainsi que toutes les personnes par qui tu passes pour vouloir détruire l’avenir de Camille, que ce soit son mariage ou son accouchement ou même quelque chose d’autre qui est à elle, je viens déclarer chacune de vos tentatives nulles et sans effet, car Dieu m’a donné d’assujettir sur la terre alors j’assujettis toute personne qui se lève pour nuire à Camille. Au nom de Jésus je me lève contre un accouchement difficile, je me lève contre tous les plans de l’ennemi contre Camille. La bible déclare qu’à Golgotha le Christ a triomphé de toutes les œuvres du monde des ténèbres. Vous êtes vaincus , je marche sur vous, comme il m’a été donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la force de l’ennemi. J’arrête votre pouvoir au nom de Jésus. Je déclare que Camille est victorieuse, je déclare que jamais le diable n’osera toucher à ce qui est à elle jamais au nom de Jésus car celui qui est en elle est plus fort et plus puissant que celui qui est dans ce monde.

 

Camille en voyant toute cette décision qu’avait sa sœur ce matin à arrêter les plans de l’ennemi contre sa vie, avait commencé à se poser des questions

 

- - Ai je seulement pris les mises en garde du pasteur au sérieux? À peine hier dans la soirée j’ai raconté tout ça à ya Cynthia et la voilà qui ce matin est déjà entrain de s’opposer à tout ça? Alors que moi je le sais de mon pasteur depuis la semaine passée et je suis restée dans la nonchalance oubliant que ma vie même pouvait être en jeu?

 

C’est en se remettant ainsi en question que Camille s’était alors levée du lit pour rejoindre sa sœur Cynthia qui arborait la pièce de vas et viens en prenant autorité et en déclarant la vie et la victoire pour sa sœur.

 

Camille vêtue de son T-shirt et de son pagne arborait elle aussi la pièce en faisant des déclarations.

 

Le Saint-Esprit étant celui là qui est capable de ramener au même instant les cœurs des hommes ensemble peu importe la distance qui les séparait, il avait fait lever la maman de Camille avec la même décision. Depuis 4h cette femme était debout dans son salon entrain d’annuler les œuvres du monde des ténèbres contre sa fille.

 

Le pasteur de Camille comme à son habitude se levait 1/2 jours à 3h pour prier pour les bien-aimés qu’il avait à sa charge. Il le faisait généralement de 3h à 5h avant de s’apprêter pour se rendre au boulot. Et le samedi il le faisait de 4h à 6h. Ce samedi aussi il avait répondu fidèle à son rendez vous , debout depuis 4h il n’avait cessé de prier pour les âmes de l’église c’e aux environs de 5h qu’il s’était attaqué à la situation de Camille

 

- Je viens par le pouvoir qui m’a été conféré par Dieu arrêter chaque influence démoniaque que peut avoir cette femme sur la vie de son fils, j’arrête cela et je crois avec conviction que de même que cela est arrêté ici sur la terre il en sera de même au ciel. Comme le déclare le psaume 115:16, «Les cieux sont les cieux de lÉternel, Mais il a donné la terre aux fils de lhomme.»

Ainsi je ne vois nulle part où cette femme ne peut régner, au cieux c’est toi Éternel qui règne et sur la terre c’est à nous tes enfants de régner. Camille règne car elle a reçu ce pouvoir et cette autorité de toi personne ne tiendra devant elle comme tu l’as dit à Josué. Maintenant je déclare que le diable qui fait les règles dans cette famille depuis des années va rencontrer sur son chemin ta puissance en travers de ta fille bien aimée Camille. Il sera renversé comme ce fut pour tous les ennemis d’Israël. Saint-Esprit manifeste maintenant ta puissance sur Camille. Ce matin je prie pour un revêtement spirituel, je prie pour la force surnaturelle en Camille. Je déclare quelle fera des choses qu’elle n’avait pas imaginé faire jusqu’ici. Elle ne tombera jamais car toi seul est son solide rocher.

 

Après avoir prié pour Camille, le pasteur continuait cette fois ci avec la situation d’un autre bien-aimé de son église.

 

*** Dans la tête de Camille***

 

Ce matin je m’étais réveillée avec ce flot de prière que ya Cynthia m’avait inspirées à faire. Je me sentais très bien. J’avais fini de m’apprêter pour me rendre chez ma belle mère.

 

 Avec la grossesse, il y avait des jours où je n’avais pas vraiment envie de toucher au lait de beauté ou tout autre produit de beauté, malheureusement ce samedi ci était l’un de ces jours là.

 

- Ya Cynthia je n’ai vraiment pas envie de mettre de fond de teint et autre

 

- Ahahahahah je vois, mais t’es belle comme ça. Ton haut fait très cérémonial j’aime beaucoup. De toutes les façons tu n’as jamais été une adepte du maquillage hein.

 

- Oui mais tout de même un léger fond de teint aurait fait l’affaire mais je n’ai même pas envie de sentir cette odeur ou même cette sensation sur ma peau.

 

- Moi je te trouve bien comme ça. Tu vas attendre ton chéri?

 

- Non non il dit qu’il sera là bas que vers 15h et comme maman avait besoin que j’aille aider tu vois?

 

- Oui je comprends.

 

- Bon yaya je te raconte tout ce soir.

 

Je m’apprêtais à quitter la chambre quand ya Cynthia m’avait retenu,

 

- Attends nous allons prier.

 

Nous nous étions tenues les mains, debout dans la chambre, ya Cynthia priait, je faisais pareil à voix basse par contre

 

- Père Éternel je te béni pour la vie de Camille et celle de Brice. Tel qu’il t’a plût que les deux prennent cet engagement mais la bible déclare que si l’Eternel ne bâtit la maison c’est en vain que travaillent ceux là qui bâtissent, je prie ainsi que toi seul bâtisse les fondements de cet engagement. Je prie que tu précède les pas de Camille là où elle se rend, c’est toi seul le Dieu qui garde notre départ et notre arrivée, père! précède là, conduis ces pas. Donne lui la sagesse de s’exprimer et d’agir au milieu de ces personnes qu’elle ne connaît pas encore. Je suis reconnaissante de t’avoir pour bouclier et je je loue de ce que tu m’exauces toujours au nom de Jésus-Christ Amen!

 

- Amen! Merci beaucoup yaya tu es vraiment une grâce pour moi. Bon je vais filer à ce soir

 

- À ce soir madame Brice

 

- Hum yaya toi!

 

- Ah mais quoi?

 

 

................

 

À mon arrivée, je n’étais pas du tout stressée ce qui m’étonnait même. J’étais calme comme si c’était une simple visite comme toute autre. Il y avait déjà quelques personnes, c’était apparement des parents du côté maternel de Brice. J’avais même reconnu un visage, une dame qui était souvent là à la veillée.

 

Une jeune fille assez raffinée debout à côté de Cathy à la véranda, souriait en me voyant m’approcher, je supposais que c’était Dominique, tout portait à croire que c’était elle.

 

- Bonjour et bonne arrivée c’est Camille?

 

M’avait-elle dit en me tendant la main

 

- Bonjour oui c’est moi Camille. Et je suppose que toi c’est Dominique?

 

- Oui c’est bien moi. Ça va tu vas bien? T’as pas trop de malaises et autres?

 

- Oui ça va c’est vivable en tout cas

 

Cathy s’était rapprochée aussi

 

- Bonjour ya Camille, ah maintenant je me souviens t’avoir vu pendant la veillée avec ya Brice, parce que depuis hier soir à vrai dire j’essayais de mettre un visage à ton nom mais rien!

 

Je souriais en réponse à ce qu’elle venait de dire. Dominique je l’avais toujours imaginé arrogante, sans sourire mais elle était en fait tout le contraire. C’est vrai que rien qu’à la voir en savait qu’elle n’était pas de la classe inférieure mais elle était cependant très souriante, en tout cas elle m’avait fait très bon accueil. Elle m’avait prise par la main pour me conduire auprès des dames qui étaient assises dans un coin, parmi elle il y avait cette femme que je disais voir souvent à la veillée

 

- Bon les tatas je vous présente votre belle fille, elle c’est Camille la fiancée de Brice le célibataire endurci

 

Elles avaient toutes éclatées de rire

 

- Dominique toi t’aime trop taquiner ton frère, avait lancé l’une des dames

 

- Je te connais ou disons je te voyais à la veillée mais je me disais que tu étais la sœur paternelle à Brice comme tu étais tout le temps avec ses tantes et sa petite sœur là! Avait lancé avec un sourire la dame que je disais reconnaître.

 

Je souriais juste, je ne voyais pas trop quoi répondre.

 

- Tu peux t’asseoir ya Camille, avait lancé Cathy cette fois ci.

 

- Euh maman n’est pas?

 

- Maman s’habille elle est dans sa chambre.

 

Dominique s’était déplacée pour se rapprocher de l’une des femmes qui se chargeaient de s’occuper des brochettes qu’il y avait sur un barbecue au coin de la véranda. Comme la mère de Brice m’avait dit que c’était pour donner un coup de main que je devais venir plus tôt, je m’étais dit que m’asseoir n’était peut être pas la bonne attitude à adopter. Je m’étais rapprochée de là où était Dominique.

 

- Euh Dominique en fait maman m’avait dit qu’elle aura besoin d’un coup de main à la cuisine donc je me demandais ce que je peux faire déjà pour faire avancer le travail

 

- Noooon, en fait c’était juste une façon de parler c’était juste pour que tu te familiarise à nous avant que les invités ne viennent tu vois? Il y a suffisamment des gens pour préparer. Tu peux rester à la véranda là bas avec les soeurs de maman ou au salon, en tout cas sens toi chez toi.

 

- C’est mieux qu’on reste au salon les tatas parlent trop ahahahahahah, avait lancé Cathy qui m’avait suivi quand je  me dirigeais vers Dorcas

 

- Ok Cathy a raison. Camille installe toi je donne quelques instructions puis je vous rejoint

 

- D’accord.

 

Je m’étais installée avec Cathy, elle était très joviale, elle me parlait comme si on se connaissait depuis toujours

 

- Tu vis dans quel quartier ya Camille?

 

- À Talagaï

 

- Ah ok j’entends parler mais je ne connais pas. Maman m’a dit que tu viendras vivre avec nous dans quelques jours

 

- Oui c’est bien ça, je pense que je vais rester ici jusqu’à la naissance du bébé

 

- C’est trop cool parce que je m’ennuie vraiment ici. Ya Dominique, elle rentre déjà après demain, elle va reprendre ses cours dans une semaine.

 

- Ah oui je vois et toi tu reprends les cours quand?

 

- Dans une semaine aussi. Je fais le programme français je suis à Saint Exupery

 

Un monsieur grand de taille, rien qu’à le voir on savait qu’il n’était pas n’importe qui venait de rentrer au salon

 

- Bonjour

 

- Bonjour monsieur, j’avais répondu en toute timidité

 

- Papa tu l’as connais?

 

-Non non je devrais?

 

- Elle c’est ya Camille la fiancée de Ya Brice.

 

- Ah bon! Je vois. Ça va Mademoiselle?

 

- Oui je vais bien

 

Puis sans vraiment s’attarder sur moi, le monsieur s’était dirigé vers le couloir pour rejoindre certainement les chambres

 

- Lui c’est mon père. Il est très gentil t’inquiète il donne toujours l’air d’être méchant mais dès que tu va t’habituer à lui tu verras qu’il est trop même cool

 

J’avais souri. Puis quelques minutes plus tard, Dominique nous avait rejoint au salon, on parlait de tout et de rien. La plupart du temps, Dominique posait des questions sur moi et je répondais tranquillement sans gêne. Ce qui m’avait étonné c’était qu’elle ne semblait pas me voir de haut. Pourtant d’après tout ce que j’avais appris d’elle, ça m’étonnait quand même. En tout cas je m’étais arrangée à ne pas mentir sur moi, à toutes ses questions je répondais avec des vrais informations. Elle avait demandé ce que je faisais où je vivais et tout... Et moi je lui avait tout dit.

 

Au bout d’un moment une femme était sortie du couloir accompagnée du père de Cathy. Je ne la voyais pas bien de loin car la maison était très grande ce qui éloignait le salon du couloir.

 

Je pouvais juste remarquer que la mère de Brice n’était pas le genre de maman ordinaire, pourtant elle avait seulement mis une robe en pagne avec des sandales mais rien qu’à la voir en sentait qu’elle était le genre de femme qu’on avait du mal à appeler maman mais qu’on appelait facilement madame. Ce qui fait que je restais troublée à l’idée de dire maman et si je disais maman puis elle n’appréciait pas en retour? Me demandais je au fond de moi.

 

Entre le temps de mieux voir son visage et le temps de me décider à comment je devais l’appeler, je m’étais soudainement retrouvée dans une panique. Je tremblais des pieds, je sentais ma respiration se bloquer, je transpirais, je crois que j’étais entrain de faire une crise de panique.

 

Au début alors qu’elle se rapprochait de nous, elle souriait mais son sourire s’était très vite effacé, dès qu’elle c’était mieux rapprochée, elle était passée du visage amical et souriant à un visage froid très glacial. Ce n’était pas la première fois qu’on se croisait.

 

Je l’avais déjà rencontré des jours en arrière, c’était elle la femme avec la mallette dans le genre de restaurant à deux comptoirs, la femme mystérieuse de mon rêve. Je sentais que j’étouffais,  Dominique s’en était rendu compte

 

- Camille tu m’as l’air de ne pas bien te sentir ça va?

 

Je faisais cependant un effort de me reprendre

 

- Oui ça va.

 

Je m’étais levée pour saluer la mère de Brice

 

- Bonjour maman!

 

Elle n’avait pas insisté sur moi, elle avait juste lancé un bonjour tout sec même pas comment vas tu... elle s’était dirigée dehors avec le père de Cathy.

 

Je pouvais lire l’étonnement sur le visage de Dominique, elle s’attendait à plus d’enthousiasme de la part de sa mère apparemment. Il fallait que je me retrouve seule, je n’avais qu’une seule envie sortir de ce lieu en courant. Il y avait quelque chose qui venait de se passer entre la mère de Brice et moi. Je ne savais pas quoi. En même temps j’avais envie d’uriner, j’avais le choix entre uriner dans mes habits et demander à Dominique de me montrer les toilettes. Ce qui m’avait coûté beaucoup de courage d’ailleurs car j’avais peur de me retrouver dans une pièce de cette maison seule.

 

- Dominique je veux uriner tu peux me conduire aux toilettes?

 

- Bénédicte conduit madame aux toilettes

 

Dominique quant à elle n’avait pas changé sa mine gentille avec moi. Elle avait fait signe à l’une des dames qui faisaient des vas et viens occupées dans les tâches culinaires. Je n’avais pas le temps de m’attarder sur l’âge de la femme que Dominique s’était permise d’appeler par le nom. Ça j’allais mieux m’étonner de ça plus tard.

 

- Madame venez suivez moi

 

Je me sentais gênée qu’une dame qui pouvait avoir le même âge que ma mère m’appelle madame en plus sa façon de m’escorter on aurait dit qu’elle était une moins que rien moi une personne trop importante, ce qui me mettait mal à l’aise. Une fois qu’elle m’avait montré la porte je n’avais pas manqué de lui remercier

 

- Merci maman

 

Je n’avais pas fermé la porte, je n’avais même pas poussé la porte, j’avais très peur. Pendant que j’urinais, je ne pouvais pas m’empêcher de faire le lien. Pourquoi avais je vu la mère de Brice dans un rêve avant aujourd’hui alors que je ne la connaissais pas? À voir sa mine glacée elle aussi s’était rendu compte m’avoir déjà rencontré quelque part. Non mais je me faisais peut être des idées. Comment elle pouvait savoir que j’avais rêvé d’elle ce n’était qu’un rêve! Tant de questions me traversaient la tête. Je me souvenais encore du récit de Brice à propos de la mort de son fils. Le petit selon Brice voyait une femme avec une mallette...

 

Je tremblais, j’étais trop paniquée que je venais d’avoir mes règles. Seigneur mon bébé!

 

Je m’étais mise à pleurer dans les toilettes

 

- - Eh dans quoi je me suis mise? Sniff sniff sniff eh on dirait que j’ai perdu mon bébé.

 

Mais ce temps de panique n’avait pas duré longtemps, quelque chose m’avait comme redonné le courage, j’avais pris le papier toilette pour utiliser comme serviette hygiénique, je ne saignais pas tant que ça.

 

Puis j’avais rejoint le salon, elles ne me voyaient pas arriver, Dominique faisait des remarques à sa mère

 

- Mais maman tu ne l’as même pas bien accueilli ce n’est pas gentil de ta part c’est la première fois que tu la vois et tu te comporte comme si elle n’était rien du tout. Tu sais elle compte beaucoup aux yeux de Brice tu vas devoir faire un effort

 

- Ah Dominique donc tu veux me dire que tu ne te rends pas compte que cette fille veut juste ruiner ton frère. Non mais tu l’as vu? Tu as vu le genre de vêtements qu’elle porte, on dirait une femme de ménage!

 

- Maman moi je pense plutôt qu’elle est désintéressée et crois moi s’il faut que Brice trouve une femme qui pense à s’habiller 24h/24 c’est pour dire que cette fille en question viendra juste pour l’argent de Brice comme c’était pour celle qui était venue te voir à l’hôpital. Moi cette Camille je l’apprécie bien maman

 

- Ce qu’il faut à Brice c’est une fille qui vient d’une bonne famille là au moins on sera sûre que la fille ne vient pas pour son argent

 

- Mais maman si celle qu’il aime c’est celle là surtout qu’elle est enceinte, tu devrais juste faire avec. En plus je ne te comprends même pas. Jusqu’à hier tu savais pourtant qu’elle ne venait pas d’une bonne famille mais tu avais l’air de bien le prendre pourtant. Qu’es ce qui s’est passé soudainement?

 

Cathy qui était assise à côté venait de remarquer ma présence, elle avait pincé sa sœur Dominique pour lui signaler de ma présence. Dominique s’était arrêtée de parler pour me lancer un sourire gentil. Mais la mère de Brice était décidément prête à tout pour me montrer qu’elle ne m’appréciait pas

 

- Je peux savoir ce que tu faisais du côté de ma chambre?

 

- Euh je ne comprends pas je viens des toilettes

 

- Il y’a des toilettes dehors pour les visiteurs

 

- Maman c’est moi qui ait demandé à Bénédicte de lui conduire dans les toilettes de Cathy.

 

- Camille je vais être claire avec toi, Si toute ta vie tu n’as pas cherché à travailler ce n’est pas Brice qui viendra sortir ta famille de la pauvreté. Ce n’est pas parce que tu l’as piégé avec cette grossesse que tu vas t’imaginer que tout ce que tu vois ici va devenir en  partie à toi. Je préfère être claire avec toi dès le début.

 

Mes yeux avaient rougis, j’avais envie de pleurer mais je retenais mes larmes

 

- Maman s’il te plaît... avait lancé Dominique gênée.

 

La mère de Brice était sorti rejoindre ses sœurs et son amant à la véranda. J’avais besoin de retrouver l’équilibre, je m’étais assise dans le fauteuil et j’avais placé mes coudes sur mes cuisses pour soutenir ma tête. Dominique s’était approchée de moi

 

- Camille désolée, maman est parfois dure par moment. Pour le moment elle ne te connaît pas encore et elle a peur que tu sois juste avec Brice pour l’argent mais je suis sure qu’avec le temps, elle va se rendre compte que tu l’aimes et va t’accueillir. En fait elle a un mauvais souvenir de toutes les autres relations de Brice alors elle s’attend au pire et préfère rester sur ses gardes.

 

Ça pouvait paraître comme de la folie, mais je savais que ce n’était pas toutes ces raisons que Dominique avait avancé qui rendait la mère de Brice si hostile à mon égard. Je savais que c’était au delà de ce que Dominique ou même Brice pouvait comprendre.

 

Il fallait que je fasse l’effort de rester là jusqu’à l’arrivée de Brice.

 

Les heures qui avaient suivies, les invités ne faisaient qu’arriver. Je gardais mes yeux tout  le temps vers le portail espérant voir Brice arriver mais en vain.

 

Tout le monde s’était installé au salon, l’une des domestiques avaient donné des verres à tout le monde, à moi y compris, la mère de Brice était aussitôt venue vers moi pour m’arracher le verre devant tout le monde

 

- Camille ça ce sont les verres réservés aux invités va pendre un verre dans la cuisine.

 

Son geste avait attiré toute l’attention des gens sur moi. Puis elle s’était décidée de m’assommer une bonne fois  pour toute comme elle remarquait qu’elle avait l’attention de tout le monde

 

- Bénédicte ne mets pas les fourchettes et couteaux sur le couvert de Camille, ce n’est pas sure qu’elle sache servir

 

- D’accord madame avait répondu la dame.

 

Je n’avais pas pu supporter ce geste là, j’avais pris mon sac, puis j’étais sortie. Je marchais vers le portail, je ne pouvais pas m’empêcher de faire couler des larmes. Elle m’avait humiliée devant tous ses invités.

 

Dans le taxi, je pleurais comme un enfant qu’on venait de frapper

 

- Sniff sniff sniff

 

Le chauffeur ne s’était pas empêché de me consoler

 

- Ma soeur qu’est ce qui ne va pas? Toute chose a une solution. Il ne faut pas vous faire mal comme ça en pleurant. Je ne sais pas si vous connaissez le Seigneur mais je veux vous dire que rien impossible à Dieu. Séchez vos larmes ma soeur!

 

- Merci beaucoup mon frère!

 

Il roulait, je lui avais demandé de me conduire chez ma mère. En route je me demandais si je n’avais pas trop rêvé. Là il ne s’agissait plus de mon pessimisme, mais Brice n’était pas un homme pour moi. M’engager à vivre avec lui, c’était accepter d’être tout le temps humiliée de la sorte? Je n’étais pas une fille de riche, aujourd’hui c’était sa mère qui me rabaissait, demain ça devait être une de ses tantes, après demain l’amant de sa mère, le jour d’après l’une de ses sœurs ainsi de suite... Est ce que j’étais prête à accepter autant de honte? Je ne savais plus.

 

Mon téléphone c’était mis à sonner mais je refusais de décrocher, je n’avais même pas cherché à savoir de qui venait l’appel. Je n’avais qu’une seule envie celle de parler à ma mère et oublier tous ce riches...

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