Chapitre 18: La mise au point

Ecrit par MTB

·         Eric, dis-moi que je suis la seule qui compte pour toi, que je suis la seule dans ta vie.

·         Mais oui Bébé, tu es l’unique à qui je pense. Mais pourquoi cette question ? Que se passe-t-il ?

·         Non, rien. Laisse tomber.

·         Bébé, tu sais que tu peux me faire confiance. Et je suis là pour toi.

·         Promets-moi de ne pas te fâcher après moi.

·         Je te le promets. Promis juré que je ne vais pas me fâcher.

·         Non laisse tomber, c’est ridicule.

·         Chérie, tout le monde a le droit d’être jaloux. Donc tu n’as pas à t’en faire.

·         Ok. Il s’agit de ma petite sœur.

·         Mireille ? Elle a fait quelque chose ?

·         Je ne sais pas trop mais je la soupçonne de vouloir prendre ma place à tes côtés.

Sur ce point, Eric ne put s’empêcher de pouffer de rire mais se ravisa aussitôt. Il sourit une fois encore et posant la paume de sa joue, il l’attira vers lui et emprisonna ses lèvres pendant quelques secondes lui roulant des pèles bien chaudes. Après avoir fini, il continua :

·         Qu’est-ce qui te fait penser cela ?

·         L’autre nuit déjà, je l’ai surprise au téléphone entrain de te dire qu’elle t’aimait et qu’elle ne vivrait que pour toi.

·         Ah bon ! Au téléphone ? Avec moi ? Je n’ai même pas son numéro de téléphone.

·         Alors de quel Eric parlait-elle ? Pourquoi disait-elle de l’emmener au chalet…

Sur ce coup, elle s’arrêta net. Est-ce que son prince était le seul Eric qui pouvait exister sur terre ? Et s’il s’agissait d’un autre Eric ? Mais alors le chalet ? Pourquoi avoir parlé du chalet comme elle et son Eric ?

·         Odette, je crois qu’il faut que tu discutes avec ta petite sœur. Peut-être qu’il s’agit d’un autre Eric. Et puis dis-moi, tu lui racontes tout ce qu’on fait ensemble ?

·         Euh…J’espère que tu ne te fâcheras pas contre moi… ?

·         Promets-moi de discuter avec elle une fois rentrée. Car ce matin elle se plaignait que tu l’évites, que tu ne lui adresses plus la parole et que si cela devait arriver, tu étais agressive envers elle. Elle voulait que je puisse voir avec toi ce qu’elle t’avait fait car elle est complètement perdue étant donné que tu es sa seule confidente.

·         Promis chéri. Tu me pardonnes pour ma jalousie ?

·         Je te pardonnerai à condition que tu acceptes qu’on se marie dans un mois.

·         Quoi ?

·         Oui, marrions-nous dans un mois si tu veux bien.

·         J’accepte.

  

Puis ils s’embrassèrent encore avant de reprendre la route. La discussion à la maison fut brève avec sa sœur quand elle lui posa la question et que celle-ci lui avoua qu’elle ne faisait que l’imiter. Elle se sentit coupable d’avoir douté de sa petite sœur et surtout de l’avoir maltraitée pendant tout ce temps injustement. Leur étreinte manqua peu d’étouffer Mireille. Quand elle lâcha sa sœur, elle ne peut s’empêcher de lui confier la demande en mariage d’Eric. Mireille entonna immédiatement une chanson d’amour et entraina sa sœur dans une valse. Celle-ci se laissa aller au jeu pour ne pas interrompre ce moment de réconciliation.

La nouvelle se répandit vite dans toute la maison et le lundi, les rumeurs circulaient déjà au bureau. Mais les deux concernés jouaient aux surpris et disaient Amen. Mais ils ne purent supporter d’avantage les questions incessantes des collègues et finirent par leur avouer la vérité. Tous les hommes se proposèrent pour être garçons D’Honneur. Ce qui fit sourire Odette. La nouvelle ne mit pas aussi longtemps à paraître dans la presse. Les deux tourtereaux faisaient la une des journaux. Ce qui mettait d’ailleurs mal à l’aise Eric habitué à être discret. Ils ne pouvaient se rendre dans une boutique sans attirer une foule de journalistes. Les cartes d’invitation étaient sélectives : les personnalités politiques, certains chefs d’entreprise, les collègues de bureau et quelques membres de la famille. Au total une centaine d’invités avaient été conviés. Certains cadeaux arrivaient déjà. En fin de compte, ils se rendirent compte qu’ils ne dépensaient rien du tout et que les relations prenaient en charge toutes les dépenses. Eric en était un peu gêné et décida d’offrir un voyage de noces inoubliable à sa future femme. Il fit des recherches sur internet et décida de l’emmener à White Beach à Boracay aux Philippines. Des eaux calmes et chaudes aux Philippines avec une plage de sable fin d’une blancheur étincelante. Une des plus belles plages d’Asie !

Il prit son passeport et commença les formalités tout en gardant en secret leur destination. Les répétitions aussi s’enchainèrent tant pour la cérémonie officielle que pour la réception. Pour l’occasion, l’orchestre habituellement utilisé lors des cérémonies du Président de la République fut invitée à assurer l’ambiance.

Tout était prêt et le jour du mariage arriva. Ils étaient séparés et ne devaient pas se voir avant de se retrouver à l’église car cela portait malheur dit-on souvent. Il était habillé d’un smoking beige. Très élégant avec une chemise blanche et un nœud papillon qui faisait ressortir son élégance. C’était le plus beau jour de sa vie et il en avait les larmes aux yeux. C’était des larmes de joie. Tout était allé si vite. Mais il ressentit comme un pincement dans sa poitrine comme quand il se projeta dans quelques heures dans l’avenue principale de la cathédrale. C’était une sensation qu’il n’avait plus ressenti depuis très longtemps. Il avait désormais peur que quelque chose se passe de travers…


à suivre...
UN MATIN PAS COMME L...