CHAPITRE 181: AUTEL CONTRE AUTEL

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 181 : AUTEL CONTRE AUTEL.


**LESLIE OYAME**

Frère Adam : La Bible est en train de nous dire que quelque soit le temps que cela prend ou a pris. Les ténèbres ne pourront pas toujours régner sur la terre, dans une famille, dans la vie d’un homme ou d’une femme parce que celui sur qui repose la domination de toute chose est rentré dans la course. Je ne sais pas si vous avez compris ce texte comme moi mais ce soir je suis extrêmement content. La parole de Dieu me dit la lumière est entrée en action. Le peuple assis dans les ténèbres voit la lumière. Quand est-ce que cela se fera ? Le verbe utilisé dans la parole est ‘’voit’’, c’est le présent. Ce n’est pas pour demain ou après demain, mais pour aujourd’hui, ce soir nous verrons tous la grande lumière de notre Seigneur resplendir sur chacun de nous. Et le joug qui nous asservissait depuis des années se brisera par la puissance du nom de Jésus. Si tu le crois ce soir, pour ta vie, ta famille, tes enfants, ton époux, ton épouse, dis avec moi ‘’Amen !’’.

Nous : Amen !

Frère Adam : Est-ce que nous pouvons tous confesser ce cantique qui nous rappelle que les ténèbres reculent devant l’œuvre de la croix de notre Seigneur, devant l’agneau immolé et que notre victoire est assurée. Je le vois dans mon esprit et je crois ce soir que cela sera manifeste. Alors chantons pour dire à notre Seigneur que nous savons qu’il nous a déjà devancé et qu’il a déjà agit.

Maman Sara : Les ténèbres ont reculé

Devant l’œuvre de la croix,

Devant l’agneau immolé

Et le sang versé pour moi.

Tous les anges louent sa sainteté 

L’univers crie sa majesté

Chantons gloire et puissance

Force et louanges

À l’agneau , à l’agneau immolé

À l’agneau , à l’agneau immolé.


Nous avons repris ces parties du chant avec elle à plusieurs reprises avant que maman Myrna se mette à chanter la partie du chant qui dit.


Maman Myrna : Vivant, Dieu vivant.

Puissant, tout puissant.


Maman Sara et elle se sont associées pour répéter cette partie pendant que le pasteur Lilian et les autres se sont mis à battre fortement des mains. Les deux femmes ont enchaîné trois autres chansons dans le même style avant de basculer dans la louange. Nous avons loué Dieu pendant plus d’une heure puis le pasteur Lilian a pris la parole.


Pasteur Lilian : Merci Seigneur pour ces moments que tu as toi-même initiés. Merci pour ce que tu as déjà fait et que tu feras encore. Nous sommes tes serviteurs et nous n'attendons rien d’autre de toi que les directives à suivre. C’est toi qui connait le chemin car tu es le chemin, c’est à toi qu’appartienne toute la science et la sagesse. Car Ta parole nous dit que c’est ta sagesse à nulle autre comparable, confond à toujours celle des hommes. Tu es celui qui fixe les bornes en établissant des limites à toute chose et nous croyons ce soir que la limite fixée aux oppresseurs de cette famille que tu as récupérée entre tes saintes et divines mains prend effet en ce jour. C’est toi qui a dépouillé les dominations et les autorités et tu les as livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elles par le croix et il en sera de même ce soir par la puissance du Sang et du nom de Jésus. Amen !

Nous : Amen !

Pasteur Lilian : (Se rapprochant de nous) La famille Mbazogho, vos enfants et vos conjoints approchez.


Nous l’avons fait. Il nous a sorti du groupe Arsène, les enfants et moi pour nous mettre de côté. Il a ensuite pris papa qu’il a placé à côté de maman puis il a mis mes frères et Lauria en rang à la suite de papa par ordre de naissance, les conjoints étaient dans le même ordre derrière maman. Les enfants se sont retrouvés en rang, selon leurs ordres de naissance au milieu de leurs parents respectifs formant ainsi une troisième colonne. Il est venu nous prendre Arsène et moi, et nous a mis en face de mes parents. Moi devant mon père et Mfoula devant ma mère. Il a pris les jumeaux et les a mis derrière nous, Aimé derrière son père et Amour derrière moi en leur demandant de s’asseoir parterre. Il a ensuite pris les jumelles qu’il a placé entre les mains des jumeaux. Lucrèce s’est retrouvée debout toute seule et il l’a prise pour aller la placer à côté de Loyd. Il a demandé aux enfants à l’exception de Lucrèce, de s’asseoir parterre et de tenir, pour ceux qui étaient devant, les chevilles de leurs parents et pour les autres de poser la main sur leurs frères ; tandis qu’aux adultes, ils nous a demandé de nous mettre à genoux en nous tenant par la main pour les personnes qui étaient à côté de nous. Pour ce qui est de mes frères, ils devaient en plus attraper la cheville de la personne qui était devant eux. Quant à moi, j’ai attrapé la main de mon père en plus de celle d’Arsène. Il a pris une bouteille d’huile d’olive qu’il a versé sur nos fontanelles, nos mains et un peu sur le bout de nos langues. Il a dit aux autres de se mettre tout autour de nous en forme de cercle en leur demandant de prier pour nous selon l’inspiration que chacun allait recevoir du Seigneur.


Pasteur Lilian : (à nous) Quelque soit la façon dont la personne que vous tenez s’agite, ne lui lâchez pas la main. À aucun moment il ne faut rompre le contact jusqu’à la fin.

Nous : D’accord .

Pasteur Lilian : (À son équipe) Ouvrez les yeux (Aux autres) Soyez concentré svp et priez véritablement, il en va de la vie de tout un chacun alors ne laissez rien vous distraire. Vous allez prier pour eux mais également pour vos familles respectives afin de les sécuriser où qu’ils se trouvent en ce moment.

Eux : D’accord pasteur.

Pasteur Lilian : Bien. Prions. Père éternel et Dieu de l’univers nous nous attendons à toi ce soir. La vie est dans le sang et c’est par les liens de sang que cette famille se retrouve connecter. Leur sang leur a été prélevé afin de servir les desseins des esprits malveillants en les condamnant à la servitude sur un autel. Nous prions maintenant que le sang du sacrifice suprême, le sang de l’alliance et de la réconciliation qui parle plus que tout autre sang soit répandu sur eux et parle en leur faveur. Que le sang précieux de Jésus-Christ face taire à jamais toute réclamation dans la vie des membres de cette famille et que tous ceux qui invoqueront leur sang te croise au nom de Jésus.


La main de mon père que je tenais s’est mise à trembler d’abord doucement puis de plus en plus vite, avant de complètement entrer en transe. J’ai failli le lâcher à plusieurs reprises n’eut été la présence des amis du pasteur Lilian qui le bloquait afin qu’il n’aille pas dans tous les sens. Il a continué à s’agiter tout seul avant que maman ne le suivre quand il a commencé à pousser des cris. Tous ceux qui étaient derrière lui en dehors de Loyd et Lucrèce ont manifesté comme lui et se sont mis à dire des choses étranges. Au bout d’un moment ils sont tous tombés d’un coup comme s’ils s’étaient tous endormis simultanément. C’est à ce moment que mes enfants se sont tous les quatre mis à crier derrière nous. Quand ils le faisaient mes oreilles se sont mises à siffler et le sommet de ma tête bouger de façon anormal. Mon rythme cardiaque s’est accéléré et ma main qui tenait celle de Mfoula est mise à chauffer étrangement. J’ai commencé à transpirer puis j’ai senti une énorme pression dans mon corps. Cela a duré quelques minutes plus rien. Je n’entendais plus rien et mon corps était léger, j’avais l’impression la planer jusqu’à ce que quelqu’un appelle mon prénom. J’ai ouvert les yeux en regardant dans la direction d’où me parvenait la voix et c’était Mfoula. J’ai regardé autour de nous et je n’ai pas reconnu l’endroit .


Moi : On est où ?

Arsène : Nous sommes à Bitam dans le village de tes grands parents.

Moi : (Surprise) Comment ça ? Comment on est arrivé ici ? 

Arsène : Je l’ignore mais viens.


Je l’ai suivi sans savoir où on allait et il nous a conduit au corps de garde où nous avons vu un groupe de vieux en train de parler et dire qu’ils attendaient les nouvelles de ceux qui étaient chez l’Okouk. Il y avait une grande bassine d’eau au milieu d’eux dans laquelle il y avait un miroir par lequel ils voyaient apparemment ce qui se passait à l’église. Mais l’eau s’est changée en sang et le miroir s’est brisé en plusieurs morceaux qui sont allés dans tous les sens blessant plusieurs au passage. Arsène m’a saisi la main et m’a fait sortir de là car l’endroit a commencé à s’enflammer tout seul les faisant détaler dans tous les sens mais pour une raison ou une autre ils n’arrivaient pas à sortir d’un périmètre, comme s’il y avait une barrière invisible qui les bloquaient. Certains ont commencé à s’enrouler par terre en criant que quelque chose les chauffait. Je regardais la scène avec des grands yeux pendant qu’ils disaient que ce n’étaient pas eux les responsables, ils avaient seulement participé quand on le leur avait dit, ils n’étaient pas en charge de l’autel et ne connaissaient pas où ils se trouvaient. J’étais en train de me demander à qui est qu’ils s’adressaient quand l’un d’eux est venu s’agenouiller en gigotant dans tous les sens devant Mfoula et s’est mis à le supplier de dire aux gens qu’il avait emmené d’arrêter de leur faire du mal car ils ont compris. J’ai regardé Mfoula qui m’a regardé à son tour confus.


Le vieux : (Se grattant à se déchirer la peau) Mon fils engoungol ait pitié de nous, nous sommes vieux et nous allons bientôt mourir, je te jure que nous n’allons plus recommencer et nous allons laisser sa famille tranquille. On va faire la réunion pour dire à tout le monde que c’est fini, mais ne nous tue pas.


Nous le regardons toujours quand soudain il a été traîné au sol sous des cris d’agitation et entraîné sur la place du village, au milieu de la cour devant le corps de garde qui brûlait où étaient tous les autres assis ou allongés par terre en train de gémir de douleur…


**Gérard MEZUI**

Au moment où nous voulons commencer le rituel, la terre s’est mise à trembler et toutes les sources de lumières se sont éteintes.


Nous : Qu’est-ce qui se passe ?

Voix : La forêt me dit que nous devons faire au plus vite car ils essaient de sortir définitivement de l’autel à l’instant même où je vous parle. Si vous ne voulez pas que cela arrive, il faudra vite agir.

Voix : Le sang, il faut du sang rapidement. 

Voix : Appelez vos sacrifices.

Moi : Mais on ne voit rien, comment allons nous le faire ?

Voix : (Hurlant) Appelez vos sacrifices.

Voix de papa : Clotaire MEZUI.


Il y a un grand vent glacial qui est rentré dans la case avant que nous n’entendions mon père crier tout seul et nous avons commencé à paniquer.


Axel : Qu’est ce qui se passe ?


Avant que je ne réponde les autres vieux qui étaient avec nous se sont aussi mis à crier que quelque chose les brûlait mais comme c’était dans le noir on ne voyait rien du tout et cela commençait à nous faire peur.


Voix : (Étrange)  L’heure de la rétribution a sonné, le sang versé crie vengeance. Le sang versé crie vengeance.

Célestin : C’était quoi ça ?

L’Okouk : Ils sont ici. Ils sont venus jusqu’ici.

Moi : Qui ?

L’Okouk : Les Mbazogho sont ici, ils sont à l’autel et ils attendent l’écran. Qui est là ?

Silence

L’Okouk : Je sais qu’il y a quelqu’un ici. Vous ne


Il n’a pas terminé sa phrase que nous avons écouté des bruits étranges comme si l’endroit était en train d’être détruit. L’Okouk et ses gens se sont mis à faire des incantations pour je ne sais trop quoi mais même dans leurs voix on sentait que la chose qui était en train d’agir maintenant les dépassait. Tout d’un coup le feu s’est allumé dans un coin nous révélant par la même occasion l’écran et son gorille couverts d’une lumière éclatante. Ils n’étaient pas seuls, derrière eux il y avait deux géants tenant des épées et boucliers.


Moi : (Dans ma tête) Quel genre de sorcellerie est-ce ?

Voix : (Invisible) Esprits déchus, vous avez voulu tenter le Seigneur des armées en vous établissant sur la terre des hommes alors que cela vous est interdit.

L’un des gens de l’Okouk : On n’était pas au début, nous n’avions rien fait. (Montrant l’Okouk ) C’est lui qui nous a appelés.

Les 6 autres : (Acquiesçant) C’est la vérité, nous n’avons rien fait.

L’Okouk : (Se défendant) Ce sont leurs parents qui sont venus jusqu’à moi pour demander mon aide et ils m’ont supplié de le faire, je ne voulais pas. Ce sont les hommes qui m’ont forcé, ce sont eux.


Pendant leur discussion, mes cousins et moi nous nous sommes regardés avant de regarder autour de nous. Tous les vieux, papa y compris n’étaient plus là. L’Okouk sur lequel on comptait est en train de vouloir sauver sa peau, j’ai senti qu’il fallait que moi aussi je fuis. J’ai commencé à faire quelques incantations pour pouvoir faire sortir mon esprit de mon corps pour fuir, je viendrai récupérer mon corps plus tard quand les choses vont se calmer et je crois que mon cousin Célestin a eu la même pensée que moi car je l’ai vu bouger silencieusement ses lèvres. Mais au moment où la déconnexion allait se faire chez moi, j’ai senti une douleur dans mon corps que je n’avais jamais ressenti avant. Je me suis mis à hurler tant c’était horrible avant de m’écrouler par terre. Mon cousin n’a pas tardé à me suivre puis des lumières sont rentrés dans la case et se sont mises à nous fouetter au sol. Le feu qui éclairait la pièce s’est éteint et des cris se sont fait entendre de part et d’autre dans la pièce. Tout était apparemment en train d’être détruit et ce que l’on ressentait était tellement douloureux que j’ai fini par perdre connaissance (…)


J’ouvre les yeux et je remarque que nous ne sommes plus chez l’Okouk mais à l’endroit où le rituel pour la création de l’autel s’était fait par nos ancêtres. Je peux voir Landry allongé sur l’autel et sa femme attaché sur le poteau. Ses enfants et petits enfants en ligne direct sont au milieu, leurs conjoints non loin et tout ceux que nous avions eu par leur canal plus en retrait. Mes cousins et moi ainsi que l’esprit de mon père et ses cousins à lui, ceux qui ont eu la charge de l’autel avant nous étaient présents. Nous avons été forcés à nous mettre à genoux et avons regardé impuissant comment cette petite fille était en train de retirer son père de l’autel pendant que son gorille récupérait sa mère du poteau anéantissant par la même occasion tous nos sacrifices. Le gorille a déterré le poteau qu’il a cassé devant nous. Il s’est ensuite rapproché de l’autel avec l’écran et les géants qui étaient avec eux leur ont donné des épées. Ils les ont pris et ont commencé à frapper sur l’autel . Au troisième coup, celui-ci s’est complètement brisé. Nous avons vu les âmes qui étaient emprisonnées à l’intérieur sortir, tous les liens qui étaient sur les Mbazogho sont tombés et eux-mêmes on disparu devant nous, de même que toutes les personnes avec qui ils étaient connectées. Il ne restait que l’écran et son gorille qui nous ont regardé avant de disparaitre également. Un feu s’est allumé devant nous et a tout consumé. Je pouvais voir dans mon esprit mes fétiches qui sont à la maison prendre feu, la chambre secrète que j’ai dans ma maison également était en feu et je pouvais voir mes affaires tomber une à une. Ce n’est qu’une question de temps avant que cela ne se manifeste sur le plan physique.


Moi : (Dans ma tête) Nous sommes fichus…


**PAUL EBOUMA**

Ça doit faire plusieurs heures que les enfants de Mfoula sont en train de pleurer nous avons voulu aller les calmer mais le pasteur Lilian nous a demandé de rester concentrer dans la prière. Je prie mais à vrai dire cette histoire me dépasse. Depuis que j’ai donné ma vie au Seigneur, c’est la première fois que je vois une chose pareille. Ils sont tous inconscients sauf Loyd, Lucrèce et ses petits frères qui ne cessent de pleurer. Qu’est-ce qui se passe exactement ? Où sont ils ? Nous l’ignorons et j’avoue que cela me fait un peu peur.


Pasteur Lilian : Éternel des armées, tu nous as appris que tu es un feu dévorant et tu détruis tout sur ton passage. Lorsque tu te lèves, nos ennemis se dispersent voilà pourquoi nous croyons que tu es encore en train de le faire, agit selon que tu l’as résolu selon le conseil de ta propre volonté. C’est toi qui combat pour nous et tu montres à tous ta grandeur. Que nos ennemis soient dans la stupeur, qu’ils soient complètement désarmés et réduit à rien et que la libération de tes enfants soit totale et effective au nom puissant de Jésus.


Dès qu’il finit de dire ça nous voyons Loyd qui jusque là était tranquille s’agiter à son tour et Lucrèce qui le tient ne tarde pas à le suivre. Les anciens ont essayé d’appeler les attraper mais le pasteur Lilian a refusé.


Pasteur Lilian : Ne les touchez pas. Que tout le monde recule.


Nous nous sommes regardés en nous demandant intérieurement ce qui était encore en train de se passer. Tous les autres qui étaient inconscients jusqu’alors ont repris à s’agiter par terre. Ils le faisaient tellement qu’ils sont eux même sortis des rangs en posant des actes comme s’ils retiraient des choses de leurs corps. Lorsque Mfoula et Leslie qui étaient encore inconscients ont ouvert les yeux, les autres aussi l’ont fait et ils se sont mis simultanément à vomir des choses étranges.


Alvine : (À côté de moi) On va tout voir aujourd’hui là…


SECONDE CHANCE