CHAPITRE 186: L'ENFANT PRÉFÉRÉ DU SEIGNEUR.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 186 : L’ENFANT PRÉFÉRÉ DU SEIGNEUR 

**LOYD MBAZOGHO**

Janaï : (Assise sur le canapé en tenant la cuillère en main) Mais Loyd force un peu toi aussi. 

Moi : (Mettant ma tête sur le côté) Je t’ai déjà dit que je n’ai pas d’appétit Janaï, laisse tomber.

Janaï : (Mettant la cuillère dans l’assiette ) Mais tu veux quoi à la fin ? Regarde comment tu as perdu du poids ? On te dit d’aller à l’hôpital, tu refuses, manger, tu refuses même la prière pour voir si ce sont les attaques des mauvais esprits, tu refuses. Finalement tu veux que l’on fasse quoi ?

Moi : Rien. Je veux juste qu’on me laisse dans mon coin tranquille.

Janaï : Ça fait deux semaines Loyd. Donc même ton travail tu vas abandonner comme tu ne veux pas te faire soigner ?

Moi : (Silence)

Janaï : (Se levant) Franchement je ne sais pas ce que je vais faire de toi.


Elle est sortie de la maison et est allée je ne sais où. Ça va faire deux semaines que je ne me sens pas bien. Pendant une semaine et demie j’ai essayé d’aller au boulot et vaquer à mes occupations mais depuis mercredi j’ai déposé les armes et je suis assis à la maison. J’ai bien-sûr signalé au boulot que j’étais malade et eux même ils l’ont constaté les jours où j’y suis allé. Je ne veux pas partir à l’hôpital parce que ce que j’ai n’est pas médical et je le sais. C’est dû à un mal être intérieur qui a commencé deux jours après le travail que nous avons fait à l’église et s’est exacerbé la dernière fois quand nous étions chez mes parents. Après que nous soyons rentrés à la maison le dimanche, j’ai reçu un message du pasteur Lilian me disant de passer à l’église le lendemain parce qu’il avait à me parler. Je l’ai fait et lorsque je suis arrivé nous sommes allés dans son bureau. Il a pris de mes nouvelles avant de prier.


Pasteur Lilian : Sais tu que tu as failli nous mettre en difficulté la nuit dernière ?

Moi : (Le regardant) 

Pasteur Lilian : Tu sais pourquoi ta nièce s’est retrouvée à tes côtés et non avec les siens n’est-ce pas ?


J’ai baissé la tête sans répondre et il a poursuivi.


Pasteur Lilian : Tu n’as pas idée de combien j’ai dû intercéder afin qu’aucune personne dans cette salle n’ait de déclic jusqu’à la maison du programme afin que rien ne vienne interférer dans le travail. Ce que tu as fait avec ta nièce est très grave et j’avais dit que je t’en parlerai au temps convenable. Je ne sais pas si tu réalises ce dans quoi ta famille et toi venez de sortir et tu la replongeras très certainement dans le chaos si jamais cette histoire venait à sortir. Est-ce là ce que tu veux ?

Moi : (Essuyant une larme qui avait coulé) Non homme de Dieu, je ne veux pas faire ça. Je sais que j’ai mal agit et que j’ai commis une grave erreur mais je vous jure que cela ne s’est passé qu’une seule fois. Les choses avaient dérapé et quand j’avais réalisé il était trop tard, j’avais déjà commis l’irréparable. Je m’en veux d’avoir posé un tel acte et je me suis promis de tout faire afin qu’il ne se répète pas. 

Pasteur Lilian : As-tu mis de l’ordre dans tes sentiments ?

Moi : Oui.

Pasteur Lilian : (Après un moment) Je l’espère pour toi parce que la paix et l’harmonie familiale sont plus importants que nos ressentis. Il y a quelques années, par pure égoïsme, j’ai détruit une famille et envoyé deux innocents dans la tombe à cause d’un seul acte que j’avais posé alors je prie vraiment que tu te reprennes et que tu reviennes sur le droit chemin avant qu’il ne soit trop tard et que cette histoire t’échappe des mains. 

Moi : J’ai compris.

Pasteur Lilian : Qu’en est-il de ta relation avec Janaï ?

Moi : Tout va bien entre nous .

Pasteur Lilian : Tu le penses vraiment ou tu veux te convaincre ?

Moi : Je le pense vraiment. Je suis en train de construire quelque chose avec elle et je sais que mon avenir est à ses côtés, c’est pourquoi je travaille sur notre relation.

Pasteur Lilian : Tu auras beau tout faire pour cela mais si ton cœur est occupé par quelqu’un d’autre, ça ne marchera pas. À mon avis, tu devrais prendre du recul avec tout cela et mettre tes idées en place avant de rentrer dans quoique ce soit.

Moi : Je l’ai fait homme de Dieu.


Nous avions encore parlé tous les deux avant qu’il ne prie pour moi et me laisse partir. Le lendemain demain même j’avais croisé Lucrèce et son gars en Mbolo. J’avais écouté toute leur conversation et assisté à leurs jeux car j’étais là depuis un moment. Si je dis que cela ne m’avait rien fait d’assister à cette scène, je mentirais parce que tout à l’intérieur de moi était troublé mais j’avais pris sur moi pour ne pas réagir. Même après leur départ quand Janaï m’avait reproché mon attitude, je n’avais rien dit. Le reste de cette journée, je n’avais rien fait au boulot et en rentrant, j’avais prié pour demander l’aide de Dieu afin de totalement y renoncer. Je lui ai dit que j’avais besoin d’un signe qui scellerait définitivement cette histoire, un signe qui me permettrait de véritablement passer à autre chose et je l’ai eu la dernière fois au 9 lorsque ya Leslie et Arsène sont venus présenter leurs enfants. L’acte que mes parents ont posé en les faisant asseoir à tour de rôle sur leurs genoux signifiait qu’ils les reconnaissaient tous et les acceptaient dans la famille. Une tristesse sans nom m’a saisi le cœur ce jour et jusqu’à elle ne m’a pas quitté. C’est la raison de mon mal être et c’est pourquoi je suis malade depuis lors. 

J’ai tiré mon drap et je l’ai couvert jusqu’à la tête avant de me mettre sur le côté. Au bout de quelques minutes, j’ai entendu des pas se rapprocher et ma couverture m’a été arrachée. Je m’apprêtais à me fâcher contre Janaï mais en me retournant, c’est suis le visage de ya Leslie que je suis tombé.


Ya Leslie : Tu as quel problème Mbazogho ?

Moi : Je n’ai rien.

Ya Leslie : Quand tu regardes ton état là c’est l’état de quelqu’un qui n’a rien ? Tu t’es vu dernièrement dans une glace ? 

Moi : (Silence) 

Ya Leslie : Lève toi rapidement de là, je suis venue te chercher.

Moi : Pour m’emmener où ?

Ya Leslie : À l’hôpital.

Moi : Ya Leslie je n’ai pas envie d’y aller.

Ya Leslie :  Je ne te demande pas ton avis, je t’ai dit de te lever. Tu ne veux pas aller à l’hôpital donc tu préfères mourir ici ? Et c’est toi qui ne veut rien. Ce sont les problèmes que tu veux nous donner n'est-ce pas ? Lèves toi on s’en va, je ne blague pas avec toi. 


Elle m’a tiré de force et m’a entraîné jusqu’à la route où nous avons pris un taxi vu que dans mon état, je n’ai pas la force de conduire et qu’elle-même ne s’est pas toujours remise, Janaï ne sait pas conduire. Cette dernière est venue avec nous en prenant mes papiers. Je suis sûre que c’est elle qui a appelé ya Leslie alors que je lui ai dit de ne pas le faire mais apparemment elle est trop têtue. J’ai été conduit à SOS médecin où on m’a fait faire une batterie d’examens dans lesquels on a rien trouvé pour ceux qui étaient instantanés et on nous a demandé de repasser dans deux jours pour les autres. 


Ya Leslie : Vous ne pouvez pas lui prescrire quelque chose en attendant docteur ? Regardez vous-même son état.

Dr : Tout ce que nous pouvons faire présentement est de le garder en observation en attendant les autres résultats mais concrètement, il n’y a rien à faire.


Il m’a quand même prescrit des vitamines avant de nous laisser partir. Ya Leslie a décidé que je devais la suivre au fromager. J’ai et de lutter mais rien. Tant qu’on ne saura pas ce que j’ai, elle n’allait pas me laisser retourner à la maison tout seul. Janaï a dû aller me prendre quelques affaires à la maison pour me les apporter.


Arsène : (Quand nous sommes arrivés) C’est comment Loyd ? Quand tu es parti du boulot mercredi tu n’étais pas si mal en point .

Ya Leslie : Il faut bien lui demander. On ne sait pas si ce sont des attaques mystiques ou comment oh, il n’y a que Dieu seul qui sait. On a fait des examens et dans ceux qui sont sortis il n’y a rien. On attend dans deux jours pour le reste. Pour l’instant il va rester ici. 

Arsène : Tu as bien fait.

Moi : Je peux aller m’allonger ? J’ai la tête qui tourne.


Ils m’ont conduit dans la chambre et ils ont même prié pour moi afin de chasser les mauvais esprits s’il est question d’une attaque mystique. En soirée ya Leslie m’a forcé à boire du lait et manger des fruits que j’ai consommé après avoir pris les vitamines. Autour de 20h Arsène est venu me trouver dans la chambre avec ses fils histoire de me tenir compagnie un moment avant que ces derniers ne sortent et nous laisse tous les deux.


Arsène : Tu as une idée de la raison pour laquelle tu es dans cet état ?

Moi : (Mentant) Non.

Arsène : Dans ce cas pourquoi n’es tu pas parti à l’hôpital depuis la semaine dernière que l’on a commencé à te dire que tu n’avais pas bonne mine et surtout pourquoi tu ne voulais pas que l’on sache ton état ? 

Moi : (Silence)

Arsène : Je t’ai vu pour la dernière fois Mercredi et jusqu’à hier je t’ai appelé pour prendre de tes nouvelles et tu m’as dit comme au reste de ta famille que tu allais mieux alors que c’est l’inverse. Si Janaï n’a pas prévenue ta sœur, tu allais encore être là-bas en train de subir en silence. Est-ce que tu penses que ton attitude est raisonnable ?

Moi : Je ne voulais simplement pas vous inquiéter.

Arsène : Et tu penses que te voir dans cet état ne nous inquiète pas ? 

Moi : (Silence)

Arsène : Tu dois arrêter d’agir de la sorte. Tu ne peux pas avoir des personnes autour de toi et agir comme si tu n’avais pas de famille. Je sais que tu es quelqu’un de discret et que tu n'aimes pas te retrouver au devant de la scène mais il faut faire la part des choses. Ce n’est pas en gardant la bouche fermée que tu auras des solutions à ce qui ne va pas. Bien au contraire, c’est lorsque l’on sait ce qui se passe que l’on peut déployer des moyens pour t’aider.

Moi : Je m’excuse.

Arsène : Ok. Maintenant que t’arrive t-il ?

Moi : ( Après un moment) Je

Ya Leslie : (Entrant dans la chambre) Mfoula Paul vient de me joindre, il tente de le faire avec toi depuis un moment mais tu ne prends pas.

Arsène : Mon téléphone est dans la chambre. Il a dit que c’était urgent ?

Ya Leslie : Oui.

Arsène : (Se levant) Ok. (À moi) On en reparle.

Moi : Ok.


Il est sorti et m’a laissé avec ya Leslie qui est venue prendre ma température avant de s’en aller aussi. Je suis resté perdu dans mes pensées. J’étais à deux doigts de lui dire la raison de mon état mais Dieu merci ya Leslie est rentré pour nous interrompre. Je ne sais vraiment pas à quoi je pensais. Le couple est revenu pour me souhaiter une bonne nuit avant de partir. J’ai tourné sur le lit à la recherche du sommeil lorsque la porte de la chambre s’est ouverte à 1h du matin sur Lucrèce.


Moi : (Soupirant) Lucrèce stp pars d’ici.

Lucrèce : ( Se rapprochant) Pourquoi tu es triste ?

Moi : Je suis malade comme tu peux le constater stp, j’ai besoin de me reposer, pars d’ici.

Lucrèce : (Me regardant) Pourquoi tu es triste ?

Moi : (Piaffant et soupirant) Lucrèce ?

Lucrèce : Dis moi pourquoi tu es triste ?

Moi : Je n’ai aucune explication à te donner Lucrèce, sors de cette chambre.


Elle est restée un moment à me regarder en silence avant de se retrouver pour se diriger vers la sortie mais au lieu de sortir, elle a plutôt sorti un jeu de clés de la poche de son pyjama avant de la verrouiller de l’intérieur .


Moi : Qu’est-ce que tu fais ?


Elle est revenue vers moi avant de monter sur le lit et s’allonger près de moi.


Moi : (Me relevant pour m’asseoir ) Tu as perdu l’esprit n’est-ce pas ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : Pardon lève toi rapidement et tu sors d’ici.

Lucrèce : (Silence)

Moi : Lucrèce ?

Lucrèce : Pourquoi es tu triste ?

Moi : Ça ne te regarde pas, sors d’ici.

Lucrèce : Ok.


Elle a arrangé le deuxième oreiller avant de me tourner le dos en posant sa tête dessus, elle a également mis la couverture sur elle. Quand le diable veut tuer quelqu’un c’est exactement comme ça qu’il agit parce que si ça ne n’est pas le diable qui la pousse à agir de la sorte, je ne sais pas c’est quoi. 

J’ai posé mes pieds au sol et j’ai voulu me lever pour sortir de la chambre mais j’ai été pris de vertiges et j’allais m’écrouler au sol quand elle m’a rattrapé de justesse et ramené sur le lit.


Moi : Pourquoi tu fais ça ?

Lucrèce : Je veux seulement t’aider.

Moi : Tu ne m’aides pas en faisant ce que tu fais Lucrèce, stp sors d’ici.

Lucrèce : Je ne peux pas. 

Moi : (La regardant) 

Lucrèce : Je ne peux pas te laisser tranquille si tu es dans cet état voilà pourquoi si tu veux la paix rétablis toi et pars d’ici. 

Moi : (Silence) 

Lucrèce : Tout dépend de toi. Tant que tu vas mal, je serai là. ( Exerçant une pression sur ma poitrine) Maintenant, recouche toi.


Je suis physiquement trop faible pour lui résister, je finis par me coucher et elle se couche à mes côtés avant d’éteindre la lumière.


Lucrèce : Bonne nuit Loyd.

Moi : (Silence)


Elle est venue se coller à moi jusqu’à 5h du matin, heure à laquelle elle s’est levée et a regagné sa chambre. Le matin j’ai dit au couple que je souhaitais retourner à la maison mais il ont refusé. J’ai insisté en vain. La seule condition à mon départ était que je recouvre la santé. Dans la nuit, après qu’ils m’aient souhaité une bonne nuit, j’ai demandé si je pouvais avoir la clé de la chambre pour pouvoir la fermer de l’intérieur.


Ya Leslie : Pourquoi tu veux fermer la chambre à clé dans ton état ? Si maintenant il t’arrive quelque chose dans la nuit, comment allons nous faire pour te venir en aide ?

Moi : Je viendrai ouvrir.

Arsène : Tu tiens à peine sur tes pieds et tu as le vertige, tu comptes faire ça comment ? Sois raisonnable. C’est quoi qui t’empêche de dormir ainsi ?

Moi : (Silence)

Arsène : Quand tu iras un peu mieux, tu auras la clé mais pour l’heure, ce n’est pas prudent. 


Ils sont tous les deux partis après avoir tiré la porte derrière eux et une heure plus tard, leur fille les a remplacés pour venir se coucher près de moi. Elle a répété son geste les jours qui ont suivi et bien que j’allais beaucoup mieux au bout du quatrième jour, j’ai laissé perdurer la chose jusqu’à deux semaines parce que j’ai pris goût et j’avais même hâte que la nuit tombe pour qu’elle vienne me retrouver et qu’elle puisse s’endormir dans mes bras. Je savais que je jouais à un jeu hautement dangereux mais tel un drogué accro à sa drogue, j’ai répété l’action en me disant à chaque fois que l’on ne faisait rien d’autre que dormir et qu’il n’y avait aucun mal à ça sans oublier le éternel '’ c’est la dernière fois, demain on arrête’’. 

Comme je me doutais bien, les résultats des examens n’avaient rien donné et donc on ne m’avait rien prescrit du tout. Mon mal être est parti comme il est venu c’est-à-dire sans médicaments. La présence de Lucrèce à mes côtés toutes les nuits a suffi à me guérir. 

Il est une heure du matin et comme toutes les nuits, j’attends Lucrèce pour dormir. Ce qu’elle ne tarde d’ailleurs pas à faire et me rejoint sur le lit.


Moi : Ça va ?

Lucrèce : Oui.

Moi : Et ton interrogation, ça a été ?

Lucrèce : (Dépliant une feuille qu’elle me montre en souriant) Oui, j’ai eu 9 sur 10.

Moi : Félicitations. 

Lucrèce : Merci.

Moi : Il va multiplier cette note par deux ou il fera une autre interrogation avant le devoir ?

Lucrèce : Si on se fie à ce qu’il a fait aux deux premiers trimestres, il va multiplier.

Moi : et donc tu as un 18 au calme en réserve ?

Lucrèce : (Souriant de toutes ses dents en posant sa feuille sur la table de chevet) Oui, j’ai moins de pression pour le devoir du coup. 

Moi : Tant mieux.

Lucrèce : Et toi ? Tu as bien repris tes marques au boulot ?


Je lui explique ce qu’il en est et au bout d’une heure on finit par se regarder dans le blanc des yeux en silence. Très vite nos visages se rapprochent et on finit par s’embrasser, d’abord lentement puis de plus en plus vite. Nos langues s’enlacent et s’entrelacent pendant que nos mains se font baladeuses. Mon débardeur et sa chemise de nuit se retrouvent très rapidement hors du lit. Nos bas ne tardent pas à les rejoindre et je m’apprêtais à m’insérer dans son intimité lorsque deux coups ont été frappés à la porte nous immobilisant par la même occasion, la peur dans le ventre. Deux autres coups ont été frappés. Je me suis rapidement relevé pour enfiler mes vêtements en demandant qui était à la porte sans avoir de réponse. Lucrèce a ramassé des vêtements et est allée s’enfermer dans la douche. Je suis allé ouvrir la porte mais il n’y avait personne. 


Moi : Y a quelqu’un ?

Silence.


Je suis sorti jusqu’au salon et à la cuisine en allumant toutes les lumières mais il n’y avait personne. J’ai fait demi tour et je suis retourné à la chambre m’asseoir sur le lit intrigué par ce qui vient de se passer.


Lucrèce : (Sortant de la douche, chuchotant) C’était qui ?

Moi : Je l’ignore. Quand je suis sorti, il n’y avait personne

Lucrèce : ( Silence)

Moi : ( Après un moment) Retourne dans ta chambre stp.

Lucrèce : (Après un moment) D’accord.


Elle est sortie et j’ai passé toute la nuit à penser à cette scène(…)


Garcia : (Devant mon bureau) Loyd, tu es convoqué chez le DG.

Moi : (Intrigué) Il a dit pourquoi ?

Garcia : Rien du tout, juste qu’il voulait te voir.

Moi : Maintenant ?

Garcia : Oui.

Moi : D’accord . Monsieur Mfoula est dans son bureau ?

Garcia : Oui.

Moi : Ok, merci.


Je me lève en étant intrigué par cette convocation et je passe par le bureau d’Arsène à qui je demande s’il en sait quelque chose et il me dit non. Je m’en vais donc la boule au ventre et je cogne. Il me demande d’entrer et m’invite à m’asseoir en face de lui, ce que je fais. Après des questions diverses sur ma situation matrimoniale et sur le fait de savoir si oui ou non j’ai des enfants, il ouvre mon dossier, ce qui me fait battre le cœur à vive allure.


DG : Monsieur Mbazogho, je vois ici que ça fait près de deux ans que vous avez été embauché dans cette structure sans aucune expérience pour le poste que vous occupez.


Mon cœur a raté un battement, je vais sans aucun doute me faire virer. Mais qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Seigneur si c’est à cause de ce qui s’est passé la nuit dernière avec Lucrèce, j’ai compris. Ce soir même je pars de cette maison et je vais tout faire pour m’éloigner d’elle pour de vrai. 


DG : Je suis même étonné de voir qu’avec un tel dossier, vous avez pu avoir un tel poste.

Moi : (Baissant la tête résigné, dans ma tête) Si c’est vraiment ça mon sort, je l’accepte. 

DG : Toutefois votre travail est plus qu’excellent et vous n’avez cessé de nous impressionner par vos performances. C’est pourquoi nous voulons vous donner l’opportunité d’évoluer au sein de cette société en allant superviser une équipe du côté du Ghana pendant deux ans. Vous allez bien évidemment suivre une formation de 6 mois sur place avant d’entrer en fonction. 


Je suis tellement choqué en entendant ça que je ne sais pas quoi dire.


DG : Vous avez deux semaines pour nous donner votre position, vous pouvez retourner à votre poste.


Je me lève tel un robot pour regagner mon bureau avec une grande question dans ma tête. Est-ce que c’est normal ???


SECONDE CHANCE