CHAPITRE 19

Ecrit par kony ariane

Chapitre 19

Laïa Feliz

J'ai une bonne nouvelle pour Sarah. Cette petite m'a laissé une très bonne impression. Elle est bien élevé, polie et d'un dévouement envers son prochain qui laisse perplexe. C’est comme un petit ange.

Quand j’ai fait sa connaissance lors du séminaire, elle avait toujours un mot gentil pour chacun, pourtant on ne se connaissait pas.

J'ai gardé contact avec  le responsable de la marque de vêtements qui nous avait reçus. Ils sont prêts à lui donner sa chance. Il lui faut cinquante mille euros et un local à un endroit stratégique.

Je lui laisse un mail et lui demande de me faire signe à sa descente.

 

Sarah Johnson

Ma boutique n'est plus depuis trois semaines. Je remercie Dieu qu’en souscrivant à l'assurance m’y professionnelle il y a trois ans, il y avait une close de perte d'exploitation. Ce qui fait que les salaires des filles seront assurés le temps de la reprise. L'assureur continue son enquête. Ça met long mais je n’ai pas le choix. Tous mes supports de la comptabilité de la boutique étaient à la maison. C'est une chance. J’ai transmis tous les originaux.

J’ai eu des nouvelles de Laïa la DRH espagnole qui travaille à Dakar, celle qui m'a aidé pour la marque Zara. Les nouvelles sont bonnes. En gros il me faut quarante millions de FCFA. Sur mon compte j'ai sept millions, bénéfices et capital inclus depuis les trois dernières années.  Ça me permettra de faire les travaux aux nouvelles  normes de la Marque. Pour la caution de trente deux millions je dois voir ça avec mon gestionnaire.

Je travaille depuis quatre mois. Vu que j'ai plusieurs primes je n'y  touche presque pas à la paie. À tout casser je dois bien avoir une dizaine de millions. La boutique était assurée pour dix millions, bâtiment et marchandises inclus. L'expert commis par l'assureur n'a pas encore rendu son rapport. Le règlement risque de traîner. Je pense faire un prêt pour couvrir le reste.

Je me suis rendue à l’église puis comme tous les premiers dimanches de chaque mois à l'orphelinat pour apporter des vivres et passer la journée avec les enfants. Quand j'y étais moi j’avais sœur Nadège, donc je veux être là pour d'autres.

 

Romain Derick

De mes sources informelles, je sais que l'identité de Sarah est intacte. Personne ne peut suspecter que c’est la fille du couple qui a été assassiné il y a de cela  dix sept ans. Sarah n’est autre que ma nièce la fille de mon frère aîné. Durant toutes ces années j’ai tout mis en œuvre pour  sa protection. Grâce à l’aide de sœur Nadège Johnson, nous avons pu officiellement refaire tous les papiers administratifs de Sarah. Son identité réelle n’est pas Sarah Johnson. Je ne peux lui révéler la vérité tant que je ne saurai pas qui se cache derrière le Furet.

J’ai pu attendre des années, quelques mois de plus ne le tueront pas.

J’ai remarqué que dans la liste des demandes de prêts, figure celui de Sarah. J’ai été surpris et par la suite en lisant le dossier, j’ai compris que c’était pour aménager une nouvelle boutique de vêtements avec une marque espagnole.

Cette banque est à elle dans le fond. Si je l’ai créé c’est bien pour la dédommager pour la perte de ces parents. Ça ne les lui ramènerait pas mais, ils le lui doivent bien ces criminels.

Je dois m’entretenir avec elle. Je vais moi-même descendre à son bureau.

               
DU TCHAT À L'AMOUR