Chapitre 19

Ecrit par Sandy's Aby's

Ce que je fais, je me lève et je me mets à prier en langue en marchant dans la chambre, ensuite, je me remets au lit et je me rendors.


Une Semaine plus tard


Steve 


Je reviens de faire mes papiers, quand je trouve ma porte ouverte.

Curieux de savoir qui a bien pu entrer en mon absence, je me déchausse pour pas faire de bruit et j’avance d’un pas agile. 


J’arrive devant la porte, quand je tombe sur Isabelle, qui a le dos tourné et une serviette autour de la taille.

Je passe ma main sur le visage exaspéré. 

Purée de patate ! qu’est-ce qu’elle a ?


Moi (d’un ton sec) : Que fais-tu dans ma chambre, et comment as-tu fais pour avoir mes clés ?


Elle se retourne, effrayée, elle laisse tomber sa serviette sans faire exprès, elle n’a rien comme sous vêtement !

 Je ferme les yeux par instinct. 


Moi (fermant les yeux et criant) : Arisa Bonie Asseko !!!


Isabelle (se couvrant en ajustant sa serviette et balbutiant) : Je...s...


Moi (levant le doigt comme pour l’arrêter dans son élan) : Tu la fermes d’accord ?


J’écoute sa porte s'ouvrir quelques secondes plus tard, puis Bonie sort sa tête, le sommeil dans les yeux !


Elle : Yaya ! tu m’as appelé ?


J’essaie de garder mon sang froid car bizarrement je suis sur les nerfs.


Moi (calmement) : Qu’est-ce qu’Isabelle fait avec mes clés, alors que c’est toi qui les gardes, ces clés !


Bonie sort complètement de sa chambre comme si elle ne sait pas de quoi je parle. 

Je la regarde avancer et venir voir dans ma chambre.


Elle (se tournant vers moi) : Ce n’est pas moi qui lui ai remis les clés, Maman est venu me voir et m’a obligé à lui remettre tes clés, soi-disant qu’elle allait faire un peu de rangement, mais je suis surprise qu’Isabelle soit là, c’est à maman que j’ai remis les clés. [S’adressant à Isabelle] Tu fais quoi en serviette Isa ? Oh, mais qu’est-ce qui se passe ici ?


Moi (soupirant, m’adressant à Bonie) : Ah, tu te réveilles enfin ?!

 Isabelle, s’il te plaît, sort de ma chambre et ne t’avise plus jamais à y remettre les pieds, [Articulant] plus jamais ! 


Maman (qui venait d'arriver) : Qu’est-ce qui se passe ici ?


Bonie (regardant dans la direction de maman avant de croiser ses bras) Nous tous, on se pose la même question Maman ! 


Isabelle se décide enfin de sortir de ma chambre, elle ajuste sa serviette récupère son balai et la pelle à ordure.


Elle (se justifiant) : Mama, j’étais en train de nettoyer et la javel s’est renversé sur ma cuisse, j’ai juste profité à me laver une bonne fois.


Bonie (grimaçant) : Dans la douche de yaya, quoi !


Maman (s’adressant à Bonie) : Toi, laisse là, il y’a quoi de grave, que vous faites tout ce bruit, tchiup,  Isabelle, allons.


Moi (très calmement) : Maman !


Sont Maman (se retournant) : Quoi ?


Moi : Je ne vais pas me retenir prochainement !


Bonie : Si prochaine fois, il y a !


Elles se retournent et s’en vont.


Bonie me précède dans ma chambre et fini de ranger.


Elle : Yaya, désolé !


Moi : T’inquiète ce n’est pas de ta faute. Où est Jonathan ?


Elle : il est sorti.


Moi : Qu’y a-t-il à manger ?


Elle : Maman à fait la sauce d'arachide j'ai caché ta part dans le placard.


Moi : Ok !


Je dépose le dossier que j'ai en main je change mon tee shirt et je sors laissant Bonie faire le rangement.


Je suis à la cuisine et j'ouvre le placard je trouve une assiette avec les feuilles de manioc sucré au lieu de la sauce d'arachide. 


Vraiment Bonie, embrouillée, en tout cas !

Je m'assois et je me mets à manger, puis je me rends compte que je n'ai pas prié.


Moi : Pardonne moi Seigneur de n'avoir pas prié ! Bénit le repas, amen.

Et je continue à manger.


Jonathan (qui rentre) : Bonsoir yaya ! bon appétit !


Moi : Bonsoir Jonathan ! Merci.

 Tu sors d’où ?


Jonathan : Chez tante clarisse, elle m’a sermonné grave ! 

Oh !

 Yaya !

 C'est toi le sujet de toute la famille en ce moment kié !!


Moi (portant ma cuillère de feuille de manioc à la bouche) : humm !


Bonie fait son entrée et vient prendre place avec nous, avant de constater ce que je mange.


Bonie (fixant mon repas) : Ékie, yaya ! Tu as eu les feuilles de manioc là, où ?


Moi (surpris) : Aka, ce n'est pas toi qui m'as gardé ce plat ?


Bonie se lève et se dirige vers le placard qu’elle ouvre et ne trouve rien.


Elle (nous fixant l’air inquiète) : Quelqu’un a échangé les plats.


Jonathan : Arrête un peu tes blagues !


Bonie : Cette fois-ci, je suis sérieuse.


Moi : Si ça se trouve, je suis en train de manger le plat de quelqu’un !


Elle : Où, quelqu’un a pris ton plat expressément !


Isabelle entre dans la cuisine.


Isabelle : Bonsoir Jonathan !


Jonathan : Bonsoir Isabelle.


Bonie : Isa, c’est toi qui as échangée les plats.


Isabelle (l’air de ne pas savoir de quoi Bonie parle) : Il y’a quoi encore ?


Moi (me levant) : Il y a que je me retrouve avec un plat qui n’es pas le miens et je ne comprends pas.


Elle : Donc, à chaque fois qu’il y-a un truc bizarre qui arrive, c’est moi que vous pointez toujours du doigt…


Bonie : Maman, on t’a juste posé une question ! As-tu échangé les plats ?


Isabelle : Ouiiii ooo, j’ai échangé et puis quoi ?


Jonathan (se tenant debout) : Je croix que c’est mieux de laisser ça comme ça pour éviter que la vieille ne se fâche encore.


Isabelle passe devant nous et récupère une bouteille d’eau dans le frigo et ressort pour le salon.


Bonie (stupéfaite) : Yaya tu devras faire très attention à cette cartouche-là, elle fait peur.


Dans la soirée pendant le repas.


On est tous assis au salon à la grande table.

 Maman sert son mari, ensuite elle se sert.

 Isabelle se précipite ensuite pour me servir sous les regards mécontents d’Arisa Bonie.

Mais bon ! que faire, puisque ma chère maman veut que je fasse même semblant, sauf que là, cela ne me dérange pas qu’elle me serve.


Elle vient poser le plat près de moi avec délicatesse et franchement, elle parfume bon ! puis elle me regarde, souris et prend place près de moi. 

Arisa se lève à son tour sert Jonathan et se sert.


On mange dans une atmosphère morose, à part maman et Isabelle qui ont l’air de s’amuser.


Maman :  Chéri, devine quoi !


Papa : Je t’écoute !


Maman : On nous a changé de directeur une fois de plus.


Papa : Mais vous serez les premiers au Gabon à avoir eu quatre directeurs différents en moins d’un an !


Maman : Vraiment ! 


Isabelle : Mais mama, pourquoi on les change ?


Maman (posant son couteau de table après avoir coupé la viande) : Détournement ma fille !


Isabelle : Akié !!! 


Bonie (agacé, s’adressant à Isabelle) : Tu sais même ce que signifie détournement ?


Isabelle : Ça ne te concerne pas, moi je parle avec mama.


Maman : En fait ma fille, il a volé de l’argent et beaucoup !


Isabelle : Kiéééééé voler ? Mama ! et on ne l’a pas attrapé ?


Jonathan éclate de rire, Bonie, elle, bouge la tête excédée.


Maman : Ils ont fui, ma fille, on les recherche.


Papa : Soit le PDG place ses parents, soit-il ne contrôle pas ses travailleurs, ce qui n’est pas normal. 

En tout cas tant qu’il réussit à vous payer c’est bien.


Maman : En tout cas !


Papa : Bon, je vais aller suivre un peu info sport avant de dormir [Se tenant debout] n’oubliez pas de prier avant de dormir !

Il retire sa chaise et la remet à sa place avant de s’en aller.


Maman : Bonne nuit mes enfants !


Tous Bonne nuit maman !


Isabelle débarrasse la table, Jonathan Bonie et moi nous dirigeons vers la cuisine pour laver nos mains.


Bonie : Isabelle est une fille louche !


Jonathan : humm, encore toi-même !


Bonie : Sérieux man !


Moi : Demain c’est un nouveau jour !


Jonathan : moi ce qui m’a carrément dépassé c’est qu’elle ne sait même pas ce que le mot signifie mais elle fait genre celle qui se met à la place de maman llool !


Bonie éclate de rire.


Bonie : j’étais tellement énervée que je n’ai même pas pu rire.


Jonathan : Kia kia kia.


Moi : Moi je vous laisse bonne nuit !


Je sors et je tombe nez à nez avec Isabelle, on a failli rentrer en collision, elle tient des assiettes en main.

Son parfum pénètre encore dans mes fosses nasales !

 Je ne sais pas où elle l’a acheté mais j’ai envie de l’acheter pour Mède.


Isabelle ( la voix douce) : Tu t’en va dormir déjà ?


Je prends les assiettes de ses mains sans donner de reponse et je vais les déposer à la cuisine, sous les regards interrogateurs de Bonie et Jonathan, puis je ressors direction ma chambre.

Je prends une douche ensuite, je m’allonge sur le lit et je me mets à rêvasser.


Mais au lieu de penser à Mède je me surprends en train de revoir cette image d’Isabelle en tenue d’Eve, dans ma chambre, elle a un joli teint des cuisses jaunes un ventre plat elle a une bonne poitrine, ouf ! 

 Je ne sais pas ce qui m’arrive mais j’ai vraiment envie de la mettre… ouf !


Seigneur pardonne moi !


 Je ferai mieux d’appeler Mède, je me redresse, en parlant de Mède on devait prier tous les soirs comme on a l’habitude, mince qu’est-ce qui m’arrive ! 

Je me mets à fouiller mon téléphone mais je ne le trouve point je m’apprête à sortir de ma chambre lorsque quelqu’un cogne, j’ouvre et c’est Isabelle qui me tend mon téléphone.  


Je me mets à la regarder mais pas comme à mon habitude, je croix, qu’elle m’a ensorcelé, pas au sens propre, mais je me sens subjugué, fasciné par elle !


Je m’efforce à reprendre mes esprits et je récupère mon téléphone de ses mains, oh mince ! elles sont douces !


Moi : Euh merci !


Elle : Tu es sûr que ça va ?


Moi : Oui …Oui tu penses que… bref laisse tomber bonne nuit.


Je referme la porte et m’adosse sur la porte.

Je passe quelques secondes là, à me demander ce qui m’arrive vraiment.

Medelva