CHAPITRE 191: LE SEUL ET UNIQUE PÈRE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 191 : SEUL ET UNIQUE PÈRE 

**PRINCY NZE**

Je suis assis depuis une trentaine de minutes de minutes avec Paul, Alvine et Arsène. C’est dimanche aujourd’hui et il est 16h. Nous avons décidé de prendre un pot ensemble. Normalement les autres gars devaient arriver mais les NGUEMA avaient déjà un programme donc ils n'ont pas pu être là. Depuis que nous sommes arrivés, les deux gars là tirent la tronche et sont en train de se plaindre du fait que les filles ont toutes les deux décidé la veille de ne plus vivre en concubinage. Je lutte pour ne pas éclater de rire.


Alvine : ( Sur les nerfs) Donc quand elle me regarde elle pense que je suis un rigolo ou un inconscient ? Est-ce que j’ai dit qu’on allait durer dans cette condition ?

Arsène : (Dans le même état, Piaffant) Tchuip. Je ne sais même pas pour qui Leslie me prend je verrai tous mes parents. Depuis qu’on est ensemble, il n’y a pas une seule chose que je lui ai dite que je devais faire et que je n’ai pas fait, je dis bien aucune. Pourtant je lui ai même demandé en mariage la dernière fois mais elle a refusé c’est pour me sortir aujourd’hui qu’elle ne veut pas vivre dans le concubinage. C’est moi qui lui ai dit que je voulais vivre dans ça ? Que l’on reste à la maison ensemble ou qu’on vive séparément, ça va changer quoi ? 

Paul : (Riant) Puisque ça ne change rien pourquoi vous vous plaignez alors ?

Eux : (En chœur) Parce que ça m’énerve.


L’expression de leurs visages à ce moment nous a fait directement éclaté de rire Paul et moi. Les gars sont trop touchés et je peux les comprendre. Pour avoir vécu cela avec Lauria et les enfants durant notre zone noire, je sais que ce n’est pas facile. Malgré l’attitude de Lauria qui était plus qu’incompréhensible et révoltante, je ne pouvais pas me résoudre à la chasser de ma maison parce qu’au-delà de l’amour que je lui portais, j’étais habitué à ma vie de famille. J’étais habitué à rentrer à la maison et la voir là avec les enfants, habitué à prendre mes enfants dans mes bras et jouer avec eux, habitué à entendre les bruits des gens dans la maison et surtout habitué à ne plus dormir tout seul dans mon lit. Quand tu as vécu ça pendant longtemps, ce n'est vraiment pas facile de t’en passer et c’était la raison pour laquelle malgré la pression familiale pour que je me sépare d’elle, je n’ai jamais pu le faire. C’était pour ça qu’ils avaient décidé venir eux même la mettre à la porte et Dieu seul sait comment j’avais lutté ce jour pour rester impassible face à leur décision, alors je comprends très bien ce qu’ils peuvent ressentir et je n’aimerais pas être à leurs places.


Alvine : Remonté) Franchement je ne comprends pas Reine. C’est même elle qui était contre le fait que nous n’ayons plus de rapport sexuel mais elle va jusqu’à prendre la décision de partir de la maison avec mon enfant. Maintenant s’il leur arrive quelque chose là-bas ?

Moi : que veux tu qu’il leur arrive ?

Alvine : qu’est-ce que j’en sais moi ? Qu’est-ce que j’en sais ? Et mon pauvre fils qu’elle a entraîné avec elle, je suis sûr qu’il n’a pas pu dormir parce qu’il ne m’a pas vu. 


Paul n’arrêtait pas de rire chaque fois qu’ils ouvraient leurs bouches pour parler au point où les deux ont fini par le menacer, ce qui l’a encore plus fait rire.


Paul : (Riant) N’est-ce pas vous avez clamé haut et fort ici que vous ne vouliez pas vous causer, que le célibat était bien et que les femmes il valait mieux les garder pour un coup en passant ?

Eux : (En chœur) Ça c’était avant.

Paul : (Souriant) Comme quoi il n’y a que des imbéciles qui ne changent pas.

Eux : Hum.

Paul : Au lieu de vous énerver et de vous plaindre ici, faites simplement ce qu’il y a à faire et récupérez vos femmes.

Arsène : C’était déjà un projet, c’est elle qui me coupe juste l’herbe sous les pieds. J’ai dit que je lui avais déjà fait ma demande et elle a refusé.

Moi : Tu l’as fait où et quand ?

Arsène : À la maison dans la chambre alors que l’on venait tout juste de se réveiller.

Paul : Tu avais la bague ?

Arsène : Non mais je comptais lui acheter une plus tard. C’était quelque chose de spontanée.

Paul : et tu t’étonnes qu’elle ait refusé ça ? Même toi-même c’est quel genre de demande ça ?

Arsène : Une demande sincère qui venait directement de mon cœur.

Paul : Eh bien la prochaine fois pense à faire une qui vient de ta tête.

Arsène : Je n’en vois plus l’intérêt, je vais zapper tout ça pour directement faire le mariage.

Moi : (Arquant les sourcils) Et comment comptes tu faire le mariage avec une femme à qui tu n’as pas demandé de t’épouser ? 

Arsène : Pfff.


Nous avons éclaté de rire Paul et moi. Les gars là sont trop drôles quoi.


Paul : (Redevenant sérieux) Je comprends que cette situation ne vous plaît pas et que vous avez été pris au dépourvu mais mettez vos ressentiments de côté et commencez à réfléchir avec vos têtes. Au lieu de vous fâcher bêtement ici admettez que vous ne pouvez plus vous passer d’elles et faites vos demandes officieuses pour faire les officielles lors de vos mariages coutumiers. 

Moi : Je suis du même avis que Paul.

Eux : Hum.


Nous avons encore continué à parler avant qu’on envisage de rentrer chacun chez lui. Et comme pour bien les emmerder Paul a sorti.


Paul : (Sourire en coin) Je ne sais pas pour vous les gars mais nous les hommes mariés, nous devons rentrer retrouver nos magnifiques femmes que nous avons épousé aux vues et sues de tout le monde ainsi que nos enfants qui nous attendent dans nos maisons.

Arsène : Chien.

Alvine : Enfoiré.


Nous avons éclaté de rire, réglé la facture et nous sommes tous sortis pour nous diriger vers nos voitures.


Moi : (Tapant Alvine à l’épaule ) Ça ira les gars. C’est l’homme qui a peur sinon il y a rien là.

Paul : Vraiment. Serrez vous les coudes dans votre célibat et ça ira.


C’est en riant que je suis monté en voiture et je suis rentré à la maison. Dès que j’ai traversé la porte, ma princesse est venue me sauter dessus et je l’ai réceptionné pour la serrer contre ma poitrine et lui faire des bisous dans le cou qui lui ont fait rire. C’est exactement de ça qu’il s’agit , ce genre de moments ne peuvent être remplacés par rien du tout. Ses frères sont venus par la suite me saluer. Les enfants de Ludovic et Léandre sont toujours avec nous, ils iront chez leurs parents les vacances et ensuite nous verrons quoi faire par la suite après avoir discuté tous ensemble. 


Princesse : Papa yè fait yo dessin.

Moi : Ah bon ?

Princesse : Oui. 

Moi : Va donc prendre pour me montrer. 


Je l’ai déposé et elle a couru dans sa chambre pour aller chercher ça. 


Moi : (Aux autres) Où est votre mère ?

Prince : Dans votre chambre.

Moi : Ok. 


J’ai attendu Princesse avec son dessin que j’ai commenté avec beaucoup d’enthousiasme avant de la laisser avec ses frères. Je me suis rendu à la chambre et Lauria était sous la douche. Je me suis déshabillé et je l’ai rejoint à l’intérieur.


Moi : (Posant mes mains sur ses hanches) J’arrive au bon moment.

Lauria : (Se tournant pour me faire face en souriant) Tu viens me perturber oui. 


Elle m’embrasse et on ne tarde pas à se mettre bien à l’intérieur avant de sortir tout propre et nous vêtir.


Lauria : Ça a été ta sortie ?

Moi : Oui. Paul et moi on n’a pas arrêté de se marrer face à Arsène et Alvine. Les gars sont hautement contrariés et sur les nerfs.

Lauria : Seulement quelques heures et ils sont déjà sur les nerfs ? Ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Moi : La façon dont je vois les choses, ils se peut que ces deux gars se marie avant la fin d’année . 

Lauria : Il ne reste que 7 mois.

Moi : Je te dis. Nous sommes là, tu vas entendre ce qui va se passer dans les semaines à venir…


**ALVINE ABESSOLO**

Je suis assis dans un restaurant et j’attends Reine pour déjeuner. Elle est censé venir avec mon fils. Ça fait deux jours qu’elle est partie de la maison et je n’arrive pas à bien dormir. Franchement jusqu’à présent je ne comprends pas ce qui lui a pris. Leslie encore je peux comprendre car elle est plus ou moins engagée à l’église mais Reine n’est même pas bien chrétienne, qu’est-ce qu’elle a à écouter les histoires que les gens lui racontent jusqu’à elle m’embarque l'enfant dans ses choses. Depuis là je ne me sens pas bien, j’ai l’impression d’avoir la fièvre et j’entends la voix de mon fils partout. Je lui ai tout dit, tout pour qu’elle ne parte pas mais elle l’a fait. 

Je la vois qui rentre dans le restaurant avec le porte bébé dans lequel se trouve Reinal et malgré moi je ne peux empêcher mon cœur d’être gonflé de bonheur à leur vue, il s’agit de ma famille. Elle ne tarde pas à me repérer et venir vers moi. À mon niveau, je me lève, l’embrasse comme pour dire à tout le monde qu’elle m’appartient, ce qui la fait d’ailleurs sourire en bougeant la tête. Je lui tire la chaise et je récupère mon fils avec lequel je vais m’asseoir sur ma place.


Moi : (Souriant) Ça va mon grand ? (Il me sourit et me touche le visage) tu as cherché papa n’est-ce pas ? 


Il se met à gazouiller et je lui fais faire des petits sauts avant de m’arrêter et regarder sa mère en fronçant légèrement les sourcils.


Moi : Pourquoi j’ai l’impression que l’enfant là a perdu du poids ?

Reine : Tu me racontes quoi ?

Moi : Reine pourquoi mon enfant a perdu du poids ?


Elle m’ignore et fait signe au serveur de s’approcher.


Moi : Divokou ce n’est pas à toi que je m’adresse ?

Reine : Abessolo pardon, tu ne vas pas m’embarquer dans tes conneries.

Moi : Mon enfant perd du poids et tu dis que ce sont les conneries ? Je suis sûr que c’est parce qu’il ne me vois pas comme il se devrait qu’il commence la dépression infantile.


Le serveur qui s’était approché de nous me regarde.


Moi : (À lui) Quoi ? Tu es médecin ? Tu ne sais pas que ça existe et que quand les enfants ne voient pas leurs pères, ils le développent ?

Reine : Mon frère stp, ne regarde pas cet homme, il n’est pas simple. Prends ma commande.

Moi : Si tu as un smartphone il faut te renseigner et tu verras de quoi je parle.

Reine : Hum.


Elle a passé sa commande avant de me demander ce que je voulais manger 


Moi : Comment veux-tu que je puisse manger quand mon enfant est en pleine dépression.


Reinal aussi s’allonge sur ma poitrine et s’agrippe à mon cou.


Moi : Voilà, c’est ce que je suis en train de dire. Tu vois maintenant ?

Reine : (Impassible) Tu vas manger oui ou non, le monsieur doit transmettre les commandes.

Moi : En deux jours tu veux dire que tu ne connais plus les goûts de ton homme ? Tu vois ce qui est en train de se passer Divokou.


Elle me regarde et passe la commande pour moi. Le serveur s’en va en souriant et bougeant la tête.


Reine : Pourquoi tu aimes attirer l’attention comme ça ?

Moi : J’ai menti ?

Reine : Hum. Comment était ta matinée ?

Moi : Bébé tu me manques, stp reviens à la maison pardon.

Reine : C’est la réponse à la question que je t’ai posé ?

Moi : Pff. Il peut avoir quoi de bon dans ma matinée si je n’ai pas ma femme et mon fils ? Rien, il n’y avait rien de bon, tout était noir.

Reine : Je vois. En tout cas de notre côté c’était tranquille. Ton fils a encore été la vedette à la boutique comme d’habitude . Toutes les clientes ont dit qu’il était trop choux. Par contre il emmerde mon personnel en allant dans tous les sens. Je me demande bien de qui il tient cette agitation.

Moi : De sa famille maternelle.

Reine : (Riant) C’est l’hôpital qui se fout de la charité. On peut trouver plus agiter que toi dans ce pays ?

Moi : Hum. 

Reine : Là c’est comme on dit tel père, tel fils. 


Reinal s’est retourné pour la regarder avant de sourire.


Reine : Voilà que le concerné lui-même confirme. Il sait très bien où il a pris ce gêne.


Il se met aussitôt à s’agiter en voulant toucher tout ce qu’il y a sur la table. Comme on éloigne tout de lui, il se lève et se tourne pour me regarder avant de se mettre à vouloir me manger le visage. Chose qui nous fait rire tous les deux. Sa mère sort son téléphone et se met à nous filmer jusqu’à ce que nos commandes arrivent. Elle prie et nous mangeons. Je donne de temps en temps quelques petits trucs à Reinal qui accepte avec joie. C’est un fang, les fang ne s’amusent pas avec la nourriture et ce à tous les âges. Nous mangeons dans la bonne humeur et vers la fin du repas, mon attention est attirée par Rhaina et l’ex de Reine qui font leur entrée dans le restaurant en riant de façon complice. Nos regards se croisent et elle lui dit quelque chose avant de se diriger vers notre table.


Moi : Bébé, ton amie arrive.

Reine : Qui ?


Elle n’a pas le temps de se retourner que Rhaina est déjà à notre niveau et prend la parole.


Rhaina : Bonjour.

Moi : (Neutre) Bonjour.


Reine a hésité un petit moment avant de se lever et lui faire la bise puis elle s’est rassise.


Rhaina : (À Reine)Comment vas-tu ?

Reine : Je vais bien et toi ?

Rhaina : De mon côté aussi c’est tranquille. 

Reine : Tant mieux. 

Rhaina : (À moi) Le petit te ressemble énormément.

Moi : (Neutre) C’est normal, je suis son père, le seul et l’unique.

Reine : (Me regardant de travers) Tu es venue toute seule ?

Rhaina : Non, je suis venue avec Kaleb. Quand je vous ai vu je suis venue vous saluer.

Reine : Ah je vois. 

Rhaina : Bon je ne vais pas vous prendre beaucoup plus de temps, je voulais juste vous saluer.

Reine : Ok. Merci c’est gentil. 


Elle s’est retournée et est partie rejoindre son type. 


Reine : (Me regardant) Tu étais obligé de dire ça ?

Moi : Je ne vois pas ce que j’ai dit qui est faux. Malheureusement pour les jaloux qui voulaient donner à mon enfant des pères de substitution, je suis bien présent et suis son seul et unique père. Qu’ils se le rentrent à tous dans le crâne. 

Reine : Heureusement que je suis rentrée chez moi.

Moi : (Changeant automatiquement d’humeur ) Bébé regarde comment je suis malheureux.

Reine : Ce n’est pas ce que tu présentais tout à l’heure .

Moi : (Visage abattu) Ma reine stp.

Reine : J’ai déjà dit non.

Moi : Pfff.


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