Chapitre 2
Ecrit par Rigola
~Román Iré-Lola Cardona ~
Enfin de retour chez soi ! Vous n'imaginez pas ma joie. Huit longues années hors de ce pays qui m'a vu naître ça n'a vraiment pas été facile je suis de nature nostalgique donc faut comprendre. Bien que je sois d'origine mexicaine, je me suis toujours senti béninois peut être parce que j'étais vraiment proche de ma mère qui est béninoise. Elle avait réussi à convaincre mon père de s'installer ici ils étaient fous amoureux l'un de l'autre. J'ai voulu sauter plus d'une fois dans le premier avion pour me retrouver ici mais je me sentais pas capable. Je n'avais pas ce courage là. Je suis parti en croyant pouvoir fuir les démons du passé. Tout a commencé lorsque mon père s'est mis à négliger ma mère. Il allait à ses innombrables voyages d'affaires et n'accordait ne serait-ce qu'un minimum de temps à maman. J'observais tout mais que pouvais je dire ? Je regardais maman souffrir en silence. Très vite, la vieillesse l'a gagné les rides pleins le visage elle s'est mit à déprimer. Je la consolais comme je pouvais elle me serrait dans ses bras et pleurait tout son soûl. Cela continuait ainsi jusqu'à ce que mort s'en suive. C'est à ce moment là que nous avons appris qu'elle souffrait d'un cancer et qu'elle était en phase terminale. Ça m'a bouleversé au point où j'ai décidé de m'en aller en le tenant pour responsable de la mort de maman. J'ai coupé les ponts avec lui depuis toutes ces années. J'ai appris qu'il s'était remarié il y'a pas longtemps avec une femme beaucoup plus jeune. Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Qu'il vive sa vie je vivrai la mienne je ne lui en veux plus de toutes les façons. Bref, c'est un retour définitif je ne compte plus retourner là bas. Première des choses je vais faire la paix avec mon père ensuite je me concentre sur mes projets.
Je décide de me promener un peu dans le quartier de l'hôtel où je loge. J'observe un peu les gens qui sont tout autour.Ils vaquent à leurs occupations ils ont l'air super concentré mais ça ne les empêche d'affairer comme on dit et ça me fait sourire.
Après avoir marché sur quelques kilomètres,je réussis enfin à trouver un taxi. Mais au moment d'ouvrir la portière et de m'installer une jeune femme un peu moins de la trentaine je dirai m'en empêche. Une dispute éclaté et le taxi s'en va. Je suis vraiment énervé mais je réussis à garder mon sang froid. Je ne trouve aucune autre issue que de réparer sa voiture garée un peu plus loin. Au début, elle était réticente mais avait elle le choix ? En échange elle devait me déposer à mon hôtel.
C'est avec soulagement que je descends une fois à destination. Je lui lance sur un ton ironique :
-Pensez à repasser votre permis de conduire.
Ça se voit que ça ne lui plaît pas mais je m'en contre fiche. Cette fille c'est une folle à lier, elle a osé me traiter de cette façon mais quelle insolence ! Quel homme a commis l'erreur de la mettre dans son foyer ? Elle a saboté ma journée ça je peux le dire.
Je veux entrer dans l'immeuble quand une fille sort de nulle part et me saute dessus elle m'embrasse. Je la repousse très vite histoire de voir à quoi elle ressemble. Mais c'est Camille ! C'est la seule personne avec qui j'ai gardé contact depuis mon départ. Nous avons grandi ensemble. Camille vient d'une famille modeste elle est l'aînée d'une fratrie de trois enfants, rien que des filles. Elle a perdu son père quelques mois après son 17eme anniversaire et depuis elle se bat pour aider sa mère à joindre les deux bouts. Je crois que la perte d'un être cher nous a plus rapproché depuis mon départ. Elle a toujours été là pour moi et juste pour ça je lui serai éternellement reconnaissant. Mais juste avant que je ne revienne, elle m'a avoué être amoureuse de moi. Je ne lui ai donné aucune réponse jusque là et je suis qu'elle espère encore. Je la prends dans mes bras et je lui dis :
-Je suis surpris de te voir ici. Comment tu sais que je loge à l'hôtel et qui t'a dit que c'est ici ?
-Une question à la fois. On s'est vu y'a un bail tu n'es pas content de me voir ou quoi ?
-C'est pas ce que j'ai voulu dire... Désolé.
-C'est toi qui m'a averti que tu allais loger ici, souviens toi. Tu as toujours la même cervelle de moineau ?
Je la regarde et nous partons dans un fou rire.
-Viens on s'en va manger une glace.
Je retourne à l'hôtel prendre une douche illico presto avant de me rendre chez mon père. Je pénètre la demeure une fois que le taxi m'ait déposé à l'entrée. Plusieurs souvenirs me submergent :moi jouant sur la pelouse avec papa et maman qui apprête le petit déjeuner le week-end. Deux larmes perlent de mes yeux que j'essuie immédiatement, je préfère m'arrêter là. Je regarde ma montre :20h05 on peut dire que je suis à l'heure. Rien a vraiment changé ici il y a toujours mes photos au salon. Je tourne autour de moi mais je ne vois personne même pas Martha. Elle m'a vraiment manqué je suis sûr qu'elle se fait déjà vieille .Je fais un tour dans la cuisine prendre une bière dans le réfrigérateur. Je savoure ma bière en regardant la piscine à travers les persiennes de la pièce lorsque je reçois un coup sur la tête. Je lui fais face et on lâche tous les deux :
-Vous ??