Chapitre 2
Ecrit par RmLeader
Marc passa avec brio l’entretien d’embauche, il occuperait le poste de directeur des ressources humaines le mardi suivant. C’était le week-end et il devait à tout prix le passer avec sa princesse ; fêter deux évènements heureux, c’est le plus beau cadeau depuis maintenant cinq ans. Il appela donc Emilie, elle ne décrocha pas un seul de ses appels. Ensuite son portable était éteint. Il s’inquiétait pour elle, elle n’avait jamais été comme ça auparavant, il pria le ciel qu’il ne lui arrivât rien.
Pendant ce temps elle sortait avec Juan, après une journée entière de shopping, Juan arrivait toujours à avoir du temps pour lui offrir la vie de ses rêves ; n’est-ce pas le rêve féminin ? hum. En seulement deux mois de relations celui-ci a su ravir son cœur et la transformer en une princesse, une femme comblée et totalement cajolée. Il se pliait au moindre de ses désirs, elle ne manquait de rien. Il prévoyait même de lui acheter une villa, de sorte qu’il pût la voir quand il le voulait. Ce soir-là le prince charmant était décidé à passer à une étape importante : le mariage. Il la demanda donc en mariage, lui promettant de vivre en Italie juste après la nuit de noces. Elle bondit sur l’occasion.
Cependant, elle ne voulait pas laisser sa mère seule à la charge de 3 jeunes garçons et une fille. Mais Juan la rassura qu’il n’arrêterait jamais de s’occuper de sa mère et de ses frères. Il décida donc le même soir de demander la main de la belle Emilie à sa mère. Emilie est émue, elle adorait qu’on prenne ce genre de décision rapide, les hommes efficaces et capables, c’est le propre des jeunes filles harassées par la vie modeste que leur avait léguée leurs familles.
Emilie accepte la demande en mariage de juan. Ils se rendent donc chez sa mère. Ils lui font part de leur projet de mariage… quelle mère refuserait de voir sa fille heureuse ? Pourrait-elle trouver ce mariage précipité alors que l’arrivée de Juan dans la vie de sa fille a changé la situation de sa famille ? ils sont passés d’une moyenne d’un repas par jour à trois repas équilibrés par jour, qui aurait cru ? Les murs de la maison qui étaient endeuillés, étaient devenus aujourd’hui les plus beaux du quartier. Les dartres sur la peau du benjamin de la famille ont disparu, Emilie est passée d’un teint bronzé à un teint clair, sa petite sœur était métisse. A qui devait-on cela ?
La mère d’Emilie était plus heureuse que sa fille ! Elle exaltait dans toute la maison la grandeur de Juan, ce bienfaiteur que Dieu a bien voulu placer sur le chemin de sa fille. Elle leur accordait donc sa bénédiction, et leur fit lui promettre de s’occuper d’elle jusqu’à la fin de ses jours. Ce qu’ils promirent.
Marc essaya d’obtenir des nouvelles d’Emilie auprès de ses proches, apparemment aucun d’eux ne l’a aperçue. Il se rendit donc au domicile de sa mère, elle aimait bien passer du temps avec elle ; peut-être qu’il lui était arrivé un danger. Sinon, il ne trouverait pas de raison valable pour qu’Emilie ne lui répondît pas. Il arriva dans le couloir. A quelques mètres de la maison. Il apercut Emilie avec un homme marchant la main dans la main, tout heureux, entrian de bavarder. Il s’écria : « Emilie ! »