Chapitre 2: le rêve

Ecrit par Asaph

Chapitre 2 : le rêve 

******Katia Kandolo ******

Pasteur : acceptez-vous monsieur Kagame  Kandolo comme époux ?

Moi (émue) : oui  [essuyant les larmes de bonheur qui coulent dans mes yeux].

Pasteur : je vous déclare dans ce cas mari et femme pour la vie. Seule la mort qui peut vous séparer…

[…]

Cris de joie, applaudissement et bruits se font entendre à  l’église.                                                       [Vive les mariés, vive les  mariés] !

On nous félicite par les  invités présents dans la salle.  Je suis une femme mariée, oui,  fière de l’être. Je sais que mon mariage ne fait pas  l’unanimité dans ma famille élargie. Moi Katia Kandolo, femme de monsieur mon mari Kagame Kandolo. J’ai connu mon mari il y a de cela cinq mois. Kagame est un Rwando-congolais qui vit en hollande. Il est ici juste pour notre mariage. Je l’ai connu sur Facebook et on a commencé une semaine après notre relation amoureuse. On s’envoyait des messages torrides d’amour. Plusieurs fois, je lui envoyais mes photos montant ma nudité [rire]. Le mariage n’est pas facile à Kinshasa à cause du prix de la dot qui est  exorbitant et quand une occasion se présente faut en profiter [sourire]. 

Kagame se montre très affectueux envers moi depuis nos débuts. Grâce à l’argent qu’il m’envoyait, j’ai reçu à me procurer d’un terrain vide que je commencerai bientôt avec la construction. Ma mère s’occupera de mes entreprises dès mon départ pour Amsterdam. […]  Nous poursuivons la soirée dans de l’une de salle luxueuse de la ville. Tout se passe comme prévu. Un mariage de rêve, dans une salle de fête de luxe, avec une lune de miel en Hollande [Fière]. Toutes les filles voudront bien  être à ma place mais la chance a choisi que moi Katia ! Mes amies me félicitent et me prodiguent des conseils comment me comporter en Europe.

[…]

 Nous quittons la salle vers une heure du matin pour l’aéroport international de Ndjili. C’est un rêve qui se réalise pour moi. [Sourire] !

Kagame (caressant ma main gauche) : je suis impatient de passer ma vie avec toi ma lune !

Moi (posant ma tête sur son épaule) : je suis à toi monsieur mon mari pour toute la vie. Je serai toujours là pour t’apporter mon aide. Je t’aime plus que tout mon amour, tu as fait de moi une femme respectable. Tu m’as honorée  et  en retour tu recevras le vrai amour mon ange. 

Kagame (baisant mon front) : tu es ravissante chérie. J’attends de toi beaucoup des choses mon amour. 

Moi (soutenant son regard): je suis partante mon ange !

Le reste de notre trajet reste consacré aux divers. Nous parlons de tout sauf de rien. Kagame est ambitieux.  Je ne connais pas encore ce qu’il fait dans la vie mais je sais qu’il a un grand job en hollande. Il est respecté par les hommes politiques de mon pays. Les grands musiciens du pays ont chanté à tour de rôle durant la cérémonie de notre mariage.  Je m’en dors dans les bras de mon mari qui ne cesse de me murmurer des mots doux à l’oreille jusqu’à ce  que je me  plonge dans les bras de Morphée.  

****** ESTHER MORGAN******

Je célèbre ma victoire aujourd’hui. Ma fille Katia est maintenant  hollandaise. J’ai un beau fils friqué qui s’occupera de moi maintenant.   La fête de mariage de ma fille a été la plus faramineuse de la commune. Il y avait des hommes politiques, musiciens, journalistes et d’autres. Ma sœur Naomi ne s’est pas présentée à la grande fiesta. Elle n’a pas soutenu mon accord sur le mariage de mon enfant. D’ailleurs personne ne peut décider sur mes enfants. Moi seule j’ai le dernier mot. Ma sœur est peut-être jalouse du mariage de mon enfant. Tant mieux, elle vit dans un paradis sur terre avec son mari qui la prend en charge du premier au trente. Moi je suis veuve, mon mari Anatole (paix en son âme) nous a  quitté depuis deux ans. Il a été retrouvé mort, buté dans son bureau par sa maitresse à cause d’un malentendu. Cette pute est portée disparu jusqu’à ce jour. De fois je remercie le seigneur Jésus de m’avoir rendu justice car les hommes doivent de fois clamser de la sorte pour leurs infidélités. Ma sœur Naomi est la seule sœur que j’aie au monde. Nous sommes enfants d’une même mère et père. Naomi aimait beaucoup les études chose qui n’était pas mon affaire. 

Je me jette au lit avec cet affaiblissement de corps. Je crois que les bonnes choses commencent désormais dans ma vie [sourire]. Le téléphone sonne, je regarde le nom qui s’affiche, c’est ma sœur. C’est à la quatrième sonnerie que je décroche.

Moi (dans une voix faible) : la sœur qui fuit sa sœur le jour du mariage de son enfant !

Naomi : Ah non Esther, j’étais présente au mariage civil et coutumier. Au religieux j’étais trop prise. Tabi a fait une forte fièvre la veille de la journée, son père ne rentre pas aujourd’hui pour son travail. Je suis maintenant à l’hosto avec elle. Elle a le  paludisme et une céphalée due à une longue activité d’étude.

Moi : bonne guérison à ma fille, je pensais autrement. Je suis désolée ma sœur !

Naomi : je pense que tout s’est bien déroulé hein ? 

Moi : oui ma sœur [rire] Katia est maintenant en hollande avec son mari. Ce dernier a une notoriété remarquable.

Naomi : il faut savoir c’est quoi son travail. Cet homme n’a pas de famille ici à Kinshasa. Il amène aujourd’hui Katia loin de  siens. Je ne suis  pas du tout d’accord de cette union avec ce  Kagame que je considère comme un inconnu. Et n’oublie pas que notre mère nous disait toujours « de ne jamais faire confiance aux inconnus »…

Moi (l’interrompant) : sois pas pessimiste ma sœur nous ne sommes pas au XIXe siècle pour choisir un homme à sa fille. Elle a fait un choix et je ne peux pas lui refuser son mariage. Son mari est un homme bien. Tu dois prier le seigneur pour elle au lieu de lancer des préjugées !

Naomi : d’accord ma grande, passe une bonne nuit !

Moi : et vous aussi ma sœur, je passerai demain à l’hôpital pour voir mon enfant.

Naomi : merci [raccrochant le téléphone].

La nuit s’annonce trop épuisante pour moi mais ma joie est plus grande que ma douleur. Ma fille m’a redonnée la dignité. Moi qui me voyais perdu. Je donne raison à celui qui a dit «  qu’il y a encore de l’espoir pour ceux qui vivent ».

****** KAGAME KANDOLO******

Nous atterrissons à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol après quatre heures de voyage.  Mon épouse est un peu stressée de mettre ses pieds pour la première fois en Europe,  surtout dans la capitale néerlandaise l’une de plus belle ville Européenne. J’ai fait trois semaines à Kinshasa pour me marier avec Katia que j’aime bien pour les affaires. Katia est une fille de teint claire foncée, d’une magnifique taille avec un corps qui ne fait pas résister à la tentation. Tout a été si vite pour notre relation mais le plus important est d’arriver là où nous sommes aujourd’hui !

J’ai dépensé une somme vertigineuse pour notre mariage, l’’argent ne me fait pas des soucis car je suis un homme d’affaires !

(…)

Mon chauffeur se présente vers nous pour nous conduire.

Chauffeur : soyez le bienvenu patron ! [Souhaitant aussi Welcome à ma femme].

Moi (d’un air joyeux) : Merci bobby !

Nous montons dans ma limousine. Le chauffeur charge nos valises dans le coffre. Ma femme est restée en admiration pendant tout le trajet. 

Moi (l’embrassant sur les lèvres) : nous arrivés mon amour !

Katia (dans les nuages) : tout ça…

Moi (la soulevant) : c’est à nous chérie !  

******KATIA KANDOLO******

Je suis entre rêve et réalité. Mon mari me soulève pour me faire visiter la maison. Une grande villa avec tout dedans. Moi qui étais habituée à voir ce genre des maisons que dans des films, je suis en train de l’expérimenter de mes propres yeux. C’est ma maison [rire] !

Mon mari me conduit à la salle de bain où nous se lavons avec passion pour après rejoindre la chambre, qui est  décorée des bougies, avec un gâteau sur le lit en forme de cœur où mon nom est inscrit [larmes aux yeux]. Une musique douce qui joue en ce moment. Mon rêve est aujourd’hui une réalité.

Kagame (me chuchotant à l’oreille) : c’est le moment de gouter à la sauce mon amour !

Moi (d’une voix tremblante) : Je suis à toi pour toute la nuit. Fais de moi tout  ce que tu voudras !

Il me soulève pour m’allonger sur lit et commence avec des préliminaires excitants.  Nos lèvres sont collées, il me fait l’amour comme un dieu. Je jouis pendant dix minutes […]

Je prends les commandes  pendant une vingtaine de minutes. La chambre se fait remplir des frémissement et ébats […].

Nous prenons encore bain ensemble pour prendre maintenant la direction de la cuisine. Après avoir mangé nous  nous  dirigeons vers  la chambre pour dormir.


 ******TABI BLESSING******

Je reprends petit à petit la forme après avoir été hospitalisée pendant deux jours. Je suis sous cure. Le docteur m’a conseillée de ne plus avoir une longe activité d’étude. Je ne sais pas si j’y arriverai [rire] ! J’aime lire, écrire, chanter et me maquiller pendant que je suis libre ! Mais là je suis dans l’obligation de suspendre un peu mes activités, si je compte vraiment sur ma santé comme maman m’a aussi  conseillée. 

Naomi (entrant dans ma chambre) : mon bébé tu t’es bien réveillée ?

Moi : oui maman je me sens bien aujourd’hui !

Naomi : viens maintenant avec moi pour prendre ton petit déjeuner !

Moi (me lavant) : d’accord maman !

[…]

Nous prenons le petit déjeuner dans la joie entre mère et fille. Mon père est sorti très tôt, il n’a pas manqué à m’apporter des crèmes au chocolat comme chaque jour ! Ce matin en sortant il avait l’air d’être perturbé par quelque chose que  j’ignore. En arborant ça à ma mère, elle m’a dit qu’elle a été la première à le remarquer. Elle m’a simplement dit de prier pour mon père en dépit de ce pressentiment. Car « celui qui est capable de prier est capable de tout ».

Je demande la permission à maman de rendre visite à Irène !

Naomi (s’opposant) : c’est elle qui devait te rendre visite car tu es malade Blessing !

Moi : mais maman elle n’est pas au courant de ma maladie stp je ferai que dix minutes pour l’informer !

Naomi (ton sec) : ne traine pas alors. Le chauffeur va te déposer !

Moi : mais maman…  

Naomi (me coupant) : mais maman quoi ? Tu veux marcher à pieds ? Si tu tombais en cours de route ? Pour qui je serais prise ?  Tu ne vas pas aller là-bas à pieds même si ce n’est pas loin de chez nous !

 Moi (exécutant) :….

[…]

Je pars dans la voiture pour me rendre chez mon amie. A ma grande surprise elle n’est pas à la maison. Sa maman dit de ne pas savoir où elle est. Je laisse l’information à sa mère. Elle me remercie pour tout ce que mon père fait à sa fille et je retourne à la maison avec un dérangement dans mon esprit. Je connais bien mon amie, elle aime trop d’histoires avec des hommes. De fois elle me raconte ses expériences de lit. Selon ses dires il n’a pas un plaisir suprême  comparable au plaisir sexuel. Ma mère m’a toujours dit de me protéger jusqu’au mariage mais Irène mange déjà la banane et de fois elle la mange sans peau [rire jaune]. Je ne cesse de la conseiller  sur ça. Je dois la comprendre car on me dit qu’une fois qu’on goûte à la sexualité il est difficile voire même impossible de s’abstenir…

J’arrive enfin à la maison à quelques minutes…

Naomi (étonnée) : tu n’as pas fait même cinq minutes.

Moi : elle n’est pas à la maison maman.

Naomi : c’est ton amie, tu devais avoir l’idée de l’endroit où elle peut se trouver à ce moment !

Moi : ah je ne sais pas trop maman, elle doit être chez un…

Naomi (me fixant) : chez qui ? 

Moi (contrariée) : je ne sais pas maman.

Naomi : tu vois ma fille. Il y a des choses que tu n’as pas encore connaissance dans la vie. Ne cherche pas  à être bon qu’envers les hommes mais cherche d’abord à plaire à ton créateur. Cette fille a quelque chose qui ne se marie pas avec mon esprit, mais un jour tu finiras par la découvrir et tu me donneras raison ! 

Moi : maman si Irène n’aime pas venir ici c’est parce que tu as plusieurs préjugés sur elle. Cette fille que tu doutes me défends comme tu ne peux pas croire à l’école.  Elle me protège contre les hommes quand ils me draguent en se présentant comme ma grande sœur. 

Naomi : bon, ma fille je t’ai compris. Je suis désolée d’avoir été dure avec toi concernant ton amie.

Moi (rire) : merci maman, tu es la meilleure femme du monde !

Naomi : je t’aime ma fille. Je veux ton bonheur !

[…]

Je reste devant la télé à suivre mes séries préférées sur passion [une chaîne télévisée].

-Tata Esther est là crit ma maman !

Je cours la serrer dans mes bras. Ma tatie m’a beaucoup manquée depuis un certain temps. […] Elle passe la journée avec nous en nous racontant  le déroulement du mariage de ma sœur Katia, qui est aujourd’hui en hollande !

Elle  demande à maman si je pourrais partir chez elle pour une semaine car elle se sent seule depuis le départ de ya Katia !

Naomi : attendons son père ma grande sœur…


Identité