Chapitre 3: Dans la peau d'une autre

Ecrit par Asaph

Chapitre 3 : Dans la peau d’une autre

******NAOMI TABI *****

Moi : la porte est ouverte, entrez !

Deus : bonsoir mon amour, je suis désolé pour le retard…

Moi (le coupant) : non, tu n’es pas désolé chéri, c’est maintenant une routine pour toi depuis presque un mois. Tu as complément changé ! Tu n’es plus l’homme que j’ai connu il y a de cela 10 ans. Quelque chose ne marche pas avec toi.

Deus (criant): tu me traites de forban ? D’infidèle ? Le travail passe avant tout et autres choses après. J’ai besoin de me reposer stp laisse-moi dormir !

Moi :…

Les larmes coulent à présent de mes yeux. Les choses ont changé, mon mari s’est fait jeter un sortilège je pense. Il n’est plus lui et se retrouve maintenant dans la peau d’une autre. Je laisse Dieu rajuster mon foyer après tout je reste sa femme.


Demain matin

Deus : je ne rentre pas aujourd’hui, j’ai une réunion qui va finir tard. 

Moi (d’un ton triste) : merci mon amour.

Tabi (nous arrêtant) : Papa j’ai des choses à te dire.

Deus : je serai en retard ma fille.

Tabi (ferme) : non papa, nous sommes ta famille, je suis ta fille cadette. Tu as complément changé papa. Qu’est-ce qui ne va plus avec toi ? Tu as une autre femme et d’autres enfants ?

Moi (la fixant) : ma fille, fini, papa sera en retard et on en parlera à son retour.

Tabi (désespérée): mais maman ! Papa ne passe plus son temps avec nous pourquoi ?

Deus (nous coupant) : bon, assez  discuté on en parlera dès mon retour.

Je regarde mon mari sortir, le regard dans le vide. Je sens son ironie. Et ma fille est vraiment contrariée ! Seigneur vient moi en aide, les choses chamboulent dans ma famille.


******IRENE SEVOLO******

Je suis dans un petit paradis depuis un certain temps. Je savoure ma victoire sur la fille gâtée [sourire] qui aujourd’hui voit leur paix s’osciller. 

Le père de Tabi est mon nouveau toton avec qui tout est permis. Ce vieux est vicieux ! Il adore le sexe comme un démon. L’amour, On l’a fait dans toutes les positions  durant nos rencontres en cachette [rire]. J’ai parvenu à lui garder plus près de moi que de sa famille. D’ailleurs c’est aujourd’hui qu’on va se voir dans un petit coin de la ville où nous allons passer nuit. Je prépare mes serviettes. Et je suis méticuleusement  sur internet, quelques astuces pour rendre un homme fou pendant le rapport sexuel [rire malicieux].

Je dispose d’une économie importante pour mener une vie indépendante. Aujourd’hui je dois tout faire pour lui dire de m’acheter une parcelle !

J’attends le téléphone sonné…

Moi (d’une voix envoutante) : allô ! 

Rigobert : salut ma poupée, depuis deux jours tu ne m’as plus rappelé.

Moi : ah oui chou, je passerai chez toi, demain soir.

Rigobert : et pourquoi pas aujourd’hui ?

Moi : je dois aller voir ma grand-mère qui est malade bébé.

Rigobert : d’accord poupée, je t’aime comme un fou.

Moi (enjolivant la voix) : je suis dingue de toi Rigochou !

Ouf ! J’ai fallu faire une crise. La vie que je mène maintenant est si complexe. Ne me jugez surtout pas. Que celle ou celui qui n’a jamais péché me jette alors la première pierre [rire].

J’entends la voix de ma mère…

Elle (criant) : Irène !!! C’est depuis trois minutes, tabi est là !

Ecouter ce nom me perturbe la tête. Cette gamine est maline !

Moi : j’arrive maman !

Je sors après avoir fini de me maquiller. Je la vois assise sur la véranda avec une mauvaise mine, j’imagine déjà son problème.

Moi (souriant) : salut ma chérie, pourquoi cette mauvaise mine ?

Tabi (rire jaune) : non, ça va un peu mon amie.

Moi (insistant) : en voyant juste  ton visage désespéré  ce qu’il y a un problème.

Je l’écoute me raconter les dérapages de son père pendant quelques instants. Je me force de la soutenir par des paroles flatteuses.

Tabi (me contemplant): tu es si bien habillée, tu as un rendez-vous j’espère ?

Moi : oui bébé ! Je dois me voir avec mon petit ami.

Tabi : ah bon, tu le salue de ma part !

Moi : ok ma puce, je prends un taxi devant la parcelle. A bientôt chérie !

Tabi : à plus Irène ! Je pars chez ma tante Esther pour l’aider dans quelques travails ménagers. Donc, je passais pour prendre de tes nouvelles. 

[…]

On se quitte et je fais un message à mon papa chéri pour lui signaler que je suis déjà en route.

[…]

-----Quelques heures plus tard------

Je suis dans un hôtel de luxe de la ville, un lieu très calme et discret pour ne pas faire remarquer…

Deus (yeux doux) : ma petite, tu es hyper séduisante aujourd’hui. Je suis pressé de prendre mon repas de la journée.

Moi : je suis toute à toi pour toute la soirée chéri.

[…]

Je m’approche pour prendre possession de ses lèvres, on s’embrasse goulument jusqu’à ce que nous attendions un niveau de sentiment  élevé. Je lui fais un petit massage de vibration.  Nous faisons l’amour sous la tension chaude, je me comporte comme une chienne et lui comme un chien. La chambre se fait remplir de frémissement et gémissements. Il prend possession de mon cinquième membre sous le regard machiavélique. Il entre en moi, ses coups de reins me fait extasier, je me sens plus dans ce monde, rien n’existe maintenant que nous deux. Je sens un lourd liquide s’est déposée en moi et il se retire pour me chuchoter à l’oreille !

Deus : je ferai tout pour toi, tu me rajeuni bébé.

Moi (posant ma tête sur sa poitrine) : je veux que tu m’achètes une parcelle. Je t’aime mais tu es un homme marié et le père de ma meilleure amie. Notre relation est purement risquée. Si j’ai ma propre parcelle loin de ta famille, nous allons bien vivre notre folie d’amour !

Deus (mettant son front sur mon front) : fais comme si c’est déjà fait car dès demain j’entame le processus de recherche d’un appartement confortable ! 

[…]

Je suis dans l’émerveillement ! [Sourire]. Tout se passe comme prévu. Je serai bientôt une femme indépendante et sortir de la misère qui nous encombre depuis plusieurs années. Tout chemin mène à Rome [rire].

-----Un mois plus tard-----


********KATIA KANDLO*******

Je me lève avec jouissance ce matin, la nuit a été très douce avec mon mari Kagame. 

Kagame  (me donnant une bise) : ma lune, je dois sortir très tôt ce matin car je reviens avec des invités. Tu dois t’habiller comme une reine [sourire] !

Moi (rassurant) : t’inquiète mon mari. J’ai tout ce qu’il faut pour sortir belle ; je ne manque de rien.

Kagame  (quittant le lit) : je t’aime ma belle dame !

On s’embrasse et il quitte le lit !

[…]

Je me dirige à la salle de  bain pour prendre douche. Je dois me faire  belle car je dois rendre heureux mon mari. Je vis comme une reine dans cette villa. Je ne manque de rien et surtout Kagame me comble d’amour depuis mon arrivée ici à Amsterdam ! Je dispose des habits somptueux, j’ai des domestiques à ma disposition. Ben, je vis mieux loin de miens [rire] ! 

[…]

Je suis habillée luxueusement, j’attends impatiemment mon mari et nos invités au salon en regardant la télé ; je suis les informations africaines. J’ai la honte en regardant comment mes frères et sœurs font des naufrages sur la méditerranée. [Triste]. J’apprends aussi qu’une congolaise a été tuée au Maroc, pitié. Pourquoi les africains de s’aiment-ils pas ? 

[…]

----Quelques heures plus tard----

J’entends les klaxons de la voiture de mon mari, il est là !

Je mets mon eau de toilette pour   sentir bon.

Kagame (faisant son entrée) : enfin, je suis de retour chérie.

Moi (l’embrassant) : bienvenu mon amour !

Kagame : nos invités sont au salon d’attente ; tu peux aller les saluer !

Moi : volontiers !

J’entre dans la salle d’attente et j’aperçois deux blancs.

Moi (sourire aux lèvres) : bonjour chers messieurs, je suis la femme de Kagame, soyez les bienvenus chez nous !

merci  madame disent-ils  au même moment.

Moi : moi c’est Katia et vous ?

Joanes : appelle-moi Joanes !

Pierre : et moi pierre.

[…]

Je les quitte après une petite discussion courtoise. La vie est si belle. Aujourd’hui je parle avec des blancs comme des noirs ! Mais j’ai pressenti quelque chose de bizarre pendant que je parlais avec eux. Ils me mataient [rire]. C’est comme s’ils avaient  envie  de moi.

[…]

Je rejoins mon mari qui semble  être tourmenté

Moi : chéri, qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?

Anatole [esquivant] : non, rien mon amour.  Fais entrer les invités ; nous allons diner ensemble !

Nous sommes à table avec les trois hommes qui ne parlent pas de grand-chose [rire] !

Moi (regardant mon mari) : parle-moi de cette visite !

Joanes (rigolant) : oh non madame, Kagame c’est un pote de longues dates. Ce n’est pas chaque jour que nous venions lui rendre visite !

Pierre : et puis il est maintenant un homme marié. Nous sommes fiers de lui !

Kagame (taciturne) : ah oui, les amis ! Je crois que vos femmes vont aussi bien ?

Joanes (étonné) : depuis quand j’étais marié moi [rire] tu sais bien que j’ai juste des petites histoires avec les femmes [rire] !

Moi : ah bon ? C’est comme ça que tu te vantes ?

Joanes : je suis juste préoccupé à mes affaires Katia.

Pierre (insinuant) : Oui Katia, les affaires que nous faisons ne nous permettent pas d’avoir une…

Kagame (coupant) : ouais mon vieux, assez !

Moi (contrariée) : oui Pierre tu n’as pas fini de parler. Vos affaires ne vous permettent pas d’avoir une femme c’est ça ?

Joanes : ne le suis pas Katia, il est sous l’effet dévastateur de l’alcool.

Pierre (me fixant) : je déconne, c’est juste qu’on n’a pas des femmes.

[…]

 Nous dinons en toute intimité et gaieté. Je lis sur le visage de mon mari et je me dis au fond de moi que quelque chose ne va pas. Entendre Pierre et Joanes parlaient qu’ils sont célibataires ne met pas Kagame à l’aise. C’est comme si mon mari était dans la peau d’une autre personne…

 
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