Chapitre 2 : Malhonnête !
Ecrit par Les Histoires de Laya
***Marianne***
Maman : Et tes cours ?
Moi : Bientôt l’examen final, je
stresse un peu mais bon.
Maman : Ça va aller ma fille.
Moi : Je croise les doigts.
Elle ne dit plus rien et moi je reste
perdue dans mes pensées, la situation avec les filles me pèse énormément mais
je ne sais pas comment aborder le sujet avec mes parents sans qu’ils ne se
sentent attaqués. En vérité, ils ont une grande part de responsabilité dans ce
qui se passe actuellement, mais sont-ils prêts à l’accepter ? Je ne pense
pas.
Maman (claquant ses doigts) : Eh
oh, je te parle.
Moi (sursautant) : Tu
disais ?
Elle : Marco va bien ?
Moi : Oui oui, il va bien
t’inquiète.
Elle : Ça va faire deux ans que
vous êtes ensemble n’est-ce-pas ?
Moi : Non non, 3 ans !
Elle : Ah Okay. Il faut vous protéger
oh Marianne, les grossesses précoces, je ne veux pas. Tu as 19 ans, tu as un
empire à bâtir avant de penser à avoir des enfants. Je sais de quoi je
parle. Ne suis pas l’exemple de tes
sœurs frivoles là.
Moi (la coupant) : Elles ne sont
pas frivoles maman.
Elle (se retournant) :
Pardon ?
Moi : Je dis qu’elles ne sont pas
frivoles !
Elle : Parce que tu penses
qu’elles sont quoi ? Tu vois comment Maurine aime les hommes ? Tu
vois comment elle est agitée ? À part l’effet du pipi, qu’est-ce-qui peut
la rendre ainsi ? Et l’autre ? Molly ? Mieux je ne parle pas. La
grande gueule pour dire qu’elle en a marre qu’on la responsabilise, d’après toi
c’est pour quoi ? Pour mieux vivre une vie de prostituée et se dédouaner
de son rôle d’ainée. Mais qu’elles continuent seulement, quand Maurice va les
foutre à la porte de sa maison, je ne vais défendre personne.
J’aime énormément ma mère mais je
trouve qu’elle va trop loin dans ses propos vis-à-vis des filles.
Moi : Maman ! Tu ne devrais
pas parler ainsi de tes propres filles.
Maman : Tu veux m’énerver
Marianne ? Bien t’entendre avec moi ne te donne pas le droit de me manquer
de respect, je ne suis pas ta copine mais ta mère. Tu n’as rien à me dire sur
ma façon de parler.
Moi : Désolée. Je peux
quitter la pièce ?
Maman : Pour aller où ?
Moi : Discuter avec mes sœurs et
voir si elles veulent bien m’inclure dans leur programme de samedi.
Maman (fâchée) : Je te préviens
que si tu changes d’attitude à cause de ces filles-là, je vais te frapper
Marianne, je vais bien te bastonner. Comme tu penses que tu les connais mieux
que moi qui les ai poussées, faut bien blaguer. D’abord, tu n’as pas de
révisions à faire ? Tu veux devenir comme elles Marianne ? Toi tu es
excellente et tu veux t’embarquer dans la médiocrité ?
Je ne réponds rien et j’écoute juste,
je n’ai pas envie d’énerver ma mère et que nos rapports se gâtent, elle est
comme elle est mais je pense qu’elle parle pour mon bien.
Moi : Je vais réviser.
Maman : À la bonne heure.
Je tourne les talons et je vais m’asseoir
dans ma chambre.
Je prends
mon téléphone et je check mes notifications, je vois que Emi ma meilleure amie
m’a appelé, je décide alors de rappeler.
Moi :
Je viens de voir ton appel girl !
Emi :
Tu faisais quoi encore ?
Moi :
Je discutais avec maman. Y’a quoi encore ?
Elle :
Mieux je te dis ça demain. En tout cas, Marianne, tu as intérêt à stopper cette
relation, tu as intérêt.
Moi
(soufflant) : Emi, tu es trop dure avec Marco !
Elle :
Pardon Marianne, moi je suis trop dure avec Marco ? Mais parce que c’est
un con fini ! Tu crois que je vais te laisser dans cette histoire ?
Tu crois vraiment ?
Moi :
Emi, je l’aime et il m’aime…
Elle (me
coupant) : Quel amour vu qu’il te trompe sans cesse et ce, depuis le début ?
Il ne se cache pas ! Tu vas sortir détruite de cette histoire Marianne.
Moi (touchée) :
Emi, il a fait des erreurs.
Elle :
D’accord. Clic
Elle m’a
raccroché au nez, j’ai essayé de rappeler mais sans succès.
J’ai alors
décidé d’écrire à Marco.
Moi :
Hey.
Lui :
Salut bébé.
Moi : Ça
va ? Que fais-tu ?
Lui :
Yep &toi ? Je suis avec mes amis, on prend une petite bière.
Moi :
Tu es sorti sans me dire Marco ?
Lui :
C’est depuis quand ça ?
Moi :
Bah, tu sors, préviens-moi.
Lui :
J’ai encore une mère et un père Marianne.
Moi :
Je le sais ! Mais je suis ta copine, préviens-moi !
Lui :
Tu m’as écrit pour me mettre de mauvaise humeur ? Si c’est le cas, je
préfère couper court. Je suis avec les autres, bye.
Moi : Waoooouh,
donc tes amis sont trop importants et moi ta copine, tu ne peux pas discuter
avec moi ?
Il n’a plus
répondu et je suis restée avec le cœur meurtri.
C’est dans
ces moments que j’aimerai tellement avoir une complicité forte avec mes sœurs, afin
de leur parler de mes peines de cœur, d’avoir des conseils entre sœurs, mais…
Je vais
alors me confier à vous.
Marco et moi
avons commencé notre histoire lorsque j’étais en 1ere à Immaculée Conception.
Avant lui
j’étais dans un flirt vite fait avec un garçon, mais ça a été une histoire
rapide car je n’arrivais pas à m’attacher.
Mais j’avais
déjà remarqué Marco dans les couloirs et on s’échangeait quelques regards, sans
plus.
Puis, un
après-midi, sur un coup de tête, je décide de lui adresser la parole.
J’avais
besoin de monnaie pour aller prendre mes nikes (ailes de poulet) chez le
vendeur, je me suis alors rapprochée de lui et au lieu de me faire la monnaie,
il m’a remis 1000fr pour que j’aille faire mon achat.
C’est comme
ça que notre histoire a débuté. On se saluait maintenant dans les couloirs, on
s’échangeait des sourires.
Mais dès le
début, Emi était retissante, pourquoi ? Car Marco a toujours eu une
réputation de fuckboy, il a toujours trompé ses copines, il bougeait beaucoup,
fumait, buvait, passait son temps à chiller.
Mais que
pouvais-je faire vu que mon cœur commençait à battre pour cette belle
bouille ?
J’ai ignoré
toute sa réputation et j’ai décidé de me faire ma propre idée et vivre cette
histoire comme elle venait.
Au début,
c’était tout beau, tout rose, et je me disais « heureusement que je ne me
suis pas arrêtée à sa réputation »
Mais au bout
de 4mois, les rumeurs ont commencé.
« Ehhhh
Marianne, Marco était avec son ex le soir du nouvel an devant son
portail »
« Marianne,
tu ne te demandes pas pourquoi la go là te nargue autant ? »
« Marco
couche avec une petite de 3ème parce que tu es toujours vierge,
c’est ce qu’il dit à ses potes ».
À l’époque,
je l’avais confronté mais il a tout nié et il n’y a jamais eu aucune preuve
palpable, donc j’ai fini par mettre ça dans la case des blablablas.
Mais quand 1
an de relation a sonné et que j’étais toujours très vierge, les palabres ont
commencé. Il me trompait d’abord secrètement, mais au bout d’un moment, il ne
s’en cachait plus.
Même devant
moi, ses copines lui parlaient, j’avais beau pété le câble, rien ne changeait.
Soit il
s’excusait soit il me faisait comprendre que c’était juste pour se vider mais
c’est moi qu’il aimait.
J’ai fini
par accepter la situation et quand ce fut le cas, il disait à ces filles de
rester à leurs places, pour mon plus grand bien.
C’est après
avoir soufflé ma 18ème bougie et nos 2 ans que j’ai décidé de sauter
le pas avec lui.
Comment vous
dire qu’à compter de cet instant, mes sentiments se sont décuplés et c’est à
partir de là que Emi est devenue totalement intolérante à sa personne.
Je mangeais,
vivais, buvais Marco. Je parle au passé car à l’heure d’aujourd’hui, mon cœur a
beaucoup de séquelles et je souffre beaucoup de cette relation.
Je n’arrive
pas à rompre, peut-être qu’il me faut un déclic ? C’est surement ça.
Je ne compte
plus le nombre de tromperies, le manque de considération, le manque de respect.
En vrai, je
sais que Emi a raison mais j’ai juste du mal à l’accepter totalement, je vis
dans un léger déni et je le sais.
Mais comment
faire quand mon cœur continue de l’aimer malgré tout ça ?
C’est
quand-même incroyable, la personne qui te blesse est aussi celle que tu aimes
sans pouvoir arrêter ce sentiment.
Une larme
s’écrase sur ma joue.
Sincèrement,
je suis un cœur brisé sur pattes et quand j’en aurai marre d’être un peu plus
brisée chaque jour, je partirai sans me retourner.
Je crois que
c’est Emi qui a raison, je dois arrêter de lui trouver des excuses pour le
couvrir, Marco n’est pas sérieux du tout.
Qu’il reste
avec ses amis et toutes ces filles qu’il privilégie à moi.
J’essuie mes
larmes et je décide de rejoindre les filles dans la chambre de Molly.
Moi
(toquant) : Je peux ?
Molly :
C’est la maison de tes parents non, faut faire comme tu veux.
Moi
(entrant) : Je ne viens pas en guerre Molly, j’ai besoin de parler.
Maurine :
Lol !
Je m’assois
sur le lit et avant même que je ne place un mot, mes larmes coulent.
Elles n’ont
absolument aucune réaction si ce n’est un rire de Maurine.
Moi (la mort
dans l’âme) : Maurine, je souffre dans ma relation. Tu es ma jumelle, je
sais que tu ressens ma souffrance alors pourquoi es-tu si insensible ?
Molly, tu es ma grande sœur, mais tu ne te préoccupes pas de moi, tu ne
m’épaules pas, je me sens seule car vous me mettez à l’écart. J’aimerai
tellement partager mes peines avec vous snif, je suis votre sœur et vous ne
voyez même pas ma peine.
Maurine (me
toisant) : C’est nous qui t’avons envoyé dans ta relation ?
Moi (droit
au but) : Que faire quand mon mec me trompe sans cesse depuis 3 ans ?
Molly a eu
une grimace durant une fraction de seconde.
Moi :
Dites-moi ! Je suis perdue les filles, je suis perdue ! Depuis
longtemps, il me trompe sans cesse snif, il me manque de respect, il ne me met
pas en priorité dans sa vie.
Maurine :
C’est sûr que tu es nulle au lit hein, en plus d’être ennuyante. Comment ne pas
te tromper !
Moi (blessée) :
Maurine, tu me blesses vraiment par tes propos, c’est donc ça ta réaction face
à ta sœur qui est au bord de la dépression ?
Elle :
De faire quoi ? (Rigolant) C’est mieux d’aller raconter à ta mère ou
bien ?
Molly :
Franchement !
Moi :
Merci beaucoup.
Je me suis
levée, je suis sortie de sa chambre, j’ai rejoint la mienne, je me suis jetée
dans mes draps.
Moi
(pleurant) : Je n’ai jamais voulu ça snif, pourquoi elles n’arrivent pas à
voir que ce sont les parents et non moi ? Pourquoi me rejeter
autant ? Je souffre de cette situation, ça me fatigue, ça m’épuise mentalement.
Le lendemain
je me suis rendue en cours et Emi ne m’a pas adressé un mot tout le long.
Moi
(soufflant) : Emi !
Elle :
Y’a quoi ?
Moi :
Bah, parle-moi, tu devais me dire quelque chose maintenant tu joues la fâchée
et tu ne me calcules plus.
Elle :
C’est ce que j’attendais même ! Ton gars était où hier ?
Moi :
Avec ses amis, boire une bière.
Elle :
Ah bon hein ?
Moi :
Yeah !
Elle :
Ah ça.
Moi (le cœur
chauffant) : Parle !
Elle :
Tu iras le voir après le cours n’est-ce-pas ?
Moi :
Oui Emi.
Elle (prenant
mes mains) : Pour une fois dans ta vie Marianne, fouille le téléphone de
ce type, s’il te plait. Arrête de faire l’aveugle. Quand tu auras fini de
fouiller, passe à la maison, mon épaule sera là pour que tu pleures.
Moi (choquée) :
Comment tu peux m’envoyer où tu sais que je prendrai un énorme choc au point de
pleurer ?
Elle :
Parce que je crois qu’il te faut ça pour bouger définitivement ce chien de ta
vie. Il ne te mérite pas Marianne. Depuis qu’on te fait part de ses dérapages,
tu as déjà fait quoi ? Si ce n’est retomber dans ses bras la seconde
d’après. Donc, je te laisse aller découvrir, ce choc est nécessaire pour que tu
chasses cet imbécile de ta vie. (Se levant) Au passage, demande-lui bien avec
qui il était hier. À tout à l’heure Bella.
Elle me fait
une bise sur la joue et elle part en me laissant avec le cœur qui bat à 100/h,
qu’est-ce-que Marco m’a encore fait ?
Sonnerie de
téléphone.
Moi (décrochant) :
Oui allô
Lui :
Tu passes toujours ?
Moi (mentant)
: Non non, je vais rentrer étudier.
Lui :
Ok d’accord, je vais donc me reposer, je suis un peu fatigué !
Moi :
D’accord à plus. Clic
Il dit la
vérité ou bien il me ment encore ? Une seule solution, débarquer à
l’improviste. C’est à mes risques et périls mais je dois en avoir le cœur net.
Je rentre à
la maison histoire de me changer car je suis en tenue de l’école.
Je ressors à
17h, je prends le taxi qui me laisse à son entrée.
Déjà quand
je descends sa ruelle, je vois au loin son groupe de frangins du quartier qui
me regarde en mode « elle fait quoi ici ? ». Hum, y’a anguilles
sous roches.
L’un d’eux
m’arrête et commence à vouloir me taper la discussion mais y’a pas moyen, moi
je suis venue pour une seule chose.
Je le
refoule gentiment et je continue ma route jusqu’à chez Marco.
C’est la ménagère
que je trouve à la terrasse et elle me laisse accéder à la maison vu que je
suis la copine de Marco et elle me connait très bien.
J’arrive
devant sa porte, je colle mon oreille et j’entends des chuchotements de deux
personnes.
Mon cœur
commence à vraiment chauffer.
Le détail le
plus important à préciser est que chez Marco, il y’a les grilles aux fenêtres,
donc s’il est avec quelqu’un (mon cœur se serre), cette personne ne pourra
sortir sans passer par la porte.
Mais, j’ai
une meilleure idée ! Non, Marco, tu ne m’auras pas aujourd’hui.
Je quitte
devant sa porte sur la pointe des pieds et je vais dans le toilette visiteur
d’où je peux observer tous les mouvements qu’il y’a au couloir.
Ça tombe
bien, le toilette est dans le noir.
Même pas
deux secondes, il ouvre la porte de sa chambre, et il dit « Passe vite,
passe vite »
Je vois une
fille se précipiter et elle marche derrière lui.
Je suis à
deux doigts de pleurer, c’est dur de voir la réalité en face.
Donc, il
couche vraiment d’autres filles dans les mêmes draps ? Donc il me trompe encore
autant ? Pour peu que je dise que je vais rentrer bosser, il est déjà avec
une autre… Incroyable.
Quand je ne
les aperçois plus dans le couloir, je sors du toilette et je me dirige vers sa
chambre.
Quand je
pousse la porte, je vois son téléphone posé au loin sur sa commode.
Moi :
Quelle erreur Marco.
Je ferme sa
porte et je la verrouille à double tour.
Je m’assieds
sur le sol, à vrai dire mon cœur est déjà en miettes, donc qu’il soit encore
plus en miettes ne changera rien à mon état. J’en ai marre d’être prise pour
une imbécile.
Je déverrouille
assez facilement son téléphone vu que c’est un schéma et que je le connais,
mais il n’a jamais su que je connaissais cela. Bref !
Je rentre
dans la galerie et je tombe déjà des nues.
Des nudes de
filles, des vidéos, des photos où je vois très bien ses imbéciles de potes avec
une fille que je reconnais très bien vu qu’il a toujours nié la fréquenter.
Moi :
Ah Marco snif…
Je sors de
la galerie, je rentre dans son WhatsApp. À la lecture de son WhatsApp, c’est
comme si j’épluchais un oignon.
Mes larmes
ne cessaient de couler… La fille qu’il a toujours niée, je lis même qu’ils ont
fêté leur 1an de relation hier ?!
Je ne sais
même plus comment il faut pleurer, mon cœur risque de lâcher.
Comment il a
pu me faire ça ?
Je rentre
dans son groupe avec ses potes, ah aujourd’hui je réalise la définition du mot
« HYPOCRITES ». Ils vont jusqu’à le féliciter pour son année de
relation avec l’autre ? Waouh.
Je l’entends
essayer d’ouvrir la porte, je l’entends parler avec sa ménagère de l’autre côté
de la porte mais ce qu’ils disent m’importe peu.
Je lance
l’appel chez Emi
Elle :
Oui Bella
Moi(pleurant) :
Tu avais raison Emi, il m’a trompé sur toute la ligne, j’ai son téléphone snif,
Emi, pourquoi j’ai été aussi conne ?
Elle :
Je viens te prendre en taxi ?
Moi :
Oui s’il te plait, je suis mal Emi, j’ai l’impression que mon cœur va lâcher
snif.
Elle :
J’arrive.
Marco
(bastonnant la porte) : Ouvre cette porte Marianne, je sais que tu es
dedans !
Je ne
réponds même pas, je continue à parcourir ses messages, je transfère tous ses
messages avec cette fille vers mon WhatsApp.
J’ai besoin
de voir jusqu’où ce salaud est parti, j’ai besoin de ça pour me détacher de ce
mec et comprendre qu’il ne me mérite pas.
Quand je
pense en avoir assez vu et que Emi me signale sa présence avec le taxi devant
le portail de Marco, je mets son téléphone dans mon sac, j’ouvre la porte et je
tombe sur un Marco qui veut d’abord me gueuler dessus comme d’habitude mais
quand il voit mon visage, il change totalement et commence à se confondre en
excuse.
Marco :
Bébé, ce n’est pas ce que tu crois, je suis désolé, je suis désolé bébé, arrête
de pleurer, je peux tout t’expliquer, je n’aime que toi.
Moi :
D’accord, mais laisse-moi passer.
Je veux
passer mais il me bloque le passage en me suppliant.
Je le pousse
de toutes mes forces et je le dégage à chaque fois qu’il tente de me bloquer.
Moi (le
cœur brisé) : Tout ça c’est fini.
Quand
j’arrive enfin devant son portail où Emi m’attend de pied ferme, je prends son
téléphone dans mon sac, je le jette avec toute ma force sur le goudron. Est-ce
que l’IPhone résiste à ça ?
Marco (dépassé)
: NON Marianne, mon téléphone !
Moi (les
larmes aux yeux) : Vas te faire foutre, sale chien !
Je vois
seulement Emi qui envoie le téléphone dans le caniveau plein d’eau verte.
Marco pète
totalement le câble, moi je suis juste en larmes, j’ai trop mal au cœur.
Emi aussi
n’en démord pas, elle se dispute avec lui à ma place.
Emi :
AH, VA TE FAIRE FOUTRE, SALE CHIEN.
Elle me
pousse dans le taxi, elle monte après moi, Marco reste derrière à nous maudire.
Je m’enfonce
dans le siège et je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps, c’est
trop pour moi.
La douleur
est immense.
Les hommes
sont des imbéciles ! Des salopards ! J’ai si mal ! 3 ans de ma
vie, 3 ans dans lesquelles y’a une autre qui a 1 an. Peut-être même qu’il y’a
une autre qui a 6 mois.
Moi
(hurlant) : Je suis brisée Emi, je suis brisée snif, pourquoi je vis cette
peine ? Qu’est-ce-que j’ai fait pour qu’il me blesse autant ?
Emi (me
serrant contre elle) : Chuut Bella, ça ira. C’est juste un salaud, calme-toi.
Moi :
Me calmer ? Snif, je sens que mon cœur va lâcher Emi, je n’ai jamais eu
une douleur pareille. Ayoooh ça fait mal.
Taximan :
Ma fille, affaire de garçon faut avoir le cœur oooh, surtout avec les gabonais.
Emi :
N’en rajoutez pas svp, merci. (À moi) calme toi baby.
Je pose ma
tête sur ses cuisses et j’inonde sa jupe de mes larmes.
Goumin n’est
pas camarade de quelqu’un.