Chapitre 2 : Olivier Nguema

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Chapitre 2 : Olivier Nguema

   

*Olivier Nguema

   

Papa : nous en avons terminé avec cette réunion vous pouvez disposer. Dit-il à notre attention

Tous le monde s’empresse de quitter la salle et être loin de mon « père » aka le grand Pierre Rogoula dans toute sa gloire. Tandis que les autres se précipitent pour sortir et ben moi je prends tout mon temps pour me lever lorsque que mon père m’arrête

Papa : olivier

Moi, me retournant pour le regarder : oui monsieur ?

Papa : assieds-toi, nous devons discuter

Je pousse discrètement un soupir las car nos discussions, depuis toujours, se sont résumés en deux points. Le premier c’est que nos discussions ne se résument que par des ordres donnés par sa Seigneurie Pierre Rogoula. Et le deuxième point, c’est qu’elles finissent, toujours, en queue de poissons car on ne s’entend jamais et on arrive jamais à s’accorder sur un sujet. C’est que lui et moi nous voyons la vie tellement différemment. Je reviens sur mes pas et m’assoit sur ma chaise sur laquelle j’étais assis et le regarde attendant qu’il veuille bien parler

Papa : est ce que tu as fait ce que je t’ai dit concernant Juliette ?

Pffff….c’est sûr et certain que nous allons encore bien nous disputer maintenant

Moi, simplement et calmement : non.

Je vois papa pousser un soupir dépassé, enlever ces lunettes avant de me regarder déjà en colère

Papa : pourquoi ? me demande-t-il en contenant une colère déjà grandissante au fil des secondes

Moi toujours aussi calme : pour la simple et bonne raison que j’ai passé l’âge pour  qu’on m’organise des rencarts ou encore que « mon père » cherche à me caser avec des filles de son choix et pas le mien.

Papa : olivier bon sang, Juliette c’est la fille de ton parrain quand même et c’est le meilleur parti qui se présente à toi

Moi le regardant partagé entre l’ironie et l’étonnement : le meilleur parti ? Pour qui ? Moi ? Et selon qui déjà ? Enfin bref toi et moi nous avons déjà eu à plusieurs reprises cette discussion et rien n’a changé: je ne veux pas. Je lui dis posément en le regardant droit dans les yeux

Papa : olivier, est-ce que pour une fois dans ta vie tu vas écouter quand on te parle ?

Moi : si c’est pour me dicter quoi faire, faire des choses dont je n’ai pas envie de faire, jamais. Comment tu peux me forcer à me mettre avec quelqu’un que je ne connais même pas

Papa : quelqu’un que tu ne connais pas ? On parle de Juliette bon sang ! Pourquoi tu parles d’elle comme d’une vulgaire étrangère alors que vous vous connaissez depuis que vous êtes tous jeunes et que vous avez quasiment grandi ensemble

Moi : je t’ai dit que je ne la verrais pas comme tu veux que je la vois, c’est-à-dire comme une potentielle prétendante ou pire ma future femme, c’est non. Je lui dis en le regardant droit dans les yeux.

Papa, perdant patience et tapant du poing sur la table : olivier tu vas cesser de jouer au gamin et aller à ce fichu rendez-vous avec elle est-ce que c’est clair ?

Moi aussi me levant d’un bond tout d’un coup énervé: j’ai dit « non » ! Je ne sortirai pas avec elle parce que toi tu me l’aurais « demandé ». Mince mais ce n’est pas croyable est ce que tu réalises que j’ai déjà 32 ans bordelle et que je ne suis plus le petit adolescent ou jeune garçon que tu voulais toujours mener par le bout du nez ? Depuis le temps tu devais comprendre que je ne me plie jamais et je ne fais jamais quelque chose dont je n’ai pas envie. Pourquoi veux-tu toujours que je vive selon tes choix ? Tu n’as pas encore compris que ce n’est pas à toi de me dicter mes choix de vie ?? je lui demande juste dépassé

Papa : …

Moi, me calmant en prenant un grand souffle: écoute, je ne sortirai avec Juliette que quand je, et par JE j’entends MOI, l’aurais décidé et non pas parce que toi tu as exigé que je le fasse. Sur ce, j’ai du travail qui m’attend. Je lui dis avant de prendre mon bloc-notes et stylo et de le laisser dans la grande salle de réunion tout seul.

Je ferme la porte derrière moi et expire juste contrarié avant de me diriger vers mon bureau ou je m’assois simplement face à la grande baie vitrée et me met à réfléchir

Moi : putain mais qu’est-ce que je fous ici ? Je me dis en passant ma main sur le visage

Vraiment qu’est-ce que je fais la ? Du loin que je me souvienne je n’ai jamais voulu avoir cette vie où je passe toutes mes journées derrière un bureau à signer, traiter des documents, donner des ordres à mes subalternes…ce n’est pas comme ça que je m’imaginais. Moi j’ai toujours aimé le dehors, j’ai toujours aimé la liberté et cela depuis toujours. Je pousse un soupir et ouvre un de mes tiroirs où je sors mon appareil photo et j’essuie une poussière imaginaire, amoureusement. C’est mon bébé, lui.

Cela fait plus de 7 ans maintenant que je travaille, par dépit, dans la grande entreprise d’architecture de mon père. J’y travaille en tant qu’architecte alors je m’occupe de presque tout, bien sûr sous l’œil inquisiteur de mon père qui tient à ce que je fasse toujours tout comme il veut. Je me rappelle que je n’ai jamais voulu travailler ici. Moi tout ce qui m’intéressait c’était de faire la photographie. Rien que ça. Mais mon père le voyant d’un très mauvais œil il a usé de tous les stratagèmes pour que j’abandonne cette passion mais c’était impossible pour moi. J’ai la photographie imprégné dans mes gènes.  Je me rappelle que lors d’une énième dispute, il avait pris mon appareil photo qu’il avait fracassé sur le mur. Si ma belle-mère n’avait pas été là cette nuit-là, j’aurais surement commis l’irréparable. J’avais simplement pris mes affaires cette nuit pour me rendre chez celui que je considère vraiment comme mon père, Sylvain Nguema.

C’est deux semaines après que ma belle-mère revenait me chercher en s’excusant du comportement de son mari et m’offrant un nouvel appareil. A ce moment elle m’avait longuement parlé sur la vie, la chance que j’avais de réussir dans ma vie en ayant déjà un grand poste qui m’attendait bien au chaud alors que plusieurs jeunes de mon âge faisait tout leur possible et même l’impossible pour avoir un emploi. Je vous assure que nous avons discuté longuement  et elle a réussi à me convaincre de retourner chez mon père géniteur et de faire ce qu’il me « demande » pour une fois. Car après tout, ce n’était que pour un moment car plus tard j’aurais la possibilité de faire ce qui me sied.

Et c’est comme ça que je me retrouvais à la tête de son entreprise. Je continue de regarder mon appareil puis je me mets à filmer les gens en bas sur le trottoir à travers ma baie vitrée. Lorsque je m’y mets je ne vous dis pas à quel point je m’oublie complètement pour ma passion. Je continue de filmer les gens, la nature jusqu’à ce que je reçois un appel de ma belle maman

Moi, décrochant : allo maman Angélique ?

Maman Angélique : bonjour mon chéri ça va ?

Moi : je vais bien maman et toi ?

Maman angélique : j’irais bien lorsque je te verrais…je veux que tu viennes me voir ce soir

Moi, levant les yeux au ciel : pitié maman

Maman angélique hâtivement me coupant ainsi la parole : je t’assure qu’il ne sera pas là, il doit se voir avec ton parrain Thibault, donc il ne viendra pas diner avec moi et je ne veux pas diner toute seule…s’il te plait….

Moi : …

Maman angélique : vous vous êtes encore disputé c’est ça ?

Moi : en tout cas comme à notre habitude, rien de nouveau

Maman angélique : au sujet de Juliette c’est ça ?

Moi : comment tu le sais ?

Maman angélique : parce que ton père ne fait que parler de ça en ce moment, c’est le sujet qui retient toute son attention actuellement

Moi, poussant un soupir : maman tu sais, la vérité c’est que je nai pas envie de parler de ça et encore moins de lui

Maman angélique : ok et je te comprends…

Moi poussant un soupir : mais je viendrais ce soir si tu me rassures qu’il ne sera pas la

Maman angélique : ah merci mon fils, je t’ai déjà dit qu’il ne sera pas là , on se dit à toute à l’heure ?

Moi : à toute à l’heure maman. Je lui dis avant qu’elle raccroche

Cette femme…je ne peux rien lui refuser. Contrairement à son mari elle, elle est un véritable ange, elle porte bien son prénom : Angélique. Elle     a été la seule dans cette famille de fou qui a su m’attendrir et me dompter par sa douceur, sa gentillesse mais aussi sa patience. Je me rappelle que les premiers mois quand je suis arrivé dans leur maison, je n’étais que dans mon coin, renfermé sur moi-même et ne voulant discuter avec personne. Mais elle a su être patiente avec moi. Je ne la remercierais jamais assez car c’est grâce à elle si j’ai réussi toutes ces années auprès de mon père .Je pense en posant mon téléphone tranquillement sur mon bureau avant de me remettre au boulot.

Puis, vient l’heure de la fermeture et il est plus que tant que j’aille retrouver maman Angélique mais avant j’ai envie d’aller rendre une petite visite à celui que je considère VRAIMENT comme mon père, Sylvain Nguema, aujourd’hui avant d’aller chez elle. J’y arrive en quelques minutes et je le trouve en train de lire son journal devant la télé.

 

Moi, rentrant simplement : bonjour papa

Papa : bonjour mon fils comment tu vas ?

Moi : je vais bien papa, juste épuisé et toi ? Je lui dis en m’asseyant sur le fauteuil le plus proche de lui

Papa : ah mon fils, comme tu me vois là. Je me fais déjà tout vieux

Moi : heureusement que la petite Damaris est là. Elle s’occupe bien de toi et de la maison

Papa : ca je te l’accorde. Merci de lui donner une bonne somme chaque fin du mois pour ça. Au moins grâce à ça elle arrive à nourrir ses petits frères.

Moi : tu sais tante Huguette paix à son âme a toujours été là pour nous, que ce soit du vivant de maman et bien même après qu’elle nous ait quittés…je considère Damaris et les autres comme mes petits frères donc c’est normal que je les aide…j’ai aussi l’intention de la mettre dans une école pour qu’elle suive au moins une formation

Papa : je suis d’accord mon fils, c’est bien…ta mère et Huguette auraient été heureuses que tu le fasses

Moi : ok… mais papa… c’est vrai que nous avons eu déjà cette conversation mais pourquoi tu ne viendrais pas vivre avec moi ?

Papa : et comme je te réponds toujours à chaque fois : non

Moi : mais…

Papa me coupant la parole: tu es encore jeune fiston. D’ici là, tu rencontreras celle que tu voudrais mettre dans ta maison. Vous aurez envie mais surtout besoin d’intimité alors je ne voudrais pas vous gêner et devenir un boulet

Moi, rigolant : mais qu’est-ce que tu racontes ? Je ne suis avec personne en ce moment. Je suis célibataire

Papa : oui mais pour un temps. Un jour tu te marieras et aura ta petite famille

Moi : mais pour le moment tu peux…

Papa : c’est non mon fils, n’insiste pas. Cette maison a toujours été la mienne et je ne la quitterais jamais pour rien au monde. Je suis heureux ici fiston, comprends le. Me dit-il patiemment

Moi poussant un soupir : …

Papa : et le boulot ?

Moi : ça va…je lui dis sans entrain

Papa:…votre relation ne s’améliore toujours pas ?

Il parle de ma relation avec mon géniteur. Ce n’est un secret pour personne que ce dernier et moi on ne s’est jamais entendu, on ne s’entend pas et on ne s’entendra jamais

Moi : notre relation a toujours été comme ça. Je lui dis simplement

Papa : olivier tu es déjà grand. Tu ne penses pas qu’il est temps de mettre vos rancœurs de cote et essayez un peu de vous entendre ? Je t’ai déjà dit que c’est toi l’enfant ; essaye de mettre de l’eau dans ton vin. Si ta mère était encore en vie elle serait malheureuse de voir cette situation

Moi, la moutarde me montant au nez : papa,  si maman était encore en vie, je serais toujours avec vous, à vos cotes et surtout heureux et non avec lui toujours en train de …

Papa, me coupant la parole : cet homme t’a donné une meilleure vie

Moi : papa oui c’est vrai mais on ne parle que de l’aspect financier, rien que ça. Mais en ce qui concerne le reste, il a passé toute sa vie à vouloir tout contrôler dans ma vie et me la pourrir. Tu te rappelles même quand il est venu m’arracher à toi après le décès de maman? Il était prêt à tout. Même à te mettre en prison. Il voulait même changer mon nom, tu te rends compte, ton nom que je porte pour mettre le sien alors qu’il a toujours été absent bien avant que je ne naisse et que maman ne nous quittes et comment veux-tu que je m’entende avec un individu pareil ?

Il faut que je vous explique. Je suis le fils unique et biologique de Pierre Rogoula.  Ce dernier dans sa jeunesse avait eu une courte histoire avec ma feue mère qui a l’époque était femme de ménage chez la famille Rogoula. Cette histoire s’est achevé avec une grossesse, donc moi, que mon géniteur a bien sur nié sans scrupules. Par la suite, je suis né et ma mère a du s’occuper de moi toute seule, vu qu’elle n’avait plus de famille,  jusqu’à ce qu’elle rencontre celui que je considère comme mon père, Sylvain Nguema. A ce moment j’étais alors à peine âgé de quelques mois. Ce dernier a honoré ma mère en l’épousant et m’a pris comme son propre fils. Il m’a donné un nom, il s’est occupé de moi comme un père s’occupe de son fils.

Pendant plusieurs années nous avons vécu certes pauvres mais heureux malgré les tracasseries de la vie quotidienne. Puis est venu l’une des périodes les plus sombres de ma vie : ma mère tomba gravement malade. Elle avait un cancer du sein déjà bien avancé et on ne pouvait plus faire grand-chose vu le manque de moyens qui se faisait ressentir et les structures à l’époque qui n’était pas encore assez performant. Un mois après que le diagnostic tombait, elle finit par s’éteindre nous laissant ainsi seuls papa et moi

Et c’est à ce moment que mon géniteur surgissait de nulle part, tel un vulgaire cafard, pour me revendiquer auprès de mon père. Papa était contre, il a essayé de se battre comme il pouvait pour me garder avec lui mais vous connaissez les réalités dans nos pays, c’est toujours la loi du plus fort qui gagne. Et pourtant c’est mon père qui avait la loi de son côté mais vous savez quand vous êtes seul mais surtout pauvre, on vous écrase aisément. Apres plusieurs menaces et trafic d’influence, mon père a dû baisser les bras et c’est comme ça que je me retrouvais dans la demeure des Rogoula, j’étais alors âgé de 10 ans.

La suite, notamment ma vie dans cette famille, vous le saurez au fil du temps…

Papa poussant un long soupir : …

Papa et moi on ne se dit plus rien. On garde ainsi un long silence

Papa : olivier…tu sais, quand ta mère nous a laissé, je me suis promis de toujours faire tout ce qui est en mon pouvoir pour veiller sur toi

Moi : oui papa je sais et je te serais éternellement reconnaissant car peu importe ce qui peut se passer, c’est toi mon père

Papa : ….

Papa ne dit plus rien et on replonge encore dans un silence de plomb. Puis je finis par sortir une enveloppe que je lui tends

Papa : je t’ai déjà dit que je n’avais pas besoin de ton argent mon fils en plus tu payes déjà Damaris qui s’occupe très bien de moi c’est suffisant.

Moi : oui papa je sais mais j’ai envie de te donner plus que ça et en plus je suis déjà en âge de m’occuper de toi alors s’il te plait laisse-moi le faire…s’il te plait…

Papa : ….

Je pose simplement l’enveloppe sur la table et regarde ma montre. Il commence à se faire  tard et je dois retrouver maman angélique qui doit surement déjà m’attendre

Moi, me levant : il faut que je m’en aille papa. Je dois diner avec maman angélique qui doit déjà m’attendre

Papa : ok, et comment elle va ?

Moi : elle va bien papa. Je lui dis avec le sourire

Papa : une véritable bénédiction pour son mari. Je suis ravi qu’elle ait pu bien prendre soin de toi depuis toutes ses années

Moi : oui papa, un véritable ange. Heureusement quelle a été la parce que avec le reste de la famille, nous ne nous partageons rien

Papa : passe-lui le bonsoir

Moi : ok papa, bon au revoir, on s’appelle

Papa : au revoir mon enfant

Je lui fais un dernier sourire avant de quitter la maison direction dans la maison de l’enfer ou il y a un ange pour qui je pourrais y retourner encore et encore, ma deuxième maman, maman Angélique. J’y arrive rapidement et je la trouve assise à la grande salle à manger toute seule la main posé sur sa joue l’air d’attendre quelqu’un

Moi, faisant irruption dans la pièce avec un sourire : maman angélique

Maman angélique, se redressant heureuse de me voir : tu es venu

Moi, la prenant dans mes bras : mais bien sûr que je suis venu

Maman angélique se détachant de moi pour me regarder : je pensais que tu m’avais posé un lapin

Moi : tu sais très bien que c’est quelque chose que je ne te ferais jamais. Je suis d’abord parti faire un tour chez papa

On s’assoit simplement autour de la table et elle se met à me servir la nourriture qui était encore bien fumante donc il n’y avait pas besoin de les réchauffer

Maman angélique : ah ok, et comment va Sylvain ? Il va bien ?

Moi : oui maman il va bien, il n’est plus tout jeune. Il te passe le bonsoir en passant

Maman angélique : ah ok… alors les nouvelles ?

Moi : aucune, juste boulot maison

Maman angélique : et même pas une fille en vue ?

Moi:…non…

Maman angélique : non ?

Moi : non

Maman angélique : mais et Caroline ?

Moi : on n’est pas ensemble maman, caroline est juste une amie

« Ils nous arrivent parfois de se faire plaisir et coucher ensemble mais rien de plus » je continue à dire dans mon cœur car je ne peux dire un truc pareil à ma mère car elle ne comprendra pas

Maman angélique : ok mais sinon je commence à me faire vieille

Moi continuant de manger l’air de rien car je sais déjà ou elle veut en venir :…

Maman angélique me regardant : quand est ce que je verrais mes petits enfants ?

Moi : tu as ta fille qui peut ouvrir le bal

Maman angélique : mais je veux les enfants de mon garçon

Moi : …

Maman angélique : ok je comprends que tu ne veux pas qu’on en parle ce soir…sinon tu as les nouvelles de Dominique ?

Moi, indiffèrent : non maman, tu sais bien que elle et moi on ne sait jamais entendu et qu’on n’a jamais été proches aussi

Maman pousse un soupir : je suis triste que mes seuls enfants que j’ai n’arrivent pas à s’entendre…

Moi continuant à manger : parce qu’elle est comme son père…c’est pour ca qu’on n’arrive pas à se cafter depuis toujours

Maman pousse encore un soupir

Moi, la regardant : il y a un problème maman ?

Maman angélique : non, juste qu’elle est sur le point de rentrer

Moi : ah bon ? ok…je lui dis de manière desinteressé

Maman angélique : elle me disait qu’elle rentrait aussi avec son petit ami Christopher

Moi, serrant la mâchoire silencieusement : hum…ok

Maman angélique me regardant d’abord pendant un moment : j’ai l’impression que tu n’apprécies pas du tout cette relation, je pensais que tu serais content vu que Christopher est ton meilleur ami

Moi : maman, Christopher n’est plus vraiment mon ami depuis quelques temps déjà tu sais. A vrai dire cela fait déjà plusieurs mois qu’on ne se parle plus vraiment en tant que tel. Et  comment je vais apprécier une relation pareille ? Il y a encore moins d’un an Christopher sortait encore avec la meilleure amie de Dominique, Eden, avec qui ils ont eu un enfant dont Dominique était même la marraine. Et aujourd’hui Christopher laisse Eden pour Dominique ? ca vraiment il faut le faire. C’est vraiment vache ce qu’ils ont fait maman

Maman angélique : c’est vrai mais elle m’a dit que Christopher n’était plus avec Eden depuis très longtemps quand ils ont commencé. et que celle-ci leur avait donné sa bénédiction pour qu’ils se mettent ensemble

Moi : maman, Dominique est une menteuse. Je lui dis clairement

Maman angélique garde d’abord un silence avant de me répondre : tu sais…quand Dominique m’a informé de sa relation avec lui sur le coup je l’ai pris d’un très mauvais œil. J’etais vraiment sceptique sur cette relation car en principe cela ne se fait pas mais par la suite elle m’a rassuré que Eden n’avait rien contre

Moi : …

Maman angélique : olivier ?

Moi, la regardant : …

Maman angélique : je pensais que cela te rendrait heureux de savoir que ta sœur est avec ton ami Christopher. Vous vous entendiez très bien lui et toi, toujours ensemble depuis toutes ces années.

Moi : maman je te l’ai déjà dit, Christopher et moi ne sommes plus vraiment amis. Et avec ce que je viens d’entendre j’ai plus que bien fait d’avoir coupé les ponts avec lui. Comment il a pu faire ça à Eden ? Ils ont eu un enfant ensemble bordelle et voilà qu’il la laisse pour être avec sa copine cela ne se fait pas maman et tu ne devrais pas cautionner ca

Maman angélique : je te rassure que je n’ai jamais cautionné ca et tu le sais. Vous tous vous savez très bien que j’étais contre cette relation car je connais sa copine qui est une fille bien et adorable mais…Dominique a tenu mordicus qu’elle voulait de cette homme je n’ai plus trouver bon de la convaincre de quitter dans cette relation. Les deux ont fait leur choix olivier je ne peux m’y opposer pour toujours…et puis elle a eu l’aval de votre père

Moi, pouffant de rire : pfff…voyons voir, nous savons tous qu’il a accepté parce que tout le monde sait qui est Christopher est un Remanda et nous savons tous qui sont les Remanda dans ce pays

Maman angélique :…

On ne se dit plus rien et chacun semble maintenant réfléchir dans son coin enfin surtout moi car je ne peux m’empêcher de penser à Eden,  à comment elle doit être en ce moment, à comment elle doit se sentir après cette trahison car Dominique va dire tout ce qu’elle veut mais je ne crois pas en ses dires sur le fait que Eden est validé sa relation avec Christopher. Dominique c’est une manipulatrice et elle a toujours su comment manipuler son entourage notamment maman qui est trop crédule et naïve.

Maman et moi on continue de manger mais l’appétit n’y est plus. Donc j’essaye de finir mon plat avant de la quitter pour retourner dans mon appartement avant que son mari n’arrive. Je lui dis au revoir et rentre chez moi ou dès que j’arrive je commence à nettoyer le bazar qu’il y a dans la maison avant de me prendre une douche et m’allonger sur mon lit prêt à m’endormir. En fermant les yeux, je ne peux m’empêcher d’avoir une dernière pensée pour elle…

 

*des jours plus tard

 

Il est 20h et je sors des bureaux toujours épuisée physiquement et mentalement mais aussi affamé. Vu mon état, je décide que ce soir je ne préparerais pas parce que c’est juste impossible, je n’ai plus d’énergie. Donc je vais simplement me rendre dans un restaurant me prendre un plat à emporter même si je n’aime pas trop ça, manger la nourriture du dehors mais là c’est un cas de force majeur.

J’arrive rapidement au restaurant et rentre dans l’enceinte. Je me dirige au comptoir et attends patiemment que quelqu’un veule bien me servir

La serveuse : bonsoir monsieur, bienvenu. Me dit-elle avec un sourire accueillant

Moi, répondant à son sourire : bonsoir madame, merci

La serveuse : que puis-je vous servir s’il vous plait ?

Moi : j’aimerais prendre un plat à emporter, c’est possible ?

La serveuse : mais bien sûr, alors qu’est-ce qui vous fera plaisir ?

Moi ; j’aimerais bien avoir des entrecôtes accompagné d’une portion de riz et de bananes frits s’il vous plait

La serveuse, écrivant ma commande dans son calepin : d’accord et voulez-vous une boisson en attendant votre commande ?

Moi : de l’eau minérale tout simplement

La serveuse : d’accord, je vous apporte ca tout de suite. Dit-elle avant de me tourner le dos

Je prends mon téléphone et me met à consulter mes messages lorsque j’entends quelqu’un m’appeler par derrière. Bien sûr je me retourne pour voir qui c’est et je suis surpris de voir Eden, juste debout derrière moi

Eden : olivier ? me dit-elle avec un gros sourire

Moi, sous le coup de la surprise : Eden ? C’est bien toi ? Je lui demande avant de me lever et la prendre dans mes bras avec un grand sourire.

Je l’étreins aussi tellement content de la voir après tout ce temps sans se voir ni se parler. Je suis tellement content sinon même heureux de la revoir. Je me dis avant de la serrer encore plus, tout simplement.

   

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LE COEUR A SES RAISO...