CHAPITRE 2: RETOUR AU PAYS
Ecrit par Benedictaaurellia
Mon avion a atterri depuis un moment à l’aéroport
international Gnassingbé Eyadema. Je vois que les lieux ont un peu changé par
rapport à mon précédent voyage qui remonte à trois (03) ans. Je me rappelle
avoir lu dans les journaux qu’une nouvelle aérogare a été construite. C’est
vrai que ça a l’air plus grand. Pourtant, la lenteur administrative n’a pas
changée. A plusieurs reprises, il faut présenter son passeport pour
vérification et ouvrir ses valises pour des fouilles. J’avais oublié comment
cela peut être énervant. Tu viens de faire un voyage de (06) heures pour ceux
qui comme moi prennent un vol direct ou plus pour ceux qui prennent les vols
avec escales. Et, les policiers t’emmerdent pour ces détails, avec des
contrôles à ne pas en finir, alors que tu n’aspires qu’à te reposer. Il y a de
quoi commettre un meurtre non ?
Je viens d’arriver dans le hall, poussant devant moi
mon chariot de bagages. Je cherche des yeux le chauffeur de maman. Je sais
d’avance qu’elle ne sera pas à l’aéroport. Lors de mes précédentes visites,
elle ne venait jamais. Lui ayant fait la remarque un jour, elle me répondit
qu’elle ne voyait pas l’utilité de se déplacer alors qu’une fois à la maison,
on se verrait. Je vous le dis, ma mère, elle a zéro nuance de douceur.
Je le repère après un moment et à ses côtés, je vois
une fille très mince avec une peau claire que j’espère être naturelle. Je
déteste vraiment les africaines qui se décapent la peau. Elle est habillée avec
soin d’un pantalon moulant blanc et d’un corsage jaune poussin. Elle a les
traits fins, un joli petit visage ovale, de petits yeux, un nez aquilin (signe
qu’elle a peut-être des origines peuhles) et une petite bouche. Elle est
légèrement maquillée et porte de longues mèches que je devine être des brésiliennes.
Elle doit faire quoi ? Quarante-cinq (45) kg toute mouillée. Une petite
poitrine et quasiment pas de fesses. Des talons aiguilles et un sac jaune
poussin complètent sa tenue. Je devine aisément qu’il s’agit de la
« Sophie » en question. Elle est très belle et dégage une sorte de
magnétisme qui fait tourner tous les regards masculins vers elle. Je prie
néanmoins pour que ce ne soit pas elle la Sophie de maman parce que, ce n’est
pas du tout mon genre de femme. Outre, son physique ultraplat, même de loin, je
sens qu’elle dégage quelque chose que je n’arrive pas encore à décrire. Je fais
partie de ces personnes qui ont un fort instinct et faut dire que ça m’aide
beaucoup dans mon métier. Les personnes fausses là on connait. Et cette
femme-là ne me dit rien qui vaille.
Je me mets à repenser à ma voisine dans l’avion.
Elle par contre, c’est mon genre de femme. Elle avait des formes là où il faut.
Une poitrine moyenne et des fesses assez ouf. Ne me jugez pas, je suis assez
endurant physiquement et j’ai toujours peur de casser les filles minces lors de
l’action. En plus, j’aime les fesses, je n’y peux rien. J’aime en avoir assez
pour pouvoir m’accrocher si vous voyez ce que je veux dire. Elle dégageait une
très bonne aura. Malheureusement, je n’ai pu nouer contact avec elle. Je n’ai
d’ailleurs pas compris pourquoi. J’ai naturellement le verbe facile mais je
n’ai pas pu placer un seul mot devant elle.
Je m’approche d’eux et salue le chauffeur.
Moi : Bonsoir Charles ! Comment
vas-tu ? Et ta famille ?
Charles : Bonsoir patron. Bonne arrivée. Tout
le monde va bien. Merci.
Je m’approche de la fille et lui dit.
Moi : Bonsoir Mlle. Edmund dis-je à la fille en
lui tendant ma main.
Sophie : Bonsoir Edmund. Sophie. Répondit-elle
en serrant ma main.
Ayi. C’est donc la Sophie en question. Ah! Maman.
Dans quoi tu m’as mis comme ça ?
Moi : Où est maman?
Sophie : Maman est restée à la maison. Elle a
préféré nous laissé prendre contact.
Moi : Bien. Dans ce cas allons-y.
Pour un premier contact, je crois que ça s’est
plutôt bien passé.