chapitre 20

Ecrit par Djamila Diallo

Bonne lecture à vous !

Le testament de Rachid

Hussein : je n'en crois pas mes oreilles.

Aïcha : je sais que tu préfères mourir plutôt que de voir Jaïna ici et crois-moi ça ne me fait pas non plus plaisir de la voir ici.

Hussein : dans ce cas, explique-moi pourquoi tu veux qu'elle revienne ? Qu'est-ce qui a changé ? Parce que tu n'avais jamais fait ça avant.

Aïcha : dans quelle langue voudrais-tu que je te parle Hussein ? Dans quelle langue voudrais-tu que je te dise que je fais ça pour ton père ? Tu ne comprends donc pas que tant que tu ne laisseras pas Jaïna tranquille, tu auras des problèmes avec ton frère ?

Hussein : parce que tu crois que le problème, c'est moi ?

Aïcha : je n'ai pas dit ça, mais tu dois cesser de t'acharner sur elle, parce que plus tu continueras à le faire plus ton frère t'affrontera et au final vous allez toujours vous battre, c'est pour cela que je te demande de faire un effort, fais-le pour ton père.

Hussein : je suis sûr que ton frère est en train de se retourner dans sa tombe en ce moment à cause de ta mauvaise décision.

Aïcha : Hussein ressaisit-toi s'il te plaît !

Hussein : crois-le non, c'est elle qui l'a tué après avoir tué grand-père et là elle revient pour finir ce qu'elle a commencé.

Aïcha : je crois que tu devrais aller voir un psychiatre Hussein !

Hussein : oui, c'est ça !

Aïcha : oui, je sais que Jaïna est une femme ignoble, mais de là à tuer quelqu'un ça non !

Hussein : elle m'avait dit que si papa la répudiait qu'il ne restera pas avec une autre et deux mois plus tard, il meurt. En ce qui concerne grand-père, il est mort à ma place, car la nourriture qui m'avait été servi par Halima ce jour-là lors du dîner contenait du poison, mais malheureusement le plat lui a été servi à ma place et il en est mort.

Aïcha : Hussein chéri fais-toi soigner s'il te plaît, car tu souffres énormément. Prends un rendez-vous chez un psychiatre, ça va beaucoup t'aider.

Il affiche un faible sourire et dit :

Hussein : tu veux qu'elle reste ? D'accord ! Pas de souci, je respecterai ta décision, mais par contre, je n'habiterai pas ici.

Aïcha : arrête de parler en paraboles et va droit au but.

Hussein : si Jaïna revient vivre ici, je retournerai dans mon appartement, comme ça quand elle mettra son plan diabolique en exécution moi, je serai déjà parti.

Aïcha : si jamais tu pars rassure-toi que j'interromprai tout lien avec toi

Hussein : je suis désolé de te dire ça tante, mais il est hors de question que je reste habiter avec elle, parce que si je reste, elle se fera le plaisir de me provoquer au quotidien et tu me connais, je suis impulsif et ne sais pas maîtriser ma colère.

Aïcha : si tu crois que je vais te laisser partir tu te goures, tu n'iras nul part, tu resteras ici et ce n'est pas une demande.

Hussein : d'accord, mais je te préviens toute suite que si jamais elle m'attaque, je réplique et je ne veux pas que tu reviennes après me demander des explications

Aïcha : Jaina ne s'attaquera pas à toi, car elle sait qu'elle est en position de faiblesse, je parlerai à ton frère aussi ne t'inquiète pas.

Hussein : en tout cas, tu es prévenue.

Hussein avait beau insisté pour que sa tante revienne sur sa décision pour éviter d'éventuels ennuis dans la famille, mais en vain, sa tante refusa catégoriquement de l'écouter, car pour elle, il en faisait une affaire personnelle. Et après son entrevue avec Hussein, elle est allée voir chérif pour lui demander non seulement pardon pour ce que lui avait fait son frère, mais aussi lui donner l'autorisation de faire venir sa mère chose qu'elle aurait dû éviter.

Le surlendemain après le départ de Hussein pour le boulot, j'ai aperçu Halima depuis mon balcon en train d'écouter la conversation de sa mère et de son petit frère chérif derrière la porte, je la trouvais un peu bizarre.

Peu de temps après chérif est sorti et il était très surpris de la voir pointer là et quand il a voulu dire quelque chose, sa sœur l'a tiré par le bras puis l'a obligé à parler.

Chérif pensant qu'elle avait tout entendue n'a pas hésité a tout lui raconté. Le visage craintif qu'affichait Halima avant d'entrer dans la chambre de sa mère à éveillé ma curiosité et du coup, j'ai décidé d'aller écouter derrière la porte après que chérif soit parti pour savoir ce qu'ils mijotent, ce qui fut fait.

Dans la chambre de Jaina :

- maman, tu peux m'expliquer, c'est quoi cette histoire de juge et de testament ?? Dit Halima perdue.

Jaïna : c'est quoi cette façon d'entrer dans ma chambre, as-tu oublié les bonnes manières ?

Halima : réponds à ma question maman dans quoi, tu as fourré ton fils ?

Jaina : quoi ? C'est Hussein qui t'envoie me soutirer des informations ?

Halima : maman, chérif m'a tout raconté, il m'a dit que papa a laissé un testament et que vous êtes allés voir un juge pour prononcer son exécution

Jaina : et alors ??

Halima : je voudrais savoir pourquoi personne n'est au courant de l'existence de ce testament et pourquoi tu as demandé à chérif de ne pas m'en parler ?

pas de réponse

Halima : qu'est-ce que tu prépares encore maman ?

Jaina : ingrate après tout ce que j'ai fait pour toi, tu oses me regarder dans les yeux et me poser ce genre de question ?

Halima : bon sang maman falsifier un testament c'est un délit et c'est puni par loi

Jaina : sors de cette chambre !

Halima : il m'a aussi dit que si le juge prononce l'exécution du testament tu mettrais mère Rokia et Hussein à la porte.

Jaina : pas qu'eux, tu les rejoindras aussi

Halima : pardon ?

Jaina : oui, tu as cessé d'être ma fille le jour où tu as défendu ce fils indigne, c'est de ta faute s'il est en liberté, mais crois-moi le jour où ce testament sera mis en exécution, je le jure devant dieu que je vous mettrais tous à la porte.

Halima : si jamais tu fais ça maman, je te jure que je te dénoncerai, je dirai à tout le monde que tu es responsable de la mort de grand-père

Jaina : je te rappelle que tu es aussi impliquée dans sa mort.

Halima : je me fiche complètement de ce qui pourrait m'arriver, mais je ne te laisserai pas ruiner la vie de mon frère comme tu l'as fait avec moi.

Jaina : d'accord, dans ce cas en me dénonçant n'oublie pas de leur dire également que j'ai aussi tué son fils puis je me suis procurée de son testament pour ensuite le falsifier

Halima : quoi ??

Jaïna : et oui, je l'ai tué, je l'avoue, va-le leur dire à ta tante et à ta grand-mère de toute façon ils ne disposent d'aucune preuve pour me poursuivre en justice.

Halima : non, ce n'est pas possible maman, c'est une mauvaise blague, tu n'as pas fait ça, tu n'as pas tué le père de tes enfants !

Jaïna : personne ne touche à mon honneur et à ma dignité quiconque le fait, le payera de sa vie.

- Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi ? Papa était quelqu'un de bien et il nous aimait beaucoup, dit Halima en pleurant 

Jaïna : il a piétiné ma dignité en épousant cette Rokia et comme cela n'était pas suffisant, il a osé me répudier pour faire plaisir à son fils chose que je n'ai pas pu digérer alors je l'ai tué ?

- tu es un monstre, t'es le diable en personne, tu n'as vraiment pas de cœur, disait Halima en pleurant à chaudes larmes

Jaïna : maintenant que tu sais jusqu'où peut aller ta mère, tu as intérêt à ne pas la défier.

Halima : tante à commis une grosse erreur de te laisser revenir habiter dans cette maison, elle ne sait vraiment pas ce qu'elle a fait.

Jaina : elle n'avait pas le choix de toute façon.

- je te déteste maman, je te déteste de toutes mes forces, j'espère de tout cœur que Dieu protégera mon frère de toi en lui ouvrant les yeux, dit-elle en larmes

Jaina : Dieu sait que je suis l'assurance-vie de mon fils donc il ne fera rien du tout

Halima : ...

Je n'en croyais pas mes oreilles et après que jaina ait prononcé cette phrase je me suis précipitée de partir avant de me faire attraper, je suis rentrée chez moi essouffler en m'interrogeant si je devrais le dire à mon mari ou si je devrais le garder pour moi afin d'éviter les embrouilles.


Merci de m'avoir lu 


Les Frères Consangui...