chapitre 21
Ecrit par Djamila Diallo
Bonne lecture à vous
Le testament de Rachid
J'étais traumatisée à l'idée de savoir qu'il y avait une meurtrière dans la maison que je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce quoi, car les paroles de jaïna me traversaient sans cesse l'esprit.
À l'hôpital :
- bonsoir, dis-je timidement en entrant
- bonsoir ! M'ont-ils répondu.
Moi : y a du mieux pour lui ?
Hussein : toujours pareille.
- son état commence sérieusement à m'inquiéter, dit Aicha.
Moi : je pense que le mieux serait de l'envoyer au village voir si ses maux de ventre ne sont pas dus à un mauvais sort !
Hussein : apparemment, je ne suis pas le seul fou dans la famille qui pense que cette femme est responsable de son sort, tu en penses quoi tante ? Ou Astou aussi doit aller voir un psychiatre ?
Aïcha : elle n'a dit le nom de personne contrairement à toi.
Hussein : seule jaina est capable de faire une chose pareille pourquoi tu refuses de me croire ?
Aïcha : laisse jaina tranquille Hussein !
Hussein : je me tais !
Moi : tante, je sais que Hussein est très désagréable avec cette femme, mais pour une fois, je suis d'accord avec lui, elle pourrait bien être à la base de leurs sorts.
Aïcha : pourquoi tu parles aux pluriels ?
Hussein : parce que Lamine aussi est malade, il souffre lui aussi des maux de ventre tout comme Hassan, tu ne trouves pas cela bizarre ?
Aïcha : supposons que ce que vous me racontiez soit vrai dites-moi qu'est-ce qu'elle y gagne en leur infligeant cela ?
Hussein : pour faire souffrir mère Rokia et moi pour avoir détruit son mariage.
Aicha : personne n'a détruit son mariage elle s'est jetée toute seule dans la gueule du loup en dissimilant ce secret odieux donc vos supposions n'ont aucun sens, c'est juste une coïncidence
Moi : moi, je pense qu'elle fait tout cela à cause du testament qu'à laissé mon beau-père
Cette phrase, je l'ai prononcé inopinément.
- à cause du testament ? Mais quel testament ? M'interroge Hussein visiblement perdu.
Moi : j'ai dit testament ?
Hussein : oui, t'as dit qu'elle faisait tout ça à cause du testament qu'à laisser notre père.
J'ai voulu tout leur dire, mais j'ai eu peur et du coup j'ai transformé ma phrase.
Moi : j'ai voulu dire héritage, elle fait tout ça pour la succession...
Aicha : elle perd son temps dans ce cas, car rien ne sera partagé, ils vivront tous ensemble et bénéficieront tous des mêmes avantages.
- évidemment, puisque personne ne sait combien d'enfant a laissé papa tellement, il en a des enfants, dit Hussein sur un ton moqueur
Aicha : Hussein !!!
Il affiche un faible sourire.
Deux mois plus tard au village :
- enfin, t'es réveillé ! Dis-je à Hassan en m'approchant de lui.
- où je suis ? Demande-t-il quelques temps après avoir retrouvé la mémoire
- t'es chez moi mon enfant, lui répond sa grand-mère.
- je ne me souviens de rien, dit-il d'une voix faible
Moi : c'est normal, car tu étais inconscient lorsqu'on t'a amené ici avec ton frère lamine.
Hassan : et mon frère Hussein ?
Moi : il n'a pas pu venir, mais il s'inquiète beaucoup pour vous.
Hassan : raconte-moi ce qui s'est passé suite à son arrestation.
Moi : désolée, mais je ne peux rien te dire.
Hassan : pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?
Moi : n'insiste pas quand ta tante sera là, tu lui poseras la question.
Hassan : en attendant, rassure-moi que mon frère va bien s'il te plaît.
Moi : il se porte parfaitement bien ne t'inquiète pas.
Sa tante est arrivée dans cet intervalle de temps de très bonne humeur malgré tout ce qui se passait au sein de la famille.
- bonjour tout le monde apparemment aujourd'hui est un jour béni, tu t'es aussi réveillé ? Dit-elle en entrant.
Moi : alors cela veut dire que Lamine s'est réveillé lui aussi ?
Aicha : oui, il a ouvert les yeux ce matin.
Moi : Dieu merci, il a parlé également ?
Aicha : oui, il a même mangé un peu.
Moi : merci mon Dieu, il était temps
- tante que se passe-t-il à la maison ? Nous intercepte Hassan.
Aicha : mais il ne se passe rien mon chéri, pourquoi cette question ?
Hassan : ne me dis pas qu'il ne se passe rien tante, car je sais que ce n'est pas vrai, je veux savoir ce qui s'est passé suite à l'arrestation de mon frère.
- Aicha, je sais que tu te tiens pour responsable de cette situation chaotique, mais je pense que les garçons doivent être tenu au courant, je suis sûre qu'ils te comprendront, dit la grand-mère de Hassan
Aicha : vous ne pensez pas qu'il est encore trop tôt pour leur dire ?
Hassan : c'est si grave que ça ??
Je fais signe que oui en hochant la tête.
Aicha : écoute chéri, il n'y a quelques jours nous avons été mis au courant de l'existence du testament de votre père et il se trouve que c'est chérif et ses sœurs germaines qui sont les seuls légataires universels de tous ses biens.
Hassan : quoi ????
Elle : oui et à l'heure où je te parle, jaina a mis tout le monde à la porte y compris Rokia la veuve de votre père.
Hassan : ce n'est pas possible et il est où mon frère ?
Elle : ton frère est retourné dans son appartement, il m'a appelé ce matin pour me dire qu'il comptait se rendre chez le notaire avec son avocat pour clarifier cette histoire.
Hassan : mais lorsqu'on est allé voir le notaire après le décès de papa, il nous avait dit qu'il ne lui avait laissé aucun testament, alors comment ça se fait que les enfants de Jaïna soient les seuls légataires de tous les biens de papa ?
Elle : Dieu seul sait ce qui arrive à cette famille, ton frère est convaincu que le testament a été falsifié par jaina avec l'aide de chérif.
Hassan : c'est possible de falsifier un testament ?
Elle : oui apparemment surtout le type de testament qu'à laissé votre père
Hassan : c'est lequel il a laissé ?
Elle : un testament olographe et selon l'avocat de ton frère, il est simple à falsifier
Hassan : ce n'est pas possible mon dieu comment ça a pu arriver ?
Elle : tout ça est de ma faute, car si je ne l'avais pas laissé revenir habiter à la maison le juge se serait certainement aperçu qu'elle n'était pas la veuve de votre père, mais surtout, il approfondirait les enquêtes avant de prononcer l'exécution du testament, mais tout semblait normal. Elle vivait là-bas avec ses enfants et personne ne se doutait de quelque chose.
Hassan : ne pleure pas, tu as fait ce que n'importe quelle tante aurait fait pour son neveu, chérif est manipulé par sa mère, ne culpabilise pas, on trouvera une solution.
Chez le notaire :
- je ne comprends pas Monsieur le Notaire comment mon frère Chérif et ses sœurs germaines peuvent être les seuls légataires universels de tous les biens de notre défunt père étant donné que l'on est sept ? Dit Hussein après que son avocat ait fini d'exposer le problème.
- ce type de situation est malheureusement très répandu, surtout pour le testament olographe, répond le Notaire.
Hussein : comment ça ?
- Hussein, ce type de testament est facile à falsifier du moment où le testateur n'est pas obligé de le remettre à son notaire pour qu'il l'enregistre au fichier national des dernières volontés. Ainsi, la dernière personne qui vivait avec lui peut le volé et le falsifier puis se rendre chez un autre notaire, lui répond son avocat.
- mais comment se fait-il que personne ne se soit rendu compte ce jour-là que le document présenté par jaina avait été retouché ? Son fils à imiter la signature de notre père ensuite elle s'est arrangée pour retourner vivre dans le domicile conjugal de son ex-mari pour faire croire qu'elle est la veuve du défunt, exclame Hussein en colère
Notaire : écoutez Monsieur, il est bien possible de falsifier un testament, mais du moment où il remplit les conditions de validité, il est valable.
Hussein : d'accord, je vous remercie de m'avoir accordé du temps.
Le Notaire : je vous en prie
Hussein en compagnie de son avocat retourne dans son appartement sans gain de cause suite à sa requête auprès du notaire.
Au Domicile de Hussein :
- jaina ne perd rien pour attendre, disait Hussein sur un ton sec en faisant des allers et retours dans son salon.
- tu crois cette femme capable de falsifier le testament de votre père ? Lui interroge son avocat.
Hussein : évidemment, j'en suis convaincu, car le style de rédaction appliqué au testament actuel n'est pas conforme à celui de mon père.
Son avocat : Hussein cela reste à prouver, n'accuse pas sans preuve.
Hussein : mais je ne suis pas en train de l'accuser, c'est la vérité je dis. Ce ne sont pas les manuscrits de notre père qui s'y trouvent, je connais bien ses écrits bien que je n'ai pas vécu longtemps avec lui.
Son avocat : si tu es sûr que le testament présenté n'est pas authentique, il est possible de le contester
Hussein : évidemment que nous contenterons ce testament avec des preuves irréfutables et elle ira en prison pour faux en écriture.
Merci de m'avoir lu !