Kathy...

Que fait Sophie ici ? Je grince les dents afin de l'attirer hors de la pièce. Après vingt minutes, elle s'en va prestement.

Je la remplace naturellement avec fierté. Enfin, je vois ce criminel de très prêt. Il n'est vraiment pas mal comme homme. Il peut encore me correspondre. Je comprends mieux cette dévergondée qu'est ma fille.

 J'attends que Sophie s'éloigne du couloir pour me rapprocher de lui. Pourquoi Sophie est-elle ici ? N'est-elle pas censée être sur son lieu de travail ? Bref ! J'ai plus important à régler.

Patrick dort profondément. Je ferme la porte discrètement. Heureusement pour moi, il ne partage pas sa chambre. Je le caresse la joue, avant de lui donner une gifle pour m'avoir humilié. J'ajoute une autre pour avoir sauté ma fille.

-Je vis ! Pourquoi pas moi, mais ma fille ? Si tu voulais baiser, tu pouvais simplement me demander. Pourquoi avoir violé ma fille? Je pouvais t'offrir mon gros cul. Pauvre type.

J'ai l'impression qu'il m'entend, et c'est tant mieux. Il bouge, sans ouvrir les yeux. Je lui applique une troisième gifle. Il tousse. J'ai l'intention de lui donner exclusivement une bonne leçon.

 Il ouvre les yeux. À ce moment, je mets une mousse, que je prends sur le coussin, sur son visage.

Pourquoi un criminel dort-il dans une chambre VIP ? J'appuie sur son visage de toutes mes forces.

Je sors de là satisfaite ! Maintenant, je me moque des guignols qui m'ont refusé l'accès à sa chambre.

Je rentre à l'hôtel, je prends une douche chaude, puis je sirote une flûte de champagne. Et enfin, je décide d'informer à Sophie de ma présence au Gabon.

-Bonjour ma fille !

-Bonjour maman ! Hum, ton numéro du Gabon dit que tu es...

-Là ! Exacte! J'arrive à l'instant à l'hôtel.

-Comment s'est passé ton voyage ?

-Fatiguant ! L'itinéraire Londres- Gabon est un parcours épuisant. Tu imagines bien les tracasseries de air France.

-Tu es une habituée, maman !

- Oui! Mais ça reste un trajet terrible !

-Je comprends !

-Figure toi, je n'ai pas encore défait mes valises.

-Je pourrai passer demain les défaire avec toi!

-Bonne idée, Sophie. Tu as des nouvelles de ta soeur ?

-Oui! À propos, il faut qu'on en discute. Paula risque de s'égarer dans un gros gouffre.

-J'y ai pensé ! Je suis déçu de ma fille...

-Elle refuse de vivre pour ce criminel ! Que cette histoire s'arrête afin qu'on la retrouve, maman

-Crois-moi ! On en parlera plus, dans très peu de temps.

-Vivement, maman. Le bonheur de Paula avant tout.

-Oui ! C'est cela. Merci pour l'attention vis-à-vis de Paula ! J'espère qu'elle le comprendra un jour.

-Espérons le, maman !

Je raccroche pour appeler Paula ! Mais comme toujours, elle ne décroche pas.

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Patrick...

Je ressens des coups sur le visage ! Je deviens schizophrène?  J'ai mal, mais je ne veux pas ouvrir les yeux. Ainsi, je supporte mieux la douleur. Les coups persistent ! Cette fois, ils s'accompagnent d'une voix rock féminine. J'ouvre les yeux lentement. J'aperçois une silhouette. Elle met brusquement une mousse sur mon visage. Je suis trop faible pour me défendre. Au bout de cinq minutes de lutte, je perds connaissance.

Des heures plus tard, je me réveille avec un appareil respiratoire. Je cherche Paula. Elle est la seule personne en qui j'ai confiance. Je l'appelle 

avec une voix très affaiblie,

malgré l'appareil respiration sur le nez et la bouche.

-Paula, s'il te pait, ne m'abandonne pas.

-Elle ne viendra plus jamais ici !

Cette fois, la voix change de timbre vocale, mais elle reste celle d'une femme.

-Pourquoi ? Paula...

-Oublie là...

-Qui êtes-vous ?

-Tu le sauras un jour en enfer !

L'inconnu retire et éloigne le respirateur de moi. Il débranche l'appareil, me souhaitant une descente aux enfers la plus immédiate.

 Je respire très mal ! Des anges défilent sous mes yeux. Je perds, une fois encore, mes moyens.

(Aucun droit sur image)

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