Chapitre 21
Ecrit par YadRosa
**Franck**
Je n'arrive toujours pas à croire que c'est la fille que j'ai rencontré dans une boutique quelques jours plutôt. C'est une... prostituée ?
Moi : toi ?
Elle me regarde sans broncher. Je me rend compte que ses yeux brillent. Seraient ce des larmes ?
Je me suis approché et elle a baissé la tête.
Moi : comment t'appelle tu ?
Elle(voix à peine audible) : Li..Liliane.
Moi : C'est ta première fois ?
Elle a fais oui de la tête et a encore baissé la tête. Ses gestes me rendent curieux.
Moi : tu.. tu es vierge ?
Silence...
Je ne comprends pas. Elle paraît beaucoup trop timide pour une prostituée mais alors, que fait elle ici ? Elle est belle je l'admet mais... se prostituer ? Déjà qu'elle ne réponds pas à ma question... je l'ai prise par le bras et elle a poussé un petit cri de stupeur.
Moi : tu vas me répondre ou je te déshabille et je te fais l'amour pour en avoir le coeur net ?
Elle s'est dégagée violemment.
Elle : non, s'il vous plaît...
Ah ! Ça peut faire une phrase correcte à ce que je vois.
Moi : OK, réponds. Tu es vierge ?
Elle : ou.. oui.
J'attendais qu'elle me le dise mais maintenant que c'est fait, je sens qu'une grosse boule me monte à la gorge. Je me sens un peu coupable sans savoir le pourquoi au juste. Moi qui voulais me changer les idées, me voilà servis ! Je me suis éloigné d'elle et me suis assis sur le grand lit. Elle est toujours debout, la tête baissée. J'en profite pour la reluquer. Son vent est très plat mais sa hanche... Instinctivement je la compare à Taylor. Y'a pas photo. Devant cette fille, Tay ressemble plutôt à une carotte desséchée mais ce n'est vraiment pas le propos pour le moment.
Cependant mes regards n'arrivent pas se détachés de ses formes. Cette fille seule suffirait à conduire un prêtre à la damnation, tellement tout sur elle est parfait ! J'avale difficilement la salive. Que dois je faire maintenant ? Lui prendre son innocence ? De toute façon j'ai payé pour passer la nuit avec elle....
Moi : approche toi Liliane.
Elle a hésité un moment mais a fini par s'approcher.
Moi : assieds toi.
Liliane : je...
Moi : je ne mords pas, tu peux être tranquille.
Elle s'est assise.
Moi (impassible) : déshabille toi !
Elle (regard affolé) : t.. tout de suite ?
Non, à Noël !
Moi : si ma mémoire est bonne, nous sommes ici pour passer la nuit ensemble et je peux dire que j'ai payer une fortune pour ça. Donc mieux vaut commencer les choses à temps...
Son regard apeuré me donne envie de rire. Je ressemble à un ogre ?
Elle a commencé par faire descendre l'une des bretelles de son decolté, les mains tremblantes. Son teint caramel me donne des idées pas catholiques. Elle est vierge... Vierge ! À ce vingt et unième siècle, les filles vierges sont à compter sur le bout du doigt, tellement la jeunesse est dépravée...
Liliane ne le sait pas mais la lenteur avec laquelle elle fait descendre ses bretelles éveille un désir inouï en moi. Elle s'apprête à faire descendre l'autre bretelle lorsque je l'arrête dans son geste.
Moi : stop !
Elle a levé les yeux vers moi, étonnée. Finalement je m'amuse bien avec cette fille.
Moi : je voulais juste mettre au clair quelque chose. Maintenant je suis persuadé que tu n'as pas envie d'être ici encore moi passer à "l'acte". Tu vas donc te rhabiller et m'expliquer ce qui t'a poussé à décider de te prostituer.
**Liliane**
J'attendais patiemment mon bourreau lorsqu'il est enfin arrivé. Vous n'imaginez pas mon étonnement lorsque j'ai vu qui c'était. Ce bel homme... Mais il fout quoi ici ? J'avais pu entendre qu'il était fiancé n'est ce pas ?
(...)
Il m'a dis de me déshabiller. Chose que je me mets à faire en tremblant de tout mon être. Il va me voir nue !! J'avoue quand même qu'il est moins brutal que l'autre con ! Pour ne pas dire qu'il n'est pas brutal du tout, mais ça reste à savoir...
Lui : stop !
Il joue à quoi ?
Lui : je voulais juste mettre au clair quelque chose. Maintenant je suis persuadé que tu n'as pas envie d'être ici encore moi passer à "l'acte". Tu vas donc te rhabiller et m'expliquer ce qui t'a poussé à décider de te prostituer.
Il se fout de moi pas vrai ? Il a payé pour que je lui raconter ma vie ?
Moi : il n'y a rien à raconter. Je suis ici parce que je le veux.
Lui(riant) : tu mens ! Tu veux savoir comment je sais ?
J'ai hoché bêtement la tête me trahissant. Il a souris.
Lui : tu fronce le nez. J'avais une amie qui faisait pareil lorsqu'elle ment.
J'ai baissé la tête et je me suis mise à me tortiller les doigts. Il a posé une main sur mon épaule. C'en ai de trop. J'ai éclaté soudain en sanglots. Il m'a prise dans ses bras et m'a bercer doucement. Je ne sais pas pourquoi mais être dans ses bras me fait terriblement du bien.
Lui (doucement) : shuuut...ça va aller. Je suis là !
Il est là !
C'est trois petits mots me sont allés droit au coeur. Depuis quand quelqu'un a t-il été "là " pour moi ? Même lorsque j'étais avec mes parents, il y avait des jours où j'aurais aimé qu'ils me prennent dans leurs bras et me serrent fort, mais hélas !
Je suis restée dans ses bras quelques minutes et ensuite, je me suis redressée en reniflant.
Lui( regard compatissant) : tu vas mieux ?
Moi : oui. Merci. Je suis désolée...
Lui : ne t'inquiète pas. J'ai pu lire dans tes yeux que c'est à contre coeur que tu es ici. Tu veux qu'on fasse un truc ?
Moi : quoi !?
Lui : nous allons nous asseoir, je vais allé chercher des rafraîchissements et nous allons discuter.
Moi : mais...
Lui : il n'ya pas de mais. Tu vas me raconter ton histoire, je veux savoir qui tu es !
**Maman Liliane**
Moi : allô ? Prisca !
Prisca : oui ?
Moi : c'est la mère de Liliane. Comment vas tu ?
Prisca : ah... J.. je vais très bien et vous ?
Moi : ça va par la la grâce de Dieu. Je voulais savoir si tout va bien et aussi discuter un peu avec Lili. Ça fait des jours que je n'ai plus de ses nouvelles.
Prisca : ah, OK ! Tout va bien maman. Liliane est... couchée. Elle était très épuisée en rentrant du travail.
Moi( déçue) : je comprends. Je ne vais pas la déranger alors. À son réveil dis lui que j'ai appelé et aussi d'essayer de se procurer un téléphone pour que nous ne te dérangeons pas à chaque fois.
Prisca : c'est compris maman. Bonne nuit à vous. Je salut tonton Gildas et les enfants.
Moi : bonne nuit ma fille.
Elle a raccroché et j'ai soupiré bruyamment. Ce matin, j'étais à l'église pour faire des prières pour Liliane. Mes songes ont continués et maintenant je suis sûre qu'il se passe quelque chose d'anormal. Néanmoins, je garde ça pour moi car Gildas risque de se lasser de mes plaintes. Je dois trouver un moyen de contacter ma fille, afin de m'assurer que mes soupçons ne sont pas fondés.