Chapitre 21
Ecrit par Kaylee
LA SECONDE ÉPOUSE
Épisode 21 : Case départ
**** Safou BANKOLE ****
Moi : Hahaha. Sérieux ? Elle a vraiment fait ça ?
Edward : Je te jure Safou. Ce jour-là j'ai cru que c'était ma fin. Je récitais déjà le Notre père dans mon cœur en attendant ma sentence.
Moi : Hahaha. Ta mère est vraiment un cas. J'aimerais bien la rencontrer un jour pour lui donner la main. Elle t'a bien dressé.
Edward : Pffff. Elle m'a plutôt traumatisé oui.
Moi : Toi aussi ! Quelle idée de coucher ta copine sur le lit conjugal des parents !
Edward : J'étais jeune Safou. À 18ans les hormones sont encore en ébullition. J'avais nouvellement connu le sexe et j'étais en quête de nouvelles sensations. Baiser sur le lit des parents représentait pour moi une expérience très excitante.
Moi ( riant): Et tu as été bien servi avec ta mère qui vous a surpris.
Edward : Quand j'y repense aujourd'hui, j'en flippe toujours.
Moi : Moi qui pensais que les mamans blanches n'aiment pas porter main à leurs enfants et laissent couler tous leurs bêtises.
Edward : Ma mère est une Indienne Safou, pas une blanche.
Moi : Ah bon ? Pourtant on ne dirait pas en voyant sa photo hein. Et puis, les indiens sont aussi des blancs non ?
Edward : Non. Ils ne le sont pas même s'ils s'échinent à prétendre le contraire.
— Bonsoir.
Mon cœur rate un battement à l'entente de ce bonsoir sec. Je relève vivement la tête pour croiser le regard froid de Gareth. Je me racle la gorge puis me lève. Edward ayant sans doute compris qui s'était se lève aussi.
Moi : Bonsoir chéri.
Edward ( la main tendue pour le saluer): Bonsoir monsieur.
En bon salaud qu'est Gareth, il ignore royalement la main tendue de mon ami, le toise de la tête aux pieds puis se dirige tout droit en direction de la chambre.
Dès qu'il n'est plus dans mon champ de vision, je pousse un soupir de soulagement avant de lancer un sourire gêné à Edward.
Moi : Je m'excuse pour son comportement Ed. Il n'est pas comme ça d'habitude tu sais... Sûrement qu'il a eu un problème et n'est pas de bonne humeur.
Edward : Tu n'as pas à t'excuser Safou. Et ne lui cherche surtout pas des excuses. Ça se voit que ce gars est un impoli. Je ne comprends même pas pourquoi tu t'accroches autant à lui alors que tu mérites bien mieux que ça.
Moi : S'il te plaît Ed. Ne vas pas sur ce chemin. Je ne te renvoie pas il faut que tu partes maintenant.
Edward : Oui bien sûr.
Moi : Merci beaucoup pour cette journée. Ta compagnie est très agréable comme toujours.
Il reste tranquille et me fixe un long moment à me mettre mal à l'aise avant de hocher lentement la tête.
Edward : À plus Safou. Bise.
Lorsqu'il sort de l'appart, je m'arrête devant le seuil de la chambre à coucher, prends un grand souffle avant d'entrer dans la chambre. Je le retrouve assis de tout son long sur le lit, son pc sur les cuisses et très concentré là-dessus. Comme à son habitude il n'a pas enlevé ses chaussures alors que je le lui ai reproché ça plusieurs fois. Je lui enlève ses chaussures en cuir noir ciré et lui laisse juste les chaussettes avant de me courber pour prendre la veste qu'il a jeté parterre pour l'accrocher contre le portemanteau. Gareth est tout sauf un maniaque de l'ordre. Je suis tout le temps entrain de ranger derrière lui.
Moi : Chéri, je te serre à manger ? J'ai fait de l'agbéli et le assrokui.
Il m'ignore royalement comme si je ne venais pas de lui parler.
Moi : Gareth ?
Il relève enfin la tête et me fixe froidement.
Gareth : C'était qui ce gars, Safou ?
Je comprends tout de suite qu'il parle d'Edward. Gareth ne m'aime pas, ça je le sais même si cela me fait mal mais il est un jaloux maladif et tellement possessif !
Moi : C'est mon ami.
Gareth (sourcils levé): Ton ami ? Et ce depuis quand ? Donc tu traites maintenant avec d'autres hommes ?
Moi (offusqué): Mais non ! Ou vas-tu chercher ça ? Je ne cherche aucun autre homme. Edward est juste un ami.
Gareth : Ce gars a emménagé dans l'immeuble il y a deux mois et vous êtes déjà ami ? Quelle genre d'amitié même ? Une amitié entre un homme et une femme finit toujours sans caleçon. Ou bien tu lui as déjà fait du rentre-dedans comme l'avait fait avec moi ? Ça ne m'étonnerait pas de toute façon venant de toi mais si tu veux faire rentrer d'autres hommes dans le même trou que moi, aie la décence de me le dire pour que je continue mon chemin. Je t'ai déjà dit que je ne partage pas. J'en ai fini. Et non merci, je n'ai pas faim.
Je ne parviens même plus à parler après sa tirade. Gareth est le seul homme qui a le don de me plomber le morale juste en l'espace de quelques secondes. Et puis, comment sait-il qu'Edward est mon voisin ainsi que la période exacte qu'il a emménagé dans l'immeuble ? Me fait-il surveiller maintenant ? Je renifle doucement et m'en vais prendre une douche avant de porter ma robe de nuit et me mettre à côté de lui sur le lit. Il est toujours concentré sur son laptop. Je monte la couverture sur moi, règle la climatisation, éteint ma lampe de chevet avant de lui tourner le dos. Il se lève quelque minutes plus tard et j'entends ensuite l'eau couler dans la salle de bain, ce qui signifie qu'il prend également sa douche. Je fais semblant de dormir et regarde tout ses faits et gestes. Il s'ensuit le corps, met un simple bas de jogging avant de disparaitre dans le couloir menant à la fois à la cuisine qu'au salon. Je ne sais plus à quel moment il est revenu dans la chambre car le sommeil a fini par avoir raison de moi. Ce qui est certain c'est qu'il va rentrer avant minuit. Gareth n'a jamais passé une seule nuit ici depuis ces deux années que dure notre relation. Quel que soit l'heure, il rentre toujours chez lui. Il prend honneur à toujours mettre une distance entre nous, me rappelant ainsi que je ne représente rien de plus pour lui qu'un plan cul dont il se débarrassera tôt ou tard. Comme je l'avais déjà dit, je ne connais même pas là où il habite depuis ces deux années de "liaison". Si ce n'était pas à cause de l'amour que je lui portais, il y a longtemps que je l'aurais envoyé balader, surtout avec sa dictature.
" Une souris verte,
Qui courait dans l'herbe
Je l'attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent ! :
Trempe là dans l'eau
Trempe là dans l'huile
Ça fera un escargot tout chaud !
Je souris tendrement en écoutant cette chanson que fredonne un enfant qui est assis dans un coin de mon salon. Il a une très belle petite voix d'ange. Je n'arrive pas à bien distinguer sa forme ni ses traits donc je ne saurai dire s'il s'agit d'une petite fille ou d'un petit garçon mais ce dont je suis sûr, c'est que mon cœur est empli de tendresse en le fixant d'un regard flou.
Moi : Tu chantes très bien mon ange.
L'enfant : Mer... "
Je sens des doigts qui me caresse le clitoris tandis qu'une bouche tète mes seins à tour de rôle. Je pousse un petit gémissement de plaisir et ouvre les yeux pour croiser ceux de Gareth. Je ne sais pas si je dois pleurer ou sourire. J'aime faire l'amour avec Gareth mais il a vraiment choisi le mauvais moment. Je ne sais pas pourquoi qu'à chaque fois où je rêve de cet enfant, il y a toujours quelque chose qui me fait quitter mon sommeil. J'ai commencé à rêver de cet enfant qui chante dans mon sommeil il y a de cela un an. Les rêves ne sont pas très fréquents toutefois. Ça peut arriver une ou deux fois chaque mois et à chaque fois je ne vois jamais le visage de l'enfant ni ne parviens à distinguer son sexe. Aussi c'est toujours après lui avoir dit qu'il a une très belle voix que je me réveille. J'essaie de faire le vide dans ma tête et me concentre sur le plaisir que me procure mon conjoint. Nous finissons par faire l'amour. Je gémis plus fort tandis qu’il suce mes tétons l’un après l’autre. Ses doigts qui chatouillaient mon clitoris descendent plus bas et caressent mes lèvres humides avant de glisser un doigt entre elles. Sa bouche suit le chemin tracé par ses mains et soudain je sens sa langue sur mon clitoris. Je frôle l’orgasme et je crie. Il me lèche, me caresse de sa langue et de ses lèvres tandis que ses doigts me pénètrent. Je halète. C’est trop pour moi. Je me cambre et je sens un orgasme incontrôlable monter en moi, envahir mon ventre et mon corps puis me secouer comme une longue vague brûlante. Essoufflée, je rouvre les yeux pour trouver le regard de Gareth fixé sur moi. J’ai une envie sauvage de le caresser jusqu’à ce qu’il jouisse, mais je me sens à nouveau mouiller et prête. Je prends son membre dans ma main et la caresse lentement, mes yeux rivés aux siens. Il perd peu à peu son self-control, écartant ses lèvres dans de légers soupirs. Je laisse glisser son sexe de ma main devenue moite et je me remets sur le dos.
Moi : Ça y est bébé.
Il se couche à nouveau sur moi, entre mes jambes écartées et me pénètre d'un coup. Malgré tout le temps qu'on a passé ensemble je ne me suis toujours pas habitué à son membre. Il est si gros et long qu’il écartèle un peu mes chairs intimes, pourtant ruisselantes de mouille. Je referme mes jambes autour de ses hanches, l’attirant plus profondément, plus intensément en moi.
Moi : Plus vite que ça, Gareth, je le supplie doucement. Baise-moi s'il te plaît !
Il commence à bouger en moi, donnant de légers coups de reins qui deviennent de plus en plus puissants. Le plaisir monte à nouveau, mais cette fois, c’est la queue de Gareth qui frotte contre mon point sensible qui me précipite dans l’abime d’un nouvel orgasme. Je hurle son nom, je hurle mon plaisir tandis qu’une fournaise de jouissance secoue violemment mon corps. Gareth de son côté n’en peut plus également et jouit à son tour et je l’entends crier mon prénom, encore et encore, tandis qu’il se vide en moi.
Haletant, il veut se retirer, mais je referme bras et jambes autour de lui, donnant de petits coups de bassin. Je sens que son membre ne demande qu’à durcir une nouvelle fois.
Moi : Ne me laisse pas s'il te plaît.
Il me regarde juste puis finit par soupirer. Un second round rapide puis le sommeil eut ensuite raison de nous. Le lendemain matin lorsque je me réveille, la première chose que je fais c'est sourire en voyant Gareth allongé à mes côtés toujours endormie. En lui demandant de ne pas me laisser, je n'imaginais pas un seul instant qu'il allait passer toute la nuit avec moi. Comme je l'avais dit précédemment, il n'a jamais passé une seule nuit ici. Ceci est une première et j'en suis très contente. Qui sait, peut-être que c'est un bon signe. En me rendant à la cuisine pour faire le ménage, je constate un plat sale, ce qui fait élargir mon sourire. Et lui qui disait qu'il n'avait pas faim hier !
En retournant dans la chambre je le vois qui s'habillait précipitamment.
Moi : Bonjour chéri. Oh tu rentres déjà ? Je voulais te faire le petit déjeuner.
Il me lance un regard froid puis prend son attaché case.
Gareth : Ne crois pas que le fait que j'ai passé la nuit ici ait changé quelque chose entre nous. Tu es et tu restes mon plan cul. C'est la première et la dernière fois que je dormirai ici. Bon, bonne journée.
Il passe à côté de moi en vent puis sort de l'appart. Je me laisse lourdement tombé sur le lit en me passant une main lasse sur le visage. Voilà, retour à la case départ.