chapitre 21
Ecrit par Djamila Diallo
Bonne lecture à vous
Suite
- Salut Tidiane ! Comment te sens-tu ? Dis-je timidement
Il était si surpris de me voir qu'il ne pouvait parler, il est resté muet à me regarder.
- il dort le bébé ? me demande Ismaël
- oui, il vient de s'endormir, ai-je dit en allant m'asseoir sur une chaise à côté de Tidiane, j'agissais comme si rien ne s'était passé.
Il ne comprenait pas mon comportement, il se demandait ce que je faisais là-bas après ce qu'il m'avait fait.
Ismaël : t'es venue seule ?
Moi : non, je suis venue avec maman, (belle-mère) elle est passé quelque part, dis-moi comment devrait-il prendre ses médicaments ?
Il m'explique et m'indique les horaires qu'il doit respecter.
Moi : merci, il a mangé ?
Ismaël était sur le point de me répondre, mais Kadija est entrée dans l'intervalle de temps avec des fruits à la main.
- Yacine ? Dit-elle visiblement surprise de me voir
Ismaël : que fais-tu là, Kadija ?
- je suis venue voir mon époux, tu as un souci avec ça ? Répond-t-elle
Ismaël : tu ne devrais pas être là.
Kadija : Celle qui n'a rien à faire ici est assise près de toi Ismaël.
- comment te sens-tu mon amour ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé pour me prévenir ? S'adresse-t-elle à Tidiane visiblement inquiète pour lui.
Tidiane ne dit pas un mot.
Elle mit les fruits sur la table et puis elle se tourne vers moi pour m'ordonner de partir en ces termes :
- Yacine, tu peux partir maintenant que je suis là pour prendre soin de mon mari, m'a-t-elle dit sur un ton sec en me regardant dans les yeux.
Les choses du MARIAGE la famille m'oblige à venir m'occuper de lui contre mon gré et Madame elle, elle m'ordonne de quitter à ses chevets comme si j'étais son enfant pour me dicter ma conduite.
Ismaël avait envie de dire quelque chose mais je l'ai arrêté en saisissant son poignet.
J'avais juré de ne plus jamais me battre pour mon mari, mais là c'en était trop pour moi, je ne pouvais m'en empêcher de répliquer cette fois-ci.
J'ai confié mon enfant à Ismaël pour me charger d'elle.
- Tu fais quoi ? Tu vas vraiment obéir aux ordres de Kadija ? Me questionne Ismaël qui pensait que j'obéissais aux ordres de Kadija.
Je ne parle pas, je mets de côté les médocs de Tidiane et je marche en silence jusqu'à la porte de sortie pour l'ouvrir. Une fois la porte ouverte, j'ai saisi Kadija par les cheveux et je l'ai jetée dehors.
Les comportements de foutaise je ne tolère pas, j'ai un tempérament de chien des miens.
Elle m'a giflé, je l'ai giflée aussi nous nous sommes battues de nouveau devant la salle, ma belle-mère est arrivée à ce moment et nous a séparée.
- Où pensez-vous que vous êtes ??? On est dans un hôpital… Yacine, qu'est-ce qui te prend ? Tu es là pour veiller sur ton mari ou pour te donner en spectacle ? Cria ma belle-mère avec colère.
Je n'ai rien dit, je suis furieusement entrée dans la salle pour ramasser les fruits qu'elle avait apportés pour mon mari, ma belle-mère m'a suivie à minute pour me gronder.
Ma belle-mère : Yacine, qu'est-ce qui t'arrive ?
- J'en ai assez des foutaises de cette vipère, c'est moi qui suis l'épouse de Tidiane, elle n'a rien à faire ici, dis-je sur un ton colérique et puis j'ai pris les fruits et son sac à main je suis allée les lui jeté en pleine figure devant tout le monde.
- ramasse tes ordures et fous le camp d'ici, l'homme qui est alité dans cette salle est mon mari tu entends ça ? C'est moi qui suis son épouse et si jamais je te revois encore ici, je te promets Kadija, tu regretteras le jour où tu es née. Ai-je dit après lui avoir jeté ses affaires à la figure ensuite je suis retournée m'asseoir là où j'étais assise
Ma réaction a laissé ma belle-mère sans voix, Kadija ne disait plus rien, car elle venait de se rendre compte que je n'avais pas abandonné la bataille comme elle l'avait imaginée. Et pour ne pas empirer les choses, elle a décidé de partir.
- je suis désolée maman, je ne suis pas habituée à agir comme ça en public, j'ai dû réagir cette fois, parce qu'elle a dépassé les bornes avec moi, dis-je en larmes à ma belle-mère.
Ma belle-mère : comment tu peux te donner une mauvaise image à cause de quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?
Moi : (en pleurs)
Ma belle-mère : comment peux-tu te rabaisser au même titre qu'elle ?
Je ne dis pas un mot
Elle m'a un peu réprimandée et ensuite elle est sortie s'asseoir dehors avec mon bébé, parce qu'il n'était pas autorisé à être plus de deux personnes dans la salle.
Ismaël : ne pleure pas Yacine, moi je comprends ta réaction.
Moi : j'étais partie, je vivais en paix à Dakar, j'ai accepté de revenir parce que nous sommes toujours mariés. Je peux supporter la tête de ton frère parce que c'est mon mari, mais il n'y a pas moyen que je supporte la présence de cette garce
Ismaël : je te comprends
- et maintenant que je suis de retour, je ne la laisserai pas vivre dans ma maison, je vais aller chercher toutes mes affaires chez ma mère dès ce soir et retourner vivre dans mon foyer. Et Si ton frère n'est pas d'accord avec ça qu'il me libère en divorçant, dis-je sur un ton colérique
Ismaël : t'inquiète pas pour ça lady, il vient de comprendre que tu sais défendre ton territoire, il sera forcément d'accord
- de toute façon il n'est pas en mesure de t'empêcher à faire quoique ce soit, complète-t-il sur un ton gentiment moqueur
Moi : arrête de rigoler je suis sérieuse moi.
Tidiane n'a rien dit, le soir j'ai confié mon enfant à ma belle-mère puis je suis allée chez ma mère pour prendre mes affaires ensuite, je me suis rendue chez moi avec pour objectif de mettre Kadija dehors et de m'installer, mais à ma surprise quand je suis arrivée, j'ai trouvé Fatima dans la cour en train de brûler toutes les affaires de Kadija en son absence.
- Yacine c'est toi ? M'interroge-t-elle visiblement surprise de me voir
Je ne dis pas un mot
- Je brûle les choses de cette saleté de Kadija, ajoute-t-elle sur un ton méprisant
Je ne dis rien, j'ai poursuivi mon chemin vers la porte d'entrée.
- attends Yacine, je t'en prie. Me bloque-t-elle en venant s'arrêter devant moi.
Moi : tu veux quoi ?
- Pourquoi m'as-tu caché la vérité ce jour-là ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu connaissais Ahmed lorsque je t'ai demandé ? M'interroge-t-elle
Je ne réponds pas
Fatima : s'il te plait réponds-moi, j'ai besoin de comprendre pourquoi tu ne m'as pas dit la vérité ce jour-là.
- quelle importance cela a-t-il aujourd'hui ? Si tu m'avais laissé une chance de t'expliquer, tu aurais compris pourquoi j'ai menti ce jour-là, mais tu as préféré croire la version de Kadija, dis-je sur un ton sec
Fatima : je te faisais confiance Yacine, j'avais énormément confiance en toi et si tu ne m'avais pas menti, Kadija n'aurait pas réussi à me manipuler.
Moi : ...
Fatima : Ce jour-là, quand elle m'a parlé de ta relation avec Ahmed, je te jure que je ne la croyais pas, je lui ai dit que tu serais incapable de faire une telle chose à mon frère, c'est à ce moment qu'elle m'a demandé de t'appeler pour tester ta sincérité en me montrant tes anciennes photos avec Ahmed.
Moi : quoi ? C'est Kadija qui t'a demandé de m'appeler ce jour-là ?
Fatima : oui, c'était son idée, et si tu m'avais dit la vérité, elle n'aurait jamais réussi à me retourner contre toi, je serais venue te demander des explications concernant les photos qu'elle m'a montrées, mais tu m'as menti Yacine
Moi : la garce… je t'ai menti parce que c'est elle qui me l'a demandé.
Fatima : pardon ?
Je lui ai expliqué comment Kadija m'avait convaincu de mentir ensuite, elle m'a dit comment elle a finalement découvert la vérité et m'a supplié de lui pardonner pour tout ce qu'elle m'avait fait, j'ai accepté de lui pardonner et on a arrangé les choses.
Moi : tu es une victime dans cette histoire si j'avais dit la vérité à ton frère à propos d'Ahmed, Kadija ne nous aurait pas causé autant de mal.
Fatima : elle paiera cher pour ce qu'elle nous a faits, je t'en fais la promesse
Moi : je n'en doute pas, étant donné ce que tu as fait avec ses affaires, j'espère que tu lui as au moins laissé des vêtements de rechange ?
Fatima : je n'ai rien laissé, ses beaux habits j'ai tout déchiré et brulé, et ce n'est que le début
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