Chapitre 22.

Ecrit par Ladiva225

Tati.


Gilbert le chauffeur m'aida à descendre de la voiture, je viens de rentrer de l'hôpital où j'avais passé deux bonnes semaines. Séjour pendant lequel Mathias n'est même pas passé me voir, ne serait-ce qu'un seul jour.


Lorsque j'arrive en chambre, je le trouve au téléphone en train de rire aux éclats, il me vit mais m'ignora complètement. Je compris a cet instant précis que l'effet de l'enchantement lui était passé. Son indifférence me blessait profondément, je veux dire j'ai perdu nos bébés et pas un seul jour il n'est venu me réconforter. Il fini par interrompre sa conversation téléphonique tout en promettant de rappeler.


- Bonjour Mathias.


- Bonjour. Lance t-il froidement, en se dirigeant vers la sortie.


- mais... Mais cela ne te fait rien de me voir dans cet état ?


- Tatiana je te prierais de ne pas m'agacer, j'ai eu une journée assez difficile.


- Mathias comment peux-tu être sans cœur ! M'ecriais les larmes aux yeux.
J'étais hospitalisé et pas une seule fois tu t'es pointé là bas, pas une seule fois tu m'as pris dans tes bras pour me réconforter suite à la perte de nos enfants. Tu ne ressens rien ?


- tu veux savoir ? Oui Tatiana je ne ressens rien, absolument rien. Cela fait un bon moment que je cogite sur notre situation et je me demande comment j'ai été aussi aveugle pour t'épouser franchement je continue toujours de me poser cette question, car la seule femme que j'aime je l'ai perdu par ta faute.


Il ouvre la porte, mais avant de sortir il se retourna vers moi.


- et à partir de maintenant, toi et moi ne partagerons plus la même chambre. J'ai demandé à Sylvie de te préparer une autre pièce. Termine mon mari en claquant la porte.


Je m'effondre sur le lit en larme, comme c'est douloureux ! Mon cœur était en lambeaux, l'homme que j'aime et pour lequel j'ai fais toutes ces folies ne veut plus me voir en peinture. Je savais que les revers allait être désastreux mais pas à ce stade.



Cynthia.


Alexandre retombe sur moi essoufflé, m'écrasant de son poids.


- chéri tu m'étouffe là !


Il pouffe de rire, avant de me décharger et m'attire dans ces bras.


- tu ne sais pas à quel point tu fais de moi un homme comblé Cynthia. Je suis tellement heureux que tu ai accepté, je ne te décevrais pas.


- tu as intérêt ! J'espère juste que toute cette histoire se termine vite.


- les démarches ont commencé, cela ne saurait tarder.


- Hum ok.... Bon là il faut que je rentre il se fait tard.


- oh déjà ? On peut passer la nuit ici tu sais.


- non Alexandre demain, on travaille tu t'en souviens ? Dis-je en descendant du lit, j'enfile un peignoir en soie.


- tu aurais dû m'écouter et apporter des tenues de rechange cela aurait été plus facile.


- ne sois pas trop gourmand monsieur Levier, on se reverra le week-end prochain.


- je sais mais, pour moi c'est tellement long. Se plaint t-il.


- j'ai l'impression d'avoir affaire à un gamin.


Alexandre saute brusquement du lit et se rapproche de moi.


- c'est qui le gamin.


- oh non, non arrête ne tente pas quoi que se soit sinon tu...


Je n'eu pas le temps de finir qu'il me souleva tel un sac à patate et se dirigea vers la salle de bain.


- oh Alexandre repose moi, non bébé je t'en prie pas ça !!!!


- trop tard.


J'atterris dans la beignoir remplit d'eau froide, et cet imbécile se marrait.


- ce n'est pas cool ce que tu fais. Fis-je faussement en colère. Je croise les bras l'air de bouder.


- oh mon petit poussin est fâché ?


- fiche moi la paix.


- en es tu sûr ?


Vous l'aurez devinez j'ai accepté l'offre d'Alexandre... Mais attendez avant de me condamner sans procès,  je peux vous assurer que j'ai accepté à condition que je suive toutes les pratiques du divorce. Depuis que j'ai compris qu'il n'existait strictement rien entre Alexandre et Natacha et que cette dernière restait juste pour des motifs financiers j'ai arrêter d'éprouver des remords. Je n'avais plus cet impression d'être là briseuse de foyer où quelque chose dans le genre. L'amour que j'éprouvais pour cet homme était immense que je serais prête à le suivre partout peu importe le lieu du moment que je suis à ces côtés ça me va amplement, si un jour on m'avait prédit que je vivrais dans une telle situation je n'y aurais pas crû.


Nous primes notre bain ensemble, et il me ramena à la maison.


- à demain ma chérie.


- à demain monsieur Levier.


Nous nous embrassons tendrement.


- il se fait déjà tard, aller rentre.


- oui chef.


Je trouve Yasmine et Leo enlacés dans les fauteuils. Je me sentis bizarrement de trop, je veux dire cela fait plus de six mois que je vis avec Yasmine et maintenant avec son copain qui est toujours présent, j'avais l'impression de les gêner. L'heure est arrivé pour moi de me trouver un appartement, j'avais besoin d'avoir ma propre intimité.


- Salut les tourtereaux !


- coucou Cynthia. Me salua Leo.


- cici ou étais tu ? Je me suis fait du soucis pour toi.


- quelque part à Abidjan.


- voyons Yasmine Cynthia n'est plus une gamine, elle peut bien se débrouiller toute seule.


- parle lui oh Leo, et moi qui croyait avoir fuis Roselyne.


Elle éclata de rire.


- ce n'est pas toi oh !


- bon je vous laisse les amoureux, passez une excellente nuit.



Tati.


Les jours qui ont suivit on été un enfer pour moi, Mathias ne touchait même plus à mes plats ni ne mettait presque plus les pieds dans ma chambre, les rares fois où il le faisait c'était juste pour coucher avec moi , une fois terminé il rentrait se coucher et quand je me plaignais de son comportement il m'envoyait balader, ou osait même lever la main sur moi. Pas plus tard que hier, je lui ai demandé des comptes sur ces sorties nocturnes, il y a eu des éclats de voix,  piqué au vif il s'est jeté sur moi et m'a rouillé de coups dans mon état de convalescence. N'eut été l'intervention de Moussa et Sylvie je serais certainement retourné à l'hôpital pour un autre séjour.


Ma vie de couple était un cauchemar, je passais la plus grande partie de mes nuits à pleurer et à prier... Eh oui vous avez bien entendu, grâce à Mélanie et Sarah j'ai été convaincu par l'évangile, j'ai donc donné ma vie à Dieu et ai cesser de me rendre chez les charlatans. J'ai dernièrement appris que le grand féticheur était mort calciné ou un truc dans le genre, j'ai vraiment pris conscience de mes actes et me remet au très haut. De maman ?je n'avais aucune nouvelles, pour l'instant je ne cherchais pas à la voir parce que je n'étais pas encore parvenu à lui pardonner tout le mal qu'elle m'a fait, et je vous assure que chaque jour que Dieu fait je persiste dans mes prières afin qu'il me donne la force de le faire de même que je lui demande de toucher le cœur de ceux que j'ai offensé.


Un après midi je reçu la visite, d'une de mes anciennes amies du quartier.


- salut Christelle, c'est un plaisir de te voir.


Cette dernière me regarde bizarrement, l'air de me dire : t'es sérieuse la ? Je la comprends après mon mariage j'avais beaucoup changé, je n'étais plus cette Tati du passé.


- Christelle, je sais que j'ai été odieuse avec vous, mais j'ai beaucoup changé. Je tiens par la même occasion à m'excuser de mon comportement.

- hum Tati je ne vais pas te mentir, après la façon dont tu t'es comporté avec nous j'ai juré de ne plus jamais t'adresser la parole, c'est vrai on a pas tous eu la chance d'épouser un homme riche mais cela n'était pas un motif pour nous traité ainsi. Mais vu que tu t'excuses je te pardonne.

- merci bien ! Tu as ma parole plus jamais je ne vais me comporté de la sorte.

- qui suis-je pour ne pas pardonner ? Donc laissons tout derrière nous. Tati ce que j'ai à te dire est très sérieux. Dit Christelle en arborant un air grave.

- que se passe t-il ?

- il s'agit de ta maman.

- ma mère elle a quoi ?

- c'est ce que je me disais ! Tu n'es donc pas au courant.

- chrichri s'il te plaît parle moi, qu'à ma mère ?

- Tati promet moi que tu vas prendre la nouvelle avec calme.

- pardon parle moi, je commence à me faire un sang d'encre.

- elle est devenue folle ! Tantie Brigitte traîne toute nue dans les rues de Yakro.

J'emet un cris de stupeur, les mains sur la tête.

- Christelle a wan sê ! ( Christelle qu'est-ce que tu dis/raconte ?) non ce n'est pas possible ma mère est mentalement stable.

- hélas non, Tati je suis vraiment navré, personne ne voulait t'informer parce qu'ils t'en veulent. Mais moi je n'ai pas su rester indifférente en la voyant dans cet état j'en ai eu les larmes aux yeux.

- est-ce que tu peux m'aider à la retrouver ? Demandais-je en larme.

- oui oui, la dernière fois que je l'ai vu c'était ce matin, elle était encore à Assabou.

- aller viens alors, on ne doit pas perdre de temps.

*****

Dans la voiture, on sillonne tout le quartier jusqu'à la retrouver en train de poursuivre des enfants, qui venait lui lançait des pierres. Ce fût trop pour moi, je fondis en en larme.

- oh Seigneur ! Quelle sont ces épreuves que tu me fais endurer ? Oh papa je t'en prie viens lui en aide.

- Tati pardon arrête de pleurer, tu vas tomber malade. Le mieux serait de trouver un moyen de la couvrir et l'emmener dans un hôpital psychiatrique.

Je relève que j'avais baissé entre temps, réalisant un truc. J'avais pardonné à maman sinon, je n'éprouverais pas toute cette pitié a son égard, ni ne serait aussi triste. En la voyant je réalise à quel point Dieu a été miséricorde avec moi. Malgré tout le mal que j'ai fais il m'a donné une seconde chance de reprendre ma vie en main, si j'avais continué sur la même lancée qui sait comment j'allais finir.

Nous descendons donc de la voiture, pour aller à sa rencontre, vous savez il n'y a pas pire torture que de voir sa propre génitrice finir ainsi, c'était un supplice pour moi de la voir dans cet état.

- maman !

Elle se retourne dans ma direction, et bouge la tête tout en me fixant.

- hihihi Tati, han tu n'es pas morte ahahaha je ne t'ai pas tué. Mais tu es morte ahahah aller tu es morte. Dit-elle en rigolant, j'essaie de poser ma main sur sa joue, mais elle la rejette.

- ne me touche pas, ahhhhh au secours on veut me tuer, on veut me tuer. Hurle maman en se cachant le visage et se recroquevillant sur elle même.

Je me rapproche à nouveau mais cette fois ci avec un pagne, elle me l'arrache contre tout attente et le déchire.

- enfant de malheur laisse moi, va t-en. Continue t-elle soudainement en colère, je cru qu'à un moment elle s'était repris mais lorsque je la vois rigoler de nouveau je comprends que non.

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Un amour dans l'ombr...