CHAPITRE 22: IDYLLE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 22 : IDYLLE.


**ARSÈNE MFOULA**

Leslie : (Après un moment à me regarder dans les yeux) D’accord . Je veux partir d’ici Mfoula. 

Moi : Nous allons en parler demain matin quand nous serons plus calmes. 

Leslie : D’accord . 


Je l’ai serrée dans mes bras pendant un moment avant de la lâcher. 


Moi : Laisses moi aller vérifier que toutes les fenêtres du salon et la cuisine sont sécurisées. 

Leslie : Vas-y.


Je suis allé vérifier que toutes les fenêtres du salon et la cuisine étaient bien fermées avant de revenir la trouver sur le lit. Dès que je me suis allongé, elle est venue se blottir dans mes bras. 


Leslie : Merci d’avoir été là cette nuit pour les enfants et moi. 

Moi : Tu n’as pas à me remercier, vous êtes ma famille.


Je me suis mis à lui caresser le dos avant de lui faire un bisou sur le front.


Moi : Tu peux dormir en toute sécurité, je vais veiller sur vous.

Leslie : (Levant les yeux sur moi un faible sourire sur les lèvres) D’accord .


Elle a fermé les yeux et s’est endormie dans mes bras. Je suis resté en train de la regarder un moment en repensant à cette journée. Mise à part la scène de tout à l’heure , nous avons passé une excellente journée et j’ai adoré chaque moment passé avec elle. Au début elle a été sur la défensive comme à son habitude mais elle a fini par se laisser aller et à être une femme tout à fait normale qui s’avère être de très agréable compagnie. Je crois que nous avons passé un cap aujourd’hui, je repense à la journée et je revois toutes les émotions qui ont traversé son visage, en dehors de la peur et du doute liés au fait qu’elle devait relever un défi, aucune émotion négative n’a traversé son visage. J’ai eu droit à des sourires francs et des éclats de rire, quand je la revois dans mon esprit en train de le faire, je souris tout seul. Je baisse une fois de plus les yeux sur son visage pour la regarder. Derrière toute cette sauvagerie se cache autant de vulnérabilité et de douceur. Qu’est-ce qui a pu lui arriver pour qu’elle adopte volontairement un comportement aussi désagréable ? Plein de mystères entourent cette femme. 


Moi : Ah Leslie, sauvage et douce à la fois. (Effleurant ses lèvres d’un tendre baiser) Bonne nuit ma douce sauvage.


J’ai fini par sombrer dans les bras de Morphée à mon tour.

Lorsque je me réveille quelques heures plus tard, je tombe sur ses yeux qui me fixent en silence, je lui souris et elle en fait de même. Elle est toujours dans mes bras. Au moment où je veux lui toucher le visage, nous entendons derrière elle.


L’un des enfants : Bonjour maman.

Leslie : (Souriant sans se retourner) Bonjour Amour.


Comment fait elle pour les distinguer ? Moi je n’y arrive toujours pas. Le bon monsieur s’est redressé et s’est assis sur le lit en se frottant les yeux.


Lui : (Cherchant à toucher le visage de sa mère, les yeux toujours fermés) Tu as bien dormi maman ? 

Leslie : (Se tournant vers lui pour le regarder) Oui mon cœur.  Et toi ?

Amour : (Se couchant sur elle, toujours les yeux fermés) J’ai fait un mauvais rêves. Les gens voulaient passer par la fenêtre pour venir te faire du mal.


Elle a levé la tête vers moi pour me regarder et j’en ai fait autant. 


Amour : J’étais avec Aimé et puis on voulait les chasser, après papa est venu et puis ils ont fuit. 

Leslie : (Resserrant ses mains sur lui) C’est fini mon cœur, c’était seulement un rêve. Maman va bien. 

Amour : (Ouvrant les yeux) D’accord et (Me remarquant) Papa ? 


Il s’est redressé pour bien me voir. 


Amour : (Les grands yeux)  Papa c’est toi. 

Moi : (Souriant) Oui mon grand, bonjour. 

Amour : (Quittant sur sa mère pour venir sur moi) Bonjour papa. Aimé, lève-toi, papa a dormi ici. 

Aimé : (Répondant dans son sommeil) Papa a dormi ici ?

Amour : Oui, regarde, il est là sur le lit. 

Aimé : (Tournant la tête vers nous en ouvrant faiblement les yeux) Il est où ? 

Moi : (Souriant) Je suis là.

Aimé : (Levant la tête pour bien s’assurer qu’il s’agit de moi ) Papa ? Tu fais quoi là ? Tu as dormi avec nous ?

Moi : Oui. 


Il est venu se mettre aussi sur moi en dépassant sa mère. 


Leslie : Donc on ne me salue pas ?

Aimé : (Retournant pour lui faire un câlin) Si maman, bonjour, tu as bien dormi ?

Leslie : Oui mon cœur. Bonjour. Et toi ?

Aimé : J’ai fait un mauvais rêves. Les gens voulaient venir te faire du mal.

Amour : Moi aussi j’ai rêvé ça. Mais papa est venu les chasser.

Moi : Personne ne fera du mal à votre mère, vous avez compris ?

Eux : Oui. 


Leslie : Allons se laver et se brosser.

Eux : D’accord . 


Elle les a pris et les a conduits à la douche où elle s’est occupée d’eux avant de revenir les vêtir dans la chambre. Quand j’ai vu qu’elle avait aussi l’intention de prendre sa douche, je suis sorti pour le salon avec les enfants pour lui donner un peu d’intimité. Dès qu’elle a fini, je l’ai remplacée pour ensuite venir la trouver à la cuisine en train de faire le petit déjeuner. 


Moi : (Rentrant et m’adossant sur le congélateur) J’aimerais que les enfants et toi veniez avec moi à la maison. Ce ne serait pas définitif, juste le temps que l’on vous trouve une maison à louer dans un autre quartier. Je ne serai pas tranquille que vous restiez ici après ce qui s’est passé cette nuit. Dieu merci cette pluie m’a bloqué ici hier mais on ne sait pas ce qui peut se passer la prochaine fois. 

Leslie : ( Me regardant) Donc je dois chercher une maison.

Moi : Oui. 

Leslie : Une maison de

Moi : Deux chambres avec tout à l’intérieur, de préférence dans une barrière pour plus de sécurité. 

Leslie : Qui va payer ça ?

Moi : (Esquissant un sourire, dans ma tête) la fille là est trop pingre je jure. (À haute voix) Moi bien-sûr. 

Leslie : Ah d’accord . J’ai un plafond ?

Moi : Avec 150 ou deux cent mille tu peux avoir quelque chose de bon n’est-ce pas ?

Leslie. Oui.

Moi : Mais en attendant, nous partons chez moi ensemble. Nous reviendrons plus tard pour déménager tes affaires d’ici. 

Leslie : D’accord . Mais j’ai un souci.

Moi : Lequel ?

Leslie : C’est Lucrèce. Comment va-t-on faire avec elle sachant que c’est elle qui garde et récupère les enfants ?

Moi : C’est vrai, je n’y ai pas pensé. De toute les façons, pour aller à l’école des enfants, je peux toujours passer par ici. Du coup, chaque matin, je vais la récupérer à la route pour la laisser à son lycée et à sa sortie, elle récupérera les enfants pour aller avec eux à la maison. Autour de 17-18h, elle rentrera chez elle.

Leslie :Ok. Je finis le petit déjeuner et je vais faire nos sacs. 

Moi : Ok. 


Elle a fini le petit déjeuner et nous sommes passés à table. Après le repas, elle a arrangé leurs affaires. Quand tout était ok, elle a appelé Lucrèce au téléphone pour lui dire de passer à la maison et cette dernière s’est pointée quelques minutes plus tard. Nous lui avons parlé tous les deux à la terrasse pendant que les enfants étaient à l’intérieur.


Moi : Lucrèce, cette nuit, les bandits ont essayé d’entrer dans la maison pour faire du mal à ta tante (elle a écarquillé les yeux) mais heureusement j’étais là vu que la pluie m’à empêché de rentrer chez moi. À cause de ça nous avons décidé qu’elle va déménager d’ici avec les enfants quand nous allons lui trouver une maison à louer. Mais en attendant, aujourd’hui même, elle va partir d’ici avec les enfants pour venir habiter chez moi, tu comprends ?

Lucrèce : Oui. 

Moi : Maintenant en ce qui te concerne, comme les jumeaux seront à la maison et que c’est toi qui les garde, tu le feras toujours mais chez moi. C’est-à-dire que quand tu vas les récupérer après les cours, vous allez partir chez moi pour attendre le retour de ta tante ou mon retour là-bas avant que tu ne rentres, tu comprends ? 

Lucrèce : Oui. 

Moi : Tous les matins, à la même heure, je vais passer à la route pour te chercher comme d’habitude , ça ne va pas changer. C’est bon ?

Lucrèce : Oui. 

Leslie : Y a la nourriture au frigo et au congélateur, tu viendras prendre un sachet chaque jour pour manger. 

Moi : Pourquoi ne pas directement vider ça pour qu’elle emporte ça chez elle ?

Leslie : Parce qu’ils n’ont ni frigo ni congélateur, si elle sort tout ça va se gaspiller. Elle prendra un sachet après l’autre.

Moi : Je vois. 

Leslie : Il y a toujours les choses pour le café au frigo donc chaque matin avant de sortir à la route tu pourras toujours venir faire le café. Mais ma maison ce n'est pas pour venir faire le désordre et emmener tes gens ici, si tu veux regarder la télévision et autre, c’est toi-même et tu t’en fermes à l’intérieur.

Lucrèce : J’ai compris. 

Leslie : Et j’ai dit quoi pour les garçons ?

Lucrèce : De ne plus faire. Je ne vais pas recommencer.

Leslie : Tu as intérêt, tu me connais non ?

Lucrèce : Oui. 

Leslie : Ok. Je te laisse donc surveiller la maison, moi-même je vais passer ici de temps en temps jusqu’à ce que je déménage. 

Lucrèce : D’accord . 

Leslie : C’est ce que je voulais te dire. Vas déjà prendre ce que tu vas manger aujourd’hui parce que nous on s’en va. 


Elle s’est exécutée, nous avons pris les affaires, tout fermés et sommes partis de là pour chez moi. Les enfants et elle ont occupé la chambre à côté de la mienne à l’étage , elle ne voulait pas se séparer d’eux pour le moment. Je lui ai fait faire le tour du propriétaire avant de lui donner le double de toutes les clés de la maison. Comme je ne fais quasiment pas de marché à la maison vu qu’il n’y a personne pour préparer, elle a dû faire une liste de courses et nous sommes ressortis pour faire les achats. Le reste de la journée s’est passé sans encombres, elle a préparé, nous avons mangé avant de passer du temps en famille. Le lendemain, elle a fait le petit déjeuner, apprêté les enfants, nous avons mangé avant de partir tous de la maison. Je l’ai laissé à un endroit où il lui était facile de prendre un taxi. 


Moi : (La regardant descendre du véhicule) Passe une bonne journée.

Leslie : (Me Souriant) toi aussi et on se retrouve ce soir à la maison.

Moi : (Souriant) D’accord . 

Leslie : (Aux enfants) Bye mes trésors et soyez sages.

Eux : D’accord maman, bye. 


Je l’ai regardée s’éloigner du véhicule avant de démarrer un énorme sourire sur les lèvres. J’ai récupéré Lucrèce et j’ai foncé les déposer en lui remettant l’argent du taxi du soir et j’ai continué pour le boulot. J’ai été de bonne humeur toute la journée et j’ai été pressé de rentrer à la maison le soir. Lorsque je suis arrivée, elle était déjà là en train de préparer à la cuisine pendant que les enfants sont venus me sauter dessus quand je suis rentré.


Eux : (Dans mes bras) Bonne arrivée papa.

Lucrèce : Bonne arrivée tonton Arsène. 

Moi : (Souriant) Merci. Vous allez bien ?

Eux : Oui. 

Moi : Où est votre mère ?

Eux : Dans la cuisine. 


J’ai fait descendre les enfants et je m’y suis rendu. Elle était de dos et tournait une marmite au feu. Je me suis mis à l’angle de la porte pour l’observer un moment le sourire sur les lèvres. Elle avait une robe légère à fine bretelles qui s’arrêtait avant les genoux. Il n’y avait aucune trace de soutien en bas donc ses petits seins étaient à l’air. Elle a pris un peu de sauce dans la louche qu’elle a mis sur sa main pour goûter.


Moi : Y a-t-il suffisamment de sel ?

Leslie : (Se retournant pour me regarder) Tu es là depuis quand ?

Moi : (Souriant) Suffisamment de temps pour voir toutes les incantations que tu fais pour que ta nourriture soit aussi bonne.

Leslie : (Souriant grandement) Est-ce un compliment voilé  M. Mfoula ?

Moi : (Souriant) Du tout. 

Leslie : Le mauvais cœur. 

Moi : Je suis à la bonne école. 

Leslie : (Changeant de sujets) Tu as passé une bonne journée au boulot ? 

Moi : Oui c’était fluide. 

Leslie : Et tu fais quoi comme boulot ?

Moi : Je suis chargé de communication à Global Invest Group. Je ne sais pas si tu connais.

Leslie : Oui, j’ai entendu parler. Et tu aimes ce que tu fais ?

Moi : (Souriant) Oui, si tu veux j’aurais l’occasion de te montrer concrètement tout à l’heure . 

Leslie : D’accord . Tu devrais aller te changer pour ne pas que l’odeur de cuisson colle ta veste. 

Moi : D’accord , j’arrive . 


Je suis allé me changer, pris une douche rapide avant de revenir. Elle avait déjà arrêté les feux et nous n’avons pas tardé à passer à table avant que Lucrèce ne se retire pour nous laisser tout les quatre. Nous avons joué avec les enfants jusqu’au coucher. Le mardi, le mercredi et le jeudi, nous avons déjeuné elle et moi à l’heure de pause et le vendredi je suis allé la chercher à sa sortie du boulot pour que nous rentrions ensemble. 


Moi : (Après qu’elle soit montée dans le véhicule) y a maman qui m’a appelé ce midi et elle aimerait savoir si les enfants peuvent aller ce week-end là-bas. Si tu es d’accord , ils partirons demain matin pour rentrer dimanche soir. Nous pourrons aller les déposer ensemble pour que tu vois la maison.

Leslie : Si c’est chez tes parents, cela ne me dérange pas, ils peuvent y aller. 

Moi : Tu m’accompagneras pour les déposer? Comme ça je profiterai à te présenter à mes parents. 

Leslie : Tu veux me présenter à tes parents ?

Moi : Oui, c’est logique non ? Il faut bien qu’ils rencontrent la personne qui m’a donné ces deux trésors.

Leslie : (Baissant les yeux en souriant) D’accord .

Moi : (Souriant) Tu sais que tu es magnifique quand tu as l’air timide comme ça ?

Leslie : (Passant une mèche de ses cheveux derrière l’oreille en rougissant, souriant davantage ) Merci. Maintenant roule et on va rentrer à la maison. 

Moi : À vos ordres madame. 


J’ai démarré et nous sommes partis trouver les enfants à la maison. Nous avons dit aux enfants qu’ils passeront le week-end chez leurs grands-parents et ils étaient contents. Leslie a dit à Lucrèce qu’elle devait passer au quartier le lendemain en après midi avant qu’elle ne parte. Cette soirée nous avons veillé plus que d’habitude avec les enfants avant de les mettre au lit. Nous sommes ensuite revenus nous asseoir au salon et avons continué à parler. 


Leslie : (Me regardant) Dis tes parents savent que c’est moi qui t’ai fait ça ?

Moi : Fait quoi ?

Leslie : Cette marque sur ta tête et les traces de brûlure sur ton bras et ta poitrine.


Elle le disait avec une petite voix mêlée de crainte. Je l’ai regardée pendant un moment avant de répondre.


Moi : Non, en dehors de mes amis qui ont la vraie version, ma famille ne sait rien. Je leur avais dit que c’était des braqueurs qui me les avaient fait.

Leslie : Je vois. Je suis désolée, je n’avais pas réfléchi à la portée de mes actes quand je t’avais agressé l’autre jour.


Elle parlait avec les yeux baissés.


Moi : (Relevant son visage) Eh, c’est du passé maintenant et tu n’as plus à t’en vouloir pour ça. D’accord ?

Leslie : (Me regardant dans les yeux) D’accord . 


Nous nous sommes fixés longtemps en silence. 


Moi : Je peux t’embrasser ? 

Leslie : Oui.


Je lui ai souri avant d’approcher mon visage du sien. J’ai regardé sa bouche pendant un moment avant de m’emparer de ses lèvres. Je ne sais plus combien de temps, j’ai rêvé de faire ça.





SECONDE CHANCE