Chapitre 22 : Ton ami, ta famille, ton mari…

Ecrit par Dalyanabil

Rakas : unité de prière en islam.

Chapitre 22 : Ton ami, ta famille, ton mari…

Farid
Quarante-cinq minutes plutôt…

J’entre dans la salle de contrôle en trainant les pieds, j’ai l’impression d’avoir merdé sur toute la ligne sinon comment expliquer que je sois passé de je vais demander la permission de A pour la courtisé à vouloir me noyer en elle littéralement ? Malick est assis sur son bureau quand j’entre il se contente de se retourner pour me faire face sans dire un mot « je sais j’ai merdé, je me suis comporte comme le pire des salauds » je lâche dans un mouvement d’humeur. 

« Cool comme ça, ça m’évite de devoir le répète. » Lance Malick. J’ai tellement honte que j’évite de le regarde « tu pensais à quoi ? »

Je sens plus que je vois son regard posé sur moi, que lui dire qu’à l’instant où elle j’ai senti son odeur je me suis sentir attiré par elle ? Que quand elle à plaqué son corps tout menu avec les courbes où il faut toutes mes bonnes résolutions ont pris la porte ? Que s’il ne m’avait pas rappelé à l’ordre je n’aurais pas fait que la sentir ? Que sentir la chaleur de son corps contre, avoir la courbe parfaite de ses hanches remplir mes mains, ses paumes sur mon torse, sa voix dans mon oreille mon rendu fou de désir ? Je laisse échapper un petit rire contrit ou encore mieux tout ça à la fois ? Je finis par lui donner la seule réponse qui me semble juste sans pour autant me rendre trop vulnérable « je n’ai pas réfléchir. »

« Et bien tu devrais, » j’ai beau ne le connaitre que depuis quelques heures je me sens très à l’aise avec Malick, qu’il me face la morale ou même encore lui parler de Fadia me semble naturel. L’entourage de A me fait me sentir comme accepter, accueillir sans aucune arrière-pensée, libre de dire ou de faire ce qui est le plus authentique pour moi cette aisance devrait m’effraie car je pourrais arriver à m’ouvrir plutôt que prévu sur les vrais raisons de ma présence dans leur vie. Je dois arriver à trouver le parfait équilibre pour continuer à être moi-même tout en protégeant mes secrets. Il continue de m’observer en attente d’une réponse de ma part quand elle ne vient pas il continue « je sais pas ce que tu sais de son passé exactement. »

Avec cette phrase il a ma totale attention « que sait-tu ? » La question à quitter mes lèvres avec une agressivité que je ne voulais pas.

« Pas grand-chose, la seule fois où j’en ai parlé avec May elle s’est en larmes parce qu’elle avait vue les marques sur son corps, de ce que j’ai entendu son innocence est totale en ce qui concerné sa sexualité, ou encore la tienne. Tout est nouveau pour elle. » Il a pris un air grave rempli de compassion que je ne lui connais pas encore.

Je m’affale sur le canapé en coin et prend ma tête entre mes mains « et si je réussissais à tout foutre en l’air ? » Imaginer cette possibilité me donne froid dans le dos, je ne veux pas croire que mon impatience ait pu tout gâcher.

Ma voix paniquée à du attirer son attention car il a quitté le bureau pour s’assoir en face de moi « Farid est-ce qu’elle t’intéressé seulement physiquement ? » Quoi ? Sur mon visage doit se lire ma confusion mais aussi mon dégout « ne le prend pas mal. »

« Non » je peux comprendre qu’il pense ça « je veux dire je n’ai jamais été autant attiré par quelqu’un sur le plan physique d’un autre côté elle m’intrigue beaucoup. » Je marque une pause avant de reprendre « son ingéniosité, son innocence, sa pureté on dirait une enfant dans un corps de femme, je veux la protéger c’est tellement viscérale que pensé à tout ce qu’elle à déjà subi de donne des envie de meurtres. » J’ai envie de lui parlé de la nuit dans la ruelle mais je ne sais pas pourquoi je sens que ça serait violer l’intimité de Fadia, si je dois en parler avec quelqu’un ça sera elle.

« Hum » il hoche la tête pour marquer son approbation « alors tu dois l’épouser parce que l’alchimie entre vous est juste démentiel. »

« J’avais prévu de demander sa main à A » mon souffle se bloque quand je continue dans un murmure « tu crois qu’elle dira oui ? »

« Et pourquoi dira-t-elle non ? » répond t-il surpris

« Toi et May. »

Pour moi ça semble évident mais pas pour lui apparemment car il me demande « quoi moi et May ? »

« Ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu’elle plait aussi fort que Fadia me plait voir même plus alors pourquoi elle et toi n’êtes pas mariés ? »

Ma question semble le prendre complètement de court car il se lève, passe nerveusement une main sur sa tête avant de répondre d’un croassement de voix « c’est complique. » Il me coupe la parole quand il voit que je suis sur le point de relance le sujet « et ça n’a rien à voir avec A, si ça ne dépendait que d’elle nous serions déja mariés. »

« Alors le problème c’est May ? »

Exaspère il me tourne le dos « au lieu de perdre ton temps en conjecture inutile sur ma vie privée, vas faire ta prière d’intisfarg ensuite on iras voir comment vas Fadia, tu sais l’innocente que tu as séduit après tu pourras aller parler à A. »

Je comprends le message, il ne veux pas parler de May « On ? »

« Bah oui, la dernière fois que j’ai t’ai laissé y aller seul, vous avez presque coucher ensemble. » me lance t-il sur le ton de la taquinerie

Je prends un air faussement choque pour lui répondre « Même pas vrai on a failli s’embrasser et c’était il y’a quelque minutes. »

« Exactement ce que je viens de dire, aller à moins que tu veuilles prié avant. »

Je ne veux pas faire à la va vite deux rakas pour juste demander à Allah de me pardonner d’avoir céder à mon désir, mais aussi lui demandé conseils, si Fadia est ma destinée comme le crois, je veux sa bénédiction et ses grâces. Et deux rakas fait à l’arrache ne suffiront pas. Je me lève « allons-y je ferais mes prières après. » Ensemble nous sortons du bungalow qui nous sert de poste de surveillance pour la maison principale où A, les filles et les jumeaux vivent.

Présent 
L’embarras de Fadia reflète le mien si je me fie au regard coin qu’elle me lance « au lieu de faire la maligne, ces ceux-là veulent parler. » Malick prend un air sévère que son air d’amoureux transit dément.

« Encore ? Je croyais tout était dit pour aujourd’hui » s’exclame May.

Malick me bouscule du coude comme pour dire mec si tu as quelque chose à dire c’est le moment, à cet instant précis je réussi enfin à capter l’attention de Fadia et juste comme ça je me met à bredouillé comme un adolescent. « heu.. non… Heu je… »

Je reçois une tape sur la tête de la part de Malick « t’est sérieux ? »

Je le regarde hébété « t’as qu’a essayé toi »

Il se tourne vers Fadia « est-ce que tu peux accorder quelques minutes à cet idiot stp ? »

Je le regarde en secouant la tête tout en rigolant, « genre » il sait parfaitement que ce n’est d’elle que je parlais mais parce qu’il m’a clairement fait comprendre qu’il ne voulait pas en parler et que je suis trop conscient de la présence de Fadia je ne pousse pas plus loin. 

Je capte quand même le rire moqueur de May et son « c’est ça » qu’elle lâche sous sa barbe, elle aussi elle a compris. « Au lieu de faire le malin » elle se lève du canapé pour me céder la place avant d’attirer Malick pour qu’il s’asseyent sur la banquette au pied du lit. « assoie-toi ici et raconte-moi ta journée. » Elle tapote la place à côté d’elle. Il s’exécute comme je ne bouge toujours, elle se retourne vers moi « allez, ignore nous. » Et juste comme ça elle et Malick commence à commenter une série qu’ils regardent sur Netflix.

« Ça va ? » Sa voix douce me sort de ma torpeur

« Oui » je marque un temps de silence pour venir m’assoir à côté d’elle « en fait c’est à toi que je devrais poser cette question, tu vas bien ? »

« Oui » sa réponse est simple, sans chichi tout comme elle.

Je souris « je ne veux pas que t’inquiète par rapport à notre conversation de tout à l’heure. »

« Tu as change d’avis ? » son front se plisse on dirait que c’est raté pour la rassurer.

« Non. Absolument pas. JE VEUX T’EPOUSER. » Je voudrais la toucher, prendre ces mains entre les miennes, sentir encore son odeur mais je ne peux rien faire de tout ça alors je me contente de la regarder en espérant que mon regard convoit à lui seul tout le tumulte des émotions qu’elle m’inspire. 

« Je peux en parler à A ? »

« Oui » je marque une pause trop nerveux par la tournure que prend cette conversation « en fait je compte là-dessus. »

« Comment ça ? »

« Les raisons pour laquelle je voulais qu’on discuter avant … » je cherche mes mots pour décrire ce qui s’est passé entre nous mais rien ne me vient « bref c’était pour avoir ta permission pour lui en parler. »

« Tu voulais lui demander la permission pour m’épouser ? » Elle semble très surprise.

« Pour t’épouser non, mais te courtiser oui en vu d’un éventuel mariage si jamais je te plaisais autant que tu me plaisais oui. »

Elle remonte ses pieds sous elle, la dernière et aussi la première fois que je l’ai vu faire ça c’était parce qu’elle était confronté à beaucoup d’informations et avait besoin de les assimiler. « Parle-moi. » je ne veux pas qu’elle se cache de moi « stp. »

« A m’as trouvé quelqu’un à qui parler » elle resserre ses bras autour de ces genoux avant de lâcher dans un souffle « de mon passé. »

« Et ? » Une raison de plus d’aimer cette femme, Amsetou Mahmoud semble être le genre de personne qui sera en train de combattre un tsunami mais donnerai quand même la priorité à sa famille.

Elle semble très nerveuse, sur le point de pleurer je dirais « tu devrais attendre que je guérisse pour lui demander. »

« Guérir ? » Elle à le regard complètement rivé sur ces genoux, mon cœur se serre « Fadia » je me rapproche doucement d’elle, un peu comme j’approcherais une jument sur le point de mettre bas. Parce que je l’ai bien observé je sais qu’en ce moment elle est en mode protectrice envers elle-même. Quand je tends la main vers son visage c’est avec douceur et les émois d’un tout premier crush, malgré que celui-ci sois lève vers moi son regard reste fuyant. « Fadia » je répète son nom avec amour et ce que j’espère révérence et attend que d’elle-même elle croise enfin le mien. Ce que je réalise à cet instant est que je pourrais l’attendre ainsi une éternité sans contrepartie, juste pour lui donner l’espace dont elle a besoin. Quand c’est enfin le cas je reprends la parole « on ne guérir pas de son passé, on apprend à vivre avec comme quelque chose qu’on ne peut pas changer mais qui n’as pas à dicter qui on est ou allons devenir. » 

Elle se mordille la lèvre inferieure et ces yeux se remplissent de larmes qu’elle essuie, j’attends, elle ne baisse pas le regard au contraire elle continue à me fixer résolument prête à entendre ce que j’ai dire. Mon cœur à un voir plusieurs million de raté devant la force de ce petit bout de femme. « Il fait partir de nous. Notre passé est une partie de notre histoire qui nous montre ce par on est passé, les erreurs, les joies, les peines, les épreuves. Il aide à forger notre caractère, à affûter notre instinct et fait partir de nous. » Je marque encore une pause et inspire profondément pour me donner une contenance parce qu’en lui parlant je réalise que je suis amoureux d’elle, complètement, totalement, follement. La force de cette réalisation me donne la conviction nécessaire pour affirmer ce qui suit « je n’attendrais pas que tu » j’utilise des guillemets « en guérisse ou encore moins que tu l’affronte. Je veux le faire avec toi en tant que ton ami, ta famille, ton mari ou de la manière dont tu voudras de moi dans ta vie. »

Elle essuie encore ses joues mais ne laisse pas tomber sa main comme la première, à la place elle attrape la mienne toujours posé sur son menton qu’elle gratifié d’un baisé sans quitter mon regard avant de murmurer « je prends les trois et plus encore. »

Survivre à l’enfer d...