Chapitre 23 :

Ecrit par Maya my'a


- Mais de quoi parlent-ils ? S'interrogeait-elle intérieurement, et discrètement derrière la porte.


 (...) 


- Qu'est-ce que tu en sais ? Si pour une petite affaire comme celle-ci, elle en fait un scandale, répondit Pierre. Elle est très dangereuse Monique. C'est le genre de femme rusée qui te plante un poignard en plein dos au moment où tu ne t'y attends pas.


 - il s'agit d'une femme ! Rien de plus normal, Pierre. Elles sont toutes pareilles. Même si d'aucuns disent que la femme est la réincarnation du Diable...


 - Non pas toutes ! Ma femme n'a jamais crié ainsi pour d'aussi petites choses. Même lorsqu'elle m'avait surprise avec sa petite sœur. Toute la différence avec la tienne. Méfie-toi de son silence.


 - Certes, Monique est une vipère, mais je la gère encore bien. Je lui donne deux jours, ça lui passera. Elle n'aime pas tant sa fille comme elle le laisse paraître, argumentait George convaincu de la faiblesse de Monique. 


-Je ne te le fais pas dire ! George ! Tu dois t'en débarrasser au plus vite. J'insiste ! Le conseilla Pierre. Si tu pouvais être là quand j'ai baisé la petite sœur de Sidonie, sans retenue... Hum ! Pourtant, personne n'a eu vent de cette histoire jusqu'à ce qu'elle se décidât à partir de chez moi. Sidonie le savait, mais elle a protégé notre foyer malgré tout... Elle était consciente que c'était le résultat qu'elle méritait pour m'avoir imposé sa sœur, pendant quatre ans. 


(...) 


Derrière la porte. Maye les entendait, les deux mains sur la bouche, scandalisée de leur propos, les larmes presque plein aux yeux. <<Je dois rentrer chez moi avant que le mal arrive>>, se dit Maye apeurée. 


- Attention ! La conne se rapproche, prévint George à Pierre. 


-Méfie-toi ! 


- Oui ! Je vais gérer ! 


-Tu as intérêt ! Murmurait Pierre. Au risque de voir cette histoire devenir l'occasion pour que ta femme renoue l'amitié avec la mienne. 


- Parce qu'une histoire de plus te conduira au divorce ! Pierre ! Ça n'arrivera pas.  


-Tu as Intérêt ! Sidonie est mon mentor. Ce foyer tien grâce à elle. Elle maîtrise les rouages de la vie. Et puis, je ne veux pas me mettre son père à dos. Ce vieux sorcier fera de moi qu'une bouchée, pour un rien. On ne joue pas avec les hommes politiques. Surtout qu'il m'a tout donné nonobstant son refus de me savoir être le mari de sa fille. 


-Aussi, tu as peur que ta femme découvre ce que tu fais, dehors ?


 - Hum ! Elle sait que je ne me livre plus aux bêtises. Mais ce n'est pas tant le Problème. Son père est la véritable personne à craindre. Toi, tu peux tout te permettre sur Monique ! Personne ne viendra te demander des comptes. La différence avec moi. J'espère que lorsqu'elle expliquera à ma femme tes actes, elle n'entrera pas dans les détails.


 -Donc tu as aussi peur ? Évidemment, je traite Monique comme un moins que rien. La facilité avec laquelle elle s'est installée chez moi avec son bâtard. Hum ! Le Mariage coutumier n'a pas eu lieu. Elle n'a aucune famille...


-Je ne pourrais faire comme toi... Sidonie est celle qui conserve beaucoup ce mariage, mais je ne peux pas. Que Monique ne me mêle pas à ce problème. J'ai dépassé ce genre de bassesses.


 - Ne fais pas l'ange ! Comment nommes-tu tes ébats avec la collègue de Sidonie, qui en plus se considère comme sa grande copine ? Hum... Ne t'inquiète pas, Monique est trop bien préoccupée par la fuite de sa fille. 


Monique les trouva en plein murmures. C'est en ce moment que Maye courut discrètement se cacher au sanitaire, entendant les pas de sa tante Sidonie se rapprocher vers la terrasse où se tenaient pierre et George. 


- Sidonie ! Sidonie ! Appelait Monique désespérément. Tante Sidonie vint prestement !


 -Oui ! Monique, c'est comment ? Perdue, maman s'assit au sol. Ne comprenant pas son attitude, tante Sidonie se tourna vers Pierre pour s'imprégner de la situation.


 - Sa fille est partie de la maison la nuit dernière aux environs de 23 heures ! 


- OH ! Qu'est-ce qui s'est passé ? 


- Certainement une crise d'adolescence ! Depuis, ils ne savent pas où la retrouver ! Le plus terrible est que personne ne sait, si la fille qui a été tuée dans l'accident de la nuit est Jessica !


 -Mon Dieu ! Crie tante Sidonie les mains sur la bouche. Monique ! Jessica a un téléphone n'est-ce pas ? Appelez son numéro.


 -Il sonne indisponible ! Répondit George ! Faisant mine d'être abattu. 


- Les enfants-là ! Jessica ! Hum ! Ma fille, tu n'as pas pitié de tes parents ? Se parlait tante Sidonie, à haute voix, le regard levé au ciel.


 - AH ! Sidonie ! Je ne sais plus où mettre la tête. 


- Bon ! Ben allons-y à sa recherche, proposa Pierre, l'air agacé. 


- On commence par où chéri ? C'est compliqué ! S'adressa tante Sidonie à Pierre. 


-On va commencer par les maisons de pompes funèbres... Répondit George déterminé… 


-Ne t'inquiète pas George ! C'est toi qui seras enterré avant ma fille, répliqua Monique furieuse. 


-Hum ! Je vais mettre une robe présentable, dit tante Sidonie. 


- Tu es magnifique ainsi ! Mon cœur, la complimentait, Pierre. Tu n'es pas comme certaines femmes, ajouta-t-il en dévisageant Monique avec dégoût... 


-Nous avançons, Pierre ! Monique lève ! Grondait George. De la nuit, je n'ai pu dormir, donc dépêches toi, se hâtait-il le pas. Monique, plongée dans son monde, se laissa guider en suivant les pas de George, silencieusement. En convoi, ils quittèrent le domicile de Pierre.


 (...) 


Ils firent le tour des maisons de pompes funèbres de Port Gentil. Monique très silencieuse dévisageait George qui n'osait pas croiser son regard.

Muette