Chapitre 23: un nouveau couple

Ecrit par Rhema 241

**Chapitre 23 : Un nouveau couple**


Jacques Lendoye


Moi : Je vais rentrer à la maison.


Maman Tania : Déjà ? Mais tu vas manger quoi là-bas à cette heure ?


Moi : Je vais prendre quelque chose en route.


Maman Tania : Attends, je vais te préparer un petit quelque chose. C’est comme ça que tu grossis, en mangeant n’importe où.


Papa Kouka : Laisse l’enfant tranquille.


Maman Tania : Tu l’encourages, et après, quand il sera malade…


Papa Kouka : Prends la nourriture de ta mère, mais jeudi matin, tu dois être à l’entreprise. Je dois te montrer les ficelles du métier.


Moi : D’accord, papa. J’y serai.


Maman Tania : Bisous, mon cœur. Fais-moi signe quand tu arrives.


Elle m’a remis un paquet contenant de la nourriture. Ensuite, je suis sorti de la maison. J’ai encore du mal à m’habituer à tout cela. Avec Maman Tania, ça va, car depuis le début, elle a toujours été très gentille avec moi. Cependant, elle ne se gêne plus du tout maintenant. Elle peut entrer dans une pièce et me demander si je me suis déjà lavé, comme si j’étais un bébé.


Monsieur Lendoye, quant à lui, me laisse mon espace, ce qui est agréable. Toutefois, il demande constamment mon avis et me parle souvent de ses affaires.


Lundi prochain, je vais reprendre le chemin de l’école pour suivre une formation et devenir manager. Je n’ai jamais été à l’université, je ne sais donc pas comment cela se passera. Néanmoins, j’espère que tout ira bien et que je ne vais pas le décevoir.


Après deux heures d’embouteillage, j’arrive enfin à la maison. Akanda est pénible, surtout à cause de la circulation, mais ce qui est bien, c’est qu’il y a déjà tout ici. Si toute ma famille, à l’exception de Julie qui habite aussi à Akanda, ne vivait pas à Libreville, je serais resté ici tranquillement, d’autant plus que l’école où j’irai se trouve également à proximité.


Le gardien m’ouvre la porte lorsque je m’approche, et je rentre dans la cour. J’ouvre automatiquement le parking, puis le referme derrière moi avant de rentrer par la porte du garage.


Je remarque que l’odeur a changé. Ce n’est plus la même. Pourtant, je lui ai bien dit de ne rien changer ici, mais il semble que cela va me causer des difficultés pour dormir si je ne me sens pas chez moi.


Je me dirige vers la cuisine avec la nourriture, mais les assiettes ne sont plus dans le premier ni dans le deuxième tiroir. Ne voulant pas réfléchir davantage, je mets la nourriture au frais.


Je marche jusqu’à ma chambre, vais dans la douche, mais même ma serviette n’est plus là. Je regarde le pommeau de douche, les mains sur les hanches, puis décide finalement de retourner dans la chambre. Là encore, elle n’a pas changé les draps, qui sont là depuis plus de deux semaines, malgré le fait que nous ayons eu des rapports dessus. Elle n’a pas jugé utile de les remplacer.


Je me dirige vers le tiroir à draps et y trouve désormais les serviettes.


Je prends mon téléphone et appelle Ségolène.


Moi : Allô, Ségolène ?


Ségolène : Bonsoir, Jacques.


Moi : Bonsoir. Peux-tu venir à la maison maintenant, s’il te plaît ?


Ségolène : Tu ne vois pas l’embouteillage dans ton quartier ? Tu me demandes de venir chez toi après avoir traîné et fréquenté toutes les filles de Libreville.


Moi : S’il te plaît, viens.


Ségolène : À moins que tu viennes me chercher, je ne vais pas me déplacer tout le temps comme un chien. Viens me chercher toi-même.


Moi : Tu sais bien qu’il y a beaucoup de circulation chez vous, sans compter celle pour rentrer ici.


Ségolène : J’ai dit ce que j’avais à dire.


*Click.* Elle a raccroché… d’accord.


Je prends mes clés et sors de la maison pour aller la chercher.


Après 40 minutes, j’arrive devant chez elle.


Moi (en appelant) : Je suis devant chez toi.


Ségolène : Je descends à peine du taxi, je suis devant chez toi.


Moi : Je pensais que je devais te trouver ici.


Ségolène : Je ne pensais pas que tu viendrais.


Moi (soupirant) : Bref, peux-tu, s’il te plaît, m’aider à mettre de l’ordre dans mes affaires ? Je ne retrouve plus rien.


Ségolène : Comme si j’étais la bonne ! Je suis juste là pour ça, n’est-ce pas ?


Elle commence à beaucoup parler. Je ne dis rien, car je sais qu’elle finira par le faire. Elle veut juste se donner un genre. Sinon, pourquoi exiger que je vienne et ensuite quitter chez elle toute seule ? Elle n’a pas confiance en elle ? Pourtant, c’est une très belle femme. Je ne comprends vraiment rien.


Je me retrouve à nouveau dans les embouteillages. J’en profite pour lire les messages dans le groupe familial, pas celui des Lendoye, mais plutôt celui des Lessayie. Demain, c’est l’anniversaire de Dini, et Marvin a prévu quelque chose. Julie est d’accord, Jessye aussi. Moi aussi, j’ai confirmé ma participation. De toute façon, je n’ai pas le choix. Même si je suis persuadé que le rêve que j’ai fait, où elle essayait de coucher avec moi, était très réel, j’ai vraiment du mal avec l’idée de voir ma mère proche de moi comme un homme et une femme. Si c’est vrai que c'était elle , je dirais que cette femme ne mérite pas d’être mère.


Je vais acheter quelque chose, une Bible complète. Je ne veux même pas de cadeaux bizarres qui pourraient ouvrir des portes , une bible c'est très bien .


J’arrive à la maison 30 minutes plus tard et constate que Ségolène a tout rangé.


Une fois dans la chambre, je remarque qu’elle a apporté des vêtements, énormément de vêtements. J’en ai vraiment assez de devoir parler et me répéter.


Moi : Ségolène, tu as apporté énormément d’affaires. As-tu l’intention de te lancer dans la vente ?


Ségolène : Non.


Moi : D’accord, mais pourquoi mon dressing est-il rempli ainsi ?


Ségolène : Je n’irai plus nulle part. Si tu veux, soulève-moi et mets-moi à la porte. Sinon, je reste ici. Je ne suis plus une enfant, je suis une adulte, une femme. Je suis belle et intelligente. Je sais prendre soin d’une maison et d’un homme. J’ai un enfant et j’ai passé l’âge des jeux de cuire.


Je regarde Ségolène débiter toutes ces bêtises sans rien dire. Cette fille pense vraiment pouvoir m’influencer. Si elle est là, c’est parce que j’ai besoin d’elle. On ne me contraint à rien, et surtout pas quand j’ai posé des bases dès le départ.


Moi (en prenant place à la table) : Et le travail ?


Ségolène : Cela ne fait que deux jours, mais j’aime beaucoup. Les gens sont sympas.


Moi : D’accord, très bien.


Ségolène : À la fin du mois, je te montrerai mon bulletin de salaire pour que nous puissions nous arranger sur les charges.


Moi (arquant un sourcil) : Répète un peu, s’il te plaît.


Ségolène : Je dis que nous pourrions…


Moi : Que ferais-je avec ton bulletin de paie ?


Ségolène : Nous sommes un couple, et dans un couple, on doit s’entraider et être transparent.


Moi : Et tu es en couple avec qui ?


Elle me regarde bizarrement avant de se concentrer à nouveau sur son assiette.


Moi : Je ne comprends pas pourquoi tu t’obstines. Je suis sérieux et très sincère avec toi. J’aime mon ex. Il suffit qu’elle m’appelle une seule fois pour que tu sortes de ma vie. Je veux bien t’aider, tu es une fille bien, mais sache que cela n’ira nulle part.


Ségolène : Pourtant, je l’ai vue hier dans un restaurant avec un autre. Elle est passée à autre chose.


Moi : Ne te mêle pas des affaires entre Anna et moi. Je ne veux pas que tu t’en mêles.


Ségolène : Je t’aime, Jacques.


Moi : Si tu insistes, je te ramène chez toi tout de suite.


Elle se lève brusquement et va dans la cuisine. Je regrette déjà de l’avoir appelée. Je regrette vraiment. Pourtant, mon instinct me disait que ce n’était pas une bonne idée, mais j’ai voulu insister et voilà le résultat.


Je vais dans la chambre, et madame me rejoint peu de temps après. Elle essaie de me caresser, mais je refuse. Elle doit comprendre les termes de notre accord. Je ne veux pas qu’elle pense qu’elle peut agir à sa guise.


Toute la nuit, je reste sur mes gardes, mais à 5 heures du matin, j’ai fini par céder. La chair est faible.


À 9 heures, je me prépare pour l’anniversaire de ma mère. Ségolène aussi se prépare, et j’imagine qu’elle va au travail, bien qu’elle soit assez en retard.


Moi : C’est à cette heure-ci que tu vas au travail ?


Ségolène : D’autres viennent même à 12h.


Moi (en colère, la voix serrée) : Déjà, tu ne me réponds pas comme ça, et en plus, tu oses travailler pour les autres ? Après seulement trois jours, tu me sors déjà ce genre d’excuses ? Si tu ne prends pas ton travail au sérieux, c’est toi qui en subiras les conséquences, pas moi.


Ségolène : Je vais y aller demain.


Moi (s’approchant, incisif) : Et aujourd’hui, tu comptes faire quoi, exactement ?


Ségolène (hésitante, presque murmurant) : Ta mère m’a invitée à son anniversaire.


Moi (esquissant un sourire sarcastique) : Tu fumes des produits sales, c’est ça ?


Ségolène : Pardon ?


Moi (explosant, les yeux écarquillés) : La mère de qui ?


Ségolène : La tienne, maman Dini.


Moi (fronçant les sourcils, menaçant) : Déjà, je ne t’autorise pas à l’appeler ainsi. Et pour ton propre bien, je te conseille de te tenir loin de ma famille. Tu ne m’as jamais entendu parler de Dini ici, alors ne me pousse pas à bout.


Ségolène (se reculant, inquiète) : Mais…


Moi (la coupant, voix glaciale) : Va au travail, tout de suite. Ne me mets pas en colère.


Ségolène (s’étranglant de ses propres mots, larmes aux yeux) : Je pars, je pars, mais ne me traite pas comme si j’étais une inconsciente. Je n’ai pas encore de bureau, il faut attendre. D’autres avant moi sont dans la même situation. Depuis deux jours, je passe de bureau en bureau, à lire et relire ma fiche de poste sans rien faire de concret. Si je manque un jour, ça ne changera absolument rien. Si tu ne veux pas que je voie ta mère, dis-le simplement, mais ne me fais pas passer pour une idiote ou une irresponsable. *sniff* Ne fais surtout pas ça… *sniff*


Moi (reprenant un peu de contrôle, mais toujours sec) : Moi, je te fais passer pour une idiote irresponsable ? Hier, je t’ai demandé si tout allait bien au travail, tu m’as répondu « oui » en me parlant même de ton bulletin de paie. Mais tu ne pouvais pas me dire que tu n’as même pas de bureau ?


Ségolène (tentant de se justifier) : Mais je t’ai dit que plusieurs personnes avant moi ont le même problème !


Moi (lâchant un ricanement amer) : Et tu crois qu’on t’a engagée là-bas juste pour ton CV ? Tu penses vraiment que tu peux te permettre de prendre ça à la légère ?


Ségolène : Je sais que c’est grâce à tes relations.


Moi : Donc, tu veux me faire croire que je peux te dénicher un taf où tu touches 450 000 francs par mois en stage, mais que je suis incapable de te décrocher un bureau ? Sérieusement ?


Ségolène: Je… je ne dis pas que tu…


Moi : C’est bon, arrête de te chercher des excuses. Va bosser.


Ségolène : D’accord, bonne journée.


Je ne sais même plus ce que je ressens : déception, colère ? Ségolène commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Mais je ne suis pas du genre à changer de copine comme de chemise. Je connais Ségolène. Mais celle qui viendra après ? Et si elle est encore pire, comme Dini ?


Je fonce jusqu’au domicile de Dini. Dès que j’arrive, le vacarme à l’intérieur me confirme que tout le monde est là. On a décidé de faire la fête le matin parce que, d’après son fils préféré, ce soir, il l’emmène à Dubaï pour son anniversaire.


En entrant, je tombe sur Jessye assise avec Ponguy, Saveur, Kevin et les enfants. Je m’attendais à tout sauf à voir Saveur ici, après ce qui s’est passé.


Moi: La famille !


Saveur: LENDOYE, toujours en retard, comme d’habitude !


Marvin, qui est planté devant la télé, jette un coup d’œil dans notre direction, se demandant si Saveur parlait vraiment de moi.


Moi: Désolé, j’ai eu un contretemps.


Jessye: Contretemps ou pas, tu as fini de rattraper le retard de la semaine dernière ?


Moi(les mains dans les poches) : Ça, c’est toi qui gère tes histoires, madame.


Jessye: Et toi, tu penses que ta petite Nzebi va se planquer chez toi pour toujours ?


Moi : Elle est *puvis*.


Ponguy: Ah, peut-être qu’ils sont trente au Gabon.


Kevin rigole de sa blague.


Jessye : Donc elle existe vraiment.


Moi(en ricanant) : Arrête, ce n’est pas si sérieux que ça.


Saveur : Donc, je peux la virer sans problème ?


Moi( arquant les sourcils): Pourquoi tu veux la virer ?


Saveur : Parce que si ce n’est pas sérieux, elle n’a rien à foutre chez toi. T’as des sœurs, plein de sœurs. Ne deviens pas ce genre de mec, Lendoye.


Moi : Je sais très bien ce que je fais, Saveur.


Saveur : Une femme qui reste chez toi, malgré tes avertissements ? Tu penses qu’elle reste par amour ? Tu crois vraiment ça ? Ici, à Libreville, une femme se colle à toi par amour alors qu’elle sait que tu t’en fous d’elle ? Non, mon cher. Elle va te bouffer, te vider, et amener toute sa famille. Si ça arrive, je te jure que moi-même je viendrai tout foutre dehors. Tu me connais bien.


Moi : Hum, où est l’anniversaireuse ?


Jessye : Elle est avec sa fille chérie dans sa chambre.


Je traverse le couloir pour atteindre la chambre. Cette baraque est gigantesque. Dini n’a rien eu après son premier divorce, mais en deux ans, elle a bouffé dans trois foyers différents, et le fric qu’elle en a tiré pourrait faire tourner la tête de n’importe qui. Mais pour elle, ce n’est jamais assez.


Dini: Tu es vraiment débile, tu vas quitter un homme parce qu’il t’a trompée, avec deux gosses sur les bras ? T’es sérieuse ?


Julie : Mais, maman, je n’en peux plus, je ne peux plus supporter ça.


Dini : Donc, après tout ce que vous avez traversé ensemble, tu vas le larguer ? Tu veux qu’on te regarde comment ? Qui voudra encore de toi ? Avec deux enfants en plus ?


Julie: Je n’ai besoin de personne pour élever mes enfants.


Dini : La ferme ! C’est sûrement la traînée de Lendoye qui t’a mise ces idées en tête.


Julie: Personne ne m’a influencée, j’ai juste réalisé que…


Dini : Si tu quittes Hugo, tu vas le regretter. Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais c’est ton monstre à toi. Tu sais comment le gérer. Imagine que le prochain est pire, un taré qui violerait même tes enfants.


C’en est trop. J’ouvre la porte d’un coup sec, elles sursautent.


Moi : T’as pas honte !


Dini : Qui t’a permis d’entrer ici ?


Moi (hors de moi) : Après tout ce que ce connard a fait à ta fille, tu oses encore la pousser dans ses bras ?


Dini : Qu’est-ce que tu connais de la vie, toi ?


Moi : Julie, sors de cette chambre tout de suite.


Julie, devant mon ton ferme, ne discute même pas et sort. Je ne fais pas un pas de plus vers Dini, préférant m’éloigner avant qu’elle ne tente de m’ensorceler avec ses manigances.


Je retourne dans le salon, où les autres m’attendent, visiblement impatients après avoir entendu mon éclat de voix.


Moi(catégorique) : Jessye, Julie, Saveur, on s’en va. Et vos maris aussi.


Marvin: Et de quel droit tu dis ça ? Elles sont ici pour l’anniversaire de maman.


Moi (me plantant devant lui, sans broncher) : Toi, tu ne discutes pas avec moi. Je te laisse avec ta mère. Et dis-lui bien de ne plus jamais essayer de corrompre l’esprit d’une de mes sœurs avec ses conneries, sinon elle va regretter.


Dini : Marvin, je te maudis ! Si c’est moi qui t’ai mis au monde, je te maudis bien !


**Rachelle OGOULA**


Je viens juste de rentrer du boulot, et je suis à bout. Depuis la première nuit chez K, je n’arrive plus à dormir chez moi. Et chaque fois que je tente, il me fait ses yeux de biche, et je craque. Impossible de lui dire non quand il fait ça.


On ne peut pas dire qu’on est officiellement en couple, mais on apprend à se connaître, petit à petit. C’est bizarre, je sais, mais c’est comme ça.


Aujourd’hui, on n’a pas pu se parler au téléphone comme d’habitude. Monsieur était trop occupé. D’habitude, on passe des heures à discuter.


Je descends de la voiture, prends ma clé. Oui, j’ai une clé. C’est étrange, mais j’en ai une. Je la tourne dans la serrure et entre dans la maison.


Monsieur est à la cuisine.


Je m’en veux un peu, car il est déjà 23h passées, et ce n’est pas une heure pour rentrer.


Moi : Coucou, mine.


Oui, je sais que c’est un petit nom intime, mais sincèrement, nous sommes juste amis.


K : Tu rentres encore tard ! Je te le répète, fais gaffe, OGOULA. Je ne suis pas ton jouet. Fais attention.


Moi : Tu as raison, je suis vraiment désolée. Je voulais juste finir ce projet.


K : J’ai bouclé un contrat de 12 milliards aujourd’hui, et j’ai quand même pris le temps de rentrer à l’heure. Mais toi, madame la Présidente, chef de l’État, chef de l’armée, tu es toujours plongée dans tes projets. J’attends de voir les milliards que tu vas engranger pour qu’on soit sur le même pied d’égalité.


Moi : J’aime mon travail.


K : Ce n’est pas une question de travail, c’est une question de respect. Rentres à l’heure, et tu ne m’entendras plus me plaindre. Mais si tu continues comme ça, tu vas regretter ce que tu auras provoqué.


Moi : J’ai compris.


Je monte me changer. Il est fâché à cause de l’heure, mais je suis certaine qu’il y a autre chose. 


Je me dirige vers la chambre du fond pour vérifier quelque chose. Comme je le pensais, les affaires ne sont plus là. Je redescends rapidement pour retourner dans le salon.


Moi : Où sont les vêtements qui étaient dans la chambre du fond ?


K : De quoi tu parles ?


Moi : Tu sais parfaitement de quoi je parle.


K : Depuis que tu es rentrée, tu es désagréable. Tu es en période ou quoi ?


Moi : Où sont les vêtements d’enfants, de filles précisément, et de femmes qui étaient dans la chambre du fond ?


K : La propriétaire est venue récupérer tout ça. Ça te dérange à ce point ?


Moi (accusant le coup) : Donc une femme est venue ici ?


K : Oui, elle est venue récupérer ses affaires.


Moi : Ne me prends pas pour une idiote. Une femme est venue ici, et tu as couché avec elle.


K (se redressant, plus ferme) : Écoute-moi bien, on n’a pas…


Moi (enragée) : Je me fiche de ton âge. Si mon âge te dérangeait tant, je ne serais pas ici. Arrête tes conneries. Tu as couché avec elle, oui ou non ?


K (après un moment) : Oui, mais ce n’était rien de sérieux entre nous. Je te le jure.


Je ne le laisse même pas finir.


K (se levant, déterminé) : Rachelle, écoute-moi bien !


Moi : Je rentre chez moi.


K : Mais on n’est pas en couple, c’est toi qui le dis tout le temps…


Moi (la voix tremblante) : On n’est pas ensemble parce que j’essaie de te connaître, de savoir si je peux me lancer avec toi. Mais je vis ici depuis une semaine, je passe mes journées au téléphone avec toi pendant que je travaille, je dors dans ton lit, je m’imprègne de ton odeur. On n’est pas ensemble, mais je ne mélange pas ma vie avec des conneries. pourquoi ramènes-tu une autre femme ici ?


K (petite voix, déterminé) : Ce n’était pas ici. Mais écoute, je suis prêt à tout pour te prouver que tu es celle que je veux.


Moi : Je me fiche de savoir où c’était. Si tu fais ça maintenant, qu’est-ce que tu feras demain ? Si tu gaspilles déjà tout avant même qu’on soit vraiment ensemble, que feras-tu quand je te donnerai une vraie chance ?


K (avec intensité) : Je suis vraiment désolé. Je te promets que j’avais l’intention de tout arrêter dès qu’on serait officiellement ensemble. Et maintenant, plus que jamais, je sais que ce n’était qu’une erreur.


Je ne dis rien et commence à rassembler mes affaires pour rentrer chez moi.


Quand je sors de la maison, je remarque que K me suit.


Moi : Tu vas où ?


K : Je viens avec toi.


Moi : Où ça ? Je rentre chez moi.


K : On va chez toi, ensemble. Je ne te laisserai pas partir comme ça.


Moi : Ne m’énerve pas.


K : Écoute, Rachelle, je t’aime. Je t’aime vraiment et je ne veux pas te perdre. Oui, j’ai merdé, et j’ai cru que tu n’allais pas l’apprendre. Je suis un homme à femmes, je le sais, mais donne-moi une chance de te prouver que je peux changer. Je te jure que je ferai tout pour te montrer que tu es la seule pour moi.


Moi (triste) : Je n’ai plus l’énergie pour supporter une autre tromperie. Si je reste ici, sache qu’on est en couple.


K (se mettant à genoux, résolu) : Oui, oui, c’est ce que je veux !


Moi (souriant) : Le grand frère est à genoux.


K (se relevant) : Toi, tu n’es vraiment pas prête pour moi.


Moi : Rentrons à la maison. Alors, qu’as-tu préparé pour ta michemiche, le grand ?


K (tapant sur mes fesses, avec un sourire complice) : Ton cul, là.

SAVEUR GABONAISE TOM...