Chapitre 24 : révélations de Sheyi

Ecrit par Nifêmi


Dans cette vie, tout peut basculer comme un château de cartes dont le vent effraie. J’ai négligé Dieu dans ma vie, le créateur de tout l’univers. Il a fallu que je fasse des prières régulièrement et des demandes de prières en plus pour que mes ennemis que je n’estimais pas comme tels tombent. Quand tu gardes silence Dieu ne t’oublie pas.

J’étais clouée sur place, celle qui a dit de sa propre bouche que je ne connaitrai jamais la joie d’être mère tant qu’elle sera en vie vient de décéder. Elle a prophétisé sa mort par sa propre bouche. Quand tu ne veux pas le bonheur de quelqu’un de ton vivant, c’est après ta mort que la personne sera heureuse. Pour sûr !! Et souvent cette mort est précoce. Ah la méchanceté ! Voilà la fin !! Je vais connaître la joie d’être mère, merci Seigneur, tu ne m’as jamais abandonné.

Je ne sais pas si je devrais pleurer avec mon mari ou pas, quand il a annoncé cette nouvelle. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Après tout c’était sa mère, le seul parent qu’il a eu. Juste après l’annonce, Sheyi s’évanouie. Pourquoi elle s’évanouit ? Elle devrait-être soulagée normalement. J’essaie de la réanimer, Rokan est allé chercher les infirmières et le docteur. On l’évacue en urgence pour lui faire une césarienne.

Des heures plus tard

On était dans la salle d’attente, il faisait tard presque 22 heures. La grande famille de ma belle-mère a constitué une délégation qui est venue récupérer le corps. Les funérailles sont pour le lendemain avant 14 heures. J’ai de la peine pour mon mari. Tout arrive le même jour. J’ai appelé Shalewa pour l’informer de la situation. Je devrais être choquée par cette journée, mais je ne l’étais pas le moindre du monde. J’étais forte. J’ai juste mal pour Sheyi. Le docteur sort enfin. Il nous annonce que Sheyi est dans un coma temporaire. Qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient, mais le bébé n’a pas survécu, car il a été intoxiqué par des substances inconnues. Et heureusement que les trompes et utérus sont toujours en parfait état, et qu’elle peut toujours être mère si elle le désire. Après son discours, il nous laisse seule. C’était un silence pesant, personne ne parle. Un instant plus tard Rokan me dit d’une voix calme :

Lui : je suis soulagée,

Moi étonnée : comment ça ?

Lui : Woumi, je suis soulagée, je ne sais pas mais avoir des enfants de différente mère n’a jamais été mon souhait. Certes elle aurait disparu de nos vies mais seule Dieu connait le lendemain

Moi : tout ceci est de ma faute, je t’ai obligé à le faire. Actuellement mon souhait qu’elle se réveille vite. Un coma temporaire c’est deux trois jours j’espère.

Lui : franchement je n’en sais rien, qu’elle se réveille et qu’elle quitte notre vie.

J’acquiesce, je respecterai le contrat pour ne plus jamais à la revoir. Je veux pouvoir arriver à oublier ce chapitre de ma vie, mais c’est quasi impossible. Il y a des choses qui vous marquent à vie. Rokan est allé payer toutes les factures. On va repasser le lendemain.

Le lendemain matin je retrouve à la capitale avec Shalewa pour la prière d’adieu et pour le repos de l’âme de la mère de Rokan et revenir  rester au chevet de Sheyi. Abdel et Rokan sont allés au cimetière, interdit aux femmes le jour de l’enterrement. Sheyi dormait à point fermé sous oxygène. En quelques heures, elle a retrouvé peu à peu ses couleurs. Dois-je me culpabiliser toute ma vie à cause de ce qui lui arrive ? Si elle avait respecté son rien de tout ceci n’allait se produire. Les gens pensent faire du mal, mais ils oublient que le mal fait à autrui est comme un boomerang lancé, ça revient toujours vers soi-même.

Un mois après l’enterrement, j’ai toujours été au chevet de Sheyi. Parfois seul parfois accompagné de Shale. Rokan ne venait même pas. Il me disait de m’en occuper, car j’ai été l’instigatrice de cette affaire. Je payais tous les frais d’hôpital pour qu’elle ait les meilleurs soins. Un jour comme j’en ai l’habitude, je suis venue passer quelques heures avec la petite. Une infirmière vient à ma rencontre pour m’annoncer que Sheyi vient de se réveiller à l’instant. Je me précipite rapidement dans sa chambre.

Moi : Sheyi ! Sheyi !!

Elle en pleure: maman, je te demande pardon ! Je ne te ferai plus jamais ça !

Moi : chuuuut ! Ne dis rien ma petite, ça va aller

Elle : maman j’ai été aveuglée, j’ai rêvé de votre vie, je savais que je serai riche, et que j’allais revenir pour reprendre le père de mon enfant. J’ai été de mauvaise foi avec vous qui m’aviez toujours bien traité. Je suis ingrate et j’ai eu le châtiment qu’il faut

Moi : arrête de parler ainsi, arrête. Tu viens de loin…

Elle : non maman, laissez-moi finir ! je ne viens pas de loin, je suis toujours restée ici, j’ai vous ai toujours vu ici à vous occuper de moi. Dans mon coma je voyais tout, j’entendais tout, je ne pouvais pas seulement bouger. Je regrette amèrement mon comportement. Sans vous mentir je ne désirais pas cet enfant, et dieu merci qu’il n’est plus. Je voulais m’en servir juste pour vous évincer et vous prendre à vos propres jeux. Qui ne voudrait pas d’un homme comme votre mari !! Mais j’étais beaucoup plus intéressée par les biens matériels que je pourrais avoir de lui. J’ai été très mauvaise. Et si c’était à refaire j’allais tout simplement vous dire et démissionner.

Moi : c’est ma faute et je l’admets, mais pourquoi ne m’as-tu jamais dit que tu étais pucelle ?

Elle : hum, comme je vous l’ai dit, qui ne voudrait pas un homme comme votre mari ! Beau, élégant passionné…j’ai souvent essayé d’attirer son attention et ça n’a jamais mordu. La proposition que vous m’avez faite a été une occasion, une belle aubaine. M’alliez à votre belle-mère n’était pas prévu mais elle était venue me chercher et j’en ai profité. J’espère que j’aurai toute ma vie pour effacer mes péchés.

Moi sous le choc de ses aveux : défunte belle-mère

Elle étonnée : ah bon !!

Je regarde cette petite, elle n’est pas celle dont j’ai cru. C’est une vraie louve qui revêt un manteau d’agneau. Avoir le cœur sur la main peut amener un être humain à creuser sa propre tombe. Je n’ai jamais son jeu. Ah seigneur ! la patience m’a fait vraiment défaut. J’ai beaucoup de cette expérience que je ne souhaite à personne. Tout ce que je réussis à lui dire, sans vraiment montrer mon énervement c’est de la renvoyer chez ses parents.

Moi : Sheyi, dès que l’hôpital te libère tu retournes chez tes parents directement. Quelqu'un viendra te remettre tes vingt millions comme prévus. Je souhaite que tu sortes de notre vie. Mon mari et moi, nous te remercions d’avoir essayé…

Elle me coupant : ne me remercier pas pour le chaos que j’ai apporté dans votre vie paisible. Je ne veux aucun sou, je n’ai pas respecté le contrat et l’enfant n’est plus en vie. J’ai des économies pour reprendre ma vie.

Moi :…

Le docteur entre dans la chambre. il nous informe qu’elle sera gardée en observation pour une semaine, si tout va bien elle allait quitter l’hôpital. Je remercie le docteur. Je fais mes au revoir à Sheyi en promettant repasser lui rendre visite. Tout au fond de moi, je savais que je ne reviendrai jamais, je ne la reverrai jamais. Je ne l’en veux pas mais je préfère que ça se passe comme ça. Je paie les soins pour la semaine à suivre. Je paie aussi certaines infirmières pour qu’elles prennent soin d’elle. Avant de quitter cet hôpital pour toujours, on me donna le contacte le de la caissière. C’est à elle j’enverrai cinq millions pour les remettre à Sheyi. Ainsi j’en ai fini avec l’épisode Sheyi.

La Fissure