Chapitre 27

Ecrit par sokil

Chapitre 27 :

 

Pas une seconde Ben n’a flanché,  pas une seconde il s’est senti intimidé face à cet individu, pas une seconde il n’a cligné d’un cil, au contraire Ben a soutenu le regard de Martin jusqu’à la fin de la conversation, il a gardé son calme.

-          Ben : Que voulez-vous dire ?

-          Martin : Je l’ai découvert depuis peu, et je vous ai fait suivre pour en avoir le cœur net ! Ma femme est très belle n’est ce pas ? Je vous comprends ! Mais sachez qu’elle est à moi et dites lui bien qu’elle ferait mieux de se comporter dignement ! Ce ne sont pas des menaces que je vous fais, j’imagine peut être que vous n’êtes au courant de rien, mais si vous l’êtes, je vous conseille d’agir en bonne et due forme !

Ben  l’a tout juste écouté parler jusqu’à la fin, son cœur bouillonnait de rage, il venait d’essuyer l’une des pires humiliations de sa vie ; il s’est levé, et a pris congé poliment de Martin.

-          Ben : C’est comme ça que j’ai pris la décision de rentrer t’attendre à la maison, j’étais tellement en colère ! d’après sa version, c’est toi qui était partie et il te cherchait alors il m’a fait passer le message, il fallait que tu partes, j’ai eu peur pour moi, pour mes enfants, j’ai préféré déménager pour ma sécurité, et j’ai dû changer mon numéro de téléphone, il nous filait, il nous faisait suivre depuis un moment. Ce jour là, j’ai mis le magnéto de mon téléphone, j’ai encore toute la conversation, c’est dans ma carte mémoire. J’ai tout conservé.

J’ai les mains sur la bouche, je suis sidérée !

-          Moi : Quel salop !!!! Il ment sur toute la ligne !!! Je ne comprends dans quel but il agit de la sorte ! Il y a quelque chose qui ne va pas chez lui !

-          Ben : Ton mari, soit il frise la folie, soit il a trempé dans un truc pas très net !

-          Moi : Je commence vraiment à le croire, il a dû faire ou commettre un acte pas très catholique ! Je suis vraiment désolée de t’embarquer là dedans je ….

-          Ben : Non ne t’en fais pas pour moi, je m’inquiète plutôt pour toi, sois prudente !  Cet homme m’a l’air très dangereux !

-          Moi : J’ai si peur….

Il a mit ses mains autour de mon cou, il me fait un baiser sur le front et tente de me rassurer comme il pleut, j’ai les larmes qui coulent malgré moi, je les ravale fièrement, ce n’est pas le moment de flancher.

-          Ben : Non ! Je pense qu’il faut que tu te laisses aller, pleures un bon coup ça ira après !

-          Moi : Non Ben !!! J’ai trop pleuré, pleurnicher, j’en ai assez de ces jérémiades inutiles, ça ne sert à rien ! Je veux me battre tu entends ? D’ailleurs, si j’ai ma licence cette année, j’ai décidé de devenir avocate aussi ! Je vais faire ce fameux concours, j’ai pleins de projets qui bouillonnent dans ma tête, des gens comme les Martin m’entendront passer tu verras…

Ben sourit, il ouvre grand les yeux, il pose son front sur le mien et me fait un petit baiser sur la bouche.

-          Ben : Waouh !!!! Tu m’épates là ! j’aime t’entendre parler comme ça mapuce… Je suis du même avis que toi, je te soutiens à  100% !!!

-          Moi : Oui ! j’en ai marre, mais tout d’abord je dois en finir avec lui, je veux signer les papiers du divorce.

-          Ben : Ton avocat, je pense qu’il est bon, et même si Martin réapparait ce n’est pas un problème, si toutes les preuves sont réunies ça ira vite ! Et sa famille ? Est-elle au courant de tout ça ?

-          Moi : Sûrement oui, elle est complice, elle sait tout ! Puisque j’avais aperçu un de ses frères avec une de ses voitures, il l’a conduisait, j’imagine qu’ils sont les auteurs du pillage de la maison.

On a parlé pendant près de deux à trois heures, on a mangé et bu, nous nous promenons cette fois dans le jardin, il y a une grande pelouse, on peut marcher dessus et même s’y assoir. J’ai enlevé mes chaussures je marche pieds nus dessus, Ben marche tout juste a côté de moi, il m’a passé le bras autour de mes épaules, il m’invite à m’assoir sur la pelouse, je suis calée entre ses jambes, de temps en temps je sens sa bouche effleurer mon cou, il m’enlace aussi en même temps. Je me sens si bien là avec lui, j’en oublie tous mes soucis, le plus important c’est ce moment que nous vivons là à l’instant présent ; nous parlons très peu ; de temps en temps on se lance des blagues, voire un peu tordues.

-          Moi : Je peux te poser une question ?

-          Ben : laquelle ?

-          Moi : Comment tu as fait ? en six mois ! Je veux dire tu es resté comme ça ?

-          Ben : Ahahhaha ! Tu veux dire si je n’ai pas eu d’aventures entre temps ?

-          Moi : Voilà !

-          Ben : J’étais dans un état ! Je n’arrêtais pas de penser à cette trahison, je suis un homme c’est vrai ! mais quand je suis préoccupé ou quand j’ai un souci, je n’y pense vraiment pas ! et en plus comme je savais que ton type me traquait un peu partout, il fallait que je déménage, et que je réaménage ça n’a pas été facile !

-          Moi : Je vois….

-          Ben : Quoi ? Tu ne me crois pas ?

-          Moi : Non ce n’est pas ça…

-          Ben : J’ai plutôt trouvé une autre solution…

-          Moi : Hein ?????

-          Ben : Je me……. (il me le chuchote à l’oreille….)

-          Moi : ahahahah !!!!! Ok c’est bon ! Je te crois !

-          Ben : Et toi ?

-

Au Coeur de la Tourm...