Chapitre 28
Ecrit par sokil
Chapitre 28 :
Ce matin, je décide de me rendre chez Solange, juste après les cours ; je dois avoir le cœur net ; heureusement que les enfants n’ont pas cours ce matin, ça tombe bien, c’est journée pédagogique aujourd’hui. Sur les lieux, je constate qu’il y a comme un attroupement ; plus je me rapproche, plus je constate que certaines personnes sont regroupées devant la maison de Solange, mon cœur se met à battre à la chamade ; je crains le pire, mais trop tard, c’est chez Solange, son corps git au salon, ensanglanté avec un poignard planté en plein cœur, je ne m’attarde pas trop, je sors en courant, je suis prise de nausées, tout mon corps tremble ! C’est incroyable !!! Ca craint.
Solange vivait avec une de ses sœurs, elle est dans tous ses états, je fais tout pour me rapprocher d’elle, je tente de la consoler comme je peux, je lui demande de m’expliquer ce qui s’est passé, je lui fais comprendre que je suis une ancienne voisine du quartier et que je connaissais très bien la victime, et qu’il faudrait absolument que nous nous rendions au commissariat signaler les faits à la police, afin qu’une enquête soit ouverte et aussi afin d’éliminer tous soupçons sur moi, car on s’était vues la veille. Elle m’explique qu’elle avait voyagé pour quelques jours, pour acheter de la marchandise elle est commerçante ; mais elle avait appelé sa sœur hier matin, c’était son dernier coup de fil. A son arrivée, elle trouvé que la porte était juste fermée, mais pas à clé.
J’ai appelé Ben, je lui ai dit ce qui venait de se passer et que j’étais sur les lieux ; il a paniqué grave !
- Ben : Tu es encore là bas ? J’arrive tout de suite !
- Moi : Oui ! Nous sommes au commissariat le plus proche !
- Ben : Ok ! Tu as bien fait !!!! J’arrive !
Merde Martin !!! Si c’est lui l’auteur du crime, ça veut qu’il est devenu très dangereux. Ben est arrivé quelques minutes plus tard. Je lui explique que j’ai finalement décidé de me rendre chez elle, il fallait que j’ai le cœur net, je voulais savoir pourquoi elle est restée si silencieuse depuis la veille.
- Moi : Mon DIEU !! Ben ! C’est terrible !
- Ben : Merde !!!!
- Moi : Nous aussi nous sommes en danger ; tu te rappelles ? Martin t’as dit de t’éloigner de moi, je crois qu’il faut le faire pendant un temps, il risque te faire aussi du mal, il a commencé là ! Le drame c’est que on ne sait pas où il se cache !
- Ben : Je pense qu’il doit se trouver dans sa famille, du moins chez l’un d’entre eux, avec qui il s’entend le plus ! Moi j’ai plus peur pour toi que pour moi ! Ca va aller !
- Moi : Non Ben ! Je crois qu’il m’envoie des messages, ce sont des avertissements comme ça, il faut qu’on arrête d’abord de se voir pendant un temps, essayons de tenir jusqu’au tribunal.
- Ben : Tu as bien fais de le signaler à la police !, et tout ça jouera en ta faveur au tribunal crois moi, tous ces faits ne feront que l’accabler, s’il s’agit bien de lui.
Ben m’a finalement donné raison, comme les choses vont de mal en pis, alors il vaudrait mieux qu’on se voit le moins possible, sinon très rarement. Pour les enfants, je pense qu’il ne peut pas leur faire du mal, ils sont aussi du même sang, mais je fais tout pour avoir un œil sur eux ; quand je ne travaille pas ou quand je n’ai pas cours je vais les chercher moi-même, le reste du temps, c’est soit ma mère, soit Laure, son fils est dans la même école que Enzo. Dans mon ancien quartier, on ne parle que du décès de Solange, en attendant que l’enquête suive son cours, je m’y suis encore rendue juste un après midi, pour m’enquérir du programme du deuil et tout ça, Ben est contre le fait que je m’y rende de cette façon, mais je lui explique que je fais juste un acte de présence, surtout que j’ai promis à sa sœur de souvent passer.
- Ben : Fais attention à toi stp !!! Si tu veux on peut y aller ensemble.
- Moi : Non, ne t’inquiète pas, je fais juste un acte de présence, en plus j’y vais en journée comme ça, c’est la nuit que c’est souvent plus risqué !
- Ben : Ok ! Tu me tiens au courant.
J’ai trouvé quelques membres de la famille de Solange, certains voisins sont aussi présents, certains même me reconnaissent et me regardent bizarrement, ils ont dû apprendre que je n’étais pas morte ; le programme de deuil venait aussi de sortir, j’ai demandé à sa sœur si il y avait du nouveau à part ça, elle m’a répondu par la négative. Je ne me sens pas très à l’aise, j’essaie de me rappeler encore ma dernière conversation avec Solange, elle m’a dit que Martin et sa famille avaient une très grande influence dans ce quartier, ils étaient crains et respectés, je ne m’en étais jamais rendue compte, j’étais comme dans une bulle de toutes les façons. Je décide de ne pas m’attarder trop longtemps, je promets encore que je repasserai. A peine sortie, la sœur de Solange me rattrape, elle s’appelle Sidonie.
- Sidonie : Je vais t’appeler, dès que possible !
Elle s’est retournée comme ci de rien n’était, j’ai compris que cette histoire est vraiment louche. Ben m’a appelée, il vient d’arriver, il m’attend, c’est tant mieux. Sidonie m’a finalement contactée, le deuil est passé, Solange a été enterrée, ça fait un mois maintenant ; je ne m’y étais plus rendue, Ben m’en a dissuadé, il m’a dit que c’était trop dangereux pour moi de m’y rendre encore, surtout que la plupart des personnes présentes lors de ce deuil me connaissent en tant que épouse de Martin, alors il ne voulait pas que j’attire encore plus l’attention. Sidonie a finit par s’en aller, elle a décidé de fuir ce quartier pourri me dit elle. Je lui ai demandé de me retrouver à mon école, nous sommes allées nous assoir dans une salle de classe vide, encore que c’est la fin des cours.
- Moi : Dis moi comment s’est passé l’enterrement ? désolée, je ne pouvais pas être là !
- Sidonie : Je comprends ! Ma sœur ça n’a pas été facile je t’assure ! Et toi ? Comment tu fais ?
- Moi : Comment je fais ?
- Sidonie : Je ne te connaissais pas avant, car je suis venue habiter chez Solange il y a deux ans de cela, elle m’avait parlé de toi, les gens parlaient de vous dans le quartier, de votre maison abandonnée et tout, et je me souviens du jour où elle t’a revue, elle m’en avait parlé, tout le monde a cru que tu étais morte !!! Alors quand tu es venue vers moi l’autre jour et tu m’as dit qui tu étais j’ai fais le lien!
- Moi : Avec mon… mari
- Sidonie : Oui !!! ton mari….il n’est pas simple, j’ai conclu une fois qu’il pratique, mais la qualité là me dépasse !!!
- Moi : Comment ça ? Il fait comment ?
- Sidonie : Bref sa famille et lui ont beaucoup d’influence dans ce quartier, et qu’il est doit être dans un truc bizarre ! Ce n’est pas normal, tout le monde sait ce que sont eux qui ont tué ma sœur tu entends ??? Ce sont eux !!! Ils viennent constamment là bas, ils ont soudoyé le chef du quartier depuis longtemps, il ne peut pas parler ; même la plainte déposée à la police là, je sais que ça ne sert rien, ils ont fermé leur bouches à tous !
- Moi : Mais dis moi comment sa famille et lui ont réussi à vous tenir tous comme ça ? Je ne comprends pas !
- Sidonie : En fait, quand je suis arrivée, j’ai trouvé une situation ici, il y a une jeune fille ici qui habitait pas loin la petite Andéla, je ne sais pas si tu la connue ?
- Moi : Andéla ? Ouiiii à l’époque elle était encore petite comme ça Oui !