Chapitre 26
Ecrit par sokil
Chapitre 26 :
- Moi : Je suis juste venue aider ta sœur à la cuisine c’est tout ! Le reste ne me regarde pas, je m’en vais, c’est tout ce que je venais faire, elle me l’a demandé !
Il est entré dans la cuisine et ma posé la question d’un ton hautain, et je lui ai répondu froidement ; pendant que je lui explique ça il est adossé à la paillasse ; je range le tablier et je me veux m’en aller, je passe devant lui sans le regarder, il retient ma main subitement, m’attire contre lui et dépose un long baiser sur mes lèvres, je suis surprise, on se regarde, l’attraction est très forte, on s’embrasse encore de fougueusement, il me prends le visage avec ses deux mains, ses doigts effleurent mes lèvres, il y introduit sa langue, je me laisse faire, je le serre aussi très fort, on se regarde amoureusement.
- Ben : Tu….Me manques….
- Moi : Toi aussi … Tu me manques….
On se décale brusquement, un peu honteux tous les deux, le trouble se lit sur nos visages.
- Ben : Ecoutes … Tout ça c’est trop dur pour moi, je … j’ai du mal à l’accepter, je n’arrive toujours pas à croire ce qui s’est passé.
- Moi : Je suis désolée… Je n’ai jamais voulu que les choses se passent ainsi, j’aurai dû te dire la vérité dès le départ, j’ai eu peur de te perdre, mais sache que c’est la stricte vérité, je ne suis plus avec cet homme depuis qu’il a disparu, ça fait maintenant quatre ans !!! Je te jure, on est certes mariés, mais je souhaite plus que tout au monde m’en débarrasser, il m’a fait beaucoup de mal je t’assure.
- Ben : Je comprends ! et c’est pour cela que je vais témoigner pour toi, mais…
Au même instant, Angéla et ses copines débarquent à la cuisine, Angéla fait comme si elle est surprise de nous voir là, elle fronce les sourcils, mais ne fait aucun commentaire ; certains invités commencent à arriver ! Ben feint l’indifférence, se retourne et s’en va au salon ; Angéla insiste encore pour que je reste, elle me chuchote à l’oreille.
- Angéla : Comme ça vous allez pouvoir vous réconcilier une bonne fois pour toute !!!!
- Moi : Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Angéla : Je vous ai attrapés tout à l’heure, et je suis retournée en courant !!!
Elle éclate de rire, et moi je souris juste, très mal à l’aise à cause de ce qu’elle a vu. Finalement elle me convainc de rester, j’ai quand même prévu une tenue de rechange, j’ai fait une petite toilette et je suis prête ! Je suis juste assise dans un coin, je suis très calme, j’observe tout le monde ; au moment de servir, je donne un coup de main, et je reprends mon siège. Ben est là assis juste en face de moi avec deux de ses copains, ils tapent les divers, sirotent leurs boissons, il ne me gère même pas, il évite au maximum mon regard. Angéla vit avec son copain, et apparemment lui et Ben ont presque les mêmes amis en commun, je m’en rends compte ! Le mini cocktail bat son plein, et Angéla finit par souffler son gâteau ! Moi je m’apprête à rentrer, je ne veux pas m’éterniser, j’ai dit au revoir à Angéla et elle me remercie, elle me fait signe avec des yeux en direction de son frère, et je hausse juste les épaules. C’est peine perdue, Ben m’a dit que je lui manque juste, mais il ne veut plus revivre ce genre de situation, je men vais !
- Ben : Reine ??? Une minute stp !!!
Je suis déjà dehors lorsqu’il m’appelle ; il m’a vue sortir, mais on ne s’est pas parlé entre temps.
- Ben : Demain c’est dimanche, qu’est ce que tu fais ? Tu es libre ?
Il veut qu’on se voit demain dimanche, il veut qu’on parle sérieusement et en toute sincérité, je suis d’accord, on mettra tout carte sur table comme on avait l’habitude de le faire ; peut être qu’après ça passera, on verra bien. Il a proposé de venir me chercher, chez mes parents, vu que tout le monde le connait, ça ne pose pas vraiment un problème. Il y a un grand centre de loisirs nouvellement construit, située en zone périphérique de la ville, il y a toutes les distractions possibles, restaurants, salle de jeux, cinémas, piscine, terrains de jeux et bien d’autres choses encore, il veut que nous y passions toute la journée, mais surtout on doit se parler sincèrement, c’est le plus important !
Il y a de quoi se divertir dans ce nouveau parc, on a l’embarras de choix, finalement on décide de s’assoir à une terrasse à l’étage avec une belle vue sur la piscine d’un côté, et des terrains de jeu de l’autre. On a le temps de manger ou de boire.
- Ben : Comment tu vas ?
- Moi : Ca va !
- Ben : Non, je veux dire comment tu gères tout ça ?
- Moi : Ca peut aller, j’essaie d’être au dessus de tout ça, ce n’est pas facile, mais bon !
Ben a l’air plus tendre, plus serein, il a toujours son regard intense et profond, ça me touche.
- Ben : Je sais que c’est difficile ; tous ces derniers temps aussi n’ont pas été faciles pour moi…. Je n’arrivais pas à croire, j’ai cru que j’étais dans un rêve ! Je…. Ne me suis jamais imaginé entrain de sortir avec… Tu vois ? Je veux dire en fait être … Comme ton amant !!! J’ai du mal à me faire à cette idée.
- Moi : Je sais, je te demande pardon pour ça, je t’ai montré une mauvaise image de moi, et ça je ne te mérite pas… Tout ce que je sais c’est que dans mon cœur, en mon for intérieur, je ne t’ai jamais trompé ! Mes sentiments envers toi étaient sincères.
- Ben : Je sais… Je comprends, je m’en sui voulu de t’avoir mise à la porte avec les gamins, je m’en suis voulu à mort !
- Moi : c’est pareil pour moi, je voulais, j’ai toujours voulu te faire part de mon passé, à chaque fois, mais je ne savais pas comment aborder le sujet ! Mais même si c’est tard, je suis prête à te raconter tout ce qui s’est réellement passé, contrairement aux dires de Martin.
J’ai commencé par le commencement, ma rencontre avec Martin, comment j’étais très jeune à l’époque, il m’avait fait tourné la tête, on avait finis par se marier, notre ascension fulgurante, notre vie luxueuse, la villa construite, tous les biens matériels, comment j’étais une de ces parvenues, nos voyages, ma belle famille qui m’a toujours détestée ; à longue, Martin s’est métamorphosé, je suis devenue une femme battue, Martin qui devenait de plus en plus distant, qui me méprisait de jour en jour, tout devenait un mystère autour de moi, les cauchemars incessants tous les jours à l’aube, jusqu’au mariage à l’Eglise programmé.
- Moi : La veille de mon retour d’Europe, j’ai eu un de ces pressentiments, je sens que les choses vont mal tourner, car je faisais toujours le même cauchemar, mais j’étais loin d’imaginer que ça se passerait comme ça ; à mon arrivée, on m’annonce que Martin non seulement a disparu, mais la maison a été vidée ou pillée ! Voilà le début de mes problèmes, j’ai vécu pas mal de galères après, j’ai été dépressive, j’ai dû me faire suivre par un prêtre, pire j’ai été envoûtée par lui ou sa famille, j’ai dû subir des séances de délivrance chez un prêtre dans un village, j’ai dû apprendre à me battre, il est parti sans même penser à ses enfants, il a organisé mes propres obsèques ; bref ma vie jusqu’à présent, je peux dire que je suis comme prise dans une tourmente, donc je ne sais si je m’en sortirai un jour, je suis allée même jusqu’à être une bonniche chez les blancs, j’ai eu une aventure avec le mari de ma patronne ; tout ce que je veux, tout ce que je souhaite maintenant, c’est de me débarrasser de ce type, je n’en peux plus, vivement qu’on prononce ce divorce, même tous ces biens là je n’en veux plus, la maison est restée vide jusqu’à présent, on a dû la sceller, sa famille s’est mise a vouloir la récupérer, et moi je m’y suis opposée, alors elle a du être scellée, mais je suis prête à tout laisser tomber, tout ce que je veux, c’est retrouver ma liberté, tu comprends ? Depuis que je t’ai rencontré, je ne pouvais pas imaginer vivre aussi simplement, j’ai beaucoup appris avec toi tu vois ? Mais ma vie, est si compliquée et je sais, je savais que un jour lorsque tu découvrirais la vérité, tu n’allais pas pouvoir la supporter….
Ben m’a écouté attentivement, de temps en temps il fronce un peu les sourcils par ce qu’il vient d’entendre, il s’exclame par des « waouh !!!! Oh la la !!! Quoi ??? Incroyable !!! ».
- Ben : Reine… Je comprends ! Je vais t’aider, je suis prêt à t’aider ! Ce que je ne te dis pas c’est que je connais très bien ton avocat, c’est un ancien camarade à moi, mais moi je n’ai pas pu devenir avocat ! Mais avec le peu de contacts que j’ai, je te promets que je te soutiendrai jusqu’au bout.