Chapitre 28

Ecrit par Myss StaDou

Chapitre 28


Miracle… Les femmes ont le courage ici dehors ! Je bagarre pour que ma relation passe à un autre niveau pour qu’une sorcière, venue de je ne sais où, vienne me faire l’enlèvement en direct... Elle ne me connaît pas ! C’est quand je vais gifler une fille ici à Yaoundé qu’elle saura  qui je suis et avertir les autres de sa race. Avec la douleur, elle saura qui on appelle Nicole Ngono ! Le gars de qui ? Mince, je suis trop fâchée quoi ! Je suis placée à environ trois mètres de distance devant notre groupe de fauteuil, cachée par des gens qui dansent devant moi.

 

Il faut que je réfléchisse à quoi faire rapidement. Il y a trop de monde, et vu l’endroit où Victor est placé, je ne peux pas l’approcher facilement ! À moins de leur envoyer ma chaussure ! Ce que je ferais avec grand plaisir, mais pas devant les gens quand même. Après l’histoire de sa sœur, il faut que je prenne des précautions avant d’agir. Ça peut être sa cousine, 16e grade.

 

On passe au plan B : Le téléphone ! Victor et la fille en question sont tellement occupés qu’ils ne me voient pas approcher et saisir mon sac qui est posé sur la chaise à côté de Jeanne. Je me retire un peu et prend mon téléphone dans le sac. J’écris un texto que j’envoie à Victor :

 

« C’est pour ça que tu voulais que je vienne ? Ne vous gênez surtout pas pour moi ! »

 

J’attends quelques secondes le temps de le voir saisir son téléphone dans la poche de son pantalon et lire le message. C’est bien. Son geste a au moins déjà permis qu’il retire sa main du corps de cette fille.

 

Je le vois lire en fronçant les sourcils, intrigué. Il lève ensuite la tête vers la piste de danse, où il a l’air étonné de ne plus me voir, avant d’essayer de passer ses yeux dans la salle. Le monde présent en boite ce soir-là et le manque de lumière ne l’aide pas. Quand nos yeux se croisent enfin, rien que mon expression lui fait comprendre que je ne suis pas contente du tout. Il me sourit pourtant et baisse la tête vers son téléphone, apparemment pour me répondre.

 

Je reçois son SMS :

« Nic, calme-toi. Ce n’est pas ce que tu penses. Ce n’est qu’une amie »

 

Il me prend pour une conne ? Attends alors. Il me regarde écrire le message, détourné parfois par son ami qui lui parle de temps en temps.

 

« Une amie, ok ? Continuez votre amitié là-bas. Moi je rentre ! »

 

J’attends de voir ses yeux s’agrandir de surprise, pour me détourner des places assises et chercher un moyen de sortir de la boite de nuit. C’est difficile, car il y a du monde dans la salle et se faufiler entre des gens qui dansent est difficile. C’est une poignée violente sur mes deux avant-bras qui me coupe l’élan alors que je veux passer entre un couple pour sortir de la piste de danse. Je n’ai même pas le temps de me retourner pour voir qui me tire comme ça que je sens un souffle dans mon cou et un parfum que je ne connais que trop bien. C’est Victor qui me tient à bras le corps et me colle contre lui. Il me serre, déjà pour me calmer, car je gesticule pour essayer de me libérer, et aussi pour m’empêcher de continuer ma course.

 

Il colle sa bouche sur mon oreille – à cause du bruit – et me dit :

 

− Calme-toi, Nic.

− Tu es fou ! Lâche-moi !

− Je sais que si je te lâche, tu vas encore me gifler, impulsive comme tu es.

 

Je le regarde durement.

 

− Tu as tout faux. Viens,nous allons aux toilettes. Il y a trop de bruit ici.

 

Il me tire vers les toilettes, une main tenant fermement mes hanches. On entre dans le couloir qui mène aux toilettes, beaucoup plus calme que la salle. Je suis en rage et je ne compte pas le lui cacher.

 

− Victor…

− Oui.

− Tu es malade de me faire voir un tel spectacle ?

− Écoute…

− Tu crois que je suis venue ici pour te regarder flirter avec cette pétasse ? demandé-je, énervée. Tu es malade ou quoi ?

 

Victor me regarde.

 

− Tu as la chance que je ne voulais pas te souiller devant tes amis. J’allais arracher ses doigts de ton corps et bien la gifler !

− Mais calme-toi, bon sang !

− Fous-moi la paix !

− Je ne te ferai pas ce plaisir. Ce n’est qu’une ancienne camarade. Avec le bruit, on est obligé de se rapprocher pour parler.

− C’est ça ! Je ne t’ai pas vu en train de coller ton pote ! Tu me prends pour une idiote ou quoi ? C’est quoi tout ça ? Déjà, tu me fais venir ici et tu me laisses dans un coin, loin de toi. Si Jeanne n’était pas là, comment aurais-je fait ? Je n’aime pas ça, Victor. Je n’aime pas ça du tout !

 

Nous nous querellons, des gens passent et nous regardent, étonnés et curieux. Mais je m’en fous royalement.

 

− Tu ne comprends pas, dit-il avec lassitude.

− Comprendre quoi ?

 

Je le regarde un instant. Il est silencieux. Il fuit mon regard en baissant la tête avant de la relever et je vois une lueur que je ne connais que trop bien. Victor soupire :

 

− En fait, c’est que… J’ai trop envie de toi… Tu t’es vu ce soir ? Tu es magnifique, super sexy. Je n’arrête pas de te guetter.

 

Il s’est rapproché plus près de moi et me colle presque sur le mur.

 

− Je suis en manque de toi, de ton corps, C’est difficile de te sentir là près de moi, sans pouvoir te toucher et prendre ma chose.

− Menteur !

− J’ai décidé d’attendre que tu viennes à moi. Mais c’est très dur à gérer.

 

Je le repousse de mon corps en le regardant.

 

Attendre quoi ? Et qu’est-ce qu’il discutait avec cette fille là ? Je pense encore à la scène de tout à l’heure. Et ça m’énerve ! Lui et ses histoires ? Je le regarde, il sourit à  la vue de mon corps. Je ne vais pas vous mentir.  Je ne sais pas quand ma main est partie. Mais j’ai juste senti la pression exercée que mes doigts exercent sur la joue de Victor. Une fille qui passe s’est arrêtée en sursautant pour nous regarder. La honte ! Deux fois en moins d’une semaine, tu gifles ton gars ! Je dois avoir un sérieux problème.

 

Victor me regarde, étonné. Il secoue la tête, mais ne réagit pas.

 

− L’amour te dérange déjà trop ! Pourquoi doutes-tu de ce que je dis ?

− Parce que ce n’est pas vrai !

 

Il se colle encore à moi, pressant mon corps sur le mur.

 

− Tu ne sens pas ce qui est entre mes jambes là ? Tu crois que ça vient d’où ? Tu es la seule qui me fait cet effet ! Bon sang !

 

Mama, au niveau de mon ventre, je sentais son membre bien tendu qui ne demandait que délivrance. Ça fait monter tout d’un coup l’excitation en moi.

 

− Déjà que je ne voulais pas déplacer les gens déjà installés. Et de plus, si je m’asseyais près de toi, je n’aurais pas pu résister à l’envie de te toucher.

 

Il me serre encore plus contre lui, passant avec ses mains de mes hanches à mes fesses. Moi-même, j’étais grave en manque… C’est tout mon corps, traitre va, qui vibre.

 

− Si je pouvais, je t’aurais tirée quelque part pour te faire l’amour comme un fou, dit-il d’une voix suave. Mais je me réserve pour te donner ta dose sans limite.

 

Plus il parlait, plus des frissons me montaient dans le dos. Je m’accroche à sa chemise, comme si je voulais me fondre en lui.

 

− Viens, on rentre dans la salle, tant que je me maitrise encore. Je ne veux pas que les autres s’inquiètent.

 

Je m’en fous des autres ! Chacun ses problèmes. Arrivés vers nos places, ils demandent à nos voisins de se pousser pour faire de la place près de lui. Je suis heureuse de voir l’autre fille se pousser, visiblement contre son gré.

 

Victor passe entre les personnes, moi derrière lui et on s’assied côte à côte. Mademoiselle machin truc me toisait, visiblement vexée d’avoir raté son coup. Je suis assise entre elle et Victor. Si elle veut l’avoir, elle me passera d’abord sur le corps !

 

Victor et moi restons ainsi collés l’un contre l’autre jusqu’à ce que le groupe se décide après un moment à partir pour se reposer. La fatigue se faisait sentir ça et là. La journée de samedi devait encore être chargée. J’ai hâte qu’on s’en aille car j’ai envie de me retrouver seul à seule avec Victor. Nous avons du rattrapage à faire. Nous nous dirigeons hors de la boite. C’est à ce moment que je me rends compte du nombre de personnes qui forme le groupe de ce soir. Nous sommes entre quinze et vingt personnes, autant des hommes que des femmes. Je ne sais même pas qui sont exactement les amis de Victor. Nous nous divisons en petits groupes, ceux qui sont venus en voiture, en taxi et autres. Victor se propose de déposer un de ses amis et sa copine de ce soir à Tsinga. Jeanne dort déjà derrière, à côté du couple qui s’embrasse langoureusement durant tout le trajet. Ce que je les envie….

 

Il est 4h20 quand nous entrons dans le salon de l’appartement de Victor. Je m’assure que Jeanne arrive jusque dans la chambre, tellement elle est fatiguée. Je reviens vers la chambre de Victor, j’entre et je ferme la porte. Je regarde Victor qui est en train de se déshabiller. Il ouvre sa chemise et laisse voir son magnifique torse bien musclé comme j’aime. J’ai déjà des frissons maintenant. Et tout à l’heure quand il va me toucher ? La mort seulement !

 

J’enlève mes chaussures qui m’ont déjà fait si mal aux pieds. Je me dirige vers le lit pour prendre y les paquets posés. Je les débarrasse et Victor est déjà en caleçon. Mince, il est rapide. Je m’approche de lui et le tiens contre moi, passant mes bras autour de son torse, posant mes lèvres en un doux baiser à l’endroit où son cœur bat.

 

− Merci Vic, tu es un amour.

− Ce n’est rien. Tu mérites plus que tout cela, chou. Je sais que ça va t’aider pour tes études. N’est-ce pas que j’ai dit que je ferais tout pour te rendre heureuse ?

 

Il pose un baiser sensuel sur mes lèvres Mon corps est comme électrisé. Il n’attend que de sentir chaque caresse des mains de Victor. Encore étonnant, qu’il me lâche et se dirige vers le lit et s’assied. Ah, il attend sûrement que je me déshabille. Je le fais à une vitesse terrible, restant juste avec mon string. Qu’est-ce que je sens comme ça ?   N’est-ce que maintenant que les urines m’attrapent ? Je tire une serviette dans l’armoire et sors de la chambre, fonçant aux toilettes. Je vais en profiter pour faire une toilette intime. J’ai beaucoup transpiré avec toute la danse de tout à l’heure. Je décide de me laver une fois, me frottant copieusement et rapidement pour ne pas trop faire attendre Victor.

 

Quand j’entre dans la chambre, il est déjà allongé sur le lit, les yeux fermés, un bras sur le ventre, l’autre posé sur le lit. La couverture du lit recouvre à peine le bas de son corps, laissant apercevoir ses hanches magiques qui savent m’envoyer au septième ciel. Je me dépêche de me débarrasser de la serviette pour monter sur le lit et aller me coller contre lui. Il bouge et ouvre alors les bras pour me serrer contre son corps. Nous nous couchons de côté. Je lui tourne le dos pour bien le sentir collé contre moi, chaleur contre chaleur. Je sens qu’il va commencer à me caresser, me toucher partout. Mon corps se met à chauffer à l’idée du plaisir qu’il va prendre.

 

Mais… Rien. Victor ne bouge pas. J’attends un moment. J’ai espoir…Jusqu’à ce que j’entende un léger ronflement. Je me tourne légèrement. Non. Cet homme est sérieux. Il dort tranquillement, le visage serein comme un bébé !

Mon amour, mon comba...