Chapitre 3

Ecrit par YadRosa

 Nous avons roulé quelques heures. J'étais crispée dans mon siège contrairement à Prisca.

Prisca (me sortant de mes pensées) : tu as quel niveau ? 

Moi : Niveau !? 

Prisca : Oui, côté école. 

Moi (souriant bêtement) : j'ai eu mon BAC il y'a trois ans. À cause du manque de moyens, je n'ai pas continué. 

Prisca : je vois. À te voir tu as l'air intelligente en plus tu es vraiment belle. 

Moi : merci beaucoup tanti. 

Prisca (souriant) : appelles moi Prisca. Je suis juste ta cousine, tu peux me tutoyer. 

Moi: d'accord. 

Prisca : nous sommes arrivées. 


Déjà !? Je ne m'étais pas rendu compte. Tellement j'étais occupée à regarder le paysage. Ah la ville...! 


Décidément cette femme vivait dans l'opulence. Vous auriez dû voir la maison. Grande comme celle d'un président. 


Nous sommes descendus et j'ai attrapé très fort mon sac. Je regardais partout et moins un, j'ai failli tomber. Prisca était devant et avait l'air normale, sûre d'elle. Pas étonnant, elle était habituée ! 


Nous sommes entrez à l'intérieur... traitez moi de villageoise, je m'en fou mais laissez moi admirer. Une porte donnait sur le salon. J'ai poussé un grand cri en voyant mon reflet dans un miroir. La peur de ma vie.

Prisca : n'aies pas peur, ce n'est qu'un miroir. Ça m'étonne que tu paraisse aussi étonnée, tu es presqu'une étudiante et tu ne connais pas ce genre de chose ? 


Moi (gênée) : c'est que... à l'école on nous apprend beaucoup de choses mais nous n'avons pas la possibilité de les voir en vrai. 


Prisca (riant) : tu t'habitueras.


Le salon est immense, tout mon village aurait pu dormir la dedans. Il y a des objets d'arts et de grands fauteuils. Je commence par grelotter. 


C'est quoi ça la encore !? Ais je fais un aller simple en Europe ? 


J'ai vraiment froid mais je ne veux rien dire à Prisca qui parle avec sa servante, de peur qu'elle me prenne pour une idiote. Je sais qu'il y a une machine qui donne la fraîcheur, ça s'appelle un climatiseur (Pour ceux qui ne savent pas ) mais franchement je ne savais pas que c'était comme ça. 

Prisca(se tournant vers moi)  : approche , je vais te faire visiter. Tu as froid ? me demande t-elle en me voyant claquer la mâchoire. 

Moi: je...juste un peu. 

Prisca : je vais baisser la température pour toi. Viens ! 


Je l'ai suivi docilement. Nous sommes entrées dans sa cuisine. Il y a un tas de machines et des trucs que je n'ai jamais vu. Bon, je n'ai jamais vu tout ce qu'il y a ici. 


Prisca : ici, c'est la cuisine. Ça c'est le frigo. 


Elle me montre tous les objets et je fais de mon mieux pour tout garder en tête.Nous sommes ensuite allées dans une chambre qu'elle disait être la mienne. 


Prisca : repose toi un peu. Je passerai te voir tout à l'heure pour visiter le reste de la maison. 


Prenez une villageoise et mettez la dans un hôtel cinq étoiles.... imaginez un peu sa réaction. 


La chambre est très grande et il y a même une salle de bain avec des produits de douche. Le lit, humm. Je me suis allongée dessus en riant comme une petite fille... 



****

                                Prisca


Vous avez déjà peut être deviné quel genre de femme je suis... mais bon je vais quand même vous éclaircir un peu la mémoire. Je m'appelle Prisca Houngbe, une jeune femme très belle. J'ai vingt huit ans et disons que je ne manque de rien. Côté beauté, je ne me plains pas.


En effet, je dirige une organisation qui recrute des jeunes filles afin de les prostituer...je peux déjà entendre vos injures jusqu'ici mais ça ne me fait ni chaud ni froid.

J'ai ouvert une grande boutique de bijoux en ville. Elle me sert de couverture pour mes affaires. J'embauche seulement des filles, et celles qui sont extrêmement belles. Un grand bar se trouve au sous sol de ma bijouterie, c'est là que je fais la vente aux enchères...Après les filles sont conduites dans une villa par mes chauffeurs personnels. Certains hommes n'aiment pas se déplacer donc ils attendent là-bas après avoir payer. Grâce à cette affaire, je peux nourrir tout un village pendant des années. La discrétion est primordial dans mon business donc j'ai veillé à me mettre sous les ailes de gens riches et importants dans le pays. 

Je prends du plaisir à vous raconter cela mais j'ai à faire pour l'instant. 


Moi (prenant mon téléphone) : salut chief.

Lui : oui, comment ça va ? 

Moi : À merveille. J'ai un colis pour toi. 

Lui : ce n'est pas trop tôt. Alors, tu l'as trouvé comme je l'aime ? 

Moi (riant) :biensur que oui. Elle est toute fraîche et a de la viande où il faut. 

Lui: parfait. 

Moi: tu l'auras la semaine prochaine. Je dois l'arranger un peu avant l'opération. Elle sera radieuse, rien que pour toi. 

Lui : ça me va. Je t'envoie l'argent dans quelques minutes. Appelles moi si elle a besoin de quelque chose. 


 J'ai raccroché, toute heureuse. Chief Olamide est mon client principal, un homme extrêmement riche. Il paie sans compter. Le seul problème est qu'il est un peu violent avec les filles. J'ai dû refaire le visage à deux d'entre elles à cause de lui mais bon, les bons comptes font les bons amis... 


....

Une vie de pute