**Chez les Al-Farouk**

-Idriss entra en trombe dans le salon familial.

— Je refuse !

Son père, installé sur un large fauteuil en cuir, releva calmement les yeux vers lui.

— Ce n’est pas une demande.

— Vous ne pouvez pas décider à ma place ! 

Vous voulez me forcer à épouser une fille que je ne connais même pas ?

Sa mère, toujours impassible, se leva et lissa son voile avec élégance.

— Idriss, assieds-toi.

— Je ne m’assiérai pas ! s’emporta-t-il. 

Vous voulez briser ma vie pour des histoires de statut et d’honneur ?

— L’honneur est la seule chose qui compte pour nous, répliqua son père d’un ton glacial.

Idriss éclata de rire, un rire amer.

— L’honneur ? Et moi dans tout ça ? Et Amina ?

Sa mère secoua la tête.

— Cette fille n’est pas faite pour toi.

— Et en quoi cette Fatima serait-elle faite pour moi ?

— Elle est pieuse, modeste, bien éduquée. 

Elle ne cherchera pas à te dominer, à t’arracher à ta famille. 

Et t'emmeneras sur le droit chemin. 

Avec tous ce temps passer a l'étranger, tu as beaucoup changé. 

Tu as perdu les valeurs de la religion. 

Idriss sentit la colère monter.

— Vous croyez qu’en m’imposant une femme soumise, vous allez contrôler ma vie ?

— Ce n’est pas une question de contrôle, mais de continuité, coupa son père. 

Cette famille a des valeurs. 

Tu es notre héritier, et tu as des responsabilités.

Le regard d’Idriss se durcit.

— Et si je refuse ?

Son père le fixa sans ciller.

— Alors tu ne fais plus partie de cette famille.

Ces mots tombèrent comme une sentence.

Idriss savait qu’il ne gagnerait pas cette bataille. 

Pas tout de suite.

Mais une chose était sûre : s’ils lui imposaient ce mariage, il ferait en sorte que cette fille regrette d’avoir croisé son chemin. 

Il comptait lui faire vivre l'enfer, elle payera pour les décisions des siens.

Car elle n'était pas son choix ,mais plutôt celui de ses parents. 

A suivre.