
Chapitre 3
Ecrit par Verdo
Où est ta carte Thierry ? Me murmura à l’oreille Sena.
Je l’ai oubliée dans la voiture.
Eh merde !
Votre carte monsieur ! redemanda le policier avec un ton amer.
Au fait, je l'ai oubliée dans la voiture. On l’a garée au niveau d’AKIF.
Ah bon ? Vous vagabondez
sur la plage la nuit sans pièce d’identité en jouant aux amoureux? Vous savez chanter et danser mais vous ne pouvez pas prendre votre carte d'identité sur vous ?
Do you Believe in love?
How crazy It could be?
Baby Baby Stop, Take It easy… gnin gnin gnin…
Venez avec nous. Vous allez passer une nuit en cellule pour que prochainement vous n’oubliez pas votre carte d'identité. Madame, quant à vous, vous pouvez partir. Mais sachez que la plage n’est pas un endroit sûr la nuit. Évitez de traîner par ici.
Écoutez messieurs, je demande pardon pour mon copain. S’il vous plaît, il ne le fera plus. Laissez-moi aller récupérer son porte-monnaie. Tous ses papiers y figurent.
Cela ne sert plus à rien. Il part avec nous au poste.
Ecoutez messieurs… Fis-je…
Vous, fermez là pour ne pas aggraver votre situation.
Merde ! Alors dans quel poste l’amenez-vous ? S'écria Sena.
Adawlato-Assigamé. Si vous voulez le revoir.
Écoute Thierry, je suis vraiment désolée. C’est moi qui ai causé tout cet incident. Je m’en vais récupérer ton porte-monnaie et je vous rejoins au poste. Tiens le coup s’il te plaît.
D’accord, dépêches-toi.
Je fus emmené au poste. Trente minutes plus tard, Sena arriva avec la voiture qu’elle gara. Elle me rejoint et me tendit mon portefeuille. J’allai remettre la carte d’identité à l’un des agents qui m’avait arrêté. Il l’examina quelques minutes puis la rangea dans son tiroir.
C’est bon. Allez-vous asseoir. Vous partirez demain matin. C’est ce que le chef avait dit.
Quoi ? S’étonnai-je ! Vous avez déjà la carte, pourquoi ne pas me laisser partir ? S’il vous plaît.
Mon chef est descendu de garde. Il revient demain matin. Allez-vous asseoir ou je risque de vous mettre en cellule.
Je revins m'asseoir sur le Bench auprès de Sena, tout contrarié. Tout comme moi, elle l’était aussi.
Je reste avec toi. Je ne te lâcherai pas même s’il faut dormir ici. Je me sens bien auprès de toi peu importe l’endroit.
Elle déposa sa tête sur mes épaules et me caressa le dos. La policière à l’accueil nous lorgna longuement et finit par criailler :
Vous vous croyez où là ? Dans votre chambre ? Arrêtez ces trucs devant moi !
Quoi ? On ne peut même plus discuter tranquillement ici ? Nous n’avons rien fait de mal. Répondit Sena.
Laisse-tomber Sena s’il te plaît. La nuit va bientôt passer.
La policière nous regarda de nouveau et poussa des jurons qui pouvaient même réveiller un cadavre.
Je n’avais jamais dormi dans un commissariat. Mais franchement parlant cela ne m’avait pas énervé. Je ne savais même pas comment décrire ce que je ressentais en ce moment précis. Sena était emportée par le sommeil. Elle a dû dormir la tête posée sur mes cuisses pendant que j’étais assis, dos contre le mur.
À l’aube vers quatre heures trente, la policière qui nous exacerbait vint nous réveiller et me tendit ma carte d’identité.
Vous pouvez partir m’avait-elle dit avant de disparaître.
Sena était toujours ensommeillée. Je me proposai de conduire. Je voulus la déposer chez elle et ensuite rentrer chez moi à moto mais elle refusa. Elle insista à ce qu’on aille chez moi.
À ma devanture, je garai. Il était cinq heures et quart environ. Nous rentrâmes. Une fois à l’intérieur de ma piaule, Sena me laissa son sac puis alla s'effondrer sur mon lit. Je rangeai son sac sur ma table puis allai m'asseoir dans le divan. Elle dormait soigneusement. Je la couvris avec mon drap. Vers huit heures, je me douchai puis me rendis à la cafétéria à quelques pâtés de chez moi et commandai des omelettes à la mayonnaise et du tea pour elle. A mon arrivée, elle était réveillée.
Tu étais où ? Me demanda-t-elle.
J’avais jugé bon de te chercher un truc à manger.
Tu as vraiment fait ça pour moi ?
Si.
C’est vraiment gentil. Je pensais que tu t’étais enfui en me laissant seule.
Non. Je ne suis pas du genre à m’enfuir. Rires…
Je peux utiliser ta salle de bain pour me débarbouiller ?
Oui. Fait comme chez toi.
Je renversai le tea dans un gobelet puis les omelettes et le pain dans un plat que je lui servis à son retour.
Tu es vraiment gentil Thierry. Pourquoi ne viens-tu pas t'asseoir pour que nous le prenions ensemble.
Je n’ai pas tellement faim.
Allez, j’insiste. S’il te plaît.
Je m’assis en face d’elle sur le lit.
Tu bois un peu ? Dit-elle en approchant le gobelet de ma bouche.
Oui.
Dès que j’ouvris la bouche, elle retira le gobelet et se mit à rire. Elle le fit longuement jusqu’à ce que je m’en lasse.
Allez, s’il te plaît, ne te fâche pas. Bon bois maintenant.
Je bus lentement à petite gorgée. Son regard était posé sur moi. C’était comme si elle comptait les gorgées que je buvais…
Après le petit déjeuner, je rangeai les plats. Sena alla se rincer. Ensuite, elle vint s’habiller pour s’en aller. Elle voulut que je l’aide avec la fermeture de la robe qu’elle avait portée.
Mon cœur battît la chamade lorsque je m’approchai d’elle. Stressé, je l’étais. Mais je réussis quand même à exécuter cette tâche qui était un petit calvaire pour moi. Elle se retourna et se retrouva dans mes bras. Elle me dévisagea sans rien dire.
Merci pour ces bons moments passés avec toi même si on a dû passer la nuit au commissariat. Dis-je en souriant.
Je me suis bien amusée aussi. Ça fait longtemps que je ne me suis plus amusée de cette manière. Ça me marquera. J’espère que nous en passerons de plus beaux que ça à l’avenir.
Je l’espère aussi. Tu as une sublime voix Sena. Et quand tu parles, ça m’emporte souvent. Je me perds dans mes pensées. Lui répondis-je en caressant ses cheveux et en s’agrippant à elle.
Nos yeux se rencontrèrent à nouveau et cette fois-ci, elle les ferma et devint toute calme et raide de désir. Je déposai un baiser glacial sur sa bouche. C’était comme si elle attendait ce moment avec impatience. Elle rapprocha de plus près ses lèvres et me couvrit les épaules par ses deux bras. Nous nous embrassâmes avec fouge. C’était comme s’il n’y avait plus rien d’important au monde que cet intense moment. Je passai mes mains sur l’ensemble de son corps jusqu’à sa taille puis ses fesses. Elle gémissait et accentuait les mouvements de sa langue. Tout doucement, nous nous retrouvâmes sur le lit où nous nous déshabillâmes…
C’était très agréable d’avoir fait l’amour avec elle.
Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?
Nous avons beaucoup de choses à vivre devant nous et ça, ce n’était qu’un avant-goût.
Es-tu sûr ? Que tu ne me feras pas de mal ? Je suis très fragile je te préviens.
Je vais faire de mon mieux. Un corps si doux et tendre comme le tien a besoin d’être entretenue et protégée.
Sourires…
J’ai trouvé du travail Sena.
Enfin c’est une bonne nouvelle. Et dans quelle société ?
Scantogo Tabligbo. Je commence le lundi.
C’est vachement loin d’ici.
Oui. Je sais mais pour bien m’occuper de toi, je dois faire rentrer de l’argent à la maison.
Um je t’aime déjà. Ça ne me dérange pas. Plutôt j’aurais l’occasion de découvrir Tabligbo. Je n’y suis jamais allée.
Son téléphone sonna.
C’est ma sœur. Je dois rentrer…
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Sena arriva de bonne heure avec la voiture. Je m’étais déjà apprêté. Il ne restait que Sébastien pour prendre la route. Il avait l’habitude d’être en retard. Ce n’était pas nouveau pour lui.
Chéri, et si tu rappelais ton ami ? Il est pratiquement neuf heures et il n’est pas encore là. Nous devrions normalement être en route.
Chéri… Dis donc j’aime quand tu m’appelles comme ça. Bon je vais le rappeler voir.
Mon téléphone sonna au même moment.
Ah voilà. C’est lui qui m’appelle comme ça.
Je décrochai.
Frérot, où est-ce que tu es ? ça fait un moment que nous t’attendions ici.
Je suis vraiment désolé Thierry. Dit-il avec une voix mélancolique. Je ne pourrais plus venir. C’est pour cette raison que je t’appelle.
Quoi ? Puis-je savoir pourquoi ?
C’est Akpedzé. Elle a fait encore une fausse couche. Nous sommes au CMS de Baguida.
Oh merde. Je suis vraiment désolé mon frère. Tiens bon. Je passe vous voir avant de partir.
Qu’est-ce qu’il y a ? Me demanda Sena.
Sa femme a fait une fausse couche. C’est la troisième en un espace de six mois. Est-ce possible que nous passons les voir à l’hôpital avant de partir ?
Bah, on fait comme tu veux. Ils sont où ?
Au CMS de Baguida.
Bon ça peut le faire. On pourrait continuer par Aného et contourner pour arriver à Tabligbo.
N’est-ce pas toi qui m’a dit que tu ne connais pas les parages.
Euh oui. Mais j’avais une fois emprunté le chemin pour me rendre à Anfoin.
Je vois. On y va…
Sébastien était dans un sacré état au CMS. C’était la première fois que je le voyais pleurer à chaudes larmes. C’était vraiment une situation très compliquée pour lui. Il n’avait fait d’appel à aucun membre des deux familles. À vrai dire, il ne voulait pas qu’ils soient au courant de ce qu’il se passait.
Je suis vraiment désolé mon frère pour ce qui se passe. Je sais que ces quelques mots ne peuvent pas apaiser cette souffrance mais sache que je suis avec toi.
Je suis navrée cher ami. Renchérit Sena.
Je te présente Sena. Sena, voici mon ami et frère Sébastien dont je te parle souvent.
Enchanté Sena fit Sébastien. Désolé de faire connaissance dans ces genres de circonstances.
Ne t’en fais pas. Et ta femme ? On peut la voir ?
Oui. Venez. Je vous amène auprès d’elle.
Akpedzé dormait à notre arrivée. Nous ne voulions pas la déranger. Alors nous partîmes pour Tabligbo.
Sena m’aida à rendre propre l’appartement. Elle cuisina de la pâte et la sauce adémè après que nous finîmes. Elle avait emporté avec elle de Lomé du bon vin. À voir comment elle prenait soin de la bouteille pour que ça ne tombe pas, j’en jugeai que ça coûterait probablement cher.
Une fois à table.
Dis-moi, tes parents ne disent rien lorsque tu quittes la maison et aussi en rentrant tardivement ?
Non pas vraiment. Je suis une grande fille. Mais à chaque fois que je quitte la maison, j’informe ma grande sœur puisque c’est sa voiture que je conduis. Elle sait donc où je suis.
Donc elle sait qu'on se voit?
Si.
Et elle n’a rien dit ?
Pas vraiment. Je suis une grande fille.
Euh, d’accord.
Pourquoi poses-tu toutes ces questions ?
Non. Juste pour rien.
Es-tu sûr ?
Oui. Ne t’inquiète pas. Il n’y a rien de grave.
Une fois que nous finîmes de manger, nous commençâmes à faire la vaisselle ensemble. Elle était dans un petit débardeur noir qui couvrait à moitié son ventre et une petite culotte jeans très serré qui mettait en valeur ses rondes courbes. Cela m’excitait à chaque fois que je regardais son nombril. Je n’arrivais pas à me rendre compte que je sortais avec une femme aussi resplendissante qu’elle.
Tu es tellement belle Sena. Lui murmurai-je tout en lui retirant des mains les plats qu’elle lavait.
Allez, arrête de me taquiner Thierry. Il faut que nous finissions la vaisselle. Moi je suis très épuisée.
Um, épuisée à un tel point que tu ne veux pas écouter mes compliments ?
Sourires…
Tu sais bien que je n’ai pas dit ça.
Je le savais. Écoute, sincèrement, je n’ai pas de mot pour te dire à quel point tu me fais craquer. Te voir suffit juste pour illuminer ma journée.
Arrête, je suis tout excitée là.
Vraiment ? À quel point ?
Au point où je risque de m’effondrer dans tes bras.
Et qu’attends-tu ? Dis-je en la prenant par la taille.
Elle entrelaça ses deux pieds autour de ma hanche.
J’ai faim de toi amore… je veux te déguster tendrement. Goûter chaque parcelle de ton corps. Te lécher et te croquer comme un tendre bonbon puis t’avaler. La douceur de ta peau, les contours de ton corps de rêve, ta beauté époustouflante et tes lèvres si douces forment un beau paysage que je ne peux me lasser de contempler. Lui dis-je à voix basse.
Arrête de parler et embrasse-moi s’il te plaît ! finit-elle par avouer.
Mes lèvres effleurèrent les siennes. Elle me couvrit les épaules par ses bras puis nous sortîmes à pas de caméléon de la cuisine. Nous nous avançâmes lentement vers le divan du salon. Une fois à sa hauteur, elle s'y jeta tout en m'attirant vers elle. J'embrassai son cou, puis ses oreilles. Elle émit des petits cris. Je lui ôtai son débardeur puis descendis à ses seins tout en les caressant avec le bout de mes doigts bien avant de les mordre délicatement avec mes incisives. Elle criait sans cesse de plaisir en déhanchant sous moi. Je la lâchai puis parcourus son abdomen avec ma langue jusqu'à son nombril. Elle finit par enlever sa petite culotte ainsi que son slip par elle-même…
À suivre…
Écrit par Koffi Olivier HONSOU.
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