Chapitre 3
Ecrit par sokil
Chapitre 3 : Saignements du coeur
- Huuum !!!! Tu es belle… Si belle ! On te le dit souvent ?
- Je ne prête pas attention à ça !
- Je sais qu’on te le dit, mais pas de la même manière.
- Où est la différence ?
- Elle se situe là …
Il pointa son index sur sa poitrine, sans oublier de m’attirer encore vers lui et me câliner un peu partout.
- La différence justement c’est la manière dont moi je le dis ! Ça vient du plus profond de mon cœur !... Tu as aimé ?
- Je ne peux pas me prononcer…
- Dis quelque chose…
- Oui ! Et toi ?
- C’était merveilleux !
- J’aime déjà ce moment où nous nous retrouvons tous les deux… Tu me
fais découvrir des choses … des choses …Que je ne connaissais pas !
- Et ce n’est que le début !
On avait franchi le cap, celui de se mettre en couple et ça ne se
cachait pas dans la région. Depuis notre fameuse danse pendant cette
soirée, nous nous étions dévoilés aux yeux de tous ! Ça se racontait à
tous les coins de rue, la ville était petite, assez petite pour que ce
genre de nouvelle se répande comme une traînée de poussière en l’espace
d’une semaine, mais moi je dirai, en l’espace de 24 heures. Tout le
monde savait, que j’étais la petite de … ou encore la go de…Placide. Il
était resté assez longtemps, il venait passer les vacances auprès de ses
grand parents comme il l’avait l’habitude de le faire dès qu’il en
avait l’occasion, mais c’était un gars de Yaoundé, il y est né, a grandi
et vécu. Il n’avait pas honte, de s’afficher et de se pavaner avec moi à
toutes les occasions; il n’hésitait pas à mettre en garde tous ses amis
et connaissances. Il leur disait toujours que le je lui appartenais et
que personne d’autre n’avait le droit de me toucher, ou de tenter une
quelconque approche.
- C’est une propriété privée ! C’est la go de mes rêves, alors mon pote si tu déconnes je te casse la gueule vu ?
Il me surprotégeait et je me sentais en sécurité et toute permise.
Après notre premier baiser à cette fête, il m’avait tout simplement
raccompagnée, et m’avait fait une bise sur la joue avant de s’en aller ;
j’étais restée sur ma faim, voulant encore plus. Il me rendait un peu
dingue sur les bords. Il ne m’avait manifesté aucune intention
particulière qui était celle de vouloir passer à l’acte aussi
rapidement, tout au contraire il préférait ces moments qu’on passait
tous les deux à papoter à se bécoter et à marcher parfois main dans la
main, ou alors il me passait tout simplement ses mains autour de mon
cou. C’est bien plus tard, deux semaines je dirai, qu’on osa pour la
première fois tous les deux ; c’était aussi la toute première fois pour
moi.
J’entendais toujours certaines de mes copines raconter que
leur première fois était un souvenir inoubliable ; elles disaient que
ça avait été médiocre, catastrophique, voire même très douloureux ; ça
trottait sans cesse dans mon esprit, mais j’étais assez curieuse de le
découvrir même si je ne le manifestais pas ouvertement, j’attendais
juste que lui le fasse en premier. Placide savait prendre les devants,
mais ce n’était pas le genre de mec qui harcèle ; il prenait toujours
son temps et me disait toujours que les choses viendraient en temps
voulu, je rigolais toujours, le prenant pour un de ces philosophes
notoires. Il savait se faire désirer, et savait bien ruser lorsqu’il
voulait quelque chose, il me l’avait fait comprendre entre les lignes.
- Je vais à Yaoundé ce week-end.
- Il y a quoi là bas ?
- J’ai un truc à faire au campus !
- Le week-end ?
- Oui ! Je dois rencontrer des copains, on doit se voir là bas ! Il y a
une grande foire qui est organisée ; Il y aura beaucoup d’activités,
sportives et tout ! J’ai prévu d’y aller !
- Ok !
- C’est quoi cette tête ?
- Je n’ai rien dit !
- Viens, approche…
- Je connais ça ! Tu vas y aller et tu ne reviendras pas de sitôt !
- Quoi ?
- Si ! Si !
- Approche … J’ai quelque chose d’autre à te demander….
Je jubilais tout simplement! Il venait de me le proposer, celui de
l’accompagner, il voulait que j’y sois et que nous passions du bon
temps.
- Placide !!!! C’est trop bien ! J’aimerai vraiment
venir avec toi… Mais que vais-je dire à ma tante ? En plus c’est pour le
week-end ; je n’ai personne là bas !
- Tu seras avec moi, ne
t’en fais pas, et en plus j’ai un endroit où dormir, ma chambre…Ta tante
ne sera sûrement pas d’accord je sais !
- Tu vois ? C’est peine perdue !
- A moins que…
Il m’amena à la découverte de son univers à lui, de ce monde
estudiantin ; ça grouillait de monde, il y avait beaucoup d’activités au
programme ; il m’expliqua que la foire était ouverte à tous et dédiée à
tous ceux et celles qui avaient l’intention de s’y inscrire, sans
oublier les différentes compétitions sportives, entre autre match de
foot, de basket et d’autres disciplines. C’est ainsi que je pris la
résolution de m’inscrire dans la même université pour l’année suivante ;
c’est ainsi que je pus convaincre ma tante de me laisser aller en ville
question de m’imprégner et de m’enquérir de certaines infirmation liées
à ma future inscription.
- J’y vais avec mes autres camarades,
on a l’intention de voir comment ça se passe là bas et comme ça le
moment venu, je saurai comment m’inscrire et tout le reste !
- Un week-end ?
- En fait il y a une grande foire qui est organisée là bas et ça a lieu uniquement ce week-end ! Je suis obligée de m’y rendre.
- Ok tu me ramèneras les brochures, formulaires et tout ce qu’il faut !
Il m’avait présentée à sa bande d’amis, tous étudiants comme lui ; ils
étaient au nombre de cinq, dont trois garçons et deux filles.
- Je te présente mes potes, Armand, Michel, Patrick, Laure et Marie !
- Enchantée…
- Elle c’est Jaida, la go de mes rêves !
L’ambiance était plutôt cool, ils étaient tous sympas et gentils, les
amis de Placide. Nous étions assis autour d’une table devant un grand
stand aménagé pour l’occasion. Un peu réservée, je n’avais pas coutume
de fréquenter ce genre de milieu, mais tous essayaient de me mettre à
l’aise et d’être relax. Par moment Placide se penchait vers moi et me
murmurait des mots tendres à l’oreille, sans oublier de me voler de
petits baisers qui me mirent dans un grand embarras.
- Tu n’as
pas à avoir honte ! Regarde les ils sont tous mariés comme tu les vois
là ! Armand est avec Laure ; Michel, c’est Marie sa meuf ! Le singleton
c’est Patrick, donc c’est lui qui devrait avoir honte !
Nous
nous mîmes à rires et je me détendis encore plus. Encore plus lorsqu’il
me prit la main sous la table et la serra si fort… Il était plus de
minuit lorsque nous prîmes la direction de sa chambre ; pendant qu’il
m’enlaçait, je compris dès cet instant que le moment était venu pour
nous de se donner l’un à l’autre, mais je n’avais pas les bons réflexes
et me trouvant bien maladroite, il sut comment faire et me demanda de me
détendre. Il m’avait découverte en me guidant tout simplement et en me
montrant comment faire. Il y alla tout en douceur et je ne pus ressentir
que de drôles d’effets; elle était moindre cette douleur, contrairement
à ce à quoi je m’attendais ; mais je dirai que sa douceur et sa
tendresse jouèrent un rôle important pendant cet acte profond d’amour.
- Laisse toi aller tout doucement… Je vais te caresser cette partie du corps…
Et il le fit avec une si grande attention que je ne pus qu’émettre des
sons aigus ! J’étais comme électrocutée sur place par ce jeu de mains,
de langue et parfois de jambes. Il me demanda de les entrouvrir
délicatement mes jambes et de le laisser faire.
- Laisse-moi faire… Laisse toi faire…
Le résultat était tout simplement fantastique et cette nuit là je
devenais sienne, son amante, sa vraie petite amie, bref Placide m’avait
en quelque sorte marquée au plus profond de mon âme….
C’était
très fort, nous nous aimions tant, malgré la pluie et le beau temps. Je
me sentais revivre chaque jour; Placide m’apprit à avoir confiance en
moi, à croire en moi et à ne jamais me laisser dominer par des problèmes
de toutes natures aussi infimes fussent ils. Il terminait son année de
maîtrise et avait décidé de sursoir à ses études juste après ; son père
venait de décéder et en tant que fils aîné, il essayait de soutenir sa
mère qui ne travaillait pas et n’avait presque pas de revenus. Alors il
avait décidé d’entrer dans la vie active, de se battre afin d’aider les
siens. Né dans une famille ordinaire, son père et sa mère n’eurent que
trois enfants, un garçon et deux filles dont il était l’aîné.
J’avais fais la connaissance de ces derniers lorsque je venais d’arriver
en ville, j’entrai à l’université ; je m’étais inscrite plutôt en
faculté de droit ; Placide comme toujours, voulait que les choses se
passent sérieusement ; il m’avait présentée à ses parents; on savait
qu’il était un grand garçon débrouillard, alors la venue d’une copine
dans la famille ne gênerait personne. Tout au contraire, l’accueil, il
fut assez chaleureux. Mais l’une des choses dont je me souviens était la
manière dont sa mère m’avait posé la question directement et qui
m’avait un peu troublée.
- Tu fais quoi ? Qui sont tes parents ? Ils s’appellent comment ? Ils travaillent ? Où habitez-vous ?
Mes réponses l’avaient tout juste un peu refroidie si bien que juste
après, elle se désintéressa complètement de moi. Elle savait juste que
j’étais la petite amie de son fils, sans plus, au moins, elle le
respectait.Je menais ma vie estudiantine sans trop de peine, je venais
de passer en 2ième année ; ma tante s’était toujours battue pour que je
ne manque de rien ; elle s’arrangeait à me payer la scolarité et à
m’envoyer chaque mois une somme de 20 000 frs pour gérer mon quotidien.
Elle avait fini par être au courant de ma relation avec Placide, et ça
elle ne l’avait pas gobé. Elle ne l’aimait pas et ça se voyait comme le
nez sur la figure.
Elle avait décidé de faire un tour en ville
ce matin, c'était un samedi, question de se procurer des produits
d’élevage et d’entretien pour son nouveau poulailler. Elle ne m’avait
pas avertie de son arrivée et avait débarqué à l’université, au campus à
l’improviste. Elle ne connaissait pas ma chambre, mais elle avait pris
la peine de se renseigner. On lui donna plutôt la mauvaise adresse,
celle de la chambre de Placide et dans laquelle je me trouvais. J’avais
élue domicile chez lui depuis plusieurs mois ; on vivait plutôt comme un
couple ; je ne m’étais jamais imaginée un jour qu’elle pourrait quitter
de si loin et venir me rendre visite ; l’université, c’était tout un
autre monde et c’est chacun qui essayait de se construire son propre
univers à sa manière et surtout à l’insu des parents. On avait 99% de
chance que ces derniers n’y mettraient jamais les pieds. Ma tante
faisait tout simplement partie des 1% restant. Nous venions juste de
faire l’amour et nous étions entrain de reprendre nos esprits qu’on
entendit frapper à la porte ; pensant que c’était un de ces amis avec il
avait rendez-vous, il ne prit pas la peine de demander avant, il ouvrit
directement en s’exclamant tout bonnement, avant de sursauter et se
rendre compte que ce n’était que ma tante ! Tante Sidonie ! Placide la
reconnut aussitôt et elle aussi d’ailleurs ; elle le connaissait en tant
que petits fils de nos voisins, les Danga.
- Ekie ! Placide ? Mais qu’est ce que…
- Bonjour… Madame…
- Bonjour… Je me suis trompée! Je cherche ma fille Jaida ! Tu sais où…
- Euh…
Je reconnus aussitôt la voix de ma tante ; paniquée, je ne pouvais et
ne voulais en aucun cas faire un geste brusque ; obligée de rester
coincée sur le lit, immobile. Si je bougeais, elle aurait le temps de
remarquer qu’il n’était pas seul, car la porte, à peine on l’ouvrait,
elle donnait directement sur le lit ; pas moyen d’aller me réfugier dans
la salle de bains. Placide était en petite tenue, en boxer. Ma tante
s’attarda un peu plus malgré le fait que Placide lui expliqua qu’il ne
m’avait pas vue et ne savait pas où je me trouvais.
- Alors
indique-moi tout simplement sa chambre si tu connais…Elle m’avait dit
qu’elle n’a pas cours les samedi, c’est pourquoi j’ai tenu à venir la
voir très tôt ce matin, avant d’aller faire mes achats.
- Un instant…j’enfile un T shirt !
Il referma la porte, se retourna et me regarda, l’air confus. Il me fit
des signes et des gestes avec ses mains, puis se rapprocha de moi et me
parla à voix basse.
- Merrrde c’est... c'est ta tante !!! Qu’est ce que je lui dis ? Elle veut que je lui indique où se trouve ta chambre.
- Vas-y ! Indique-lui et comme ça, j’ai le temps de m’éclipser !
- Ok !
Il prit une grande inspiration avant de lui ouvrir à nouveau la porte.
- Bon je vais vous indiquer sa chambre, c’est pas compliqué ! Vous
voyez ce grand bâtiment de l’autre côté? Vous traversez juste la route
et vous le longez, la cité se trouve juste derrière, on l’appelle la
cité « les Quolibets ».
- Je peux avoir le numéro de la chambre ? Tu connais ?
- Non ! Mais les voisins connaissent sûrement.
- Merci je m’en vais de ce pas !
- De rien madame ! N’hésitez pas à revenir au cas où ! Je m’apprêtais à
prendre ma douche, c’est pour cette raison que je ne peux pas vous
accompagner.
- Non, ça va, je vais me débrouiller, merci encore ! Si je ne la trouve pas j reviens et comme ça je lui laisse un mot !
- Pas de soucis !
A peine il referma la porte que je bondis du lit et enfila rapidement
un vêtement, n’importe lequel, mais il fallait que je sorte au plus vite
de chez Placide, elle était capable de revenir si elle ne me trouvait
pas là bas ; même si elle me croisait en route, l’essentiel est que je
sois hors de sa chambre. Lui-même Placide m’aida à me vêtir rapidement ;
j’enfilai une robe avant de me rendre compte qu’elle était terriblement
froissée, je piaffai, mais il n y avait plus assez de temps. Avant de
sortir il me prit par les épaules et me fit un câlin.
- T’en fais pas, quoi qu’il arrive, je vais assumer… Je suis de tout cœur avec toi ! Aller file !
Je pris la peine d’ouvrir la porte avec précaution, regardant à gauche
et droite et lorsque que je vis que le couloir semblait désert, je me
lançai à toute vitesse, sans regarder derrière moi.
- Jaida ??? C’est … c’est toi ?
Je m’arrêtai subitement, je reconnu sa voix ; mon cœur fit plusieurs
bonds dans ma poitrine, on aurait dit que j’allais avoir une attaque. Je
n’osai pas me retourner, tellement honteuse ; j’avais plutôt envie de
m’enfuir ; je n’avais jamais souhaité qu’elle le découvre de cette
façon. Tante Sidonie, elle était postée là, derrière moi, elle n’avait
pas bougé d’un pouce.
- Je t’appelle Jaida !!!! Qu’est ce tu fous dans la chambre de ce garçon ?
Je me retournai timidement, j’aurais voulu qu’on s’éloigne pour en
parler, loin de lui, loin des autres camarades qui passaient par là et
qui devinèrent clairement de quoi il s’agissait. Placide, je savais
qu’il entendait tout et observait même la scène depuis sa chambre. Elle
insista d’une voix grave et autoritaire. Elle finit par enfoncer le clou
lorsqu’elle éleva le ton.
- C’est à toi que je parle !!!
Qu’est ce que tu foutais dans la chambre Placide Danga ? Réponds-moi
tout de suite ! Vous me prenez tous les deux pour une idiote hein ?
Figure toi que je me suis d’abord rendue à la cité « Les Quolibets »
tout à l’heure tel qu'on m'a indiqué au départ, j’ai demandé ta chambre
qu’on m’a montré ; j’y suis allée et j’ai frappé pendant plus de vingt
minutes ; ensuite on m’oriente ici et j’ai vite fais le lien quand il
m’a ouvert la porte; j’ai compris tout de suite ! J’ai joué le jeu et
j’ai préféré attendre tout simplement de voir la personne que j’ai eu le
temps d’apercevoir sur le lit, il fallait que j’ai le cœur net, jusqu’à
ce que je me rende compte que ce n’est que toi ! Mais tu es malade ou
quoi ? Tu crois qu’il va t’épouser ? Tu rêves !!!! Je suis déçue ! Je
m’en vais !
Elle marchait tellement vite que je peinai à la
rattraper, je voulais rattraper les choses avant qu’il ne soit trop
tard, je voulais juste lui demander pardon, je me sentais mal et je
culpabilisais de m’être dévoilée de cette façon, je n’aurais jamais
voulu qu’elle sache que je menais ce genre de vie, mais je voulais
qu’elle comprenne que lui et moi on s’aimait.
- Tata… S’il te
plait …Écoute… Ne t’en va pas, je vais t’expliquer, il faut qu’on cause…
Tu sais qu’on a toujours dialogué non ? Je … Je te demande pardon !
- Justement !!!! Tu ne m’as plus jamais approchée, tu es devenue,
distante, rêveuse ! Je n’ai pas voulu te brusquer et j’ai moi-même
longtemps culpabilisé de t’avoir peut être frustré lorsque je te parlais
des hommes ; je pensais t’aider à ne pas faire des mauvais choix, comme
moi, comme ta maman ! Mais…
- Non tata ! Je ne suis pas comme ma maman, Placide c’est quelqu’un de bien, il est bien je t’assure…
- Mon enfant, tu ne sais pas de quoi tu parles ! Les Danga ? Je les connais bien !
- Tu connais ses grand parents et non lui, tu ne sais pas ce qu’il est et ce qu’il fait !
- C’est une famille compliquée… Je ne peux pas me retenir de te le dire… Tu…dois arrêter cette relation !
- Mais pourquoi ??? Je suis une grande fille, j’ai le droit d’aimer !
Je n’ai jamais eu de copains avant, j’ai toujours respecté tout ce que
tu m’as enseigné comme valeurs, je ne suis pas une fille légère… Placide
est la seule personne que je fréquente depuis tout ce temps.
-
Non !!!! Je dis non !!! Placide Danga, sa famille, ce sont des sorciers
! Ils pratiquent et passent leur temps chez les marabouts ! Fais
attention où tu mets les pieds ! Fais attention !
- Je ne te crois pas une seconde…
- Je t’ai toujours dis la vérité et ça tu le sais !
- Non c’est tout simplement parce que tu ne veux pas que je m’éloigne de toi, tu veux que je devienne une vieille fille…Comme…
- Comme moi ??? C’est à moi que tu parles ainsi ? Je te laisse, je m’en
vais ! Et sache que je ne remettrai plus jamais les pieds ici !!!! Je
ne t’adresserai plus la parole à ce sujet ! Fais comme tu veux…
Elle m’avait planté là en pleine cours devant l’immeuble ; j’avais la
rage, j’étais en colère, je la jugeais parce qu’elle m’avait jugée, elle
l’avait traité de sorcier. J’étais retournée dans sa chambre le
retrouver, et je lui fis par de ma dispute avec elle sans mentionner le
détail sur les pratiques dont elle accusait sa famille. Il m’avait
consolée et m’avait prise dans ses bras, j’étais en larmes et tellement
en colère, je lui en voulais de ne pas me comprendre.
- Sèche tes larmes… Ne t’en fais pas ! Un jour je te mériterai tout simplement !
- Que veux-tu dire par là ?
- Je veux juste te dire de laisser faire le temps…