Chapitre 4: Cauchemar

Ecrit par Asaph

Chapitre 4 : Cauchemar 

******KATIA KANDOLO******

[…]

Je laisse mon mari avec Pierre et Joanes (nos invités). Je me dirige à la cuisine pour prendre mon dessert. Je les rejoins après quelques minutes. Ils semblent être occupés avec leurs discussions que je m’interdis  d’écouter. Je vois Joanes  s’approcher vers moi en signe d’au revoir.

Joanes : je me file déjà Katia.

Moi : ah bon, merci beaucoup Joanes. Bonne route à toi !

Joanes : merci !

Moi(le fixant) : vous ne partez pas ensemble avec Pierre ?

Joanes : non, non ! Pierre parle encore avec ton mari.  Moi, je viens de recevoir  un coup fil. J’ai un client à servir.

Moi : bonne soirée Joanes !

Joanes : à toi également Katia.

[…]

Il me quitte pour reparler avec ses amis et leur fait un signe. Joanes est parti. Kagame et Pierre sont à la salle d’attente où ils se parlent depuis un long moment, je ne sais pas de quoi parlent-ils précisément, mais ce Pierre ne m’inspire pas confiance. Joanes est plus ouvert et très gentil mais Pierre est rogue.

[…]

Kagame (hésitant) : Pierre va passer la nuit avec nous.

Moi (réalisant) : ah bon, la chambre  de visiteurs est aussi vide mon amour, ça ne dérange pas.

Kagame (déprimé) : quelque chose dérange Katia.

Moi (paniquée) : quoi ?

Kagame (après avoir reniflé) : Katia, écoute moi attentivement. Ce que tu vas vivre aujourd’hui te semblera un cauchemar mais tu dois l’accepter comme ça…

Moi (le coupant) : qu’est-ce que je vais vivre Kagame[le fixant]. Sois clair stp, tu commences à me faire peur.

Kagame (forcené) : te faire peur ? On a commencé une relation amoureuse sur les réseaux sociaux tu avais  peur ? Je t’envoyais de l’argent alors que tu ne m’avais jamais vu, tu avais la trouille ? Penses-tu que tu étais venue ici pour devenir une reine à vie ? [Furieux] Tu rêves ma pute ?

Moi (exaspérée) : moi, une pute ? Kagame, qu’est-ce que tu veux  que je fasse pour toi ? Je suis ta femme, je remplis mon devoir conjugal. Je prends bien soin de notre amour. Que veux-tu que je fasse encore de plus ?je t’interdis formellement de ne plus jamais  m’appeler de la sorte, je suis ta femme. Peut-être que l’alcool que tu viens de prendre…

Je reçois un pair de gifles…

 J’imagine que cet homme est soulé car il n’a jamais été comme ça envers moi.

Kagame (me dévisageant) : je ne suis pas pompette femme. Rejoins-moi à la chambre de visiteurs avec une champagne !

[…]

Je fais l’effort de les rejoindre à la chambre de visiteurs après vingt minutes de bouderie. En entrant j’aperçois Pierre avec une culote, assis sur le lit en torse nue. J’hésite un peu avant de déposer la champagne sur la table. 

Kagame (m’empêchant de sortir) : tu ne vas pas sortir comme ça Katia. Cette nuit tu vas la passer ici avec pierre. Il a payé son ticket pour t’avoir aujourd’hui.

Moi :…

Kagame (sortant une arme) : tu es ici, loin de ta famille. [Arme braquée sur ma tête].Tu ne connais personne ici. Si je te bute, personne ne le saura. Tu ne seras pas la première femme que je tuerai. Tu es ici pour travailler et me rembourser tout ce que j’ai dépensé pour toi. Alors que la partie commence ma chienne. [Rire machiavélique].

Moi (tremblant) : stp mon amour, ne me tue pas. Ne me fais pas ça, je suis ta femme. Stp ne me fais pas ça…

[…]

Je reçois des coups de pied  sur le bas ventre, je suis lamentablement bottée par mon mari. Je ne suis pas en train de croire à ce que je vois, c’est un cauchemar, non ce n’est pas la réalité. Je perds conscience…

[…]

Je reprends conscience après quelques minutes que j’ignore [pleurant]  et je me retrouve toujours dans la chambre de visiteurs. Pierre est en train de gronder Kagame.

Moi (abattue) : ne me tue pas Kagame stp.

Il n’ajoute rien avant de me déshabiller brutalement. Je ne reconnais plus mon mari à  ce moment. [Pleures]

***** Quelques minutes après*****

[…]

Mon Dieu, je ne réalise pas ce qui m’arrive. Pierre m’a brutalement fait l’amour disons même violée sous le rire malicieux de Kagame. Il ne s’est même pas protégé, je ne sais pas son état de santé [snif]. Oh le monde est méchant. Je pensais  pouvoir sortir de la misère en me laissant conduire dans une vie de princesse. Voilà ce que je suis maintenant, Une marchandise [pleures…]. Kagame voulait mettre fin à ma vie avec son arme mais Pierre lui a dit de me laisser en vie, selon lui, plusieurs clients viendront chez Kagame à cause de moi.

[…]

**** Le lendemain***

Je ne parviens pas à bouger. J’ai le feu sous mon entrejambe. [Pleures]. Je lamente en demandant de l’aide à Dieu. Les mots me manquent pour prier, je réalise aujourd’hui à quel point la prière était importante dans la vie d’une personne. Je n’ai jamais eu une vie de prière. Ma mère ne se préoccupait que de m’envoyer vers les hommes riches pour lui rapporter de l’argent. Je suis maintenant dans un trou noir où il m’est  impossible de sortir. Je suis perdue [triste].


******ESTHER MORGAN******

Client : je prends cette robe !

Moi (souriant) : elle est d’une valeur inestimable, une marque fashion. 180 dollars à débattre.

[…]

Je sers mon client qui vient d’acheter une robe dans mon magasin afin de conquérir sa femme [rire]. « Les hommes sont prêts à tout pour avoir une femme » [rire].

Depuis que ma fille est en Europe, ma vie a totalement changé. J’ai un magasin bourré des habits somptueux à vendre. J’attire beaucoup du monde ici, Grâce à ma fille. Je suis respectée dans mon entourage et voire même dans ma famille. [Sourire]. Je roule  une bagnole venue de l’Italie que mon beau fils m’a envoyée. ‘‘La notoriété s’achète.’’ 

Si je n’étais pas rigoureuse envers ma fille mais tout ce que j’ai aujourd’hui ne serait pas  à  moi. Katia attirait beaucoup des hommes mais ne les voulait pas. Je l’ai moi-même poussée vers les hommes friqués. [Chaque maman aimerait voir sa fille réussir].  Cela nécessite un flash-back !

*****Flash-back****

Moi [la regardant] : toujours au  lit toi !

Katia (fatiguée) : maman laisse-moi un peu dormir.

Moi (fâchée) : pendant que tu dors un peu là. Il n’y a rien à manger aujourd’hui. Si tu ne bouges pas tes fesses nous allons mourir de faim, dans la misère.

Katia : alors maman, que je fasse quoi ? Je pars chez ta sœur demander un petit rien.

Moi (répugnant) : ce n’est pas ça que je veux de toi Katia. Jusqu’à quand continuerons-nous de mendier ? Regarde-toi, tu as un corps que tout homme rêverait d’avoir. Tu es belle, ravissante, tu as un corps qui fait trembler beaucoup des hommes. Alors fais-toi une fortune ma fille. Si tu te maries avec un riche, ça sera un fil d’Ariane pour nous. 

Katia (acquiesçant) : tu as raison maman, nous sommes très rabaissées. Mon père n’est plus en vie. C’est toi ma mère et c’est toi mon père. D’ailleurs je cause avec un homme qui est en Hollande depuis un certain temps.

[…]

J’écoute ma fille en train de me parler sur un homme que je ne connais pas. Elle me fait voir des photos de cet homme. Il est riche, dis-je à ma fille. Je le vois dans une grande villa, avec des voitures. C’est un homme riche. Je conseille ma fille en la donnant quelques stratégies comment rendre cet homme fou et amoureux et après il commencera de nous envoyer de l’argent… [Soulagée].

[…]

*****Retour à la réalité*****

Donc, c’est moi qui aies instruis ma fille sur Kagame et aujourd’hui j’en suis fière. [Sourire].

J’entends la sonnerie du téléphone…

Moi (décrochant) : allô mon beau fils adoré !

Kagame : allô belle-mère, j’espère que vous allez bien ?

Moi (ironique) : pas trop bien mon beau fils, ma provision s’est épuisée depuis deux jours passés.

Kagame : ah bon ? Je passerai le soir à l’agence pour vous déposer 500 dollars. 

Moi (jouissant) : merci beaucoup mon enfant. Tu es un ange pour ma famille !

Kagame (riant) : ce n’est rien maman. Votre enfant est ma femme, elle me comble. Je ne regrette rien de l’avoir épousée.

Moi : waouh !! Ma fille fait ma fierté oohh !!

Kagame (rigolant) : oui maman !

Moi (insinuant) : j’attends déjà un petit fils j’espère ?

Kagame (ton sec) : il viendra maman, ne vous inquiétez surtout pas. Nous sommes en Europe, il faut bien planifier la venue d’un enfant. Ce n’est pas pareil comme chez vous en Afrique…  Bon, je vous  passe votre fille.

Katia (d’une voix hésitante) : allô maman.

Moi : allô ma fille, tu vas bien ? Parce que ta voix tremble.

Katia : Non maman ça va très bien. Ma voix tremble parce que ça pèle ici ! Je m’adapte difficilement au froid.

[…]

******KAGAME KANDOLO******

Je raccroche le téléphone. Katia est depuis l’autre jour traumatisée, mais ce n’est que le début du traumatisme [rire]. Je viens d’appeler la dévergondée  de sa mère, qui ne sait que mendier à tout le temps.  Katia me dévisage avant de s’en aller dans la chambre. Je la suis pour lui parler.

Moi (sérieux): Katia, je dois te parler !

Katia (yeux rouges) : tue-moi Kagame, je suis déjà morte. Tu es un démon !

Moi (secoué) : je ne veux pas te tuer Katia. Je n’ai pas aussi cette intention de te tuer, mais je veux que tu acceptes ta nouvelle vie. Tu as été très hâtive, matérialiste et naïve. Tu ne pensais qu’à l’argent. Ce que l’homme sème, il le moissonne aussi.

Katia(en larme) :…

Moi : je suis désolé de ce qui t’arrive maintenant. Je suis triste comme toi mais obligé d’accepter de te céder à ces méchants. Je travaille pour eux depuis 15 ans. 

En fait, je suis un agent véreux. [Baissant la tête] Ils me donnent tout dont j’ai besoin pour leur ramener des femmes noirs pour satisfaire leur libido. 

Tout cet argent que j’ai dépensé pour te marier n’était qu’un maudit magot. Tu as été achetée par Pierre. Mais je peux t’aider à t’en sortir si tu acceptes dans un premier temps, le servir jusqu’à ce que tu t’en tires d’ici. 

Katia (bouleversée) : et tout cet amour que tu me montrais ? L’homme que tu étais envers moi, [pleurant]… donc tu ne m’as jamais aimée c’est ça ?

[…]

Je quitte la chambre et la laisse en pleures [triste]. Je suis aussi triste comme elle, mais je n’ai pas de choix. Pire cauchemar…






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