Chapitre 3 : Feed back

Moriane

Les cinq n'osaient se lever. Chacun semblait chercher sur le visage de l'autre la petite ouverture qui lui permettrait de placer une première phrase. Dehors la pluie tombait aussi averse.

Moriane, elle, était droite. Elle ne montrait aucun signe de faiblesse. La seule qui avait réussie jusque-là à l'intimider était y'a Rockiath. Mais tout ça devrait bientôt finir. Elle allait redevenir la dame insensible qu'elle a toujours été. Elle se devait de le faire pour son fils, pour ce passé qu'elle fuit. Cet écrevisse de malheur que son père à laissé en elle. Elle se devrait de repartir à nouveau et effacer ses mauvais souvenirs. Pendant longtemps elle a cherché le meilleur moyen de finir avec son père, de l'éliminer mais à chaque fois elle n'y arrivait pas. Elle n'a jamais pu le faire. Bien au contraire elle a fini par tomber amoureuse de cet être. Jamais il ne la sut. Jamais personne ne le saura. Pas même Ariel. Le fruit de cette passion inceste. Jamais il ne saurait que son grand père était son père. Pas même ses soeurs... La première fois, son père abusa d'elle dans son bureau. <<Je vais t'apprendre à gérer les hommes>>, a t-il dis. Elle en avait pleurer toutes les larmes de son corps. Elle s'était vu interdite d'en parler à sa mère. Elle avait 14 ans. Elle déprimait et avait commencer par collectionner les hommes. Pendant deux ans, il en défilait de toutes sortes, de toutes les races mais à chaque fois, elle se surprenait à les comparer à son père. Sa virilité, sa vigueur..  Elle rechercha cette belle sensation qu'aucun de ses amants ne lui procura. Elle tomba à nouveau dans les bras de son père. Chaque soir, il la prenait et elle aima. Jusqu'au jour où elle réalisa qu'elle était amoureuse de son père et découvrait l'effroi. Elle en portait un fruit. Celui de l'inceste... Ce secret s'était enfoui en elle. Elle quitta la maison et s'enfuit ce jour quand ses parents remarqua sa rondeur. Elle espérait au plus profond d'elle que son père allait faire d'elle sa femme, à la place de sa mère, mais il lui dis d'aller chercher le fils de son père. Elle s'en alla donc, à l'extérieur, en se promettant de détruire son père. Elle avait nourrit une haine immense. Mais devant son corps qui refroidissait, elle se surprit à voir ses sentiments remonter en surface. Elle aimait toujours son père. Cette évidence lui parut brutale et cruelle. On ne contrôlait pas son coeur mais sa raison oui. Elle aime son père. Misère ! Malédictions ! Elle éclata en sanglots, évacuant toutes ses années de colères, de ressentiments et d'amour  impossible. Elle essuya son visage après quelques minutes. Sa décision était prise : Elle allait reprendre le consortium familial.

Marvin

28 ans. Marvin venait d'avoir 28 ans ce deux avril. Ce jour de décès de son père. Il était revenu expressément sur demande de son père. Marvin aura toujours été le fils à papa. Très tôt, il s'envola pour le Canada à ses dix ans, juste avant sa grande soeur. Il revenait au pays pour la première fois depuis son départ. Pendant longtemps, il se forgea une caractère dur. La mort de sa mère et l'abandon de ses soeurs en avait fait un homme différent. Il chercha pendant des années à se donner une identité jusqu'au jour, à la sortie d'une fête organisé par un ami, il se réveilla le lendemain, nu dans l'appartement de Joas, son compère de thèse. Ils venaient de coucher et il avait aimé. Ce jour là, il comprit pourquoi avec les filles ça n'avait jamais fonctionné : il était né gay. Marvin est du genre versatile. Avant de prendre son vol, il avait promis à Joas de rentrer le plus vite. C'était leur secret et l'une des raisons pour lesquelles il ne voulait plus rentrer au pays. Personne ne pouvait le comprendre. Son secret devrait être bien gardé. Il aimait trop son mari pour se permettre de fouttre trois ans de relations en l'air. Il doit rentrer au Canada peu importe cet héritage.! Malédictions ? Non ! Certes, il n'avait que 28 ans mais il avait une bonne carrière de chercheur qui l'attendait. Il ne pouvait devenir pauvre car depuis longtemps, il ne comptait pas sur son père. Sa décision était prise : Il va rentrer après l'enterrement quitte à transgresser son père.

Murielle. 

A 25 ans, elle était la plus maternelle... Elle pleurait en silence dans cette chambre et faisait des va-et-vient. Très tôt, elle s'est retrouvée sous la protection de son père, occupant le poste de Responsable Marketing de la filiale Transformation. Elle vivait un amour caché avec Trevor, si cousin germain. Personne ne le savait, sauf son père... Il n'approuvait d'ailleurs pas cette relation et l'avait clairement fait savoir à ce Trevor qu'il a jugé opportuniste au premier jour. Mais sa fille l'aimait. Sa tendre fille l'aimait. Celle qui tenait le plus de sa femme. Il avait cédé, leur faisant jurer de ne point laisser éclater cette vérité qui n'était pas bonne pour la réputation familiale... Murielle a aimé Trevor et en ces instants elle sait que son soutien serait indéfectible. Son Trevor à elle... Elle l'aimait plus que tout. D'une main, elle toucha son ventre où poussait son bébé.. Pour l'avenir de son enfant et l'héritage, sa décision était prise : Elle allait écarter les autres et placer Trevor à la tête du consortium.

Meredith.

A 21 ans, elle venait de décrocher son master en biologie végétale. Miss Meri, n'avait pas de contraintes. Enfin, elle ne versait aucune larme. Elle a plutôt connu un père froid qui la poussait à réussir contre vents et marées. Elle se rappela comment à 13 ans, elle rentra avec une moyenne de 15 en classe de troisième. Les coups de ceintures qui lui souhaitaient la bienvenue lui apprirent ce jour qu'elle n'avait pas un père ordinaire. Depuis, elle a sombre dans la solitude. Se taillant une vie d'élites à travers nombres d'intrigues que jamais son père n'a sut. Heureusement d'ailleurs. Au second trimestre de la classe de troisième elle rentra avec une moyenne de dix huit 22. Le sourire de son père lui avait montré qu'elle ne s'était  pas trompé. Elle pouvait réussi à travers le sexe et contenter ce père toujours plus exigent... Sa dernière intrigue était ce master qu'elle avait décroché. Elle souris en se rappelant comment un vieux, son maître de mémoire gémissait en elle à chaque fois. Il lui avait écrit le document et s'était assuré à ce qu'elle ait une bonne note à la soutenance. Elle en grimaça et se disait qu'il était temps d'enlever ce masque : celui que son père lui avait imposé en la préparant à prendre la tête de Agri-vert, leur autre filiale. Maintenant, elle peut se concentrer à sa vraie passion, la mode et en profiter au maximum. Il n'était pas question de laisser cet héritage s'en aller. Sa décision était prise : Elle allait remplacer son père dans le cercle..

Naimath

La Naimath.... Fille ordinaire.

Chaque enfant venait de décider d'assumer à sa manière cet héritage... Le cycle venait d'être lancé... Une fois  encore.