Chapitre 4 : Retrouvailles

Ecrit par Moktar91

Chapitre 4 : Retrouvailles


Le cortège venait de s'ébranler depuis l'Eglise Saint Michel de Cotonou. Des dizaines de voitures se sccedeerent. 

Quelques minutes plutôt, le Père célébrant venait de dire les dernières prières sur la dépouille du patriarche. La salle était pleine à craquer. Qui de curieu, qui de sympathisants.

Devant, le corbillard s'elancait avec en prime Rockiath. 

Ce jour là, la circulation était fluide. Comme si expressément, les gens se refusaientse croiser la rapace. La foule nombreuse et opaque venait rendre un dernier hommage au disparu même s'il fallait s'en douter, il y avait bien plus de curieux que de sympathisants. Les cris fusaient au passage du cortège, sûrement surpris et étonné de voir le grand, l'indicible Amoussou ne restant plus que comme un amas de chair qui s'endormait tendrement. Tendrement ? Vraiment ? Avec toute sa puissance et tour ce qu'il aura accumulé au fil des ans, doit-on croire que même le diable soit si sournois au point de lui accorder un sommeil doux et tendre ? Il avait fait des misères, briser des gens. Il avait fait la loi sans que quiconque ne puisse remettre en cause..  C'était ça l'homme, dans sa face cachée et ignoble que tous ne connaissaient pas.

À l'intérieur du cimetière, le cortège s'ebranla.  Derrière, la foule suivaient maintenant à pied. D'aucuns spéculaient sur les flammes de l'enfer qui le brûleraient en ces instants précis, d'autres préféraient se sacrifier à la tradition en corlopotant les ragots sur cette immense dynastie qui depuis des lustres régnaient sur un conglomérat au Bénin et dans la sous région.


Le Père Florent, neveu du sieur Amoussou, se chargea du requiem et des prières de fin...



Inconnue


Elle observait lentement comme si de façon omnisciente, elle se pouvait de deviser tout ce qui se disait et pouvait se faire. Derrière ses lunettes de soleil noires, l'inconnue se tenaient à l'écart. Son ensemble tailleur de couleur noire laissait croire qu'elle était aussi endeuillée. Oui, d'une certaine façon, elle avait perdue un être chère. Mais ses sentiments avaient disparus depuis bien longtemps. Elle ne ressentait plus rien si ce n'est la douleur et la colère et tout de même un peu de haine. C'était aussi ça la vie. Elle avait pensé pouvoir garder intact toute cette haine mais au fil du temps, elle s'était estompée. Devant elle, les enfants défilaient. Elle observait chacun d'eux. Moriane, qui arborait une tristesse nonchalante et des yeux bouffis qui montraient qu'elle en avait versé des larmes, et des tonnes de larmes. A sa suite, Marvin. Dans une veste noire, il suivait sa grande soeur, et par moment semblait se perdre dans un silence qui témoignait de sa douleur. Murielle tenait Naimath par le bout des doigts. Meredith, la décomplexée. Elle pianotait sur son portable et machouillait un chewing-gum. 


L'inconnue observa ce cortège et posa ses yeux sur la petite Naimath. La toute petite, elle ne la connaissait pas et sa présence risquait de mettre à mal ses plans... Avec les enfants ? Cette petite ne pouvait être que de son sang se dit elle en elle.

Un instant, elle appuya sur son sac... Son sourire s'élargit et elle caressa la bosse qui s'y dessina. Elle y foura sa main, voulant la retirer quand dans son geste, elle fut stoppée par une action qui lui fit froncer les sourcils. Murielle,  enlaçant sa soeur... L'inconnue resta interdite et rangea l'arme au fond de son sac... 

Cette fille ne devrait pas vivre... Pas maintenant, elle devrait partir... Son sang doit disparaître.


Lentement, elle se glissa hors du cimetière et disparue comme elle était venue. 



<< Ce n'était que partie remise>> se dit-elle... Une simple partie remise.



Huit jours plus tard.


Le vent frais de cet après midi semblait laisser murmurer à celui qui voulait l'entendre la douce mélodie de l'état d'âme de chacun. Il chantait le bonheur pour les uns, et pour les autres, le malheur...


Onze jours sont déjà écoulés depuis le décès du patriarche. 

Murielle cet après midi là avait décidée de s'évader, de se vider la tête pour mieux élaborer son plan. En avançant dans les eaux salines de la plage de Fidjrosse, elle se rendit compte que tant d'années sont passées depuis sa dernière baignade. Une baignade ? Pourquoi se dit elle en revenant sur ses  pas pour se changer.  Son regard s'arrêta sur la délicieuse dame qui était assise aux côtés de ses affaires. Elle l'observait  étrangement. De ses regards qui ne manifestait que joie. Qui pouvait bien être celle là ? Comme si elle pouvait deviner sa question, l'inconnue se leva, plissa sa jupe et lui tendit la main.


-<<Bonjour Murielle>>.


La jeune fille saisit la main de l'inconnue. A cet instant précis, elle en était absolument sûre. Murielle le savait. L'inconnue était bien elle... Sa mère.

Meurtres au paradis