Chapitre 3 : la crise

Ecrit par Verdo

VIE DE COUPLES (Roman)


Chapitre 3 : La crise...


Trois jours plus tard...


Ce matin, Julien et moi nous nous apprêtions à aller au travail lorsque d'atroces cris se firent entendre dehors. Par curiosité, nous sortîmes afin de voir ce qui se passait. Une grande foule s'y était attroupée. À vrai dire elle encerclait un homme presque dans la cinquantaine et une femme presque aussi dans la cinquantaine qui se bagarraient. Ils s'étaient même enroulés dans une flaque d'eau. Ils étaient complètement couverts de boue et se donnaient en spectacle sous les cris et encouragements ironiques des badauds. Je les reconnus lorsque je m'approchai de plus près. C'était monsieur et madame Jonhnson, un couple modèle du quartier que tout le monde respectait. Ils avaient trois grandes filles et un garçon. Ils habitaient à quelques pâtés de maison de la mienne. Julien et moi nous nous interposâmes entre eux lorsque la femme ne supportait plus les coups de poing de  son mari. 


  - Mais qu'est-ce qui vous prend tous? Criaillai-je. De regarder de vieilles personnes se battre sans intervenir ! Et cela vous amuse? Pire un homme et une femme? Vous n'avez aucune moralité ? Mais dans quel monde sommes-nous à présent? Vous me faites honte là les amis! 


Pendant ce temps, Julien éloigna madame Johnson de son mari qui, assis par terre avait la tête baissée. J'entendis quelqu'un murmurer dans la foule. 


  - Il se prend pour un saint celui là or sa femme se fait tripoter par d'autres hommes devant sa maison ici sans qu'il ne sache. il croit qu'il est bien placé pour nous faire la morale.  


Et à un autre de renchérir: En tout cas un  fouineur ne s'occupe jamais de ce qui se passe sous son nez mais s'accapare toujours des affaires des autres. 


S'en suivirent des moqueries.


Je me sentis gêné et mal mais je fis la sourde oreille et me précipitai sur monsieur Jonhnson. Je l'aidai à se relever avec l'aide de quelques personnes, devenues  subitement conscientes. À l'interroger, il nous confia avec amertume qu'il devait se rendre au boulot ce matin mais il n'avait que trois mille francs en poche. Il appela calmement sa femme et lui expliqua la situation et lui avait remis deux mille francs. Cette dernière n'avait rien dit. Elle fit comme si de rien n'était mais dès que les enfants partirent à l'école, elle se jeta sur lui et l'attrapa par le col de sa chemise tout en lui criant dessus qu'elle savait pertinemment qu'il avait caché de l'argent quelque part pour aller le remettre à ses jeunes maîtresses de dehors.  Ce dernier, surpris de son attitude eut honte d'elle puisqu'elle criait et l'insultait à tel point que cela avait attiré l'attention de tous leurs voisins. Il réussit à se séparer d'elle et allait prendre son sac pour partir mais il se rendit compte que la clé de sa moto et son téléphone portable avaient subitement disparus de la table où il les avait déposés. C'est lorsqu'il voulait les reprendre dans les mains de sa femme que cette dernière accourut dehors et commença à l'injurier dans tous les sens jusqu'à ce que tout le quartier soit alerté. 

  - Pff. Qu'elle sacrée femme! Fit quelqu'un derrière moi. Et avec tout ce qu'elle a fait, continua-t-il, elle fait sa maligne pour que les gens lui donnent raison. 

  - C'est quelle attitude ça? Cria un autre. Courage monsieur Jonhnson.


Nous allâmes auprès de Julien et de madame Johnson. Il nous fit savoir qu'elle lui a confié qu'une connaissance lui avait dit qu'elle avait vu monsieur Jonhnson dans un bar avec une autre femme raison pour laquelle elle s'était comportée de cette manière. Quant à la clé de la moto et le téléphone portable, elle les avait cachés dans sa petite culotte. Malheureusement lorsqu'elle les sortit, le téléphone ne s'alluma plus. L'écran fut cassé et l'eau avait mouillé la plaquette. L'assistance poussa des cris de désolation et s'en alla une à une. Madame Johnson, honteuse, finit par présenter des excuses à son mari qui avait perdu les mots. Chacun retourna à ses occupations. 


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- Bonjour Koko. Saluai-je mon  informaticien. 

  - Bonjour patron. Répondit-il. Vous êtes très matinal. Je pensais que vous alliez venir dans la soirée. 

  - C'est très urgent ce que je vais te demander et je n'aimerais plus que ça traîne. Mais il y a une chose que tu dois me promettre.

  - Oui laquelle monsieur ? Vous pouvez compter sur ma loyauté et ma totale discrétion.

  - Que le travail que tu vas me faire restera entre nous. Rien qu'entre nous. Je ne veux pas un mot de ta part à qui que ce soit. D'accord ? 

  - J'ai compris patron. Je ne vous décevrez pas. 

  - Parfait. Allons à la boutique acheter tout ce dont tu auras besoin. Je veux que tu le fasses avant dix sept heures trente. Mon ami habite momentanément chez moi et comme je viens de te le dire, personne ne doit savoir. Ni même ma femme.

  - Ça marche patron. 


Moi et Koko nous nous rendîmes dans la boutique la plus proche où il acheta les outils nécessaires pour le travail que je venais de lui confier. Après, nous allâmes chez moi où il exécuta les tâches. Je le déposai plus tard à son service puis retournai au travail. 


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Après une dure journée, je m'apprêtais à aller chercher Julien au travail lorsque mon petit frère me téléphona et m'informa qu'il venait de se faire braquer par des hommes armés. Sa moto et son sac furent emportés par les malfrats. Il y avait tous ses documents importants et ses pièces d'identité à l'intérieur. J'appelai Julien et le mis au courant de la situation. À vrai dire, il n'avait pas encore terminé au travail. Alors on s'était promis de nous retrouver à la maison.


Au commissariat de police, Je vis Laurent dans un sacré état. Il tremblotait et était terrifié. Le commissaire nous apprit que la police était à la recherche depuis quelques temps d'un grand réseau de criminels et il était sûr qu'il était responsable de ce braquage. Il nous garantit qu'il fera son nécessaire pour retrouver les affaires de mon frère ainsi que sa moto. Nous le remerciâmes puis le quittèrent. L'essentiel était qu'il n'était pas blessé ou pire tué. 


Laurent et moi arrivâmes un peu tardivement chez moi à la maison. Je lui avais exigé de passer la nuit chez moi et le lendemain, j'irai avec  lui à la maison haoujue lui acheter une nouvelle moto; ce qu'il ne refusa pas. Au salon, nous tombâmes sur Julien, inconscient dans une boutasse de bave, sa malette de travail à ses côtés. Sa mâchoire était devenue gondolée et son bras gauche très tendu. Heureusement qu'il y avait une grande clinique de renom dans notre quartier. J'accourus là et demandai de l'aide. Quelques minutes plus tard, l'ambulance arriva et l'emporta. Nous le suivîmes après. Il fut conduit aux urgences. 


  - Docteur, comment va mon ami? Demandai-je au médécin qui venait vers moi. 

  - Ah monsieur Florent ! Vous êtes donc de sa famille.

  - Euh oui.

  - Votre ami vient de faire un accident vasculaire cérébral. Une partie de son cerveau est très atteinte mais nous faisons notre possible pour limiter les dégâts. Priez pour lui. Il en a vraiment besoin. 

  ...

NB : Je vous remercie beaucoup pour les encouragements et les commentaires. Continuez d'aimer, de commenter et de partager. On ira plus loin. 

  

 À suivre...


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais. 


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