Chapitre 3 : Le clan OGOWET

Ecrit par kaynaliah

*****Charles*****

Je rentre de mon footing et je file à la salle de bains prendre une douche froide. A peine je sors de là que je reçois un appel de ma sœur Nessa. Je vais la rappeler quand j’aurai mangé car là j’ai énormément faim. En descendant, je trouve les enfants, Stecy (12 ans) et Jean-Charles (15 ans) assis à table à prendre leur petit-déjeuner préparé par Carine la cuisinière.

-« Bonjour papa » disent-ils en chœur.
-« Ca va les enfants ? »
-« Oui papa »
-« C’est bien »
-« Papa n’oublie pas la réunion des parents d’élèves de mercredi soir » dit Stecy.
-« Je serai là ne t’inquiète pas »
-« Ok »
-« Il faut qu’on aille faire les courses de la maison. J’ai du temps aujourd’hui donc profitons-en »
-« Génial. » dit Jean-Charles
-« Stecy va dire à Carine quand tu auras fini de s’apprêter car nous irons tous faire les courses ensemble »
-« Ok papa »

Je prends mon petit-déjeuner tranquillement avant de monter dans ma chambre. Je prends mon téléphone et appelle ma sœur.

-« Coucou Nessa. Ca va ? »
-« Oui et toi ? »
-« Ca va. Rien à signaler »
-« Cool alors. Et les enfants ? »
-« Ils vont bien. On va d’ailleurs bientôt aller faire les courses »
-« Lol toi tu fais les courses depuis quand ? »
-« Depuis ma séparation avec Inès »
-« Mmmh. Il faut vraiment te voir à l’œuvre pour le croire »
-« Genre j’en suis incapable »
-« C’est toi qui le dit pas moi »
-« Arrête de te payer ma tête. Je suis ton frère aîné »
-« Mais oui. Sinon tu seras là demain ? »
-« Demain ? »
-« C’est le 20ème anniversaire du décès de papa »
-« J’avais complètement oublié avec tout ce que je dois gérer »
-« Je sais »
-« C’est à quelle heure ? »
-« A midi comme les autres années »
-« J’y serai. »
-« Ne me dit pas encore merci car je sais que ça va encore se finir en disputes »
-« Charles ! »
-« Dis donc à ta mère et tes autres sœurs de ne pas me casser les pieds sinon elles auront ce qu’elles cherchent »
-« Mmh ok mais faites un effort pour papa. C’est pour lui qu’on se réunit »
-« Va le dire aux autres »
-« En tout cas. Et comment ça se passe avec Inès ? »
-« Ca va. Elle n’est toujours pas venue voir les enfants »
-« Quoi ? »
-« Elle refuse la présence d’une tierce personne mais je me fiche de ces états d’âmes. Elle a menacé la vie de mes enfants et jamais je ne prendrai ces menaces à la légère car je sais de quoi elle est capable »
-« Vivement que ce divorce soit prononcé »
-« Effectivement. Bon je vais te laisser »
-« Ok. A plus tard »
-« A plus tard ma petite sœur chérie »

Je raccroche le téléphone et m’habille avant de rejoindre les enfants et Carine au garage. On quitte la maison et on se rend à Géant CKDO. Je prends le chariot et suis Carine et les enfants. On déambule de rayon en rayon et j’en profite pour répondre à certains messages et mails. On arrive au rayon des sodas/eaux. J’aide Carine à mettre les packs d’eaux dans le caddie. Au fur et à mesure que j’avance dans le rayon, j’ai l’impression de reconnaître une personne qui se trouve à l’autre bout du rayon. Elle est certes de dos mais cette démarche je l’ai déjà vue quelque part. La personne se met un moment de profil et je reconnais facilement ma fille Anaelle. Je vois qu’elle est accompagnée du Monsieur qui est sur les photos en train d’embrasser Annick. Anaelle regarde dans ma direction et croise mon regard avant de se retourner vers cet homme. Ils font des courses aussi. Ils finissent par sortir du rayon tandis que je suis resté figé un moment avant de pouvoir reprendre mes esprits. Ma fille n’a même pas été troublée de me voir. Même me saluer je n’y ai pas eu droit. J’ose imagier le degré d’amour qu’elle a pour moi dans son cœur. Tout est clair là. A quoi je m’attendais aussi ? Mais c’est si dur aussi.
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Le lendemain

Je viens d’arriver à la maison familiale. Les enfant sont restés à la maison pour faire leurs devoirs « officiellement » mais « officieusement » je ne veux pas les amener ici.
Ma mère est assise à la terrasse. Dès qu’elle me voit, elle se lève presque te je la salue du bout des lèvres. Elle sourit mais je ne compte pas tomber dans son piège.

-« Où sont les autres ? »
-« Les filles sont à la cuisine »
-« Ok. »
-« Charles je suis heureuse de te voir. Je ne pensais pas que tu viendrais. »
-« Je t’arrête tout de suite. Je ne suis pas là pour toi mais pour honorer la mémoire de mon père »
-« Charles »
-« Que veux-tu me dire d’autre ? Que peux-tu me dire d’autre après avoir détruit ma vie tout simplement »
-« Je suis désolée »
-« Et tu penses que ça change quelque chose à ma vie ? Tu penses que cela m’apporte quelque chose ? J’ai tout perdu par ta faute. Tout. C’est vrai que J’ai Noémie, Jean-Charles et Stecy mais j’ai une autre famille qui ne me laisse pas l’approcher. J’ai une autre famille qui refuse de me voir. Qu’Annick encore refuse de m voir, je peux le comprendre. Mais que ma fille Anaelle m’ignore complètement, mon sang, je le refuse »
-« Tout ce que j’ai eu à faire était pour ton bonheur »
-« Laisse-moi te dire qu’il y a bien des décennies que j’ai cessé d’être heureux »
-« ……. »
-« Quand je suis venu te voir il y a des années pour te dire que j’avais rencontré une personne bien, que m’as-tu dit ? »
-« Qu’on ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche, on mange aussi du riz »
-« Exactement . J’avais à peine 22 ans. Papa était mort mais tu as fait passer tes ambitions avant mon bonheur. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de m’être fait autant embobiner. Tu as été manipulatrice. Tu es parti prendre une dette auprès de la famille d’Inès à l’insu de toute la famille et comme tu n’arrivais plus à rembourser, tu es parti contracter un mariage sans mon avis. J’étais ton issue de secours. Tu n’as pensé qu’à toi et pas à moi. »
-« Je suis tellement désolée »
-« Tu ne m’as dit que ce que tu voulais me faire croire avant que je ne découvre la vérité mais il était trop tard »
-« …. »
-« Tu as comploté avec Inès pour me faire croire que notre bébé était mort alors qu’il n’en était rien. Elle a raconté partout qu’elle était enceinte de moi alors que je ne l’avais jamais touché et tu m’as menacé de me mettre en prison pour un crime que je n’ai pas commis. Tu m’as poussé à faire un choix entre l’amour que j’avais pour toi et celui que je ressentais pour une autre femme. Le choix était vite fait à cette époque mais aujourd’hui e me rends compte lamentablement de mes erreurs »
-« Tu voulais me voir aller en prison peut-être ?»
-« Bien-sûr que non mais tu devais assumer tes actes. Papa est mort et tu as fait de ma vie un enfer »
-« Pardonne-moi mon fils »
-« Je pourrai te pardonner le jour où Anaelle et Annick me feront une place dans leurs vies »
-« Snif »
-« A chaque fois que j’ai voulu me défaire de cette union, tu y as apporté ton grain de sel et au final où en sommes-nous »
-« …. »
-« Tu as juste créé mon malheur et je te hais pour ça. Jamais je n’aurai pensé pouvoir le dire mais je te déteste pour ça »
-« Charles ne parle pas comme ça à maman s’il te plaît » dit Maguy qui vient d’apparaître.
-« Tu restes en dehors de ça toi »
-« Charles calme-toi »
-« Me calmer ? Pourquoi ? J’ai dû me battre toutes ces années pour récupérer tout ce qu’Inès voulait me prendre. Tu as préféré sacrifier mon bonheur pour le tien. Oui tu voyageas et tu avais de belles choses mais à quel prix ? Tu es tellement différente de papa. Tu n’étais pas comme ça lorsqu’il était encore en vie et c’est dommage. »
-« …. »
-« T’es-tu déjà demandé ce qu’il pensait de tes actes ? »

Je la vois juste couler des larmes sur son visage.

-« C’est bien ce que je pensais. Tu as juste brisé ma vie. Et au nom de quoi ?»

Je me suis levé et suis allé prendre l’air dans le jardin pour me calmer.

Charles: Le prix de...