Chapitre 4 : Projet

Ecrit par kaynaliah

*****Annick*****

Je regarde mon téléphone pour la énième fois qui n’arrête pas de sonner. Toujours un numéro masqué. Je préfère ne pas m’en occuper. Je dois me préparer car j’ai mon vol à prendre demain en matinée. Terrence et Amina ont accepté volontiers que je leur laisse Anaelle durant mon absence. D’ailleurs elle est dans sa chambre aussi pour faire ses valises. Mon téléphone n’arrête pas de sonner et là ça commence vraiment à bien faire. Il y a trois jours, j’ai reçu un appel masqué et j’ai fait l’erreur de décrocher. Il s’agissait d’Inès. J’ai reconnu sa voix dès le premier instant. Je n’ai même pas voulu entendre ce qu’elle voulait me dire que je lui ai raccroché au nez. Je ne suis plus dans ces conneries. J’ai avancé et je me sens bien aujourd’hui.
Je viens d’arriver chez Amina et Terrence. Amina et moi nous sommes énormément rapprochées depuis la dernière fois. J’ai vu les choses autrement et m’en suis voulue pour toutes les choses que j’ai eues à lui faire. Elle est aujourd’hui ma meilleure amie tout simplement. Je lui dis tout et elle m’aide à comprendre les choses. Elle est tout simplement présente pour moi. Avec son aide et surtout beaucoup de courage, j’ai réussi à parler de ma famille et surtout à ma fille de mon état. Tous s’inquiètent mais constatent que je vais bien. Je prends mon traitement consciencieusement. Je trouve Amina assise à la terrasse avec son ventre. Elle a une grossesse un peu difficile. Elle a dû être allitée dès son 4ème mois de grossesse. Elle attend juste l’heure de sa libération. Elle devrait accoucher normalement d’ici trois semaines. On passe la journée ensemble jusqu’à 16 heures environ. Je m’entretiens un instant avec Terrence avant de me diriger chez papa pour lui dire au revoir. Lorsque j’arrive, je trouve tout le monde assis au salon sauf Eunice qui doit s’occuper de mon petit frère.

-« Mais où est Eunice ? Et Isaac ? »
-« Eunice s’occupe de lui à l’étage. Elle ne tardera pas à arriver. Quand tu viens ici tu es obligée de passer par eux d’abord avant de me voir enfin ? »
-« Mais oui papa. Ils sont plus importants que toi hein »
-« J’ai ton âge Annick ? »
-« Oh je ne peux même plus plaisanter avec toi »
-« Je suis fâché d’abord »
-« C’est pas grave. Tu vas craquer dans même pas 10 minutes »

J’entends des passe rapprocher et je vois Eunice qui fait son entrée avec Isaac dans les bras.

-« Ca va Annick ? Je ne t’ai même pas entendu arriver »
-« Ca va. Et toi ? »
-« Ca va »
-« Je peux prendre Isaac s’il te plaît »
-« Il n’y a que lui dans ta tête »
-« Ah papa c’est quoi ? »
-« Rien oh. Continue seulement. Dieu te voit »

J’ai juste pris dans mes bras mon amour de petit frère. Il est trop adorable. Jamais je n’aurai pensé qu’ Eunice puisse prendre un jour la place de ma mère mais c’est ainsi. Je suis folle dingue de mon petit frère. Il est juste parfait. Je lui fais pleins de bisous avant de me tourner vers mon père et ma belle-mère. J’ai toujours du mal avec cela mais il me faut plus de temps. Deux heures plus tard, je rentre chez moi complètement claquée. Je termine mes bagages avant de m’écrouler sur le lit mais je ne dors pas. Je m’apprête à me lever et à me rendre à la cuisine lorsque j’entends sonner à la porte. Je regarde ma montre et il est bientôt 20h00. Je vais ouvrir la porte et j’ai juste le sourire aux lèvres.

-« Bonsoir ma belle »
-« Ca va Gabriel. Mais entre donc »
-« Merci »

Je le vois entrer avec un panier.

-« C’est quoi tout ça ? »
-« De bonnes choses à manger dis donc »
-« C’est toi qui l’a fait ? »
-« Mais oui. Je t’ai toujours dit que j’étais un cordon bleu »
-« Mmmh on va vérifier cela »

Je vais à la cuisine et reviens avec des assiettes et couverts. J’installe tout en faisant le service. Je nous sers et on finit par dîner ainsi au salon assis même au sol.

-« Tu pars combien de temps ? »
-« Une semaine »
-« Tu vas me manquer tu sais »
-« Oui je sais »
-« Comment va ta fille ? »
-« Toujours pareil dans ses bouquins »
-« C’est super alors. Je suppose qu’Anaelle est déjà chez ton frère »
-« Oh oui. Depuis cet après-midi. »
Annick ? »
-« Oui ? »
-« J’ai envie qu’on officialise tous les deux »
-« C’est-à-dire ? »
-« Je ne veux plus me cacher. Je ne veux plus mentir à ma fille non plus »

Koum koum koum

-« A ton retour de mission, je vais organiser une rencontre entre Anais et toi »
-« Tu es sérieux Gabriel ? Tu ne plaisantes pas ? »
-« Je ne plaisanterai jamais avec une chose aussi sérieuse. Je t’aime et je veux aller loin avec toi mais au su et vu de tous. Je ne veux plus de ces rencontres clandestines. Anaelle m’a déjà adopté et j’aime tellement quand elle m’appelle « papa Gabriel »
-« ……. »
-« Cela fait 6 ans que Véronique est décédée et à peine 1 an que je te connais et tu as changé tout mon univers »
-« ….. »
-« Je veux faire de toi ma femme, je veux que tu portes mes autres enfants si Dieu le veut. Je te veux tout simplement. Je t’aime Annick »
-« Je t’aime aussi Gabriel »

Je l’ai juste attiré vers moi et l’ai serré fortement dans mes bras. Cela fait deux ans que nous sommes amis intimes et 1 an que notre relation s’est transformée en un véritable bonheur. Après toutes les tares que j’ai traversées dans ma vie, jamais je n’aurai pensé qu’un homme voudrait de moi. Il était là quand j’étais au plus bas et m’a élevée ; Il a trop contribué à la personne que je suis devenue aujourd’hui. Il est juste une grâce. Il saisit mes lèvres qui ont le goût sucré du vin qu’on vient de boire. Il me soulève dans ses bras et m’entraîne dans la chambre où on a fait l’amour toute la nuit. Cet homme je l’ai dans la peau.

Ce matin, il m’a réveillée sinon j’allais rater de très près mon vol. Il m’a accompagnée jusqu’au comptoir d’enregistrement après avoir pris le petit-déjeuner ensemble à l’aéroport. On se sépare après de multiples baisers. J’attends patiemment en salle d’embarquement en envoyant des messages à Gabriel.

Assise dans l’avion, je parle avec mon chéri jusqu’à ce qu’on s’apprête à décoller. Je mets mon téléphone en mode avion et en profite pour dormir un peu avant d’arriver à Cotonou. Après la nuit endiablée que j’ai eue, j’en ai bien besoin.

Charles: Le prix de...