CHAPITRE 30

Ecrit par D.H

 

CHAPITRE 30

RAMATA SALL

2 mois plus tard

O dit souvent que rien ne dure toute la vie mais mon bonheur à moi il est très éphémère. Mon mariage a juste connu quelques moments de répit et voilà que je ne comprends plus mon tendre et doux mari depuis notre retour du weekend. Il m’a l’air bien tourmenté par je ne sais quoi. 

J’ai essayé à mainte reprise de faire la causette et d’essayer d’en discuter mais monsieur me sort toujours la carte de la fatigue.  Même au lit il me semble ailleurs et sur  ce qu’il fait, d’ailleurs il n’en veut presque plus.

Je viens d’arriver chez ma cousine ma conseillère afin d’avoir des conseils sur comment gérer cette situation qui me rends hystérique.

-          Voilà tout. Je t’ai tout racontée

-          Il a une autre femme dans sa vie

-          Tu veux dire sa mère ?

-          Non

-          Qui donc ?

-          Une femme qu’il fréquente et vu l’allure des choses qu’il aime et ça tu le sais très bien

-          Non je ne crois pas que c’est toujours d’actualité

-          Et pourquoi ?

-          Mon mari est tellement intègre et juste que je n’ose pas imaginer qu’il voie une autre et d’ailleurs, son boulot ne lui laisse pas assez de temps et je crois en lui.

-          Hum

-          Et que dois-je faire ?

-          Mener tes enquêtes  et trouver qui est la fille ?

-          En quoi faisant ?

-          Le filer par exemple, fouiller son téléphone car tu as déjà son numéro non

-          Si mais C’est très chelou ça

-          Tu veux sauver ton mariage ou pas ?

-          Oui à mourir c’est tout ce qui me reste

-          Alors tu te demerde pour choper cette pétasse et après on saura quoi faire d’elle

-          Hummmm

-          Tu es  triste ?

-          A mourir et je ne supporte pas cette distance qui se crée entre mon mari et moi

-          Tu l’aimes ?

-          Je crois que oui

-          Alors bats toi pour lui, ou bien il te filera une fois de plus entre les deux 

-          Je n’ose pas imaginer, je ne suis pas prête à le perdre snif snif

-          Viens là.

Elle m’a prise dans ses bras et comme une madeleine j’ai pleuré sans que je n’arrive à m’arrêter.

-          Tu pleure depuis un moment là, je crois que tu devrais t’arrêter

-          Je n’arrive même pas ce qui m’arrive, j’ai des foulés d’émotions. Ca doit être le stress

-          A moins que tu sois enceinte ?

-          quoi ? moi ?

-          depuis combien de temps, tu n’a pas vu tes règles ?

-          euh euh je ne sais même pas

-          bienvenu dans le club ma chérie

-          moi ? non pas possible

-          tu ne veux pas être maman ?

-          Si, si mais je ne sais pas, on n’a jamais parlé avec Diallo

-          Si vous faite crac crac c’est bien le résultat

-          Je ne sais pas comment le prendre et je ne suis pas sure d’être enceinte même

-          Crois-moi-tu l’es.

-          Pourquoi tu es si sure ?

-          Tu as les nichons qui ont augmenté de volume ?

Je soulève mon habit et je me rends compte que oui.

-          Touche tes pouls voir

Je les touche et je ressens des battements plus forts qu’a la normale.

-          Sans aucun doute tu es enceinte

Un flot d’émotions m’a envahie et instinctivement j’ai posée ma main sur mon ventre. C’est vraiment quelque chose de savoir que je vais devenir mère car je ne le voyais pas de ci tôt.

-          Tu sais que cela change les choses  non ?

-          Oui

-          Tu te dois de préserver ton foyer car désormais tu as une  famille à protéger et un enfant à éduquer auprès de ces deux parents.

-          Oui

-          Cela dit, tu as une marge de manœuvre et un moyen de pression sur ton mari

-          Je ne vais pas utiliser mon enfant pour sauver mon mariage, si jamais je suis enceinte

-          Je t’ai dit ce que j’avais à dire, à toi de savoir tirer les ficelles.

J’ai passé un bon après midi dans les interminables conseils de Salimata et en rentrant je suis directement passé dans une pharmacie me prendre un test de grossesse, bien que je présente des syntones, je me devais d’être sure de moi.

 

NABILAH ZAHRA

Je suis présentement assise en face de Diallo et Usman et les autres chefs de départements. Nous travaillons sur la procédure de stratégie à mettre en place afin de mieux imposer notre position de leader sur le marché. J’ai été promu et désormais je suis le directeur adjoint, Usman le directeur et Diallo le PDG. Nous avions changé de statut vu le chiffre d’affaire conséquent que nous réalisons, disons que les affaires marchent en bon train.

La relation est toujours tendue et reste des plus professionnels. Je n’ai plus jamais cherché à parler de ce qui nous liait jadis et plus non plus.  Il est évident que nous faisions tous deux semblants car l’attirance qui émane de nous est bien forte. A chaque frôlement de nos doigts ou corps je ressens comme une décharge électrique qui me transcende le corps.  J’ignore ce que cet homme à en lui mais il me fait de l’effet.

-          Reviens sur terre milady me souffle Usman doucement à mon oreille gauche

-          Je ne vois pas de quoi tu parles

-          Tu risques baver et tout le monde moi y compris avions remarqué ce petit manège que vous faites. Quand es-ce que vous allez en finir ?

-          Il ne reste plus rien entre nous. C’est de l’histoire ancienne

-          Et donc je peux redéposer ma candidature ?

-          Lâche-moi les basques

-          Je me le disais bien

-          Quoi ?

-          Rien

-          Monsieur Ndiaye et Mademoiselle  Ahmed on ne vous dérange pas trop j’espère. Renchérit Diallo avec une voix douce mais autoritaire

-           …………..

-          Si ce que nous disions ou faisions ne vous intéresse pas vous pouvez disposer. On peut bien s’en passer de vous et ainsi vous pourriez vous dire tout ce que vous voudrez. En attendant, vous restez tranquille. Nous ne sommes pas dans une salle de récré.

Il s’est installé un silence de cimetière. Personne n’a plus eu de comportement déplacé j’jusqu’à la fin de la réunion et moi je suis  sidéré par  ce comportement que je ne comprends pas.

Nous avons fini le meeting et je suis retournée dans mon bureau et toute la journée je n’arrêtais pas de me poser des questions sur ce comportement. Non mais il se prend pour qui ?c’est lui qui ne m’écoute pas et c’est lui qui se permet de m’humilier devant mes collègues comme un enfant, son enfant. Il se prend pour un dieu ou quoi ? Tsuips.

Dring dring

-          Je vous veux dans mon bureau maintenant

-          Ok

Vous le deviner bien que c’est Diallo. Je me suis levée et je suis allé dans son bureau.

-          Fermez la porte derrière vous

-          Oui Monsieur

-          Je veux un état des rapports semestriels de la procédure d’enlèvement avec le nom de tous les clients ainsi qu’une classification des produits.

-          Bien monsieur

-          Je voudrais que vous soyez plus concentrée à l’avenir dans votre travail, je vous trouve trop dispersée

-          Euhh

-          Ce sera tout

-          Bien monsieur

Je me suis retournée mais arrivée à la porte il me rappelle.

-          vous voyez quelqu’un ? c’est le pourquoi vous êtes ainsi ?

-          oui je vois quelqu’un

-          ohh je suis très fier de vous. L’amour c’est vraiment la meilleure des choses qui puisse exister

-          oui

-          je suppose une c’est khalif ?

-          rien qui ne vous intéresse

-          je peux savoir qui s’est ?

-          non. C’est ma vie privée et je pense que cela me concerne

-          vous avez  raison

-          je te souhaite de trouver l’amour Nabilah car tu le mérite vraiment.

-          Merci

-          Tu pourras me le présenter le moment venu

Il se moque de moi c’est sûr. Non mais c’est sérieux ? Me demander à propos de ma vie amoureuse après qu’il m’ait largué ? Ok si c’est ce qu’il veut tant mieux.  A la guerre comme à la guerre.

-          Au fait mademoiselle Ahmed ce rapport pour demain matin.

-          Demain ? excusez moi monsieur mais je ne pourrai pas faire pour demain, j’ai la révision des compte à faire pour cette semaine

-          Efficacité et efficience. Vous n’avez pas été nommée directeur adjoint pour vos beaux yeux

Oushh ça fait mal ça.

-          Euh monsieur

-          Si vous passeriez moins de temps à roucouler au téléphone ou à vous faire des blagues avec tout le monde vous aurez plus de temps pour vous concentrer sur votre travail.

Hum. Si je comprends bien Monsieur est jaloux tout simplement. Ok

-          Bien Monsieur. Dis-je avec un sourire narquois au coin. Je ne peux en aucun cas montrer que je suis touchée. Non.

Je suis retournée dans mon bureau et toute la journée, je me suis tuée au travail afin de terminer la demande de monsieur. Je m’avoue rarement vaincu et j’allais le remporté ce chalenge.

-          Dis, tu compte dormir ici ?

-          Non, il est quelle heure déjà ?

-          22h

-          Seigneur. Je n’ai pas vu le temps passé purée

-          Tu fais quoi ?

-          Les rapports semestriels pour demain stp

-          Je suppose que c’est le travail de Diallo ?

-          De qui d’autre ?

-          L’amour est mou

-          Stuips

-          Qui aime bien châtie bien et en plus il est juste fou amoureux de toi

-          Hum. Il me hait oui

-          Non il te montre juste  que tu es à lui

-          Et ben j’ai un scoop pour toi, je ne suis a personne, je suis un être humain, une personne, non un objet

-          Bon c’est entre vous deux. Bonne nuit dans tes dossiers.

-          Méchant

Un quart d’heure plus tard, je fini mon travail et je vais le déposer sur le bureau du boss pas chez la secrétaire car elle est partie il y’a déjà des heures et le fichier électronique par Mail car je ne suis vraiment pas sure de venir tôt demain matin.

J’arrive dans son bureau qui était fermé mais pas à clefs. Je suis entrée et j’ai déposée son rapport. Je voulais partir mais j’ai eu envie de m’assoir sur sa chaise où il y’avait sa veste. Je me suis tournoyé un bon moment avant de prendre cette même veste et la sentir de toutes mes forces.  Comme toujours, One Million. Ce parfum, cette odeur d’homme viril, il me met dans tous les états. Non, je ne pleurerai pas une fois de plus.

Un raclement de gorge me fait sortir de ma détresse. Je tremble tellement que je peux m’évanouir par mégarde. Seigneur fait en sorte que ça soit une autre personne, tout le monde sauf Diallo. Si tu me sauve de cette situation je te promets de plus jamais aller contre tes principes.

Je me retourne tout doucement et Bam c’est …..

 

…………………….. TO BE CONTINUED

           
Jusqu'au bout du mon...