CHAPITRE 30: S'EXPLIQUER

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 30 : S’EXPLIQUER 


**CHARLY NANDA**


Kenji: Tu vas bien Charly?


Moi: Oui merci. J'espère que toi aussi. 


Kenji: ( Après un moment) Je vais bien. Je pense que tu te doutes bien de la raison de ma présence aujourd'hui. 


Moi: Oui. 


Kenji: Peux-tu me dire pourquoi tu avais disparu de la sorte sans me donner des explications ? 


Moi: (Prenant mon souffle) Avant toute chose, je tiens à te présenter mes excuses pour mon comportement. Je reconnais que je n'ai pas été juste dans le passé par rapport à toi. Je te demande donc pardon. Ce qu'il y a c'est que je ne pouvais pas rester ici il y a 3 ans, j'avais eu tellement de problèmes émotionnels que si j'étais restée cela aurait été au péril de ma vie. Il fallait que je m'éloigne un moment pour me retrouver. Bradley t'avais sans doute raconté ce qui s'était passé chez les parents de Karelle (bougeant la tête) plein de choses avaient été remuées en moi et je n'avais pas pu rester. J'ai passé des moments très difficiles durant ces 3 dernières années mais grâce à Dieu j'ai pu me remettre et revenir. 

La seule chose que je regrette c'est la fin de notre histoire. Je reconnais que j'aurais dû te parler avant de m'en aller, mais à ce moment, je n'avais pas les idées claires. Tu es quelqu'un de bien et je t'apprécie énormément. J'espère que tu as pu refaire ta vie avec quelqu'un d'autre et être heureux car tu le mérites. Mais je ne peux pas être cette femme. 


Kenji: Je peux au moins savoir pourquoi ? 


Karly: (Apparaissant avec son petit frère) Maman, on s'est réveillé. 


J'ai été surprise par leur arrivée impromptue et je pouvais voir le choc sur le visage de Kenji. 


Karly: (Courant dans ses bras) Tonton Kenji. 


BJ: (Copiant sa sœur) Tonton Keni. 


Kenji: (Essayant de paraître naturel avec eux dans ses bras) Vous allez bien? 


Eux: (En chœur) Oui. 


Karly: Tu connais mon petit frère ? Il s'appelle BJ et il a deux ans. BJ, lui c'est tonton Kenji. 


BJ: Tonton Keni. 


Karly: Oui. (À son oncle) Il habitait d'abord au Canada avec maman et tantine Clara. 


BJ: (À Kenji) Ti connais mon père ? 

Il yè grand conne toi ? Il habite où ? Il va bientôt venir me voir quand yé serai grand conne Kayine ? 


Je voyais bien que Ken était embarrassé par les questions que lui posaient le petit. 


Moi: (Intervenant) Les enfants, laissez votre oncle tranquille. Karly, prend ton frère et allez jouer dans votre pièce pendant que je discute avec votre oncle. 


Karly: D'accord. BJ allons. 


Elle l'a prise par la main et l'a entraîné à sa suite. 


Kenji: (Une fois seuls) Combien de temps Bradley et toi vous vous êtes moqués de moi ? 


Moi: Ce n'est pas ce que tu crois Kenji. 


Kenji: Ce n'est pas l'enfant de Bradley ? 


Moi: (Petite voix) Si. C'est son enfant. 


Kenji: Qui est la mère de cet enfant ? 


Moi: C'est moi. Mais ce n'est pas ce que tu crois. Il ne s'est jamais rien passé entre Bradley et moi (Il a levé un sourcil) Enfin, avant ce jour. Nous avons couché ensemble qu'une seule fois et c'était une simple erreur. Avant ça il ne s'était jamais rien passé. Je te jure qu'on n'avait rien prémédité, cette nuit, c'était arrivé comme ça sans qu'on ne sache ce qui s'était passé. Quand nous nous sommes rendus compte, nous l'avions déjà fait. Mais je peux te jurer sur tout ce que j'ai de plus chère que cela n'a eu lieu qu'une seule fois, je te le promets. 


Kenji: (Bouleversé) C’est l'une des raisons pour lesquelles tu t'étais enfuie ? 


Moi: (Baissant la tête honteuse) Oui. J'avais honte de ce que j'avais fait. Par rapport à toi mais aussi à Karelle. 


Kenji: (Après un moment) Bradley est au courant ? 


Moi: Pas encore. Je n'ai pas encore pu le lui dire. Je te prierai de ne pas le faire stp. Je veux le faire moi-même. 


Il s'est mis à me fixer pendant un moment avant de me demander. 


Kenji: Tu es amoureuse de Bradley ? 


Moi: je… 




**KENJI ELLA**

  

Je la regarde et je constate qu'elle n'arrive pas à me répondre. On n'a pas besoin d'être un génie pour comprendre ce que cela signifie. 


Moi: Je vois. 


Charly : Je suis désolée. 


Moi: (Me levant) Moi aussi. Je préfère m'en aller. Tu salueras les enfants pour moi. 


Je suis sorti de sa maison, monté dans ma voiture et je suis parti de chez elle sans regarder en arrière. Actuellement je ne saurais mettre un mot sur comment je me sens. Ils se sont vraiment bien foutus de moi tous les deux. Je devais normalement retourner au boulot pour rejoindre Bradley mais il est bien la dernière personne que j'ai envie de voir pour le moment. Je crois que si je l'ai en face de moi, je risque de commettre un meurtre. Ils couchaient ensemble depuis tout ce temps et moi j'étais là comme un con, jusqu'à ils ont eu un enfant. (rire nerveux) j'ai besoin d'un verre. Je sais que j'ai décroché de l'alcool et que je ne suis plus censé boire, mais là tout de suite il me faut un verre. Je roule pendant un moment et je vais devant un restaurant bar du côté de Glass (quartier). Je rentre et je vais m'asseoir directement au comptoir où je commande un verre de whisky. Ce que le barman s'en presse de me servir. 


Moi: (Prenant le verre) Merci. 


-La même chose que monsieur. 


Une femme est venue s'asseoir près de moi, et en regardant bien, je me suis rendu compte que c'était l'amie de Charly , la femme blanche que j'avais croisé à 2 ou 3 reprises à l'hôpital quand j'y allais pour voir la petite. Nous n'avions jamais parlé directement elle et moi, à par les civilités. Je n'ai pas non plus retenu son prénom. 


Elle : Bonsoir, Kenji c'est ça ? (La regardant sans répondre) Je suis Clara l'amie de Charly, on s'est croisé quelques fois à l'hôpital. 


Moi: Hum. 

Clara: J'étais assise là-bas avec des amis et je vous ai vu rentrer. Comme je vous ai reconnu, je suis venue vous saluer. Vous me permettez de vous tutoyer ? 


Moi: (Buvant mon verre au calme) Fais comme tu veux. 


Clara: D'accord. Je préfère le tutoiement alors. 


Moi: Hum. 

Clara: Ce verre a une température vraiment très élevée et il a un goût assez particulier. Je trouve que 


Moi: (La coupant) Que me veux-tu ? 


Clara: Je te l'ai dit, je suis venue te saluer. 


Moi: Tu l'as fait, pourquoi tu es encore là?


Clara: J'attends que tu répondes à mon bonsoir. Tu ne l'as pas fait. 


Moi: (La regardant) Tu es sérieuse là ? 


Clara: (Me fixant à son tour) Ai-je l'air de plaisanter ? 


Nous sommes restés à nous fixer dans les yeux un moment avant que je ne reprenne la parole. 


Moi: (Capitulant) Bonsoir. 


Clara: Clara. 


Moi: (Arquant un sourcil) 


Clara: Mon prénom c'est Clara. ( poursuivant devant mon air interrogateur) Tu as dit "Bonsoir" comme si tu ne t'adressais à personne en particulier, je te dis donc mon prénom de sorte à ce que tu puisses personnaliser ta salutation. 


Attends, elle est sérieuse là ou c'est une caméra cachée ? Elle était tranquillement en train de me regarder l'air d'attendre que je personnalise la salutation. Je voulais copieusement la narguer mais j'ai choisi de faire comme elle veut. Plus vite je le ferai, plus vite elle s'en ira. 


Moi: Bonsoir Clara. T'es contente maintenant?


Clara: (Satisfaite) Ah ! Tu vois que ce n'était pas compliqué à dire. Comment te sens-tu après ça ? 


Moi: Tu te fous de moi ? 


Clara: Ai-je des raisons pour le faire ? 


Moi: Tu étais censée me foutre la paix après ma salutation. 


Clara: (Surprise) Ah bon ? 


Moi: C'est ce que tu as dit tout à l'heure. 


Clara: J’ai dit que j'étais venue te saluer, je n'ai pas dit que je partais tout de suite après l'avoir fait. Il y a une nuance. 


Moi: Tu n'as rien d'autre à faire que m'ennuyer ? 


Clara: Et toi ? Tu n'as rien d'autre à faire à pareille heure ? 


Moi: Cela ne te regarde pas. Je veux que tu me laisses tranquille. 


Clara: Je l'aurais bien fait, mais vois tu je suis intriguée par quelque chose. 


Moi: Et c'est quoi ? 


Clara: Je suis bien curieuse de savoir quel est le problème qui t'emmène ici. 


Moi: Qui t'a dit que j'avais un problème ? 


Clara: Pourquoi donc un homme d'une 30aine d'années se rendrait-il tout seul dans un bar à une heure où normalement il est supposé être au boulot pour venir boire un verre de whisky ? 


Moi: Eh bien dis-moi. 


Clara: C’est que forcément il a un problème. 


Moi: N'importe quoi. 


Clara: (Souriant) Tu peux m'en parler. 


Moi: Pourquoi je voudrais le faire ? 


Clara: Ah parce qu'il y a bien un problème alors. 


Moi: Je ne sais pas de quoi tu parles. 


Clara: Tu as indirectement admis que tu avais un problème en refusant de le partager avec moi. 


Moi: Je n'ai rien dit de tel. 


Clara: Si. Tu l'as dit. Par ta façon de marcher lorsque tu es rentré, ta façon de t'asseoir, de te tenir, tes expressions faciales, le timbre de ta voix et ton regard. Tout montre que tu as un problème. Et je me porte volontaire pour t'écouter. 


Moi: Ta psychologie à deux balles ne marchera pas sur moi. Tu ferais mieux d'aller retrouver tes amis. 


Clara: (Souriant) Si tu le dis. (Regardant à nouveau droit devant elle) Mais tu sais c'est toujours mieux de parler avec une personne, plutôt qu'avec un verre. Dans tous les cas, que tu le fasses maintenant ou après avoir bu une bouteille, le résultat sera le même. Tu finiras par parler. Je te proposais juste de le faire sans t'abimer la gorge (levant les épaules) peu importe. 


Et là, elle s'est remise à me parler de la température du verre de whisky qu'elle avait entre les mains, de son trajet dans le corps et ce qu'il faisait lors de son passage sur nos organes. Elle a parlé encore et encore que je ne sais pas pourquoi j'ai fini par l'interrompre en lui disant quel est mon problème. 


Moi: (L’interrompant) J’ai été trahi par mon meilleur ami et la femme que j’aimais. 


Clara: (Me regardant silencieuse) 


Moi: J'ai appris qu'ils avaient couché ensemble et ont même eu un enfant. J'étais là comme un con alors qu'ils étaient en train de se foutre de moi dans mon dos. 


Clara: C'est la raison pour laquelle tu veux t'enivrer ? 


Moi: Oui. J'ai besoin de calmer la douleur que cette trahison me cause. 


Clara: (Après m'avoir longuement regardé) Je peux être honnête avec toi et te donner mon opinion ? 


Moi: (Portant mon verre à la bouche) De toutes les façons tu le feras que je sois d'accord ou pas. 


Clara: Donc c'est oui ou c'est non ? 


Moi: Je t'écoute si ça peut te faire plaisir. 


Clara: Ravie de constater que mon plaisir compte pour toi. Bref. À mon humble avis, je pense que tu n'es pas aussi touché que ce que tu veux croire. 


Moi: Pardon?


Clara: Sans vouloir te vexer ou minimiser tes sentiments, je pense que cette nouvelle ne t'a pas autant surpris, car si tu es honnête avec toi même et si tu essaies de bien réfléchir, tu verras que tu savais qu'un truc comme ça pourrait arriver à tout moment. Je suis même prête à parier que tout au fond de toi, tu l'as toujours su et même accepté cette éventualité. Donc la douleur que tu dis ressentir actuellement n'est pas réelle, elle est illusoire parce que tu étais déjà préparé à ça et avais déjà réglé cette question. 


Je me suis mis à la regarder et sans m'en rendre compte, ses paroles ont pénétré en profondeur dans mon âme m'obligeant ainsi à voir la vérité en face. Cette vérité, comme elle l'a dit, n'est pas nouvelle et au fond, je l'ai toujours sue. J'avais tous les signes avant coureur devant les yeux. La sollicitude de Charly à l'égard de Bradley et inversement, le comportement de Bradley dès que j'ai commencé à sortir avec Charly, il était tout le temps exaspéré et ne voulait pas que je lui parle d'elle, le comportement de Charly lorsqu'on était en présence de Bradley, elle me repoussait toujours comme si elle ne voulait pas qu'il la voit dans mes bras. Le gros même de nos conversations était toujours directement ou indirectement centré sur lui. Elle avait toujours l'air plus heureuse lorsqu'elle était avec lui. À chaque fois qu'elle avait un souci ou une information, c'était d'abord à lui qu'elle le disait. Je passais toujours en second plan. Des fois j'étais même jaloux de leur proximité et complicité mais j'essayais de prendre sur moi en me disant que ce n'était rien et que jamais Bradley ne pourrait me faire une chose pareille. Mais tout au fond de moi, j'ai toujours pensé que s'il y avait quelqu'un qui pourrait me la prendre c'était bien lui car ils avaient l'air d'un couple sans en être un et je m'étais même surpris des fois à penser qu'ils étaient beaux et bien ensemble. 


Je ne sais pas comment mais ce tour intérieur de moi a fait quelque chose. Je me sens léger tout à coup et je n'ai plus du tout envie de boire. Je me suis redressé car j'ai constaté que j'étais un peu voûté et j'ai bien pris mes aises avant de me tourner vers elle. Qui est cette fille qui par des simples paroles à pu me faire changer d'avis?


Clara: (Portant son verre à la bouche pour la première fois en souriant) La vérité est libératrice dit-on.


Moi: Qui es-tu ? 


Clara: (Posant son verre) Je te l'ai dit, je suis Clara, l'amie de Charly. 


Moi: Je sais qui tu es, ce n'est pas ce que je veux savoir. 


Clara: Alors la question est comment j'ai fait ? 


Moi: Oui. Comment as tu fait ? 


Clara: Eh bien rien du tout. Tu as résolu (souriant) ton "absence de problème" en étant honnête avec toi-même. Tu avais juste besoin que l'on te pousse à le faire. 


Moi: Tu te balades souvent dans les bars comme ça pour régler les problèmes des gens ? 


Clara: (Souriant) Non rassure toi. Tu es le seul avec qui je l'ai fait. 


Moi: Pourquoi moi ? Je veux dire que de tas d'autres personnes ayant des problèmes plus graves que le mien sont rentrées ici et tu n'as rien fait. 


Clara: Oui. Mais la différence est que toi je te connais contrairement aux autres. 


Moi: Tu me connais ? 

Clara: Tu serais étonné d'apprendre la quantité d'informations que j'ai sur toi. 


Moi: (Intéressé) Sans blague. Et je peux savoir ce que tu as comme information me concernant ? 


Clara: (Souriant en prenant une autre gorgée) Je sais par exemple que tu n'aimes pas le whisky, que tu ne boiras plus ce verre et que tu allais appeler le barman d'un moment à l'autre pour passer une nouvelle commande. 


Moi: (Souriant) Qu’est ce qui te fait dire que je n'aime pas le whisky ? 


Clara: (Me regardant dans les yeux) Tu aimes le whisky ? 


Moi: (Du tac au tac) Non. 


Clara: (Élargissant son sourire) Tu as toi-même la réponse. Je te l'ai dit, ton langage corporel parle pour toi. 


Moi: Ah bon ? 


Clara: Oui. 


Moi: Et que dit-il maintenant? 


Clara: (Après m'avoir regardé de la tête aux pieds et inversement) Là tu es intrigué par mes propos et tu aimerais savoir jusqu'où je peux aller dans mes déclarations. Tu es aussi en train de constater que je suis une personne intéressante avec qui il est agréable de discuter et là tout de suite tu as envie de boire quelque chose. 


Malgré moi je me suis mis à rire, non seulement ce qu'elle disait était exact mais en plus la chronologie était parfaite. J'ai finalement commandé autre chose et elle a pris mon premier verre. Nous sommes encore restés à bavarder un long moment elle et moi. Je me suis surpris à rire à plusieurs reprises de ses propos. Autour de 19h, je lui ai proposé de rentrer et elle a accepté sans se faire prier. Je l'ai alors emmené chez moi pour que nous continuions à discuter. J'avoue qu'elle est d'une agréable compagnie. 


Moi: (La faisant rentrer chez moi) Bienvenue dans mon humble demeure. 


Clara: (Entrant) Merci. C'est joli chez toi. 


Moi: Merci. Je peux te servir quelque chose ? 


Clara: Tu as quoi chez toi ? 


 Je lui ai présenté ce que j'avais en stock et elle a pris ce qui se rapprochait le plus du whisky.


Moi: Tu aimes ça apparemment. 


Clara: Pas spécialement, mais je ne veux pas faire des mélanges qui auront des fortes répercussions sur mon corps le lendemain. Il vaut mieux miser la carte de la sécurité. 


Moi: Je comprends. (Après avoir fait le service) permets moi d'aller rapidement me changer. 


Clara: D'accord. 


Moi: Ok. Fais comme chez toi. 


Elle m'a regardé en souriant et je me suis retiré dans ma chambre où j'ai troqué le costume que j'avais contre une tenue beaucoup plus décontractée. Je suis passé devant le miroir et j'ai aimé mon reflet à l'intérieur. Mon miroir est très grand, il me prend de la tête aux pieds. J'aime énormément me mirer quand je m'habille car je tiens toujours à être impeccable quand je sors et même à la maison, je ne m'habille jamais n'importe comment, j'y mets un point d'honneur. Je me suis avancé auprès du miroir et j'ai passé un doigt sur mes sourcils pour redéfinir mon regard et c'était bon. 


Moi: (Me parlant à moi-même devant le miroir) Tu es vraiment un beau gosse. 


Oui je fais toujours ça, car c'est boostant. Quoi que je sois vraiment beau pour de vrai. Je suis un très beau spécimen d'1m87 pour 86 kilos de pur chocolat blanc et noir bien onctueux. Faisant énormément de sport et ce depuis longtemps avec Brad et Tony, je suis sculpté comme un vrai mal, c'est à dire que j'ai les muscles qu'il faut là où il faut. Sans pour autant me vanter, je fais partie de ceux qu'on appelle les "privilégiés de la création" car le bon Dieu m'a bien gâté lorsqu'il était question de ma création et mon goût du style et mon sens de l'élégance viennent toujours mettre la touche de perfection sur l'œuvre magnifique que je suis. Sans pour autant être narcissique, il faut savoir reconnaître quand une chose est bien, et moi je suis très bien. 


 Et en parlant de très belle chose, il y a une magnifique créature qui m'attend dans mon salon que je vais de ce pas rejoindre. Cette jeune femme, en plus d'avoir une très belle plastique, elle est très intéressante sur le plan mental. C'est plaisant de discuter avec elle et si cette nuit je peux me la faire, cela ne me dérangera pas. 


   J'arrive au salon et je ne la trouve pas. Je remarque juste qu'elle a ôté sa veste et ses chaussures. Où est elle ? Un bruit me parvient depuis la cuisine, je choisis donc de m'y rendre. Je la trouve au calme en train de cuisiner tout en écoutant de la musique depuis son téléphone. Madame avait relevé ses cheveux en un chignon haut et avait mis un tablier pour ne pas salir sa robe, elle était pieds nus. Je l'ai regardée surpris… 


**CLARA CLARK **



Je me retourne et je le vois débout près de la porte en train de me fixer l'air surpris. 


Moi: Quoi ? 


Kenji: Qu'est ce que tu fais ? 


Moi: (Regardant ma tenue et ce que j'avais en main) Ça ne se voit pas ? 


Kenji: Tu es vraiment en train de préparer dans ma cuisine ? 


Moi: Bah tu m'as dit de faire comme chez moi n'est ce pas ? 


Kenji: Oui. 


Moi: Alors. Quand je suis chez moi et que j'ai faim, je cuisine. Sauf quand j'ai vraiment la flemme, dans ce cas je commande et me fais livrer, ou quand Charly est de passage à la maison, c'est elle que je bloque pour qu'elle le fasse pour moi car cette fille est un vrai cordon bleu, mais bon je suppose que ça tu dois le savoir. Dans tous les cas, j'étais au salon et j'avais un petit creux, comme tu m'as dit de faire comme chez moi, du coup je me suis permise de nous faire à manger parce que j'imagine que tu as aussi faim ou je me trompe ? 


Kenji: C'est exact. 

Moi: (Souriant) Tu vois que j'ai bien fait de venir à la cuisine. Par contre, tu as vraiment un frigo d'homme célibataire. 


Kenji: (M'asseyant sur un banc autour de l'îlot de cuisine) C'est-à-dire ? 


Moi: C'est-à-dire qu'il n'y a pas grand chose à cuisiner à l'intérieur. Tu devrais d'ailleurs faire quelques courses car il est quasiment vide et aussi t'acheter des choses saines et bonnes pour la santé. La vie ce n'est pas seulement les protéines. 


Kenji: Je fais énormément de sport madame, donc j'en ai besoin. 


Moi: Il suffit d'un regard sur toi pour comprendre que tu passes ton temps dans la salle de sport et j'ai aperçu quelques objets y relatifs dans un coin du salon mais n'empêche, qu'il n'y a pas que les protéines dans la vie. À la longue cela risque de te causer préjudice. 


Kenji: C'est que madame est nutritionniste aussi ou diététicienne ? 


Moi: (Souriant) Oui, à mes heures perdues, je le suis. D'ailleurs je te ferai une liste de courses avant de partir d'ici. 


Kenji: (Me fixant dans les yeux) Saches que si tu en fais une, tu seras aussi là pour les acheter et les ranger. 


Moi: (Soutenant son regard) Cela ne me fait pas peur. 


Kenji: (Me fixant toujours) Les grands diseurs sont rarement des grands faiseurs, dit-on. 


Moi: ( Dans les yeux) Malheureusement pour toi, tu es tombé sur une diseuse qui fait toujours ce qu'elle dit. 


Kenji: (Sourire en coin) Voilà qui est très intéressant. J'ai hâte de voir ça. 


Moi: Wait and see. 


Après ce petit échange je suis retournée dans mes casseroles pour surveiller la cuisson. En attendant, je suis allée au salon récupérer mon verre et j'ai profité à prendre aussi une boisson pour lui que je suis venue lui servir. Il m'a regardée étonné avant de le prendre. Je le comprends un peu, vu la configuration des choses, on a l'impression que je suis chez moi et qu'il est mon invité alors que c'est le contraire. Je ne sais pas pourquoi mais je suis à l'aise avec lui, on dirait que nous nous connaissions depuis. Normalement, je n'agis de la sorte qu'avec mes amis mais avec lui je ne sais pas ce qui se passe. Je suis moi-même, je n'ai pas besoin de forcer les choses, tout se fait de façon naturelle. Nous parlons et rions de bon cœur. Je n'ai pas non plus peur de me retrouver toute seule avec lui dans son appartement, je sais qu'il ne se passera rien entre nous en tout cas pas ce soir. Non pas qu'il ne soit pas attirant ou quoi que ce soit, bien au contraire, il est très beau et ne me laisse pas du tout indifférente. C'est juste que ça ne se fera pas, je ne suis pas le genre à faire des coups d'un soir et basta, or si nous couchons ensemble c'est ce qui risque d'arriver. 


La nourriture est cuite, j'ai fait un petit dressage et nous avons mangé. 


Kenji: (Après la première bouchée) J'ignorais que tu savais cuisiner les repas de chez nous. 


Moi: (Souriant) Tu n'as pas idée du nombre de choses que tu ignores sur moi. Alors c'est bon ? 


Kenji: Oui. 


Moi: Combien sur 20?


Kenji: Disons 17. 


Moi: Alors là. Je suis alors une vraie cheffe .


Nous avons continué à manger tout en discutant sur tout et rien avant de débarrasser et faire la vaisselle. Comme la blague, je me suis mise à ranger sa cuisine et l'ai forcé à le faire avec moi. J'ai également rédigé la fameuse liste des courses à faire que j'ai collé sur la porte de son frigo. Nous sommes ensuite revenus au salon où nous avons continué à discuter et à boire. Avant que je ne me rende compte, il était près de minuit. Ayant bu et étant une femme Kenji a refusé que je rentre toute seule et comme il avait également consommé, il ne pouvait pas prendre le volant. Du coup, j'ai dû appeler Charly pour m'excuser de mon silence et lui dire que je n'allais pas rentrer à la maison cette nuit. Après s'être rassurée que je n'étais pas en danger ou avec des personnes mal intentionnées, on s'est dit *bonne nuit* avant de raccrocher. 


J'ai donc continué ma soirée avec Kenji, il a mis de la musique et nous avons dansé jusqu'à 2h du matin avant d'aller nous laver l'un après l'autre, lui en premier. Il m'a prêté un de ses t-shirts et un boxer qu'il ne portait pas parce qu'il était trop petit pour lui. Son haut était quasiment une mini robe pour moi et le bas me faisait office de collant . Je suis venue le retrouver au lit. Il avait mis un bas de jogging et était torse nu. Kenji est vraiment un bel homme. 


Moi: (Montant sur le lit) Ton gel de douche sent très bon et est très doux sur la peau. 


Kenji: (Me regardant) Merci. Ça te dérange si je mets en marche la climatisation. 


Moi: Du tout, au contraire, plus c'est froid, mieux c'est. 


Kenji: Ok. 


Il a mis la clim en marche avant de bien s'allonger, d'abord sur le dos, puis sur le côté pour me regarder. Moi-même j'étais sur le côté. 


Moi: Où es-tu né ? 


Kenji: Sérieusement ? 


Moi: Bah oui. Ni toi ni moi, n'avons sommeil pour l'instant donc mettons ce temps à profit. 


Il a fini par me dire où et quand il était né. Il m'a parlé de sa famille, de comment il a grandi, de sa rencontre avec Bradley, depuis quand ils sont devenus amis, de leur parcours scolaire et universitaire, de la société, de leur rencontre avec Karelle et Charly etc. On a fait le tour de sa vie et nous avons fini par nous endormir l'un dans les bras de l'autre à 5h du matin…


LE MARI DE MA MEILLE...