chapitre 31: mon frère

Ecrit par ngakomal

~~~~ Mehoun Reine~~~~~~

-          Allô ! allô

-          ….

-          Tu es là ?

-          Hummhumm … c’est quoi ? pourquoi tu cris comme ça ?

-          Non ….. ne me dis pas que tu dors encore à midi passé !

-          Et alors ? je sièste…..

-          Tu es à la maison ? je passe…

-          Oui. Viens directement à la dépendance ou si les bruits de maman te manquent tu peu passé par la grande maison.

-          Humm toi-même tu sais ! je kiff trop ta mère. Bon ne fini pas mon crédit j’arrive.

Je sors a peine de la maison et dépasse la clôture spirituelle avant de passé l’appel. Bien que cela ne me demande pas beaucoup d’énergie, ma barrière de protection appel à la concentration maximale. Avec les attaques et les faux semblants quotidiens, il suffirait d’un moment d’inattention pour que tout parte en couille comme aime dire Raoul. Bien que l’atmosphère de la maison soit lourde, je ne trouve plus cela si pénible. Je visite les mondes de nuit, j’apprends et grandit spirituellement d’une manière fulgurante d’après N’zeu Tchoko. Tout semble aller pour le mieux et suit son court… mais il ne fait que sembler. J’ai un certain pressentiment comme un malaise. Ce qui en entrain d’arriver n’est pas pour le bien des mondes. Je sens le frémissement des racines de vies de la forêt, des arbres, des monts et des vallées….. Je ne sais pas comment l’expliquer… cette appréhension …. Cette peur… non cette angoisse qui m’étreint fugacement le cœur et me glace. J’essaie de faire fis mais depuis peu cette sensation se fait de plus en plus présente. Il faudrait que j’en parle à N’zeu. Je ballaie ces inquiétudes de la main et allonge le pas vers le domicile des SOH. Les pensées entrainant une autre, je tombe sur le cas Béthanie. Je ne la comprends et ne la comprendrais jamais. Son cas est irrécupérable ! La fille est certaine qu’elle me fait la jalousie … krkrkrkrkr !!! C’est plus que risible. Au lieu que sa mère commence à l’inculquer les manières de femme de maison, elle est seulement forte pour donner des ordres. Encore heureuse que son mari soit riche… elle pourra avoir une pléthore de femme de ménage et chacune sera affecté à chaque tâche allant de sa lingerie intime à l’entretient de la maison. Bref mon problème là dedans c’est où ? Je plein juste son futur mari… il va en voir !

Je sonne à la porte et BABA Abdoul le gardien ouvre. C’était déjà un vieux monsieur tout en os. Il était si effilé qu’à le regarder on croirait qu’il était malade. Seuls ses traits joviaux du visage démentaient de son état de santé.

-          Ooh ma petite Reine ! comment tu vas,

-          Je vais bien BABA

-          Allahmdoulah. Ton ami est dans ses quartiers. C’est bien lui que tu viens voir ?

-          Oui… mais pas seulement.

-          C’est ça ma petite. C’est gentil de ta part de penser à nous. Tu es une perle !! reste juste égale à toi-même. Le paraitre n’apporte que des ennuis dans la vie.

-          Merci baba. Je vais  y allé…

-          Oui … vas y mais n’oublie pas que la vie c’est devant !

Je ne pris même pas la peine de répondre… le vieux là à toujours à dire. Si tu veux jouer à la polie, tu resteras là attendre le levé du jour. J’entre dans le séjour et trouve le père de Raoul assis avec son journal à la main. C’était un homme assez simple, de taille relativement moyenne. Un visage fort avenant sur lequel il mettait un point d’honneur à arrondir sa barbichette blanche sur un crane grisonnant.

-          Bonjour papa

-          Bonjour… repondit-il avant de lever les yeux de son journal. Ooohhh c’est toi Reine ? cela fait plus de 6 mois que je ne t’ai pas vue. Affirma t-il en se levant. Viens me faire un câlin ma puce ! dit-il en ouvrant les bras. Comme tu as grandit !

Je ne me le fis pas demandé deux fois. C’était comme un baume sur mon cœur trop endurci. Cet homme qui pouvait être mon père me donnait un signe d’affection.  Il me fit des bises sur le crâne avant de me tenir à bout de bras pour me regarder droit dans les yeux. Il posa une main sur ma joue avec tant de délicatesse et de tendresse que lorsqu’il demanda « est-ce que ça va mieux ? J’ai appris que tu étais malade. », je n’ai pas pu arrêter cette larme au coin de l’œil.

-          Là ma pupuce. Ne pleure pas. Ce ne sont que les vicissitudes de la vie. Elle n’a jamais était un long fleuve tranquille. Les obstacles et les évènements nous font prendre en maturité et éveil en nous notre désir de nous battre. Soit forte Reine car ce qui ne nous brise pas nous rend plus fort.

-          Merci papa. Dis-je en reniflant

C’est ainsi que nous trouva sa femme quelques minutes plus tard.

-          Yes mama ! reine… laisse mon mari en paix et va chercher ta part. ordonna-t-elle la bouche bien amarrée comme elle sait le faire

-           Que je vais trouver ton genre ci où maman ?  on appelle les types de ton mari ci « stock limité, fin de série, une pièce ». répondis-je en allant lui faire un bisou et nous éclatâmes tous de rire. Comment tu vas maman.

-          Ma fille c’est à moi de te poser la question. Tu es assez forte pour marcher. Viens t’assoir.

-          Krrkrrkkrr. Je vais bien la mère par la grâce de Dieu  et des Esprits. Ne t’inquiète pas. Mais où est lyss ? demandais-je  après un bref coup d’œil par-dessus son épaule. En temps normal elle devait être déjà dans mes bras.

-          Elle est partie rendre visite à ses cousins. Elle sera de retours d’ici trois jours ainsi tu pourras la revenir la voir. Intervint son mari.

-          Bon je passais seulement vous saluer. Je venais voir Raoul.

-          Tchuip tu demande à qui ? ne me cherche pas hein …. Comme si tu ne savais pas là où il se trouve… intervint madame Soh.

-          Je sais oohh j’informais seulement.

Aussitôt dit, je sortis du séjour par la porte latérale. Traversant la piscine, je poussais simplement la porte de sa dépendance avant de m’affaler sur le canapé.

-          Raoul sort ! c’est comment depuis là… je croyais que tu siestait seulement. Criais-je à travers la pièce en direction de sa chambre.

-          J’arrive reine. Répliqua-t-il tout aussi en cris

Je pris le partis de prendre mes aise et de mette la télé. Un luxe que je ne pouvais me permettre qu’en ces lieux. Krkrkrk sans blaguer, je ne me souvenais plus de la dernière fois où j’avais posé mes yeux sur un poste de télévision où suivit un film. Je zap et tombe sur un de ces nombreux films bollywoodiens. Je commence à suivre et il est question de présentation d’une jeune femme à un homme pour épouse. Mariage contracté  je crois par les familles à l’insu des mariées. Je suis soudainement des flashs et je n’ai juste que le temps de retourner.

-          Hée mais qu’est ce que tu fais ?

-          Je t’immortalise….

-          Comme si je n’allais jamais mourir….

-          Mais au moins maintenant j’aurais une très belle photo de toi pour tes pompes funèbres. Fit-il avant d’ajouter tristement. Je suis certain que chez toi si le pire était arrivé il n’en aurait pas eu…

Il avait parfaitement raison. Mais je ne m’en fessais plus…. J’avais saisis au cours des mois qui venaient de s’écoulés que l’on ne pouvait changer le monde. Je ne pouvais que chercher à l’améliorer afin qu’il soit plus vivable pour moi. Je l’avais déjà lui et maintenant Adrian. Si ta famille ne veut pas de toi... alors cherche en tes Vrais amis une famille !

-          Tu es chaud comme çà tu vas où norr ? un frère méchant comme çà ! depuis que je suis arrivée, à part me faire les problèmes. Même me prendre dans tes bras t’as dépassé. Dis-je changeant tacitement de sujet.

En réponse, il vint tout simplement me faire un câlin. En réalité, je voulais avoir le loisir de le toucher sans paraitre bizarre. Je voulais savoir si l’esprit criminel qui s’était penché sur lui était vraiment partie. Je trouve que oui mais seulement, Nzeu me dit de faire comprendre à sa mère qu’il leur faut un lavage. Je lui demande lequel, il me répond tout simplement qu’elle saura. Il parait que je n’avais juste qu’à la toucher. Il se chargerait de lui implanté l’information dans son esprit.

-          Alors qu’est ce que tu deviens ? me demanda t-il

-          Ce n’est pas toi qui me jette ? dis-je en me dégageant doucement. Depuis que je t’avais appelé là même chercher à me voir papa ! donc si je n’étais pas venu …..

-          Je serais venu. Je m’étais donné jusqu’à vendredi.

-          C’est ça !! c’est sur que c’est parce que les exams sont pour la semaine prochaine.

-          Non du tout. Avec ce que tu m’as dis au phone, je ne voulais pas en rajouter une couche en venant te getter. Ta mère m’as fait clairement comprendre de ne plus jamais mettre pieds chez vous.

-          Ha bon ? je ne savais pas.

-          Quel est le dur congossa que tu voulais me faire…

-          Hisch tu ne peux pas oublier ?

-          Jameus ! dit-il en tordant sa bouche. Ce qui me fit éclater de rire

-           Je voulais te raconter ce qui s’est passé le jour de mon retour.

Je lui conte donc l’histoire en allant de fond en comble bien sûr en omettant les partis qu’il ne comprendrait pas et ne supporterais pas. Cela fait un moment que j’ai saisit ses sentiments pour moi. Mais ils ne sont pas partagés. D’ailleurs nos lignes de vie ne se croisent pas. Soit elles sont parallèle, soit elles se rapprochent pour ensuite se séparer.  Tout au long du discours, il se contente de me faire de petits sourire alors que moi j’éclate franchement de rire.

-          Quoi ???!!! ce n’est pas amusant ?

-          Si ça l’est

-          Alors c’est quoi ?

-          Rien.

-          Dis-moi ce qui ne va pas… nous ne somme plus à ce niveau. Tu es le frère que je n’ai eu, l’ami le plus fidèle que je n’aurais jamais et ….

-          L’amant ?

-          Tu sais très bien que….. je…. Je t’aime Raoul. Plus que ma vie. Plus que Michel qui est ma deuxième raison de vivre après toi. Mais …

-          Mais ?

-          Mais pas comme tu le souhaite. Tu es mon frère mon cœur. Tu es le seul dans ce quartier qui a vue en moi une jeune fille brisée et à pris la peine de m’aider. Il n’y a qu’à toi et au boutiquier que j’adresse la parole ici au quartier. Tous les autres ne voient en moi qu’une paire de fesse.

-          ….

-          Accepte le s’il te plait…. Ne me brise pas. Finis-je d’une toute petite voix en baissant la tête regardant mes pieds pour ne pas avoir à supporter l’intensité de mon regard

-          Et si je me brise moi….

-          Impossible ! tu la rencontreras et tu seras content de me présenter comme ta sœur et ami et non comme ton ex et ami.

-          ….. un ange passa.

-          Si tu ne parle qu’à moi dans ce quartier alors qui t’as fait ce bébé ?  j’ai essayé de faire comme si… mais je n’y arrive pas. Qui a bien pu toucher à ma petite sœur. Demande t-il avec le sourire je crois bien pour que je ne m’en offense pas.

Par les Eléments