Edmund

Le soir venu, c’est avec appréhension que j’attends la venue de ceux qui sont sensés venir m’aider.

J’avoue que je stresse un peu. Ainara m’a dit qu’il n’y a pas de quoi stresser mais quand même. Savoir que ce sont des inconnus qui viendront m’aider à combattre ma mère, c’est quand même bizarre. Une mère est celle qui avant tout doit protéger son enfant. Voilà que moi je me retrouve avec une mère qui me veut du mal et ce sont des étrangers qui me protègent.

J’essaye de paraitre zen quand même.

Mais je sais que personne n’est dupe.

Ruth et Ainara sont affairées à la cuisine avec les ménagères qu’Ainara a engagées. Elles préparent le diner.

Je suis assis avec Paul qui me raconte les dernières affaires du cabinet mais pour une fois, je n’ai pas la tête à parler de ça.

Mes pensées retournent à la méditation de cet après-midi. Et dire que les scientifiques nous disent que l’homme descend du singe ! Je trouve que c’est quand même ridicule. Ce qui m’a le plus touché dans ce texte c’est le fait que les hommes sont censés avoir le pouvoir le dominer sur toute la création. Pourquoi y a-t-il donc beaucoup de gens qui souffrent ? Tout devrait couler de source pour nous. J’en étais à cette réflexion quand j’entendis sonner.

Comme toute bonne maitresse de maison, Ainara est allé ouvrir le portail. À l’évidence, elle serait une maitresse de maison parfaite.

Je me rappelle alors la promesse que je m’étais faite, celle de lui faire la cour quand je l’aurai retrouvée. Mais voilà qu’elle est là et je n’ai encore rien tenté. Avec les évènements de ces derniers jours, je n’ai pas eu la tête à ça. Mais, ce n’est que partie remise.

Elle revient au salon avec deux dames métisses qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, deux messieurs dont Sébastien et un métis, et deux jeunes filles avec qui elle rigole. Je ne sais pas si c’est moi qui vois mal mais il semble qu’il y ait des traits de ressemblance entre eux tous.

Paul et Ruth les connaissent. Ils vont leur faire des accolades pendant que je reste en retrait.

Ainara

Ça y est. Nous sommes tous rassemblés maintenant. J’installe les nouveaux venus.

Moi : soyez les bienvenus.

Eux : merci.

Moi : laissez-moi faire les présentations. Voici Edmund comme vous vous en doutez. Edmund, je te présente Stella et son mari Sébastien que tu connais déjà. Et voici Adriel et Abigaël et leurs filles Orlane et Jessica.

Edmund : enchanté. Vous avez l’air d’être tous parentés.

Sébastien (regardant Ainara) : Tu ne lui as rien dit ?

Moi : non. Je voulais lui faire la surprise.

Edmund : quelle surprise ?

Moi : comme tu l’as dit, nous sommes parentés. Voici mes parents Sébastien et Stella. Abigaël est la sœur à maman donc ma tante.

Edmund (intérieurement) cette femme va me tuer. C’est sa famille qui va m’aider et elle ne m’a rien dit ? Eh la honte. Je voulais faire bonne impression avec eux quand j’aurai à les rencontrer mais voilà les circonstances dans lesquelles on se voit. Eh ! Je fais comment maintenant ?

Sébastien (à Ainara) : tu vois comment il est gêné ? Tu aurais dû le prévenir. (à Edmund)

Mon fils, ne t’en fais pas. Tu n’as pas à avoir honte. Tu n’es en rien coupable de tout ce qui arrive. Nous sommes là pour t’aider. N’en veux pas à Ainara. C’est un de ses défauts. Elle aime faire des blagues de mauvais goût aux gens.

Ainara : Papa !!

Edmund : Euh !! Merci Monsieur.

Seb : Pas de ça entre nous. Je te l’ai déjà dit. Tu peux m’appeler Seb.

Paul : Relax fiston. Nous sommes en famille. Seb et moi nous sommes de vieux amis. Tu peux te sentir en confiance.

Après ce léger trouble, Edmund s’est mis dans le bain et c’est dans la bonne humeur que le reste de la soirée s’est déroulée. 

Je ne serais pas disponible demain. Donc voici le chapitre de demain. Bonne reprise et bonne semaine.