Chapitre 32
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 32 : Prise
**Éric
Papa Mira ( en colère ) : DÉSORMAIS VOUS ALLEZ VIVRE ENSEMBLE. CETTE GROSSESSE TU VAS L'ASSUMER.
'' Cette grossesse tu vas l'assumer '' ?
Mira est enceinte ?
C'est le comble de la situation je pense.
Les choses ne pouvaient pas rester là où elles étaient ? Il fait que la vie ajoute un autre coup de massue ? Le monde m'est tombé sur la tête.
Je ne réponds pas.
Je l'écoute parler mais je réagis.
J'écoute Mira le supplier mais je ne dis rien.
Entre pleurs, supplications et colère je ne réagis pas. Je les regarde simplement, je suis désarmé totalement. Les mots m'ont abandonné.
Je l'avoue, j'ai toujours voulu vivre avec Mira mais pas de cette façon. Les choses n'auraient pas dû se passer de la sorte, j'ai totalement perdu le contrôle.
Mira et moi faisions l'amour presque tout le temps mais il n'y a jamais eu de grossesse parce qu'on a toujours pris des précautions disant qu'on attendait le bon moment mais voilà... Il a fallut que ça soit ce jour là qu'elle ne prenne pas la pilule, ce jour là qu'aucune précaution n'a été prise. Il a fallut que ça soit ce jour là et que ça soit Kadir ? C'est le comble !!
Il n'a pas été attendri par les pleurs de Mira, il l'a laissé et est parti. Mira l'a suivi et c'est seulement à cet instant que j'ai pu bouger.
Je suis allé ramasser le Sachet dans lequel se trouvent ses vêtements je suppose. Il y'en avait qui trainaient sur le sol donc j'ai ramassé puis je suis allé poser ça dans la maison, au salon.
Par la suite, je suis allé la chercher devant le portail où je l'ai trouvé assise à même le sol en train de pleurer.
Moi ( essayant de la relever ) : Fais un effort Mira, lève toi.
Elle ne m'a même pas aidé mais j'ai fini par la porter et l'emmener dans la maison. De son côté elle ne cesse de s'excuser.
Heureusement que je suis seul dans la concession parce que le regard des gens m'aurait empêcher de me contrôler certainement.
Je l'ai laissé au salon, elle connait la maison.
Quelqu'un frappe à la porte, le bailleur.
Bailleur : Bonjour Éric .
Moi : Bonjour papa André.
Bailleur : Ça va mon fils ? J'ai cru entendre des personnes se chamailler, ça venait de chez toi ?
Moi : Non, tout va bien ici. Ne t'inquiète pas.
Bailleur : Ah d'accord, j'ai cru entendre une dispute. Certainement des gens qui passaient comme à leur habitude.
Moi ( souriant ) : Tu ne devrais pas être debout. Où vas-tu ?
C'est un vieux, il est fatigué mais ses petits enfants le laissent toujours seul.
Bailleur : Ah mais si je n'ai personne pour envoyer ?
Moi : Dis moi ce que tu veux, tu as besoin de quelque chose ?
Bailleur : Je vais acheter du pain en haut.
Moi : En haut ? Non, tu ne peux pas aller là-bas. Attends, je reviens.
Je suis allé à la cuisine prendre le pain qui me restait pour lui donner. Je ne mange presque pas ce pain là donc il peut tout prendre.
Je l'ai raccompagné jusqu'à la maison puis je suis revenu chez moi et j'ai trouvé Mira au salon.
Elle n'a pas bougé de là où je l'ai laissé.
Je suis allé dans la chambre me changer.
Je dois voir Tom mais avant je vais aller à l'aéroport me prendre un billet d'avion pour le Maroc. Je ne peux plus de garder tout ça, je vais le dire aux parents. Je ne voulais pas le faire parce que c'était une manière pour moi de protéger Mira des propos de mon père mais là, je ne peux plus. Je leur dirait qui est réellement l'enfant qu'ils ont mis au monde.
Mira : Éric...
Moi : Mira s'il te plaît... S'il te plaît, on en parle plus tard.
Qu'est-ce que je vais lui dire là maintenant ?
Si je ne parle pas c'est parce que je veux laisser ma colère où elle se trouve.
Je la regarde.
Ses yeux sont pleins de larmes.
Elle a beau les essuyer mais elles coulent toujours.
Mira : Je ne savais pas, tu peux me croire. C'est juste il y'a deux jours que j'ai appris cela.
Moi : Il y'a deux jours ?
Mira : Oui.
Moi : Donc quand tu es venu faire ta crise ici tu savais ? Tu connaissais ton état ?
Mira :...
Moi : Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Pourquoi as-tu attendu que ce soit ton père qui vienne te déposer ici ? Tu avais prévu ça ? Parce que tu savais que jamais je n'aurais dit ce qui s'est passé à ton père ?
Mira : Non, ne dis pas ça. Je n'aurais jamais profité de ça. Oui, je l'ai su et je suis venu pour te voir mais comment aurais-je pu te dire ça ? Tu pense que je n'ai pas voulu ? Que je n'y ai pas pensé ? Bien sûr que si sauf que je n'avais pas ce courage là pour le faire. Que devais-je venir te dire ? Que le résultat de notre problème est une grossesse ? Tu crois ? Je n'ai pas pu le faire et je m'en excuse parce que je sais que j'aurais dû le faire. Tu ne sais pas ce que je ressens actuellement Éric. Savoir que je t'ai trahis et que le résultat se trouve dans mon ventre me rend malade, tu n'as mas idée. Je n'ai rien fait pour que tout ceci arrive mais regarde où j'en suis, regarde où nous en sommes chacun de son côté, je ne supporte pas ce qui nous arrive. J'ai pensé à avorter mais je ne l'ai pas fait par peur, c'est décidé, je vais le faire ( essuyant ses larmes ).
Moi : Cesse de raconter de telles choses Mira, tu vas quoi ?
Moi : Interrompre cette grossesse.
Moi : Et mettre ta vie en danger ?
Mira : Que dois-je faire ? Que je garde cette en prenant le risque de te perdre car oui, je sais que je te perdrai si je le fais. Tu ne pourras jamais accepter cet enfant parce qu'il te rappellera chaque jour ce qu'il a fait, ce que j'ai fait. Quant à moi, je ne sais même pas si je pourrais aimer cet enfant. Il n'est pas de toi et ça, ça me ronge très profondément. Donc oui, je vais le faire. Je ferais le nécessaire pour sauver cette relation.
Moi : Je ne vais pas permettre que tu te mette en danger peu importe ce qu'il y'a à sauver. Tu ne peux pas faire une telle chose, c'est aberrant.
Mira : Je dois garder et enfant, c'est ça ? Et après ? Qu'adviendra-t-il de nous ?
Je n'ai pas répondu, je suis sorti.
Au lieu d'aller à l'aéroport je me suis directement mis en route pour chez Tom.
Moi ( SMS ) : A la maison ?
Tom : Oui.
Moi : Chérile est là ?
Tom : Oui, elle est là.
Moi : J'ai besoin de te parler sans Chérile dans les parages.
Tom : Elle nous laissera seuls.
Moi : Okay,
Je suis arrivé chez lui et comme il a dit, Chérile nous a laissé et nous sommes allés à l'extérieur. Je lui ai tout dit, tout ce qui s'est passé aujourd'hui.
Tom : Tu compte faire quoi ? Ça devient sérieux là.
Moi : Si seulement je savais. Tout est mélangé, ce qui pourtant commençait à se ranger a été dérangé.
Tom : Tu l'aime toujours, n'est-ce pas ?
Moi : Elle est enceinte, je dois assumer cette grossesse au nom de l'amour ? Savoir si je l'aime n'est pas une question à peine poser, la vraie question est celle précédemment posée.
Chérile : Elle t'a trompé ?
Nous : ...
Chérile : J'ai tout entendu, ce n'est pas la peine de cacher.
Nous : Éric ... Il s'agit de Mira et non d'une inconnue, j'ai le droit de savoir quand même. Elle t'a trompé et elle est enceinte maintenant ?
Moi : C'est plus compliqué que ça Chérile.
Chérile ( s'asseyant ) : J'ai tout mon temps.
Je n'avais pas d'autre choix que de lui dire tout ce qui s'est passé.
Chérile : Tu vas m'excuser mais ton frère est la pire des racailles Éric. Il l'a utilisé le fait que vous soyez jumeau pour faire sa merde, elle a été abusée en quelques sortes. Est-ce que tu te rends compte de cela Éric ? Et c'est quoi cette stupidité de porter les mêmes vêtements sachant que vous êtes jumeaux ? A croire que c'était un coup monté.
Moi : Du tout, je te jure que non.
Chérile : Pourtant c'est l'impression que ça donne Éric. Elle était saoule et il a attendu ce moment justement pour faire ce qu'il avait en tête, ça veut dire qu'il prévoyait de le faire. L'idée selon laquelle il l'a fait pour te montrer qui elle est réellement c'est du n'importe quoi. C'est ta femme, tu la connais mieux que nous, mieux qu'eux alors que devait il encore te montrer d'autre ? Rien !! Il l'a blessé et il t'a aussi blessé au passage. Je comprends que tu sois en colère et que la raison qu'elle t'a donné n'a fait que l'attiser mais il faut que tu baisse un peu la garde afin de mieux réfléchir à ce qui vous arrive. Continuer cette relation ou rompre ? C'est ça la chose à faire tout en sachant que continuer serait accepter cet enfant. C'est certainement difficile à faire pour toi mais saches aussi que c'est le cas pour elle donc s'il te plaît, arrête de la condamner. Je pense que la situation est Toute aussi troublante pour toi Comme pour elle. C'est elle qui a été abusée, c'est elle qui porte cet enfant qui va à chaque fois lui rappeler ce que ton frère lui a fait. Il n'y est pour rien d'ailleurs cet enfant, il est innocent donc attention Éric.
**Annabelle
Charles : Qui est mort ?
Moi : J'ai tellement mal, je m'en veux tellement. Qu'est-ce qu'on a fait ?
Charles : Qu'est-ce qui se passe Annabelle ? Calme toi chérie, parle moi.
Ginette : Ah laisse la dans sa comédie.
Charles : MAMAN ARRÊTE !! Parle moi Chérie.
Moi : J'ai vu Anne-Lily à peine. Je l'ai approché, j'étais contente de la voir mais elle non. Je l'ai vu, quelque chose a changé en elle. J'ai voulu m'excuser mais elle m'a clairement démontrer sa haine envers moi. Elle nous en veut tellement fort Charles et le pire dans tout ça c'est que il... Son fils, il n'est plus.
Charles : Comment ça ?
Moi : Il est mort... Il est mort et c'est de notre faute.
Oui, c'est de notre faute et elle a raison de nous en vouloir. On l'a chassé d'ici sans que je ne fasse quelque chose... J'ai fait une erreur, la pire de ma vie et je le regrette. Je pensais vraiment que l'éloigner de Ginette serait la chose à faire mais je me suis trompée et voici le résultat.
Qu'est-ce que j'ai fait !?
Comment elle vit cette situation ?
Mon Dieu, ma fille !! Pourquoi doit elle vivre ça ?
La voir pleurer m'a fait quelque chose. Je suis sa mère, j'ai ressenti sa peine même si ce n'est pas au même niveau qu'elle.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
J'ai tellement raté des choses dans sa vie, j'ai tellement été absente...
Je n'ai pas été une mère, sa mère.
Aujourd'hui elle est en colère, elle ressent de la haine envers moi et je ne vais pas lui en vouloir.
Comment pourrais-je d'ailleurs ?
Je suis là seule responsable de cette histoire parce que en tant que sa mère je ne me suis pas assez imposée.
Comment je vais faire maintenant qu'elle ne veut pas me voir ?
Ginette : Parce que tu as revu ta fille tubas complètement oublié celle qui vient d'être chassée ? Je vais te dire qu'elle est le problème Annabelle, ce problème pour lequel tu n'as pas cette relation avec Mira.
Charles : Ce n'est pas le moment maman.
Ginette : Tu veux me faire porter le chapeau mais en vérité c'est toi le problème, tu es incapable d'aimer tes enfants de la même façon. Regarde, à peine cette fille refait surface que tu oublies l'autre. Voici le problème, tu aime plus Anne-Lily que Mira et cette dernière l'a toujours perçu. C'est pour cela que le seul moyen qu'elle a trouvé pour attirer ton attention était de te contredire parce que quand tu la gronde elle trouve au moins en cela un peu de temps avec sa mère. Voici le réel problème... Excusez moi si je ne compatis mais mon ressenti se porte vers Mira que tu as subitement oublié. J'irai la chercher moi-même ( s'en allant ).
**Annabelle
Elle a quand même du culot.
Elle m'a vu et alors ? Ne pouvait elle pas m'ignorer comme elle l'a si bien fait durant est deux années ?
Elle est contente de me voir et alors ? Je dois sauter de joie pour cela ? Non, je suis désolée !!
Elle m'a abandonné et une autre m'a accompagné donc non, qu'elle ne vienne pas me pomper avec son discours.
La voir m'a énervé et ça a attisé cette haine que je nourris en moi depuis le décès de mon fils. Il n'est plus la pour que je canalise mon amour sur quelqu'un, je cultive autre chose pour d'autres personnes.
Après Louis nous sommes directement rentrés à la maison.
Cynthia : Tu ne trouve pas que tu as été dure Lily ?
Moi : Non, j'ai même été douce par rapport à ce sentiment que j'éprouve pour eux et qui m'étouffe. Crois moi, j'ai été douce.
Cynthia : Elle reste ta mère.
Moi : Oh que non !! Une mère ça n'abandonne pas son enfant peu importe la bêtise faite. Dans mon cas, je n'avais rien fait par ma propre volonté et je le lui avais dit. A tous, je le leur avais dit mais personne ne m'a écouté. Je me fichais pas mal que les Autres ne me croient pas mais elle, ma mère... Celle de qui je suis sorti ne m'a pas cru et a laissé son mari me chassé de cette maison. Je serais restée chez eux et peut-être que... Bref, elle m'a mise au monde mais rien de plus. Ils sont morts pour moi.
Qu'elle ne s'entête même pas à me parle parce qu'elle perd royalement son temps, rien ne va changer dans mon coeur à leur égard.
Que personne ne cherche à me voir, que personne ne me cherche sinon ce que je ferai sera plus grand que ce que j'ai fait aujourd'hui.
J'ai déjà du mal à gérer actuellement donc qu'on ne me rajoute pas des choses.
Je les ai laissé au salon et je suis allée m'enfermer dans la chambre avec la photo de mon fils, j'ai besoin de me reposer.
[ Sonnerie de téléphone ]
Pffff !!!!
Moi ( décrochant ) : Allô ?
Monsieur MPAKOU : Mademoiselle KOUMBA ?
Je reconnais la voix.
Moi : Oui... Bonjour monsieur MPAKOU.
Monsieur MPAKOU : Ah, je vois que l'on reconnait qui appelle. Bonjour ! J'espère ne pas déranger ?
Moi : Du tout, je vous écoute.
Monsieur MPAKOU : C'est par rapport à votre dossier, je vous ai dit que les dossiers étaient en analyse et l'analyse est finie.
Moi : Oui... ?
Monsieur MPAKOU : Vous faites partie des stagiaires retenus.
Moi ( me redressant ) : Vraiment ?
Monsieur MPAKOU : Oui ! Vous n'avez pas d'expérience certes mais c'est en travaillant que vous l'aurez donc je vous laisse votre chance.
Moi : Merci beaucoup, vous ne serez pas déçu.
Monsieur MPAKOU : Oh mais j'espère bien. Vous commencerez dans trois jours donc lundi dès 7h30 à loxia en ville.
Moi : Je serai à l'heure.
J'ai raccroché puis je suis allé retrouver Cynthia et Carl, je les ai trouvé à l'extérieur avec Jérémie.
Moi : Hey mais tu es là depuis ?
Jérémie : Quand même.
Moi : Pourquoi ne pas m'avoir appelé ?
Jérémie : On s'est dit que tu te reposais certainement.
Moi : C'était le cas mais devinez qui viens de m'appeler... ?
Cynthia : Ton visage ne transmets plus d'émotions donc j'ai du mal à savoir là...
Moi : J'ai été appelée par BGFI, j'ai été prise.
On dirait qu'il s'agissait de Cynthia parce la façon dont elle est contente là, comme si j'avais gagné un oscar.
Jérémie : Tu n'es pas contente ?
Carl : Oh ne t'inquiète si, elle l'est. Son visage est mortifié.
Moi : On m'a envoyé à Loxia en ville.
Carl : Je suis très content pour toi. Le début de nouvelles choses.
Je l'espère vraiment, que ça sera le début de nouvelles choses parce que j'en vais besoin.
J'ai besoin d'être chargée par plusieurs choses afin de comble ce vide que la vie a laissé. Ce ne sera pas une substitution possible mais ça va le distraire.
Jérémie : Tellement que je vous invite pour célébrer ça. Ça vous dit ?
Cynthia : Euh nous on a quelque chose de prévu, ce ne sera pas possible.
Jérémie : Ah d'accord, une prochaine fois alors.
Carl : Du tout !! Vous pouvez y aller tous les deux.
Cynthia : N'est-ce pas Lily ?
Moi : Oui... Je crois.
Jérémie : On y va alors ?
Cynthia : Bien sûr que vous partez.
Moi : Laissez moi quand même aller me changer s'il vous plaît.
Je suis retournée dans la chambre pour me changer.
Je n'ai aucune envie de sortir mais comme Cynthia et Carl ont décidé, depuis que je suis là, de me Faire sortir je dois le faire.