Chapitre 32: la fin
Ecrit par Boboobg
... Lovely Onda...
Je me regarde devant le miroir, les yeux remplis de cernes d'avoir trop pleurer. Je souris en repensant à quand Hope vient me réveiller avec ses bisous mouillés. J'ai l'impression d'avoir le cœur arraché de ne savoir rien de l'endroit où se trouve mon enfant.
Je repense à son sourire espiègle en me disant qu'elle ne voulait pas se faire crier dessus. Non ! Ce ne peux pas être ma dernière image d'elle. Ma fille sera retrouvé et nous allons continuer notre vie comme avant.
José (devant la porte) : Maman je peux entrer ?
Moi: oui chéri !
José : pourquoi tous le monde est triste ? Ou sont Hope et Tracy ?
Moi(me mettant à son niveau) : je ne sais pas mon cœur mais je suis sûr que l'on va les retrouver.
José : moi aussi ! Mémé dit de t'appeler !
Moi: va lui dire que j'arrive !
Je descend trois minutes plus tard.
Maman : je vous laisse !
Elle s'en va avec alphonsia dans ses bras pendant que je me retrouve encore une fois entre ces deux là !
Jonathan (tout rouge) : il est 16h,16h et ma fille n'est toujours pas là ! Mais qu'est ce que vous foutez avec vos policiers de merde là ! Je commence à croire que c'est un jeu de ton mari Lovely !
Alphonse (pétant un plomb) : mais tu es qui toi petit entrepreneur de mes deux pour venir deux fois de suite m'insulter chez moi ?
Jonathan : je suis le mec qui...
Maman (entrant dans la pièce) : même pas deux minutes que je vous ai laissé et vous vous trépignez déjà le chignon comme deux femmes sans cervelle ! Jonathan rentre chez toi s'il te plaît, ta présence ici ne fait qu'aggraver les choses !
Jonathan : désolé maman mais je n'irai nulle part. J'attends ma fille!
Alphonse : maman je ne veux pas aller en prison à cause de lui parceque je vais finir par le tuer de mes mains !
Sans qu'on ai le temps de voir quoi que ce soit, Jonathan traverse en coup de vent la distance qui le séparait d'Alphonse avant de lui donner un coup de poing qui le fait s'asseoir sur le fauteuil derrière lui. Celui ci se relève et lui rend le coup de poing pendant que moi et maman tentant tant bien que mal de les séparer.
Je m'occupe de mon mari pendant que Jonathan est emmener dans la cuisine par maman. Mireille et José sortent de là pour venir voir ce qui se passe ! Alphonse n'arrête pas de vouloir les rejoindre dans la cuisine et je n'ai pas assez de force pour l'en empêcher pendant longtemps.
Moi: Alphonse arrête ! Regarde comment ton fils te regarde ! C'est là l'exemple que tu veux lui donner ?
Alphonse (fou de rage) : il m'insulte chez moi et m'attaque, non il ne va pas s'en sortir comme ça ! Je vais le tuer ce petit enculé !
Moi(criant) : mais tu vas arrêter bon sang ! Ne peux tu pas comprendre que lui aussi a peur de perdre sa fille. Toi tu as encore junior et Alphonsia mais lui n'a que Hope!
Alphonse me regarde comme s'il avait vu un fantôme. Je m'en fou s'il pense que c'est du favoritisme. C'est juste que moi aussi je me pose des questions. Je ne suis pas bête, si du jour au lendemain mon mari nous a fait quitter le pays où il a fallu que je m'enfui pour qu'il accepte de s'installer à nouveau ici. La maison est gardé comme une prison et bam les enfants disparaissent. Je comprends très bien ce que Jonathan essaie d'exprimer. Et si tout ça était liée à Alphonse, déjà le visage coupable qu'il trimballe depuis hier, ne fait qu'accroître mes suppositions.
Moi : il se pose des questions et moi aussi ! Tu me cache des choses Alphonse mais je t'accorde le bénéfice du doute. Même si je sais au fond que tu sais pourquoi les enfants ont disparu !
Alphonse : suis je le seul à cacher des choses Lovely ?
Moi: quoi ?
Alphonse : je te demande si je suis le seul ici à cacher des choses ! Tu... Tu le laisse m'insulter sans rien dire et ensuite tu prends son parti sous prétexte qu'il a le droit de se poser des questions ?
Moi : ce n'est pas ça Alphonse et tu le sais !
Alphonse : je ne sais plus ce que je sais Lovely ! Si même ma femme est ce qu'on dit qu'elle est...(visage horrifié) c'est vrai ! Bon sang il avait raison !
Moi : mais de quoi tu parles Alpho... !
Je n'ai pas vu la gifle arrivée et s'abattre sur ma joue avec force. Je vascille et crie plus sous l'effet de la surprise qu'autre chose. Mon cri est accompagné par celui de Mireille qui fixe Alphonse d'un air horrifié pendant que José se précipite vers moi.
Je touche ma joue en lui lançant un regard plein d'interrogation, je suis d'autant plus choqué qu'il se rapproche dangereusement de nous sans doute pour me frapper encore une fois.
José (criant) : Papa laisse ma maman tranquille ! Ne frappe pas maman !
Il nous regarde un moment avant de sortir de la maison. Je prend mon fils dans mes bras et les larmes que je pensais assécher, se remettent à couler de nouveau. De quoi à t'il voulu parlé ?
Maman et Jonathan sortent de la cuisine.
Maman : que se passe t'il ?
Mireille : c'est tonton Alphonse qui a...
Moi: rien ! Je ne veux voir personne maman (lui prenant alphonsia des bras) je sniff je ne veux voir personne sauf mes enfants !
Je montes en tirant José par la main jusqu'à la chambre où je claque la porte. Je dépose ma fille sur le lit et je me pose à côté d'elle.
José(me serrant par derrière) : maman ?
Moi(reniflant) : oui mon cœur !
Jose(triste) :tu pleure parce que papa t'a fait mal ?
Moi: non chéri, maman est juste triste à cause de Hope et Tracy comme toi. Papa est l'homme le plus gentil du monde, il n'a pas voulu me faire mal ok?
José : mais il t'a fait mal, il est méchant
Moi: non José, ton père est l'homme le plus juste et le plus gentil que je connaisse. Mon chéri, maman a fait des erreurs et peut-être que papa l'a découvert. Maman ne lui en veux pas, elle s'en veut à elle même d'avoir été très bête, mais dès que Hope et Tracy seront de retour, on va tous retourner à Abuja et être de nouveau ce qu'on était !
José : je ne comprends pas maman !
Moi:je sais chéri, tu es trop jeune mais il fallait que je parle à quelqu'un. Viens dans les bras de maman !
Son frêle corps tout contre moi, je ne peux m'empêcher de me haïr un peu. J'ai été conne, conne de vouloir avoir le beurre et l'argent du beurre. Je suis à présent sûr que Alphonse sait. J'espère juste qu'il voudra encore de moi.
Oui j'aime Jonathan mais j'aime encore plus mes enfants et la stabilité dans laquelle ils doivent grandir. La disparition des filles, m'a enfin ouvert les yeux. J'ai une vie de famille extraordinaire et je ne dois pas être égoïste avec mes propres enfants. Je dois vivre pour les rendre heureux et non juste penser à moi. Il me faut dire au revoir à l'élue de mon cœur.
Seigneur, rend moi mes filles et je te promet que je saurai chérir tout ce que tu m'as donné jusque là. Touche le cœur de mon mari, qu'il me pardonne ma faute, ma trahison et je serai pour toujours la femme la plus parfaite pour lui.
... Alphonse Onda...
Après avoir quitté la maison, le cœur en miettes, j'ai appelé Yannik et me voilà là dans cette voiture. Il vient d'escalader le mur. Je suis sensé l'attendre mais mon cœur me presse trop.
Mes filles sont peut être là, dans cette maison retenus depuis des heures.
Et là, je me rappelle qu'à aucun moment nous n'avons vu, le mec tourné une quelconque clé. Le portail doit être ouvert et celui là est parti risqué une jambe en escaladant le mûr. C'est drôle mais avec tout ce que j'ai dans la tête, rien ne parviendra à me faire ne fusse que sourire.
Je sors de la voiture et d'un pas sûr me dirige jusqu'au portail que j'ouvre en tournant juste le poignet. J'entre sans la villa, un peu trop grande à mon goût et celle ci semble abondonné. Il y'a des fleurs partout dans la cour et la piscine est vide à moitié vide.
Je me dirige tout droit vers la porte qui est ouverte. C'est une très grande maison et le silence qui y règne me fait comprendre qu'il n'y a personne.
Je m'affale comme un sac portant tout le poids du monde sur le fauteuil retenant une larme qui essaie de se frayer un chemin hors de mon œil. J'étais tellement prêt d'elle, et je les ai laissé partir dans cette voiture. Damn !
J'entends du bruit et me lève en sursaut. Je suit le bruit dans un couloir sombre, une porte au fond attire mon attention car elle est grande ouverte. Avec des pas lent, je m'y approche jusqu'à me retrouver devant. Yannik fini de poser un drap sur ce qui semble être un corps. Il me regarde avec un air désolé.
Moi: qu'est ce que c'est ?
Yannik : je crois que nous devons sortir. Ils sont parties avec la petite mais des hommes les suivent. Ils sont chez ses parents à Mpila, j'y avais laissé des consignes, en ce moment, il est arrêté.
Moi (les yeux braqués sur le drap) : qui es ?
Yannik : je suis désolé monsieur Onda !
Moi(la voix tremblante) : qui est couché là ?
Yannik : regardez par vous même !
Les mains tremblants, je penetre dans la chambre et m'accroupi à côté de ce corps sans vie. Tout doucement, j'enlève le drap, du visage et ensuite du reste du corps.
Pendant vingt cinq minutes , mon cerveau beugue refusant de croire à ce que j'ai sous les yeux. Je vois juste l'infirmière me la poser dans les mains pendant que sa mère en sueur pleure de joie en me disant: regarde comme elle est belle notre fille. Je la vois faire ses premiers pas, m'appeler papa. Je la vois rire, jouer, s'amuser. Et ensuite je la vois là étendu sur ce carrelage froid, le visage et le corps rempli d'ecchymoses.
Ma fille, mon bébé, tué comme une chienne, comme si ça vie ne valait rien. Ma fille, mon bébé, battu à mort sans doute pendant que j'étais là dehors à attendre dans cette voiture.
Moi (regardant yannik comme pour le prendre à témoin) : regarde ce qu'il a fait à ma fille !
Yannik : je suis désolé monsieur !
Moi: je veux que tu le tue
Yannik :...
Moi: je veux que tu lui arrache les couilles, que tu le laisse comme ça dans un endroit isolé où il mourra avec de grande souffrance. Et ensuite, je veux que tu envoie les deux trophées à ses parents !
Yannik : je n'ai jamais tué pour mes clients mais je vous jure monsieur Onda, qu'il ne verra pas le jour !
Moi (enveloppant mon enfant dans le drap) : merci !
Yannik sort de la pièce pour répondre à un appel. Je pose le corps de ma fille sur mes jambes, et la berce comme quand elle était bébé.
Moi (tout doucement) : c'est bon Tracy, papa est là ! Je suis désolé de t'avoir fait la misère à cause de lui, j'étais tellement en colère que je n'ai pas pu réagir autrement. Je t'aime ma chérie, je t'aime tellement !
Je serre très fort le corps sans vie de Tracy pendant que dans ma tête, je me rappelle de la berceuse que sa mère chantait pour la border.
Moi: dors dors bébé dors, dors dors dors bébé dors. Le soleil s'est couché, la lune et les étoiles brillent de mille feux. Il est donc temps pour notre petit trésor de se laisser guider par le marchand de sable. Dors dors bébé dors, dors dors dors bébé dors.
Moi : je suis désolé Claudine (sa mère), je suis désolé de ne pas avoir pu prendre soin de notre fille. (l'embrassant) va rejoindre maman chérie et soit en paix !
(...)
Yannik : ils l'ont arrêté, ses deux gardes sont morts. Je leur ai dit de l'emmener quelques part où il n'y pas d'âme qui vive !
Moi (portant ma fille) : où est mon autre enfant ?
Yannik : elle est chez vous, traumatisé mais en bonne santé. J'ai eu son autre père au téléphone !
Moi (sentant la colère montée en moi) : vous dites ?
Yannik :...
Donc pendant que ma fille vient de mourir, celui là est encore chez moi à jouer mon rôle. Non seulement qu'il couche ma femme, il se permet d'être chez moi quand je ne veux absolument pas le voir là bas.
Je pose Tracy à l'arrière avant de me placer de sorte à ce que sa tête soit sur mes jambes. Je lui carresse les cheveux et l'embrasse sur le front de temps en temps pendant tout le trajet qui nous emmène à la morgue.
Je dis au revoir à ma petite fille et laisse les gens en blouse l'emporter pour la caisse froide.
Quand on met un enfant au monde, on ne s'imagine pas qu'il pourrait s'en aller avant soit. Qu'un jour ou l'autre, on prendrai dans ses bras un corps froid pour la dernière fois.
Yannik s'en va faire le travail que je lui ai demandé. Malgré la grande distance qui sépare l'hôpital du CHU de chez moi , je veux marcher.
Je penses à tout, à ma femme qui me trompe, à ma fille que je ne verrai plus jamais et à mon cœur de père, de mari blessé à jamais.
Je suis devant chez moi quand mon téléphone vibre dans ma poche. Il est deux heures du matin. J'ai fait tout le trajet à pied sans même ressentir de la fatigue.
Yannik : monsieur Onda, le travail à été fait. Il est quelque part dans la forêt du patte d'oie à perdre du sang et à souffrir le martyrs. Ses parties intimes ont été envoyés dans un paquet pour ses parents.
Moi : merci !
Yannik : j'espère que vous pourrez remonter la pente. Soyez fort !
Il raccroche et je respire. Il paie pour ce qu'il a fait à ma fille mais quelqu'un d'autre doit payer. Quelqu'un d'autres doit souffrir comme moi je souffre aujourd'hui. Dans ma tête je ne suis plus moi, j'ai l'impression que mon âme m'a quitté dès l'instant où j'ai découvert le corps de ma fille sans vie. J'entre chez moi sans doute pour la dernière fois.
... Lovely Onda...
Quand les policiers m'ont ramené Hope, j'ai bien cru que mon cœur allait se retrouver hors de ma poitrine tellement j'étais heureuse de la revoir. Elle m'a dit avoir entendu la voix de Tracy, qu'elle lui demandait de chanter et qu'elle l'a fait mais si elle entendait sa sœur pleurer. Je ne sais pas pourquoi ses gens s'en sont pris à mes enfants. Les policiers m'ont dit que l'homme s'est enfui avec des complices mais que Tracy était avec son père. Il m'ont assuré que tout allait bien même si je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas tous rentrés au même moment. J'ai hâte de la prendre dans mes bras, je prie tellement que ce malade ne lui ai fait aucun mal, je tremble rien que de penser qu'il ai pu la toucher. Dès que nous seront de nouveau à Abuja, elles iront toutes les deux chez le psychologue pour une longue thérapie. Je ne veux pas qu'ils leurs reste des séquelles de cet affreux cauchemar.
Je regarde mes trois bébés dormir et je souris. Dès demain, je prends les billets pour le Nigeria. Alphonse va rentrer, on va s'expliquer, je vais me jeter à ses pieds et lui demander de me pardonner.
Jonathan était là pour recevoir sa fille mais après, je lui ai demandé de partir car je ne voulais pas qu'Alphonse le trouve là. C'était beau de le voir avec sa fille mais il y'a trois autres bébés qui ont besoin d'être avec leurs pères aussi. Je vais éloigné ma fille de cette ville qui ne m'apporte que du malheur.
J'en ai discuté avec maman qui m'a avouer être fière de moi. Que j'ai pu enfin laisser cette amour obsessionnelle derrière moi avant qu'elle ne fasse plus de dégâts dans ma vie, mon mariage et ma famille.
Alphonsia qui a dû être rassasié lache mon téton et continue paisiblement son sommeil. Je range celui ci sous ma robe de chambre quand la porte s'ouvre sur Alphonse. Son visage me semble neutre, sans expression. Je le trouve beau mon mari même avec les traits tirés.
Il vient à côté du lit et s'assoit. Il pose sa main sur ma joue et plonge son regard dans le mien. On dirait quelqu'un d'autres.
Alphonse : pourquoi ?
Moi:...
Alphonse : je t'aime tellement alors pourquoi ?
Moi:...
Alphonse :aujourd'hui, j'ai perdu deux femmes que j'aime de tout mon être. Ma fille et ma femme !
Moi : non Alphonse, chéri tu ne nous a pas perdu. Je... Je suis tellement désolé.... Je te demande pardon... Je... Je
Alphonse : Tracy est morte
Moi(étouffant un cri avec mes mains) : non non non
Je tente de quitter le lit mais il me retient et me prend dans ses bras. Non, ce n'est pas vrai ! Comment?ce n'est pas possible !
Je suis en train de verser tous les larmes de mon corps quand une douleur insupportable me fait crier réveillant ainsi les enfants. Alphonse me lâche et se lève, c'est juste à ce moment que je vois le couteau dans sa main. Il est plein de sang ! Un regard sur ma robe de chambre et je comprends que c'est mon sang.
Hope : maman ! Snif j'ai encore entendu des cris !
Moi(forçant un sourire) : rendormez vous les enfants, tout va bien.
J'essaie de supporter la douleur jusqu'à ce qu'il se rendorme. Je prend Alphonsia dans mes bras pour la calmer pendant qu'Alphonse ne cesse de me regarder.
Alphonse : pourquoi ?
Moi : je t'aime et je suis désolé
Alphonse : je suis aussi désolé. Je... Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je voulais qu'il souffre aussi, je... Je
Moi : c'est bon, je n'ai plus mal !
Je dépose Alphonsia sur le lit et mes yeux rencontrent ceux de Hope qui me fixe. José dors d'un sommeil profond.
Je ne cesse de perdre du sang, je dois faire une hémorragie. Je regarde mon ventre et je crois bien qu'il m'a touché de au foie. Je regarde encore une fois mes enfants et demande in petto à Dieu de faire à ce que Hope oublie tout de ces deux derniers jours.
Alphonse (visage rempli de larmes) : mais qu'est ce que j'ai fait
Je me lève pour aller à sa rencontre, je veux le tenir dans mes bras. Sécher ses larmes. Mais je perds mes forces et tombe au même moment j'ai tout à coup froid. J'entends les petites jambes de ma fille courir vers moi et ensuite tenir mon visage. Je vois son magnifique visage d'enfants changés à jamais. Elle crie !
Je regarde en face Alphonse qui est assi en face de moi, les yeux baignés de larmes. José sans doute alerté par les cris de Hope, vient rejoindre sa sœur à mes côtés. J'entends aussi mon bébé pleurer seule sur le lit,personne pour la calmer.
J'ai envie de sécher leurs larmes à tous. C'est ma faute ! J'ai juste envie de les prendre un à un dans mes bras mais je ne peux pas,je ne peux plus.
Hope/José : maman ! Maman ! Maman !
Ceux sont donc les derniers visages que je verraient. Ceux de mes faux jumeaux et celui de mon mari. Mari qui m'a aimé tellement qu'il a préféré me tuer pour se venger. Je ne lui en veux pas car je l'aime.
Je sens mes paupières se faire lourdes. J'ai froid, j'ai mal. Je n'ai qu'une envie, me laisse aller dans ce sommeil qui semble si apaisant et c'est ce que je fais. Je ferme les yeux et petit à petit, les cris de Hope, de José et d'Alphonsia disparaissent me laissant seule dans le noir. Ma dernière pensée est pour lui, mon premier, mon Nathan. Finalement il n'aura jamais pu réaliser sa promesse à mon encontre. Que de vie gâchés !
... Jonathan Ngakosso...
Je dors le sourire aux lèvres, ma fille a été retrouvé. Que de temps à imaginer le pire et à prier. Elle est enfin de retour et dès demain, je constitue un dossier pour la récupérer. Lovely aura beau se fâché, mon aspiration première est de protéger mon enfant et un kidnapping, c'est l'un des plus grands dangers qu'un enfant peut courir.
Je me jette sur mon lit et m'endors pour la première fois depuis que j'ai appris la disparition de ma fille. Mon sommeil est saccadé, des cauchemars me font transpirer à grosse goutte. Plusieurs fois je le réveille dans la nuit.
Triiiiiiiii Triiiiiiiii
Je décroche sans regarder l'appelant.
Moi: Allo ?
- sniff sniff
Je regarde le numéro qui n'est pas enregistré, il est déjà huit heures du matin. Je n'ai pu m'endormir qu'il y'a deux heures.
Moi: c'est qui ?
- sniff sniff
Merde et si c'était Manon qui me fesais encore des siennes?je lui ai déjà envoyé mon avocat pour le divorce. Mais elle ne peut pas avoir un numéro d'ici et Samanta est en lune de miel en Irlande je ne lui ai rien raconté de ce qui se passe ici.
Moi(agacé) : vous allez me dire qui vous êtes ?
Elle: excuse moi ya Jonathan, c'est Mireille
Moi: Mireille ?
Elle:oui
Moi (piqué au vif) : il est encore arrivé quelque chose à Hope ?
Elle: non, elle s'est enfin endormi. Je... Je... Sniff je dois appeler tous les numéros de yaya et j'ai voulu commencer par toi sniff sniff
Moi : arrête de pleurer Mireille. Je ne comprends pas ce que tu raconte !
Elle (en larme) : ya love est morte ce matin dans la nuit. Elle ho mon Dieu ! Elle est morte devant ses enfants
Je l'entend pousser un cri avant que l'appel ne se coupe. Je reste assi pendant de longues minutes avant d'assimiler l'information qu'elle vient de me donner. Je cours dans les toilettes, vomir ma bile avant de la rappeler.
Moi :Mireille s'il te plaît, sois clair
Elle: ya love est morte sniff, la veillé se trouve à talangai sniff sniff il l'a tué
Moi : qui ?
Elle: son mari la poignardé !
Cette fois ci, c'est moi qui met fin à l'appel. Non ce n'est pas possible. Lovely ne peut pas me faire ça. Non, ce n'est pas ça !
Je rentres dans la cabine de douche, le contact de l'eau sur ma peau me fait réaliser de plus en plus la réalité. La femme de ma vie est morte. Je me laisse tomber sur les carreaux de la douche et pleure comme jamais je n'ai pleurer de ma vie. Une partie de moi vient de s'en aller. La vie ne peut pas me faire ça.
J'appelle encore une fois le numéro de Mireille et c'est un homme qui se présente comme leur oncle qui me répond. Il m'explique qu'elle et sa fille Tracy sont à la morgue et que pour plus de renseignements je devrais me rendre à talangai....
Je m'assoie sur mon lit et regarde fixement cette lame de Gillette que je tiens depuis une heure. Si Lovely n'est plus, je me dois de la rejoindre. D'être avec elle dans l'au de la. J'enfonce tout doucement la lame dans ma peau. Je repense à ma vie, à mon cœur qui me semble avoir cessé de battre dès l'évocation de sa mort. Mais une image s'infiltre en moi, celle de ma fille. Hope ne peut pas perdre des deux parents ainsi, un tué et l'autre suicidé. Je met fin à mon acte lâche et vais nettoyer ma main dans la salle de bain. Je me regarde dans le miroir et me promet d'être là pour ses enfants.
Moi(face à moi même) : je t'aime Lovely, d'un amour pire et intarissable. Je t'aime plus fort que la mort. Je vivrai pour nous deux et aucune autre femme ne prendra ta place dans ma vie.
...... FIN.....