CHAPITRE 33: TOI ET MOI EGALENT NOUS.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 33 : TOI ET MOI EGALENT NOUS
**ARSÈNE MFOULA**
Je viens d’arriver dans la maison avec cette folle et je la balance sur le lit avant de revenir boucler la porte de la chambre. Je décide d’ôter ma ceinture avec colère pour la fouetter. Je n’ai jamais porté main à une femme depuis que je suis né, je n’ai pas été élevé comme ça et je suis contre toute sorte de violences faites aux femmes ou aux hommes, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai horreur de la sauvagerie parce que ce qui commence avec la bouche finit presque toujours avec les mains ou les objets volants, donc je me tiens loin de ça autant que possible. Mais cette fille a le don de me mettre dans tous mes états, si seulement elle n’avait qu’une seule chose, on pouvait laisser passer et fermer les yeux mais à elle seule, elle détient le record de la sauvagerie, l’agressivité , le manque de respect, le sans gêne, la violence et l’inconscience. Dans le corps d’une seule femme toutes ces choses ? Elle a failli nous tuer tous les deux alors que nous avons trois enfants que nous élevons parce que cette folle ne prend pas conscience de ses actes. Si j’avais pu, j’aurais simplement récupéré mes enfants et j’aurais laissé cette folle avec ses esprits mais malheureusement je ne peux pas, je ne peux pas m’en éloigner parce que mon cœur a décidé de l’aimer , aussi incompréhensible que cela puisse être, je l’aime comme un dingue et si je veux pouvoir construire quelque chose de sérieux avec elle sur le long terme, il va falloir qu’on repose les bases et supprimons toutes les bêtises dont elle croit qu’elle peut se permettre avec moi, les enfants et toutes les personnes qui auront à nous fréquenter. C’est pour ça que je vais la frapper aujourd’hui, on pourra dire tout ce qu’on veut de moi mais je le ferai.
Je me retourne vers elle en colère et elle me regarde avec les grands yeux Sur le lit.
Leslie : Que fais-tu ? Pourquoi tu m’as emmené ici ?
Moi : (Enlevant complètement ma ceinture) Tu n’as pas dit que tu es sauvage et têtue ? C’est parce qu’on ne t’a pas assez frappé dans ton enfance que tu penses que c’est avec tout le monde que tu vas faire ta sauvagerie n’est-ce pas ? Je vais t’apprendre le respect aujourd’hui.
Elle me regardait avec des yeux incrédules. Je me suis approché d’elle et j’ai commencé à la fouetter. C’est au bout du deuxième coups qu’elle a commencé à crier, quand j’ai mis le troisième, elle pleurait.
Leslie : (Se tordant de douleur et pleurant) ayyyoooo, pardon, pardon Mfoula, stp ça fait mal, ayooo. Ça fait mal.
Moi : (Donnant un autre coup) Tu n’as pas mal, tu es une menteuse. Quand tu passes ton temps à frapper sur les gens à tout va, tu ne penses pas qu’ils peuvent avoir mal, hein ? Tu vas comprendre aujourd’hui ce que cela fait de se faire frapper.
Leslie : (Pleurant) Ayooo, non, j’ai compris, je jure devant Dieu, Mfoula, je ne vais plus recommencer, ne me frappe plus, pardon. Tu vas me tuer, j’ai la peau fragile, ayyyoooo.
Je lui ai mis 7 coups de ceintures avant de la laisser et sortir de la chambre. Je suis sorti de la maison par la porte arrière afin de m’éloigner d’elle et me calmer car actuellement je suis trop énervé. J’ai marché pendant un moment en direction de la forêt et je me suis arrêté près d’une rivière en mettant mes mains sur les hanches et respirant fortement par la bouche, histoire de faire redescendre la pression. Je finis par m’asseoir à même le sol et me mets à observer l’eau , il paraît que ça a le don de calmer le trouble à l’intérieur d’une personne. Je reste là sans faire quoique ce soit et quelques minutes après, je me sens plus calme. Je repense alors à ce qui s’est passé ces dernières semaines.
Après ma discussion avec Paul au restaurant la dernière fois, j’avais décidé de suivre son conseil et de mettre de l’ordre dans ma vie avant de revenir vers elle pour avoir une discussion, j’étais prêt à la laisser partir de la maison avec les enfants à condition que je voie l’endroit et m’entretienne avec le bailleur car les charges locatives devaient être à mon nom, mais elle a fait sa crise en ne voulant rien me dire alors j’ai décidé de ne pas donner l’argent. Le vendredi en question j’avais fait exprès de rentrer tard car j’espérais qu’elle soit déjà endormie pour éviter les disputes, j’avais passé une partie de la soirée chez Paul ensuite quand j’étais parti de là-bas, je m’étais enfermé dans ma voiture pour laisser le temps passer. Cette nuit, il s’est passé ce qui s’est passé et le lendemain, la mère de Lucrèce est décédée. J’avais bien vu que la petite et elle étaient touchées donc j’avais choisi de ne pas la brusquer, en plus elle avait fini par faire ce que j’avais dit concernant la maison du coup, j’avais donc pris mes responsabilités vis-à-vis d’elle et des enfants. De l’autre côté, j’avais décidé de parler avec Bibiche et Carmela qui étaient mes deux régulières qui restaient étant donné que le cas de Cynthia avait été réglé depuis l’hôpital quand elle avait osé dire des conneries à Leslie et mes parents. Toutes les autres qui ne comptaient pas là avaient simplement été bloquées. Avant le décès de la mère de Lucrèce, j’avais parlé à Bibiche et je lui avais dit que c’était bon, que notre contrat prenait fin et désormais chacun devait continuer sa vie. Comme je l’avais dit, notre relation était récente et en plus, depuis le retour de Leslie, nous n’avions plus couché ensemble et nous nous étions vu qu’une seule fois, c’était le jour où je lui avais dit que j’allais réduire la somme que je lui donnais car j’avais de nouvelles charges, elle se doutait bien que la fin était proche et avait compris.
Avec Carmela, c’était beaucoup plus délicat, nous étions ensemble depuis deux ans et c’était une fille bien, de toutes celles avec qui je couchais, s’il y avait bien une avec laquelle j’aurais pu me poser si je n'étais pas amoureux de Leslie, cela aurait pu être elle. C’était une fille calme et tranquille avec laquelle je ne m’étais jamais pris la tête, avec elle, lorsqu’elle m’appelait par des petits noms affectueux et me disait qu’elle m’aimait , je lui disais ‘moi aussi ' car elle éveillait de la tendresse en moi. Elle est étudiante en Master 1 dans une école supérieure et c’est avec elle que j’étais dans le véhicule cette journée. Ce qui s’est passé c’est que je devais parler avec elle comme avec Bibiche, mais avec le décès, j’avais dû reporter étant donné que je m’occupais des enfants et du déménagement de Leslie, après cela Leslie qui était faible émotionnellement à cause du décès était devenu ma priorité, je m’étais consacré à elle et aux enfants le temps qu’elle se reprenne. Quand j’ai vu que ça allait mieux, j’ai recontacté Carmela pour lui parler et c’est aujourd’hui qu’on avait prévu de se voir. Je comptais finir avec elle ce midi et ce soir, j’allais discuter avec Leslie pour lui parler de nous et c’est ce que je lui ai dit ce matin quand on s’écrivait. Elle m’a proposé de déjeuner ensemble mais j’ai décliné vu que je devais voir Carmela à l’heure en question. À midi donc, j’ai récupéré Carmela à son école et nous sommes allés au restaurant pour que je lui dise que c’était la dernière fois qu’on se voyait.
Carmela : (Pleurant) C’est à cause de la mère de tes enfants, c’est ça ?
Moi : Oui.
Carmela : (Pleurant)Tu vas te mettre avec elle pour donner une famille aux petits ?
Moi : Oui.
Carmela : La mère de tes enfants, c’est Leslie ?
Moi : (Après un moment) Oui.
Carmela : (Essuyant ses larmes) Je vois.
Moi : Je suis désolé.
Carmela : Moi aussi. Au fond de moi j’ai toujours su que si jamais tu retrouvais cette fille, tu allais partir. Même si ça me fait mal parce que je t’aime mais je comprends. De toutes les façons, tu avais été clair avec moi depuis le début et j’apprécie le fait que tu aies pris la peine d’être sincère avec moi en mettant clairement fin à notre contrat. J’espère que tu seras heureux avec elle.
Moi : Merci, j’espère que toi aussi tu trouveras quelqu’un qui saura t’aimer à ta juste valeur.
Carmela : (Essuyant ses larmes) Merci.
Moi : (Lui donnant une enveloppe) Tu m’avais dit que tu voulais acheter un terrain et lancer une activité. Il y a deux millions dans cette enveloppe, je veux que tu prennes ça et que tu réalises tes projets.
Carmela : (Prenant) Merci.
Moi : De rien.
Nous sommes partis de là et je l’ai déposée à Nombakelé où elle habite. Je me suis garé là et lui ai fait mes adieux. Elle m’a demandé la permission de m’embrasser une dernière fois avant de partir. Je n'aurais certainement pas dû accepter mais je l’ai fait, c’était un baiser d’adieu. Malheureusement, Leslie se trouvait de l’autre côté de la route et nous a vus. Je suis descendu du véhicule pour essayer de la rattraper et lui expliquer les choses mais elle m’a giflé avant de grimper dans le taxi pour s’en aller. Ce n’était pas possible, on allait pas encore repartir à zéro alors que ce soir même on allait discuter pour se mettre en couple. Je savais que si on ne parlait pas ensemble pour que je m’explique, les prochaines semaines allaient être pénibles pour tout le monde. J’ai tenté de l’appeler et lui faire des messages mais elle n’a ni lu ni répondu. Je me suis séparé de Carmela qui se sentait mal de m’avoir causé du tort et je suis retourné au boulot pour réfléchir à ce que j’allais faire. C’est ainsi que j’ai appelé maman pour lui demander si je pouvais venir déposer les enfants là-bas pour le week-end ce soir car j’avais besoin de me retrouver seul avec leur mère, elle a accepté. J’ai ensuite appelé Julien pour lui dire qu’au lieu de demain où j’avais normalement décidé de me rendre en Ntoum, j’allais le faire ce soir et qu’il devait demander à l’une des filles qui fait le ménage là-bas de nettoyer et lui remettre la clé.
À l’heure de la descente des enfants, je suis passé chez Leslie et c’est là-bas qu’ils m’ont trouvé en rentrant avec Lucrèce. J’ai demandé à Lucrèce de faire son petit sac et celui des jumeaux parce que je partais les laisser chez mes parents pour le week-end. Elle connaît mes parents et je les avais déjà emmené là-bas le dimanche dernier pour passer la journée, j’avais vu que le courant avec ma petite sœur Lucia était bien passé donc elle n’allait pas s’ennuyer. Elle a fait les sacs et je suis allé les déposer au 11 avant de revenir. J’ai fait un tour au boulot de Leslie mais l’une des filles qui étaient avec elle ce midi m’a dit qu’elle était partie avec leur boss tout en me laissant entendre qu’il y avait quelque chose entre eux. Ça m’a un peu troublé mais j’ai essayé de ne rien laisser paraître, j’ai grimpé dans ma voiture et je suis parti chez elle. Quand j’arrive, je la vois devant son portail avec un homme qui lui caresse le bras et la joue avant d’essayer de l’embrasser. Je l’ai interpellée mais pour me défier, elle a voulu embrasser ce type devant moi, le reste, tout le monde connaît.
Je reconnais que j’ai eu tort parce que j’ai laissé Carmela m’embrasser et je n’aurais pas dû. Mais elle a failli nous tuer tous les deux ce soir, c’est à cause de ça et de toutes les injures qu’elle a proféré à mon endroit quand on venait ici qui m’ont poussé à la frapper. Si on était mort aujourd’hui , que seraient devenus les enfants ? Les garçons encore, mes parents allaient certainement les récupérer pour les garder mais Lucrèce ? Si elle avait décidé de prendre cette petite sous son aile c’est bien parce qu’elle avait vu que ses parents n’en étaient pas capables. Maintenant elle réagit comme quelqu’un qui ne réfléchit pas avant de poser ses actes pourtant elle est intelligente. Je ne suis pas fier de l’avoir frappé aujourd’hui mais je pense qu’elle en avait besoin pour se calmer.
Après plusieurs minutes, je me lève et je retourne à la maison, je rentre et referme la porte en me dirigeant vers la chambre, j’entends ses reniflements depuis le couloir et cela me fait automatiquement me sentir mal. Je pousse la porte et je la vois allonger sur le lit et recroquevillée sur elle. Je me suis approché et me suis assis sur le lit.
Moi : (Peiné) Je suis désolé Leslie, je ne voulais pas te frapper c’est juste que tu as réagi comme tu as fait et (soupirant) je suis désolé.
Leslie : (Reniflant)
Moi : Je te prie de m’excuser Leslie.
Leslie : (Petite voix enrouée) Tu m’as fait mal.
Moi : Je sais et je m’en excuse. Je suis contre la violence Leslie et ce sur toute ces formes, je ne porte pas main à autrui et je n’apprécie pas qu’on le fasse avec moi. Depuis que je suis né, c’est la première fois de ma vie que j’ai levé ma main sur une femme et je m’en veux . Je ne pensais pas en arriver là un jour mais pourtant tu m’as poussé à le faire aujourd’hui, ton attitude Leslie n’est pas correcte. Tu as le droit de te mettre en colère quand tu vois ou entend quelque chose mais apprends à te maîtriser. Tu ne peux pas à tout moment crier sur les gens insulter ou frapper parce que tu es en colère, je te le dis tout de suite, ça ne va pas le faire et à la longue ça te portera préjudice. Si on devrait frapper quelqu’un à chaque fois qu’on est en colère, il y a longtemps que tu serais morte car si moi en trois mois, tu as réussi à m’énerver de la sorte, je n’imagine pas les gens qui ont subi ton attitude par le passé. Je t’ai parlé de ton langage et surtout devant les enfants, tu ne peux pas dire ce qui te passe par la tête devant eux sous prétexte que tu es en colère, ces enfants entendent et enregistrent tout ce que tu fais. La dernière fois, ils m’avaient demandé s’ils étaient sales quand ils étaient dans ton ventre parce que tu les avais traités de saletés au restaurant quand on s’était vu. S’ils ont retenu un truc comme ça, as-tu une idée du nombre de choses mauvaises qu’ils ont retenu venant de toi ? Ce sont des garçons Leslie mais ils grandissent au milieu des cris, injures et violences physiques que tu passes ton temps à manifester devant eux, si demain ils deviennent violents et se mettent à insulter et frapper les gens autour d’eux parce qu’ils sont en colère, ça te fera plaisir ? Tu aimerais qu’on dise de tes enfants qu’ils sont violents ?
Leslie : (Petite voix) Non.
Moi : Alors tu dois arrêter ça. Je te répète que tu as le droit de te mettre en colère comme tout le monde mais apprend à la canaliser. Tu avais déjà tenté de me tuer une fois chez toi dans ta colère et ce soir, tu as failli nous tuer tous les deux. Nous avons trois enfants Leslie, je ne sais pas si tu t’en rends compte. On aurait eu cet accident ce soir et on serait mort, que serait-il advenu d’eux ? Qui devait s’occuper de nos enfants ?
Leslie : (Pleurant à nouveau) Je suis désolée, je sais que j’ai mal agit. C’est juste que je t’ai vu embrasser cette fille et, et, et ça m’a fait mal Mfoula. Je pensais qu’on était bien, qu’on était sur la même longueur d’onde et que c’était moi qui t’intéressais. Tu m’as dit ce matin que tu voulais qu’on parle de nous et après je te vois dans ta voiture en train d’embrasser une fille alors que tu m’avais dit que tu ne pouvais pas déjeuner avec moi parce que tu avais une urgence. Tu m’as menti.
Moi : Je ne t’ai pas menti, j’avais bien une urgence et c’était elle.
Elle a augmenté les pleurs en entendant ça.
Moi : (Poursuivant) Ce n’est pas ce que tu penses. Si je dis que c’était elle mon urgence aujourd’hui c’est parce qu’il fallait que je la vois pour lui dire en face qu’on devrait mettre fin à la relation qu’on avait elle et moi. Je t’avais dit la dernière fois que je n’allais rien tenter avec toi parce qu’il fallait que je mette de l’ordre dans ma vie. Après ce qui s’était passé la dernière fois avec la fille qui avait dit que j’étais son fiancé, j’ai voulu régler mes problèmes pour éviter que ce genre de choses ne se répète. Avant que je ne te rencontre au Tropicana, je couchais avec plusieurs filles en même temps, parmi elles il y avait des régulières. Celle que tu avais vu chez moi, celle avec qui j’étais aujourd’hui et une autre. Nous avions une relation essentiellement basée sur le sexe mais elles étaient plus ou moins stables. Quand je t’ai revue et j’ai commencé à vous fréquenter les enfants et toi, j’ai eu envie de me poser avec vous et vivre une vie de famille, c’est ainsi que je me suis lancé dans ce que nous avons vécu toi et moi la première semaine que vous êtes venus à la maison, j’avais complètement oublié ces filles jusqu’à ce que cela me rattrape avec la venue de Cynthia à la maison. J’ai appris de mes erreurs et j’ai décidé de mettre fin à toutes ces relations avant de parler avec toi. Je l’avais fait avec les autres et ce midi je devais le faire avec Carmela, je voulais finir ça en urgence et lorsqu’on se serait vu ce soir toi et moi, on aurait pu librement parler de nous. C’est pour ça que j’ai dit que c’était elle mon urgence. On s’est vu et avons déjeuné ensemble avant que je ne la laisse à Nombakelé où tu nous as vu, elle habite dans les environs. Si tu nous as vu nous embrasser dans le véhicule, c’est parce qu’elle me l’a demandé, elle disait qu’elle voulait m’embrasser une dernière fois. Alors oui, je sais que je n’aurais pas dû mais elle s’était toujours bien comportée avec moi durant les deux ans que nous avions passé ensemble et elle avait accepté la situation sans faire de problème que je n’ai pas pu me résoudre à lui refuser ce baiser mais je peux te jurer Leslie, sur la vie de nos enfants, que cela ne représentait rien pour moi. Je suis désolé que tu m’aies vu dans cette situation et que tu aies eu mal à cause de moi, mais ce n’était pas mon intention, je ne voulais pas te faire du mal. (M’allongeant en face d’elle en lui essuyant le visage) Je ne peux pas consciemment vouloir te faire du mal Leslie, parce que je t’aime.
Leslie : (Me regardant dans les yeux) C’est vrai ?
Moi : (Soutenant son regard) C’est la vérité Leslie, je t’aime de toutes mes forces (prenant sa main et la posant sur mon cœur) C’est à cause de toi qu’il bat aussi vite Leslie, tu me fais perdre mes moyens et me rends complètement fou. Je t’aime depuis cette nuit que nous avions passé ensemble il y a 6 ans et je t’ai cherché, je t’ai cherché dans la ville sans jamais te retrouver avant de te chercher dans les bras de toutes les femmes avec qui j’ai couché après toi jusqu’à ce que je te retrouve. Je t’aime et je suis une fois de plus désolé de t’avoir frappé ce soir et d’avoir embrassé une autre femme.
Leslie : D’accord .
Moi : Tu me pardonnes de t’avoir fait du mal ?
Leslie : Oui, je te pardonne et je suis aussi désolée de t’avoir porté main toutes ces fois, je te promets de ne plus le refaire.
Moi : Je te pardonne.
J’ai repris à lui caresser le visage et elle s’est mise à le faire aussi.
Leslie : (Après un moment) Je t’aime aussi Archy.
J’ai souri avant de l’embrasser sur la bouche, nous l’avons fait pendant un moment puis nous nous sommes séparés.
Moi : Alors entre toi et moi, il y a un nous maintenant ?
Leslie : (Souriant) Oui, entre toi et moi, il y a un nous.
Nous avons noué nos doigts avant de nous embrasser une fois de plus, puis j’ai pensé à ce que son patron a dit tout à l’heure , qu’ils se verraient le lendemain et je me suis arrêté.
Moi : Qu’est-ce qui se passe entre toi et ce type ?
Leslie : Quel type ?
Moi : Celui que tu voulais embrasser tout à l’heure.
Leslie : Il n’ y a rien entre nous, c’est mon chef et il me drague mais il n’y a rien.
Moi : Pourquoi tu as voulu l’embrasser alors ?
Leslie : Parce que j’étais fâchée contre toi, mais je te jure qu’il n’y a rien et il n’y a jamais rien eu entre lui et moi.
Moi : Pourquoi c’est lui qui t’a déposé ? Et j’ai cru comprendre que vous vous êtes donnés rendez-vous pour demain.
Leslie : Il m’a déposé parce que j’ai eu un comportement déplacé aujourd’hui avec un client et il ne m’a pas tenu rigueur, du coup quand il m’a proposé de me déposer, je n’ai pas pu refuser. Et oui, il m’a invité au restaurant demain, mais je n’irai pas.
Moi : Je sais vu que tu seras ici avec moi mais Leslie, je ne partage pas. Je n’ai jamais aimé les triangles ou les carrés, encore moins les hexagones. La seule figure géométrique que j’ai aimé et que j’utilise quand je suis en couple c’est le segment de droite, c’est-à-dire fermé aux deux extrémités. C’est toi et moi égalent nous, personne d’autre.
Leslie : C’est toi et moi, il n’ y aura personne d’autre. Je vais parler à Monsieur Rogoula Mardi quand je retournerai au boulot.
Moi : Ok.
Leslie : Nous sommes où ici et tu as fait quoi des enfants ?
Moi : Ils sont chez mes parents, ils passeront le week-end là-bas et nous allons les récupérer lundi après la fête.
Leslie : Je vois.
Moi : Et nous sommes en Ntoum, chez moi.
Leslie : C’est pour toi les animaux et les plantations que j’ai vu en venant ?
Moi : Oui. Je vais te faire visiter l’endroit demain.
Leslie : D’accord .
Moi : Allons prendre une douche.
Leslie : J’ai mal aux cuisses, tu m’as frappé fort.
Moi : Je suis désolé bébé, je te promets de te faire un massage après la douche avec une pommade
Leslie : Tu vas me laver ?
Moi : (Souriant) Tu veux que je te lave ?
Leslie : (Souriante) Oui.
Moi : Alors je vais le faire.
Leslie : Détache moi.
Ce n’est que maintenant que j’ai pris conscience qu’elle était toujours attachée, alors je l’ai fait. Je l’ai détaché avant de la mettre en position assise. Je suis allé dans la salle de bain remplir la baignoire, il y a aussi un coin douche mais nous n’allons pas l’utiliser ce soir. Une fois au bon niveau j’ai fermé le robinet avant de mettre un savon moussant et quelques gouttes d’huile relaxantes, l’eau était assez tiède donc ça devait la soulager. Je suis revenue dans la chambre et l’ai trouvé en train de parler au téléphone avec les enfants, elle leur disait d’être sage et de ne pas faire crier mes parents. Pendant qu’elle le faisait, j’ai pris des serviettes propres que je suis allé déposer dans la douche avant de revenir ôter mes vêtements. J’ai tout enlevé puis j’ai mis dans le panier à linge qui est dans la chambre. Quand je me suis retourné j’ai remarqué qu’elle avait arrêté de parler et me fixait avec les yeux brillants, son regard était surtout concentré sur mon boss.
Moi : Tout va bien ?
Leslie : (Levant les yeux sur mon visage) Oui.
Je me suis rapproché d’elle et je l’ai aidé à se dévêtir avant de la soulever pour aller la mettre dans le bain avec délicatesse. Je l’ai rejoint en m’asseyant derrière elle puis j’ai entrepris de la laver en caressant son corps et en lui faisant des petits baisers sur le cou et épaules. Je la sentais frissonner dans mes bras.
Leslie : Archy ?
Moi : Oui ma Douce.
Leslie : Fais moi l’amour...