Chapitre 33: Une Longue Nuit

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 33: Une longue nuit


- Non ce n’est pas possible, non c’est carrément une impossibilité.


D’un air nerveux, j’arborais mon salon de vas et viens. Je n’avais pas eu le temps de me remettre de ma guérison miracle que déjà j’apprenais que mon enfant était mort?


- Non ça ne peut pas être possible. Après Junior ma fille aussi, je ne dois rien à ma mère. Non!


Je n’étais pas inquiet j’étais plutôt révolté, cette histoire il était temps que ça cesse. J’avais déjà fais signe à papa Daniel mais je ne pouvais pas l’attendre je m’étais mis à prier.


- Seigneur je te bénis car c’est toi qui es la vie, tu es le souffle de vie de tous les jours, tu es aussi le souffle de vie de ma fille. Je suis dans la joie de savoir que par ta mort et ta résurrection tu m’as libéré de la malédiction de toute loi, que ce soit une loi familiale ou une autre loi. Je célèbre la vie renouvelée que tu m’a donné et je proclame la vie dans le ventre de Camille. Voilà j’ai lu dans la Bible que la vie et la mort sont au pouvoir de la langue alors là ce soir, je proclame la vie dans le ventre de Camille. C’est moi qui suis le père de cet enfant de même que j’ai transmis ma semence en Camille je transmet la vie. Seigneur je transmets la vie.


Quelqu’un sonnait à la porte, sans m’arrêter de prier, je m’étais rapproché pour ouvrir la porte, je ne m’attardais même pas sur les regards étonnés que chacun d’eux posaient sur moi, je continuais à prier tout en m’éloignant de la porte.


Ils avaient d’eux même compris qu’il fallait qu’ils entrent, je savais quel était l’objet de leur étonnement, c’était de me voir debout sur mes deux pieds. Tout à l’heure au téléphone j’avais juste dit à papa Daniel que les médecins disaient que Camille avait perdu l’enfant et elle était dans le bloc opératoire. Je n’avais pas eu le temps de lui raconter mon expérience surnaturelle de tout à l’heure. Papa Daniel était cependant venu avec sa femme, ses deux filles ainsi que son fils.


Je continuais à prier sans leur dire mot et c’était comme une connexion entre nous, ils avaient eux aussi commencé à prier. Nous avions fait un cercle, nous nous étions tenus les mains, et Papa Daniel dirigeait ces moments de prière .


- Bien aimés la bible déclare qu’en recevant le salut Dieu nous a délivré de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du fils de son amour, Brice qui est ici est donc délivré de la puissance des ténèbres, alors, réclamons cela, les puissances des ténèbres ne peuvent plus retenir ce qui est à Brice déclarons le en prière...


À chaque instruction de papa Daniel, on se mettait tous à prier en suivant la directive, c’était un moment intense de prière. Quelqu’un sonnait à la porte de ma maison, j’étais trop concentré dans la prière que je trouvais ça comme un retard d’aller ouvrir, Samuel le fils à papa Daniel, était allé voir qui c’était.


Marc et Alice  étaient là, je supposais qu’ils avaient été appelés par papa Daniel aussi. Ils n’avaient pas cherché à poser des questions ils nous avaient rejoints dans la prière à leur tour. Papa  Daniel avait conduit cette prière pendant près d’une heure sans s’arrêter. Puis Alice avait entamé avec l’adoration un moment et avait pris la relève pour la suite de la prière.


- Mes bien aimés notre Dieu a place sa parole au dessus de lui même ainsi la bible nous dit qu’il ne ment jamais or cette parole dit que l’Eternel ne peut pas ouvrir le sein maternel pour empêcher d’enfanter, elle dit encore que l’Eternel c’est celui qui fait naître alors il ne peut pas empêcher d’enfanter, si l’enfantement de cet enfant est empêché ce n’est pas la volonté de Dieu, nous allons nous opposer à cette volonté du diable, bien aimés nous avons reçu le pouvoir de le faire, nous avons reçu le pouvoir d’étouffer la réalisation des plans du diable. Alors utilisons le...


J’avais déjà prié auparavant mais pas avec cette ardeur dans mon cœur, je n’avais aucune ombre de doute sur le fait que j’allais voir cet enfant grandir. J’allais voir cet enfant grandir, je priais avec autorité je déclarais la parole de Dieu que je venais d’ailleurs d’apprendre pour la majorité des versets qui étaient cités ici. Je le déclarais avec assurance et je m’opposais aux œuvres du diable. Le temps de prière s’était arrêté mais je refusais de m’arrêter, les autres s’étaient arrêtés mais je continuais. Alice avait entamé des chants alors que je continuais de prier, eux ils chantaient puis une quinzaine de minute plus tard papa Daniel aussi s’était remis à prier. Et une dizaine de minutes plus tard tous nous étions encore plongés dans la prière, cette fois ci, personne ne conduisait c’était vraiment chacun qui priait selon que l’Esprit le conduisait.


A cet instant alors que je priais il y’avait cette parole qui montait dans mon cœur, « vous m’invoquerez et vous partirez », je ne cessais de le répeter sans vraiment savoir si c’était aussi un verset de la bible mais je le répétais, je savais que j’avais déjà lu ça une fois dans ma bible alors je le répétais. Puis un moment je n’avais pas compris c’était la première fois que ça m’arrivait, pour la première fois depuis que j’étais venu à Christ je parlais en langues. J’avais toujours écouté Marc, Alice ou même papa Daniel le faire, je me demandais même pourquoi ça ne m’arrivait pas, je me rappelais que papa Daniel m’avait dit une fois qu’il fallait que je le désire, alors je l’avais désiré longtemps sans que ça n’arrive. Et là je parlais en langues. Je ne m’arrêtais pas. Je parlais en langue et par moment je répétais la phrase de tout à l’heure « vous m’invoquerez et vous partirez. »


Puis Marc qui priait cette fois allongé à même le sol, son ventre et son visage contre terre, s’était mis à dire Jérémie 29:12, Jérémie 29:12, Jérémie 29:12


Au même moment de mon côté je parlais en langue puis il s’était passé un truc bizarre, dès que je disais un truc en langue, Elisabeth parlait après moi en français, la sommes de ce qu’elle disait après moi était:


- «Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai.»


Du coup ça faisait que je parlais en langue et tout de suite après moi, Elisabeth disait,


- «Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai.»


Et Marc qui était allongé à même le sol disait à son tour


- Jérémie 29: 12


Les autres de leur côté aussi priaient aussi.


...Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville (CHU), 20h 30min


     ** Narration de l’auteur**


- Cette histoire là devient trop compliqué Cynthia depuis que l’enfant est entré dans le bloc là vraiment, attends ça fait déjà 3 heures aucune nouvelles, tout ça seulement pour une césarienne? Qu’est ce qui se passe là bas?


Questionnait le père de Camille qui visiblement avait perdu toute patience et tout calme, Cynthia sa grande sœur, n’avait pas montré sa panique jusqu’ici. C’était elle qui avait accompagné sa sœur à l’hôpital après que celle ci l’avait annoncé qu’elle ne sentait plus son bébé bouger. Mais Cynthia avant de venir à l’hôpital avait fait signe au pasteur, à la mère de Camille à leur père ainsi qu’au père de Brice.  Avant que ces deniers ne les rejoignent à l’hôpital, les deux sœurs avaient déjà eu la confirmation tirée de trois échographies différentes, le bébé était mort, son cœur avait cessé de battre. Mais Camille avant de partir dans le bloc avait dit à sa sœur,


- Ya Cynthia impossible Dieu ne peut pas me mentir c’est une impossibilité, j’ai bien vue cette nuit dans mon rêve, cette femme avec une robe capuche qui ne montrait pas son visage essayer de me prendre l’enfant mais alors que j’étais allongée sans force pour lui ravir l’enfant, Brice était venu et c’est lui qui avait ravi le bébé des mains de la femme. Puis un moment il y’avait un homme grand, j’avais peine à voir son visage mais je le reconnaissais tout de même c’était le copain de la mère de Brice, il était venu pour aider la femme avec la capuche à reprendre l’enfant entre les mains de Brice, subitement beaucoup de gens étaient venus pour aider Brice, moi j’étais toujours fatiguée allongée, un moment j’ai senti que mon souffle commençait à s’arrêter et la femme à la capuche c’était approchée de moi pour m’étrangler, tout le monde était focalisé pour aider Brice à protéger le bébé et la femme elle en avait profité pour me faire du mal et c’est là que cet homme est venu me dire en me touchant la tête « Tout se passera bien Dieu n’abandonne jamais ses enfants »


Cynthia était perdue à se rappeler mot à mot ce que sa sœur lui avait dit avant de partir au bloc, elle voulait comprendre quelle attitude à avoir face à ce rêve, mais le bruit de son père l’empêchait cependant d’être objective.


- Papa ni toi ni moi et ni personne d’ailleurs ici ne sait ce qui se passe là bas. Tant qu’ils ne sont pas sortis ici avec une mauvaise nouvelle essayons de garder notre calme.


- Garder notre calme comment, le voyous là il enceinte ma fille et il repart en France comme si il était venu déposer un colis tranquille et retourne dans sa vie voilà que la vie de ma fille est en danger, si seulement je perds ma fille, je vais commettre un crime.


Papa Paul était là, il était conscient que la menace du père de Camille lui était adressé mais il savait surtout que ce n’était pas le moment de s’éparpiller dans une guerre de paroles avec le beau père de son fils. Il continuait à prier, ses yeux ouverts, il faisait des déclarations. Dorcas et Karl étaient assis à même le sol sur le pagne que la mère de Camille avait étalé, ils étaient entrain de prier aussi. La mère de Camille n’avait encore dit aucun mot, elle qui était toujours si bavarde, Camille était sa seule fille, son seul enfant. Elle n’avait pas beaucoup de force pour rester debout ni même assise, elle était allongée sur le même pagne où étaient Dorcas et Karl, elle aussi était  entrain de prier.


- Seigneur ça ne te ressemble pas, à la croix tu as accepté de te donner, pour nous replacer dans notre position d’autorité, je refuse que ma fille garde une cicatrice qui va la rappeler la mort. Nous nous sommes confiés à toi Seigneur depuis le début de cette grossesse, ta parole dit que ceux qui se confient en toi ne seront point confondus, pourquoi nous devons accepter cette confusion. Eh non non non...


On aurait dit que quelque chose avait fait lever cette maman de là où elle était allongée, elle s’était mise debout cette fois ci, elle avait senti une force en elle, elle parlait, mais ne criait pas. D’ailleurs même si elle criait, qui aurait-elle pu déranger. Ce cadre qu’était la cours du CHU était un cadre qui ramenait tout le monde à partager le même sentiment d’insécurité. Des nattes étalées par ci et des pagnes par là, des cuvettes et des seaux dans des coins, les familles des malades n’étaient pas autorisées à traîner dans les couloirs ou même à la véranda proche de la sortie des blocs opératoires et d’accouchement. Chacun attendait là dans cette cours que le nom de sa parente soit cité pour accourir vers les grilles pour savoir quoi faire, entre acheter une ordonnance, voir le bébé, ou voir la maman,... on ne pouvait pas aussi écarter le cas des mauvaises nouvelles comme votre fille est morte ou nous n’avons pas pu sauver le bébé.


Alors, cette cours était comme le carrefour où tout le monde pouvait comprendre les réactions des autres. Ce qui fait que les vas et viens de la mère de Camille qui était en train de prier, ou les plaintes de son père, ou même les prières d’une autre maman qui attendait aussi son enfant ne pouvaient étonner personne.


Le pasteur était un peu plus loin de là où était tout le monde, il s’était assis sur un banc en béton non loin de là, il avait sa bible en main qu’il ne lisait pas cependant. Il restait silencieux, certainement qu’il priait au fond de lui.


Une sage femme était sortie de la direction des blocs, et s’était levée du côté des grilles pour appeler une famille


- La famille de Tsimba, venez votre fille à mis au monde un garçon


Ya Cynthia s’était laissée gagné par une vague de tristesse, elle aurait voulu recevoir le même appel dans les heures qui suivent, mais hélas elle ne savait plus quoi penser et à quoi s’attendre, elle avait juste poussé un soupir avant de dire


- Seigneur pourtant tu es capable de le faire pour Camille hein, ah Seigneur dans les heures qui suivent c’est ce que moi aussi je veux écouter, je veux que nous ayons le même sourire que cette femme qui est partie voir son petit fils.


Il était 22h, déjà, ils attendaient tous là dehors, une sage femme était venue du côté de la grille, tout le monde quand c’était le cas devenait attentif pour savoir qui on allait appeler,


- La famille de Camille Mahoungou, vous pouvez venir voir l’enfant.


Le cœur de la maman de Camille avait manqué un battement brusque, venir voir l’enfant? Ils avaient bien entendu ou pas?


Ils avaient tous accourus vers la grille, le pasteur qui était un peu plus loin avait suivi leur mouvement, alors il s’était approché aussi


- Passez par la porte de l’autre côté,


Ils exécutaient tous sans vraiment oser poser la question sur l’état du bébé en question était-il en vie? Personne n’osait poser la question.


Dorcas avait tenu la petite main de sa nièce qui bougeait ses pieds, des larmes coulaient de ses yeux, elle ne pouvait pas les retenir, d’une main elle serrait la main de Karl et de l’autre elle tenait avec tendresse la main de sa nièce. Ils étaient tous émerveillés devant elle, toute petite, dans son ensemble pull rose, elle bougeait des pieds, elle avait l’air agitée déjà ça pouvait se voir, elle avait ses yeux déjà ouverts bien qu’elle ne les voyait certainement pas. Une autre sage femme s’était approchée de la famille


- La maman est encore au bloc tout s’est bien passé, là on est entrain de coudre la plaie.


- Mais donc les échographies s’étaient trompées c’est ça?


Questionnait ya Cynthia d’un air curieux,


- Non son cœur ne battait pas, bon disons que le rythme était très faible et pas du tout détectable, il était très faible en tout cas. Quand on l’a sorti elle ne pleurait pas, d’ailleurs on s’attendait qu’elle soit morte mais le docteur en la plaçant sur le plateau pour ordonner qu’on lui fasse sa toilette, a remarqué un faible battement, on l’a réanimé et elle a pleuré. En tout cas louez Dieu vraiment pour la vie de votre bébé oh


- Il ne ment jamais notre Dieu jamais!


Avait répondu avec sourire le pasteur de Camille, la maman de Camille ne s’éloignait pas du petit panier où était posé le bébé


- Maman pour plus de sécurité nous allons placer la petite en néonatalogie dans un incubateur ouvert pour qu’elle soit réchauffée, c’est vrai qu’elle n’a pas avalée le liquide amniotique mais cette procédure doit quand même être respectée vue les conditions de sa naissance.


Avait gentiment dit la sage femme à l’égard de la maman de Camille.


- D’accord ma fille faites votre travail


- Bon! déléguez entre vous une femme qui va aller rester avec l’enfant en néonatalogie là bas


- En tout cas moi je veux attendre de voir ma fille, je veux me rassurer qu’elle va bien oh!


Avait lancé la maman de Camille, puis ya Cynthia qui voulait bien aller garder le bébé avait repensé au rêve de sa sœur, elle sentait qu’il fallait peut être qu’elle reste pour se tenir à la brèche pour sa sœur aussi. Alors elle s’était tournée vers maman Eliane


- Maman tu vas donc aller rester avec le bébé, je vais te rejoindre dès que Camille sort du bloc.


- Il n’y a pas de problème, Cynthia.


Avait répondu maman Éliane, alors qu’elle partait avec la sage femme qui poussait le genre de poussette plastique dans lequel se trouvait le bébé.


- Mais c’est qui cette femme à qui tu confies le bébé toi!


- Papa sérieux tu as oublié la mère de Brice, disons la femme à son père


- Parce que je suis censé les connaître moi, tchuiiip


Avait répondu le père de Camille avec une pointe d’agressivité, ya Cynthia était gêné de l’attitude de leur père en présence du père de Brice qui était là aussi.


- Vraiment pour ça tu n’as pas tort, il a laissé Camille avec une grossesse il est parti et là, ils ont le courage de venir ici et aller attendre l’enfant à la néonatalogie, leur fils là est un vrai bandit, mais il ne prenne pas d’abord le soin de l’éduquer hein!


Avait lancé la femme du père de Camille puis la mère de Camille avait rajouté à son tour


- Rose laisse les d’abord, on va bien s’occuper d’eux au sortir de l’hôpital ici. C’est quel genre de mari qui disparaît après avoir mis la fille des gens enceinte. Je ne suis pas née de la dernière pluie hein je sais que ce garçon là a quitté Camille. Je n’avais pas besoin qu’on vienne me le dire pour que je le sache mais je les observe d’abord. Des aventuriers de la France là c’est ce que Camille était parti chercher hein siaaaaaaaa


Karl et Dorcas avaient tout d’un coup une mine triste, papa Paul par contre gardait sa mine sans laisser paraître ni mécontentement ni tristesse. Ils étaient tous sortis de la salle où ils étaient pour se remettre de l’autre côté de la cours en attendant qu’on les appelle à nouveau pour voir Camille. La maman de Camille, son papa et la femme de son papa continuaient cependant à parler en manifestant leur mécontentement face au comportement de Brice


- Cest le jour où il va chercher à prendre l’enfant là que nous allons voir qui est qui ici, tchuiiiiiip


- Maman arrêtez ça, ce n’est pas le lieu idéal


- Ah toi Cynthia fou moi la paix, le lieu idéal ça sera où, tu penses qu’après l’hôpital ici tu vas même encore les voir hein, ils vont encore disparaître comme leur fils qu’il n’ont pas bien éduqué là, un escroc comme ça. C’est mieux que Camille revienne à la maison c’est mieux, je ne suis même pas sûr que l’embrouilleur là paye même son loyer là bas.


Avait lancé la femme du père de Camille, puis son mari avait lancé à son tour


- L’enfant là ne va pas porter le nom de ce voyou


- Papa essayons de ne pas nous éparpiller en voulant régler ce qui peut être réglé plus tard, nous ne sommes pas là pour ça et ne laissons pas le temps au diable


Avait finalement lancé le pasteur de Camille d’un ton suppliant. Pendant ce temps une sage femme s’était approchée de la grille


- C’est qui Cynthia?


Ya Cynthia avait accourue vers la sage femme


- C'est moi maman


- Viens ta soeur veut te voir mais ça ne sera pas pour longtemps elle doit se reposer, elle est encore sous l’effet de l’anesthésie locale


- Mais elle peut parler?


- Oui oui elle parle.


Dès que les yeux des deux sœurs s’étaient croisés, Camille avait été la première à parler


- Il est fidèle ya Cynthia, il est fidèle ya Cynthia il est fidèle. Je l’ai vu se battre pour mon enfant, il s’est battu quand je n’avais plus de force notre Dieu est fidèle ya Cynthia


Au bout de larmes,


- Camille je n’ai pas encore loué oh, je n’arrive pas encore à réaliser, j’ai vu le bébé moi même de mes yeux, je l’ai vu elle bouge


- Je l’ai vu aussi avant qu’on ne la sorte du bloc, j’ai écouté ses pleurs qu’on on la réanimait. Quand j’ai écouté ces pleurs j’ai dit au Seigneur toute ma vie je n’irais nulle part, je suis à lui pour le servir toute ma vie, ya Cynthia Dieu s’est révélé à moi désormais je n’aurais pas à parler du Dieu de X ou de Y c’est mon Dieu à moi, il a fait alliance avec moi même, il ne m’a pas laissé, il m’a dit que ma fille s’appellera  Beriyth.


- Et c’est quoi la signification?


Avait lancé ya Cynthia avec sourire


- Le signe de l’alliance que Dieu établit avec les hommes.


- Waouh, Camille tu es une vraie femme de Foi. Mais bon dehors là bas c’est chaud entre ton père et ton beau père.


- Comment ça?


Camille parlait faiblement c’était normal avait dit la sage femme, d’ailleurs Cynthia n’était autorisée que pour trente minutes après Camille allait se reposer.


- J’avais appelé tout le monde, donc papa, maman rose et maman sont en train de traiter Brice de voyou et son père aussi est là, mais il se maîtrise en fait.


- Hum! Papa n’a pas tort ya Cynthia Brice je ne sais pas si je lui pardonnerais un jour


- Même si dans ton rêve tu l’as vu entrain de combattre pour sa fille?


- Hum c’est sa fille je vais l’élever en l’expliquant que son père l’aime mais bon je pense que je n’aime plus Brice.


- Ça doit être l’effet de l’anesthésie qui te fait dire ça.


Camille avait souri, elle n’avait pas perdu l’éclat qui émanait de son sourire,sa sœur s’en était rendu compte quand elle avait souri.


- Non mais sérieux Brice a quelque chose quand même dans sa tête tu sais qu’il avait téléphoné aujourd’hui vers 19h je pense, et devine quoi?


-Téléphoner comment ça?


-Téléphoner sur ton numéro c’était directement Allô bébé ou chérie je ne me souviens plus trop ce garçon délire pardon


-Kiekiekiekiekie


Les deux sœurs avaient éclaté de rire,la sage femme était venue dans la salle.


-Plus que 10 minutes puis tu vas laisser la maman se reposer, il y’a une ordonnance à qui je dois la remettre?


-Appelez juste depuis la grille, papa Paul, c’est lui qui se charge des ordonnances


- D’accord,


Avait répondu la sage femme qui venait de sortir de la salle. Un moment Camille s’agitait, elle tournait sa tête


- Camille calme toi, Camille qu’est ce qui se passe? Cam’s? Cam’s? Réponds moi Cam’s?


- J’ai mal à la tête, j’ai très mal à la tête


Répondait-elle d’une faible voix, elle avait commencé à trembler


- Camille quoi? Dis moi quoi?


- J’ai très froid, je veux vomir yaya!


Cynthia prise de panique accourue faire signe aux infirmiers du bloc, deux d’entre eux étaient venus dans la salle pour remarquer d’eux même


- En fait c’est juste les effets indésirables de l’anesthésie, rien de plus, dès qu’on va l’apporter les produits qui manquent, elle va mieux se sentir.


Camille vomissait et elle tremblait.


- Ya Cynthia la femme avec la capuche et la mallette, il y a une femme avec la capuche et la mallette devant la porte de la salle.


- Sortez de la salle madame, vous ne pouvez pas rester ici,


L’un des infirmiers avait poussé Cynthia pour lui faire sortir de la salle


- Non docteur elle ne respire plus, elle ne bouge plus, Ah infirmier ou docteur je ne sais pas mais arrêtez de me pousser je veux voir ma soeur


L’infirmier avait fait signe au gardien de venir prendre Cynthia qui s’agitait trop.


- Amène là de l’autre côté dans la cours on doit amener sa sœur en réanimation .


Quand Cynthia sortait avec des larmes tenue par le gardien, la mère de Camille avait poussé un cri


- Hein Cynthia il y a quoi là bas?


Pendant ce temps, Karl et son père qui étaient allés à la pharmacie dès que la sage femme avait remis l’ordonnance, avait profité de téléphoner Pitsou qui était le seul à avoir le numéro de téléphone de Brice pour lui dire que Camille avait mis au monde une fille.


Pitsou avait donc annoncé la nouvelle à Brice.


   ** Dans la tête de Brice**


Nous étions tous là au salon, après avoir reçu le coup de fil de Pitsou je ne savais plus comment définir Dieu, en une seule journée seulement j’avais trop vu de sa part, il m’avait fait lever d’un fauteuil roulant, il m’avait baptisé du Saint-Esprit et là il avait ressuscité ma fille. J’avais trop vu de Dieu en une seule journée.


Papa Daniel après avoir appris la nouvelle de la naissance du bébé, était rentré avec sa famille. Marc et Alice étaient restés, c’était même la cinquième fois que je les racontais comment le Seigneur m’avait guérit ce soir. J’avais expérimenté Dieu, les choses avaient trop changées pour moi, je me retrouvais dans mon salon entrain de partager un témoignage à mes amis, moi le Brice qui hier ne connaissait même pas prier.


La patience de Dieu m’avait appris une leçon sur le véritable amour.


- Je vais dès demain reprendre à postuler pour un job il faut que je me prépare pour mon mariage je vais épouser Camille


Alice avait répondu avec un sourire amusé


- Je vois que même en ayant reçu le Saint-Esprit tu reste Brice d’une part, donc tu ne penses pas d’abord à la phase où tu vas lui demander pardon et peut être qu’elle va refuser de te pardonner


Marc riait aux éclats


- Kiekiekiekiekiekie voilà je t’assure que Brice c’est un enfant gâté! Pauvre Camille elle devra avoir à s’occuper de deux bébés, le père et sa fille


- Non mais je n’ai pas dit que je ne vais pas lui demander pardon mais n’empêche qu’on va se marier de toutes les façons je l’avais fiancé chez ses parents donc jusqu’à preuve du contraire elle est ma fiancée voilà.


Alice avait fait une grimace, avant d’ajouter


- Pffff être ta fiancée c’est sure que ce n’est pas une tache facile hein sérieux Brice. Je te trouve quand même capricieux avoue le!


- Bah c’est ma personnalité je n’y peux rien. Je veux que ma fille s’appelle Camille comme sa mère. En fait je me rend compte que Camille c’est la plus belle femme du monde et je veux que ma fille soit comme sa mère en tout et pour tout.


- Bon les garçons j’ai sommeil, et on reprend les projets d’avenir demain. Et on appelle aussi la nouvelle maman demain pour l’annoncer que son enfant va s’appeler Camille Kiekiekiekiekie


Elle le disait avec un ton moqueur, je me rendais compte que j’avais de la chance d’avoir des amis comme Alice et Marc, un pasteur comme Papa Daniel mais plus que tout j’avais de la chance d’avoir un père comme mon père. Pitsou m’avait dit que c’était mon père qui lui avait donné la nouvelle, il était à l’hôpital depuis que tout ça c’était passé, mon père rien qu’en pensant à lui, je me rendais compte aussi de mes erreurs il fallait que je lui demande pardon dès demain.


Alice et Marc avaient dormis dans la chambre qu’occupait Désira avant. Moi aussi j’avais rejoint ma chambre.

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